A bas la paix sociale !

Avec l’aggravation de la crise, les gouvernements de tous les pays et de toutes les tendances politiques accélèrent les mesures d’austérité. Les exploiteurs de tous les pays négocient et conspirent pour nous faire serrer toujours plus la ceinture. Au nom de la sauvegarde de l’économie, de l’entreprise, ils licencient, baissent les salaires, augmentent les impôts et réalisent des coupes sombres dans les aides sociales…

« Je comprends l’inquiétude des travailleurs, mais les plans d’austérité européens sont nécessaires afin de redresser les finances publiques et de pouvoir prendre des mesures sociales, c’est-à-dire créer de l’emploi » (Herman Van Rompuy). Voilà comment le Président du Conseil de l’Europe résume les perspectives que nous offre son monde putride : accepter toujours plus de sacrifices pour renflouer l’Etat, assurer la valorisation du capital, et espérer ainsi pouvoir continuer à nous faire exploiter (à des conditions toujours pires), en un cycle de soumission infernal.

Les esclaves salariés de ce monde devraient ainsi se sacrifier toujours plus pour maintenir leur propre esclavage ! La vie de l’immense majorité de l’humanité devrait chaque fois plus être sacrifiée pour sauver les intérêts du capital, pour éviter la banqueroute de ce monde moribond !

Une seule alternative s’offre à nous :
Lutter ou crever !
S’organiser pour défendre nos besoins face à ceux de l’économie capitaliste
ou baisser la tête et accepter comme des moutons d’être conduits à l’abattoir !

Non, il n’y a pas de solution en demi-teinte possible. Les réformes, les alternatives par la voie du changement de gestion, de gouvernement,… sont autant de manière de nous embrouiller et de nous déposséder de nos luttes.

Si aujourd’hui les syndicats nous appellent à des journées d’« actions » soporifiques, nous promènent en rue et se lancent dans des « rounds de négociation »,… c’est précisément pour nous encadrer, nous brider, pour saboter nos propres luttes,… pour que les revendications qui émergent face aux attaques de nos conditions de vie soient au plus vite neutralisées, secteur par secteur, sur le terrain de la réforme !

Pour nous défendre contre les attaques du capital, nous devons nous organiser en dehors et contre les syndicats, structurer notre lutte de manière à rompre notre isolement. Refusons tout sacrifice et toute défense de l’économie nationale. L’économie est en crise ? Qu’elle crève !

Face à la « grève » syndicale, organisons-nous pour détruire la paix sociale !

Empêchons la circulation en bloquant les routes, les trains,…
Empêchons la production en organisant des piquets dans les entreprises, les écoles…
Rompons les séparations qu’on nous impose
en débordant les frontières nationales, sectorielles…
Empêchons le retour à la normalité avec tous les moyens à notre disposition !

Prolétaires Internationalistes