Le cortège s’est ensuite mis en route dans les rues de la ville, des tracts contre les armes de la police ainsi qu’une pétition contre l’usage du flash ball ont été distribué le long du parcours.

Nous avons fait une halte devant le monument aux morts à côté duquel des camarades tenaient une banderole sur laquelle on pouvait lire « violence d’état, Rémi tué le 26/10/2014 »

Passage devant le commissariat puis direction la gendarmerie où nous avons fait un sitting une dizaines de minutes face à quelques GM .

Ci-dessous un autre texte lu par une Camille devant la pref avant d’observer 1 min de silence à la mémoire de Rémi : 

Ils abattent les hommes comme ils abattent la forêt.

Ce jour là on s’était rassemblé pour ramener de la vie au Testet. Enraciner la résistance sur les Terres menacées par le projet de barrage à Sivens. Depuis des mois sur place des camarades résistaient à leurs machines voraces prête à tout dévaster. Au nom du profit d’interrêts financiers. D’élus corrompus politiciens véreux, prêt à s’enrichir dans ce système mafieux.

De ce qui était forêt il n’en restait plus rien. Un vaste désert sans vie avec des croix plantées en mémoire des arbres qu’ils avaient fait tomber.

A l’endroit où se trouvait Gazad, campement de fortune pour occuper les lieux, on ne voit que des cendres de ce qu’ils ont brulé. La caravane dont il ne reste que l’essieux, avait subi déjà l’assaut des hommes armés. N’hésitant pas dans leur logique de guerre, à lancer une grenade dedans pour déloger les frères.

En arrivant sur les lieux où tout est décapé, les GM étaient là , mais qu’est ce qu’ils attendaient ? Derrière un mur de grille ils étaient retranché, playmobiles ridicules prêt à terroriser ceux qui osaient encore marcher jusqu’à eux.

Retours aux chapiteaux vers la Métairie neuve, la fête battaient son plein. Les gens étaient venu nombreux. Il y eu des prises de paroles, du théatre , de la musique, une vaste chaleur humaine régnait sur les lieux.

Puis dans l’après midi, y a eu la transhumance, un troupeau de brebis suivi d’une foule compact, a été emmené sur la zone décapée. On est resté là un moment prouvant par ce symbole, qu’ils ne pouvaient nous empêcher de ramener la vie où ils avaient creusé.

Les GM toujours là regardaient le spectacle la haine dans les yeux, contre cette foule qui osait braver leur interdit. N’avions nous pas compris tous leur coups de matraques ? N’avions nous pas compris leurs grenades explosives ? N’avions nous pas compris qu’ils pouvaient nous blesser ?

Alors pour nous apprendre ils ont recommencé. Méthodiquement ils se sont rapproché de groupes isolés le long de la colline et ils ont canardé. Grenades explosives, salves de lacrymos, de désencerclements … Puis c’était pas assez, alors ils ont visé la foule, gazés tout ceux qui malgré la fumée ne cessaient d’arriver en masse, on était tous solidaire, notre volonté de rester était la plus forte.

Y a eu plusieurs blessés durant l’après midi : grenade de désencerclement reçue en plein visage, flash ball dans le front tiré à bout portant, sans compter les nombreux malaises provoqué par leur gaz.

A la tombé de la nuit le calme est revenu, juste quelques heures. Le bruit des détonations résonnant dans la vallée nous a averti que la guerre avait recommencé. Au lever du jour le haut parleur appelait des médics, de nombreux blessés devaient être soigné.

Puis l’annonce de la mort de notre camarade, tombé cette nuit tragique sur les lieux où dans l’après midi la vie résistait. « Mourir pour des idées c’est relativement bête » dira plus tard Carcenac dans un communiqué. Rémi avait 21 ans, il a été assassiné par un tir de grenade offensive, il n’était pas venu là pour mourir.

Mr Carcenac vos propos donne la nausée et vous ne faites que renforcer notre colère.

Nous pensons à Rémi, à sa famille et ses proches ainsi qu’à tous ceux qui sont mort ou ont été mutilés par leurs armes dite non létales, au nom du maintien de l’ordre.

Rémi repose en paix.