Ocupant-e-s de la Zad de Notre-Dame-des-Landes ou habitant-e-s des environs, nous sommes parti-e-s en bus exprimer notre solidarité à tou-te-s celles et ceux qui s’opposent au projet de barrage de Sivens, quelque soient leur façon de lutter.

Nous sommes venu-e-s avec des légumes cultivés collectivement sur les terres du projet d’aéroport et l’évidence que les flics n’ont pas leur place dans une zone en lutte. Nous sommes aussi venu-e-s avec nos pratiques ; nous avons fait la cuisine, nous avons participé aux discussions. Et face à la police, certain-e-s d’entre nous ont masqué leur visage pour compliquer le fichage et la répression.

Les flics, qui avaient promis de ne pas être présents, ont tenu le chantier et l’ont même défendu avec toutes les armes qu’ils avaient à disposition. Au cours des affrontements, Ils ont tué un manifestant.

Après avoir tiré sur Rémi et l’avoir vu tomber au sol, les flics ont eu le culot de déclarer avoir « trouvé un corps » et ignorer l’origine de sa mort. Une fois de plus, les violences policières ne se sont pas limitées à des blessures graves.

Face à cette trajédie, une assemblée générale a décidé d’une manifestation à Gaillac. Nous sommes révolté-e-s que l’Etat se permette de tuer celles et ceux qui lui résistent. Nous trouvons grotesque la tentative de la préfecture et du ministère de l’interieur de détourner l’attention de ce meurtre en mettant l’accent sur des détails de la manif et en extrapolant sur l’identité des personnes cagoulées.

Un simple tour de passe-passe médiatique ne suffira pas à effacer cette mort.

Cette répression, au lieu de freiner nos mouvements, ne fait que renforcer notre rage et notre détermination.

NI OUBLI, NI PARDON.

Les occupant-e-s du bus venu de Notre-Dame-des-Landes.