à Jean-Marc Ayrault, premier ministre,
à Manuel Valls, ministre de l’intérieur,
à Christian de Lavernée, préfet de Loire-Atlantique,
à Jacques Auxiette, président du conseil général,
à Patrick Rimbert, maire de Nantes,
aux propriétaires de Vinci,
à tous les politiciens professionnels,
à tous les medias officiels et à leurs propriétaires

Nous venions manifester à Nantes ce samedi 22 février 2014, contre un projet aussi inutile que destructeur, « l’Aéroport du Grand-Ouest », plus connu dans notre région sous le nom « d’Ayrault-port ».

Au lieu de cela, nous nous sommes retrouvés, comme quelques dizaines de milliers d’autres manifestants,

  • interdits de centre-ville, enfermés dans un espace et un parcours sous-dimensionnés,
  • sous la surveillance et le harcèlement permanent d’un hélicoptère,
  • choqués par ce déploiement provocateur de forces de répression,
  • agressés physiquement par des centaines de bombes lacrymogènes, d’explosions, de jets de canons à eau,
  • atterrés de voir certains manifestants, touchés parfois gravement, évacués sur des civières de fortune,
  • écoeurés par ces forces de l’ordre criminelles, à l’abri de leurs boucliers géants.

Depuis, nous ne sommes que davantage révoltés.

Révoltés et indignés par ce traquenard que vous avez, tous ensemble, mis en place. Nous sommes aujourd’hui convaincus, maintenant que la vérité fait son chemin sur des medias plus libres, que vous avez sciemment planifié ce scénario méprisable.

Nous n’avions pas pu convaincre nos enfants de nous accompagner. Sachez qu’à la prochaine occasion, nous devrons plutôt leur interdire de venir. Mais nous, nous serons là, plus déterminés que jamais.

Et nous serons préparés, au moins pour garantir notre intégrité physique.

Des manifestants du samedi 22 février à Nantes. 26/2/2014.

Face à un Etat qui mutile des manifestants pour défendre les intérêts de grands profiteurs, nous optons pour le recours à l’anonymat !