Le rendez-vous a été donné à 4h du matin ce lundi 18 octobre, pour bloquer le dépôt pétrolier situé sur le port de commerce. Entre 80 et 100 personnes ont répondu à l’appel. Parmi nous, étaient présents des syndicalistes de FO, du SLB, de la CNT, des salarié-e-s, des étudiant-e-s, des non-syndiqué-e-s, des membres du collectif de chômeurs et précaires « en marche contre l’injustice sociale ». En un quart d’heure, la police et le sous-préfet arrivent sur les lieux alors que les piquets commençaient à peine à danser. Ils ont pour ordre de débloquer l’entrée du dépôt pétrolier. Au bout de 30 minutes, nous décidons de dégager l’entrée du dépôt pour aller bloquer les deux ronds-points qui mènent au site pétrolier. Dans le mouvement amorcé vers les ronds-points, une quinzaine de camions réussissent à franchir le piquet, à charger en carburant, et à repartir, le tout escortés par la police.

Malgré cet épisode, les deux piquets mobiles ont durant 7 heures maintenu effectif le blocage du dépôt. Nous avons mis en place un barrage filtrant empêchant les citerniers d’entrer, ces derniers se montrant plutôt timorés mais néanmoins solidaires. Les citerniers ont pour une partie stationné aux alentours des piquets, d’autres ont fait marche arrière en direction de leur entreprise. Nous avons été durant l’ensemble du blocage une quarantaine de personnes par rond-point. Soupe, café, brasero, chants, jeux et barricades ont traduit la bonne ambiance régnante.

A 11h30 nous nous préparons à passer la journée, la soirée et la nuit sur place, un planning de roulement pour tenir les piquets est réalisé. A midi, 20 minutes après avoir été prévenu de la venue imminente de la police, les bleus habillés en tenues anti-émeutes débarquent. Nous avons alors décidé (malgré nous) de lever le camps. Nous étions alors près d’une trentaine de personnes sur chaque rond-point.

Les piquets mobiles s’en sont allés mais reviendront dans les heures ou les jours à venir. Le prochain rendez-vous est fixé au mercredi 20 octobre, 5h du matin devant le dépôt pétrolier du port de commerce (à deux pas d’Océanopolis). Nous lançons un appel à soutien aux différentes Assemblées Générales et aux individus près à se mobiliser. Poursuive ce blocage économique nous paraît crucial étant donné que le carburant constitue, aujourd’hui, un des points les plus stratégiques pour faire plier le gouvernement. Nous appelons à multiplier ce type d’action de piquets de grève mobiles ayant pour but de bloquer l’économie.

Par des…

PIQUETS MOBILES,
BLOQUONS LA VILLE !
PIQUETS VOLANTS,
BLOQUONS L’ARGENT !

POUR LA CONSTITUTION D’ASSEMBLEES LOCALES AUTO-ORGANISEES
POUR LE BLOCAGE TOTAL JUSQU’AU RETRAIT DE LA CONTRE-REFORME !