quentin, gravement blessé à l’oeil le 22 février à nantes
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Catégorie : Local
Thèmes : 22 févrierContrôle socialRépression
retranscription du témoignage de Quentin, gravement blessé le 22 février à Nantes23 février 2014, 15:33
Ca a démarré vraiment quand on s’est retrouvés vers Commerce, au moment où on devait remonter normalement le cours des 50 otages, ce qui était censé être le parcours de la manif. Là, il y avait des cars de CRS et des barrières qui bloquaient tout. Nous quand on est arrivés, direct on s’est fait gazer. Il y a eu tout de suite des gaz lacrymo qui ont été jetés sur les gamins, sur tous les gens qui étaient là.
Là c’était la manifestation paisible, normale ?
C’était la manifestation paisible mais il y avait quand même déjà des gens un peu excités déjà avant, depuis le début de la manif. Donc nous on est restés un petit peu dans la zone, voir un peu ce qui se passait, et puis après, sur les conseils des organisateurs et tout, on a continué à marcher, à aller vers le point de ralliement, l’endroit où c’était fini, pour qu’il y ait un mouvement et que ça s’essoufle un peu.
Après, il y a eu plusieurs salves d’affrontement, des lacrymos qui perpétuellement revenaient, lancés par les flics. Et moi, ce qui m’est arrivé, c’est à la fin, on était vers la place Gloriette, entre Gloriette et l’autre là, là où il y a le café plage, ce rond-point là en fait, près du CHU justement. Et nous on allait pour se replier, on rentrait, les CRS avançaient eux, avec les camions et tout le truc, et moi je reculais avec tout un tas d’autres gens. Je reculais en les regardant pour pas être pris à revers et pouvoir voir les projectiles qui arrivaient. Et là, à un moment, j’ai senti un choc, une grosse explosion et là je me suis retrouvé à terre et, comme ils continuaient à nous gazer, ils continuaient à envoyer des bombes assourdissantes alors que j’étais au sol, des gens ont essayé de me sortir le plus vite possible, de m’emmener plus loin aussi. Et puis après je sais pas trop, on m’a mis dans une… les pompiers m’ont emmené quoi.
Et donc, on dit que tu as reçu une grenade assourdissante qui, au lieu d’être tirée en l’air, a été tirée de façon horizontale, dans ton œil ?
Je l’ai prise directement dans le visage. Elle a explosé dans mon visage. Vu ce que ça a fait… Elle a explosé là et c’est comme ça que moi je l’ai ressenti, quoi. Le choc, ça a été un bruit et une douleur extrêmement vive sur le coup, puis bon moi je me suis écroulé. C’est vrai que c’était assez violent j’ai trouvé. Il y avait, de la part des manifestants, des gens qui voulaient absolument lancer des trucs sur les CRS mais les CRS, eux, gazaient n’importe qui. Et ils visaient, au flash ball, ils étaient cachés, on les voyait viser, suivre des gens qui marchaient ou qui couraient en face pour aller se mettre à l’abri. Ils les visaient, les suivaient et shootaient, quoi. et ils visaient pas les pieds. On a vu la façon dont ils tiraient, c’était très… c’était ciblé.
Et toi tu étais là, en manifestant paisible, tu n’étais pas armé, tu n’avais rien dans les mains ?
J’étais pas armé, j’avais pas de masque à gaz, j’avais pas de lunettes de protection. On était là pour une manifestation familiale, festive, on était là pour faire masse, pour faire du nombre. Et après, c’est vrai que je suis resté même s’il y avait les lacrymos, parce que je trouvais ça injuste et qu’il fallait rester. Y’avait des gens, y’avait des pères de famille, y’avait des anciens, y’avait un petit peu de tout et voilà, moi je voulais rester aussi avec les gens pour montrer qu’on était là mais sans…
(Quentin n’a plus d’œil gauche)
je pense que s’était toi que l’on a mis a l’écart dans un parking pour appeler l ‘ambulance….alors qu’ils nous gazai tiraient dessus
Si il avait reçu directement une grenade assourdissante dans la la tête il serait mort sur le coup. Ça doit + être un éclat.
j’étais place de la petite hollande au moment de l’attaque des CRS, comme tout le monde, je reculais petit a petit face aux tirs nourris de lacrymos, flashballs et grenades assourdissantes quand soudain j’ai reçu un éclat de flashball dans la joue et aujourd’hui j’ai la joue blessée et très enflée ! je trouve aberrant qu’ils visent la tête sachant que nous étions totalement pacifistes et que nous étions sur le départ ! il n’y avait aucune raison de nous virer aussi brutalement ! honte aux forces de l’ordre !
Bonjour,
nous cherchons à contacter Quentin.
Si quelqu’un le connait, merci de lui faire parvenir notre contact et notre demande.
http://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/contact/
Pour avoir pris la photo de Quentin blessé et l’avoir accompagné jusqu’à l’arrivée des pompiers après que les forces de l’ordre aient continué à user de leur arsenal pendant sa mise à l’écart, je pense vraiment que c’est un tir de flash-ball qui a été délibérément tiré au visage de Quentin. Y.M Citizen Nantes
pouvez vous me contacter ? nous avons besoin de votre témoignage.
MERCI !
nathalie.torselli@orange.fr
Bonjour,
je suis journaliste pour Mediapart, je chercher également des témoignages/photos/vidéos sur les circonstances de la blessure de Quentin pour un article. Mon courriel : louise.fessard@mediapart.fr
Conseils d’urgence à l’intention des personnes gravement blessées par la police hier à Nantes (transférer aux familles concernées)
CONSEIL MEDICAL
Contrairement au lacrymo qui angoisse mais ne blesse pas, les blessures policières au visage peuvent provoquer des mutilations permanentes ou même la mort. Il s’agit en général de deux armes nouvelles (dont l’usage s’est généralisé récemment avec Sarkozy : 1 – les grenades assourdissantes ou désencerclantes, 2 – les balles de plastique de la famille du « gomme cogne », c’est à dire le Flash-ball et aussi le plus récent et performant « Lanceur de balles de défense » LBD40 avec lequel il est souvent confondu, ce dernier plus dangereux, parce qu’équipé d’une visée laser ultra-précise qui permet techniquement de mutiler volontairement un visage.) Les policiers ont abondamment utilisé tous ces types d’armes samedi 22 février, il faudra réussir à déterminer lesquelles dans chaque cas.
Sauf grande chance, vous aurez affaire si vous êtes blessés aux yeux à des médecins ophtalmologues qui ignorent les effets de ces armes, et qui n’ont jamais eu accès à la littérature médicale du Laboratoire scientifique et technique de la Police, qui a pourtant procédé à des essais sur des animaux et sur des cadavres humains, mais dont les expertises sont tenues secrètes, ce qui est un réel scandale républicain et un cas flagrant de traitement cruel, inhumain et dégradant (selon le droit international), alors que ces armes sont employées sur des jeunes gens et parfois des enfants.
Les diagnostics des ophtalmologues et médecins et leurs prescriptions risquent donc d’être erratiques.
Vous pouvez donc leur rappeler au moins cette particularité atypique : les balles de plastique peuvent provoquer des lésions parfois très lourdes sur des organes internes (la rétine d’un œil, le cerveau, le foie), mais sans avoir forcément provoqué de lésion externe de type coupure ou plaie apparente.
On peut donc leur conseiller de traiter en urgence des oedèmes qui peuvent se former (par exemple sur la rétine avec des conséquences dramatiquement définitives) et ceci sans attendre un examen impossible du fond de l’oeil les premiers jours.
CONSEIL JURIDIQUE
Si vous choisissez de porter plainte, sachez que, sans avoir choisi un avocat (pas urgent, ne vous précipitez pas), vous pouvez immédiatement adresser une plainte par simple lettre en recommandé auprès du Procureur de la République près de votre tribunal d’instance.
Dans cette lettre, vous porterez plainte « contre X » (pour n’exclure ni les exécutants, ni la chaîne de commandement) et vous porterez le plus grand soin à la qualification des faits qui peut être la suivante :
« Violence volontaire avec arme »,
et « complicité de violence volontaire »,
avec la triple « circonstance aggravante »
qu’elle a été commise
par un ou des « fonctionnaires en charge de l’autorité publique »
« dans l’intention de provoquer une mutilation permanente », passible de la Cour d’assises (le préciser)
en groupe organisé pour effectuer le délit.
(éventualité de mentionner la tentative d’homicide ?)
D’autre part, dans la même lettre, vous pourrez indiquer que vous demandez au Procureur d’ouvrir une enquête sur ces faits, en la confiant si possible à des juges d’instruction indépendants,
en recommandant à titre provisoire, de prévenir tout de suite “la destruction, la dissimulation ou l’altération de preuves nécessaires à la justice”,
Vous pouvez réclamer :
la saisie immédiate de PV de tirs censés avoir été rédigés par la police (et autre corps de force de l’ordre déployés : gendarmerie, et au sein de la police : CDI, BAC, CRS, etc)
les traces photos et vidéos des forces de l’ordre
les documents comptables (entrée-sorties) en munitions des armureries concernées, les dotations, les habilitations à tirer, les formations suivies, etc.
Une fois cette lettre envoyée, vous pouvez en faire part à la presse par un simple communiqué ou autre moyen plus élaboré.
Vous devriez être sollicités ensuite par l’Inspection de la police (IGS ou IGPN). Ne soyez pas impressionnés par ces fonctionnaires qui chercheront naturellement à vous faire endosser la responsabilité d’actes délictueux durant la manifestation, ou de vous faire reconnaître sur des photos de manifestants masqués. Méfiez vous d’eux, n’hésitez pas à reporter un entretien en cas de fatigue, demandez à être accompagné par un proche ou un avocat, ne vous laissez pas intimider.
Une procédure contre l’État (moins éprouvante que la procédure pénale contre un policier) est proposée par le groupe « face aux armes de la police ». Plusieurs procédure contre la hiérarchie des policiers sont en cours dans divers tribunaux administratifs.
Courage et amitié.
Il existe un site national d’assistance aux victimes des mutilations policières au visage (réalisé depuis Nantes) :
http://27novembre2007.blogspot.fr/
yep,
une amie à moi ses réveillé dans un lit au CHU sans savoir ce qui lui était arrivé, probablement grenade assourdissante + chute en avant.
Elle a la vingtaine, est petite, cheveux bouclé. (la description est pourri, mais ceux qui l’ont vu doivent s’en souvenir ;) )
Je donne peu d’info exprès, merci de le comprendre, si elle veut communiquer sur ses blessures ce sera en temps voulu.
Pour le moment on recherche juste des gens qui l’aurait emmené au CHU ou qui l’ont vu tombé, elle veut juste savoir ce qui s’est passé.
contact : bottedepaille@riseup.net
bisous bisoux les copains copines, merci d’avance pour elle
sait-elle où elle est tombée?
avait-elle une blessure au visage?
Yep, d’abord désolé pour la méchante faute d’orthographe au début du message précédent.
Ensuite, l’adresse mail que j’ai donné a un ptit soucis temporaire de mot de passe, donc : ballotdefoin@laposte.net
Pour l’endroit où elle est tombé, devant le CHU, un peu après une ronde de clown dansant. Elle dit qu’elle était surement filmé au moment où elle est à perdu conscience (enfin c’est même pas sûr qu’elle est perdu conscience en fait).
Touché au visage je sais pas, je viens de l’avoir au tel mais j’ai pas demandé, en tout cas, le crâne a pris un gros coup.
Pour la gravité de sa blessure, pour vous donner un ordre d’idée elle sort demain soir ou mercredi matin du CHU (mais elle va bien là)
Bonne journée (désolé pour l’adresse mail)
Hésitez pas à faire circuler à vos connaissances
alors désolé ce que j’ai vu n’étais pas à ce moment là. ni je l’espère de cette gravité.
bon courage à tous.
http://www.youtube.com/watch?v=sDZ56h-wUfQ
15’29”
http://www.youtube.com/watch?v=K-LUiuZBAqc&app=desktop
31’35”
Solidarité avec Quentin
Nous vous faisons suivre les nouvelles de Quentin qui a perdu un oeil lors de la manifestation du 22 février à Nantes. Ces nouvelles émanent directement de sa famille.
le 5 mars 2014.
La santé : L’opération d’hier s’est bien passée. Les multiples fractures ont été soignées, tout doit se consolider maintenant. C’est très douloureux pour l’instant.
Soins infirmiers 3 fois par jour pendant 15 jours pour l’oeil.
ITT jusqu’au 4 avril pour l’instant.
Le moral : sans commentaire pour l’instant.
La justice : Quentin a déposé plainte le 27 février dernier.
Voici ce que raconte une jeune fille qui était aux côtés de Quentin :
« Le 22 février 2014 à Nantes, aux alentours de 18h00. Entre la rue Felix Eboué et l’allée de l’Ile Gloriette.
Nous étions en train de reculer face aux forces de l’ordre (à une cinquantaine de mètres) quand j’ai vu Quentin à terre. Quatre, cinq personnes, dont moi, ont accouru vers lui pour lui porter secours.
Quentin était touché à l’oil, conscient mais incapable de marcher ni même de se lever. (Quentin avait le visage découvert).
Ensemble, nous l’avons porté pour le mettre à l’abri, plus loin. Les CRS continuaient d’avancer vers nous, ils se sont approchés très vite. Des lacrymogènes continuaient à être lancés tout près de Quentin. Il nous a donc fallu l’éloigner à nouveau. Nous l’avons alors amené dans une rue perpendiculaire, beaucoup plus calme, rue Deurbroucq où, jusqu’alors, aucun manifestant ne se trouvait. Pensant avoir trouvé un endroit calme, nous le reposons au sol. A ce moment, l’un d’entre nous a appelé les pompiers.
Cependant, et contre toute attente, un rang de CRS et un camion anti-émeute, nous ont suivi. Ils arrivaient donc à nouveau dans notre direction. Les mains couvertes du sang de Quentin, je me suis alors avancée vers eux, doucement, le visage découvert et les mains en l’air pour leur faire signe d’arrêter. J’étais à quelques mètres d’eux et ils me voyaient. Ils ont visé le canon à eau sur moi et ont tiré.
Pendant ce temps, le reste du groupe avait à nouveau déplacé Quentin, cette fois-ci jusque dans un parking souterrain ouvert. Nous restons auprès de lui un long moment en essayant de le rassurer. C’est à ce moment que j’ai pris conscience de la gravité de sa blessure.
Un camion pompier arrive Quai de Tourville. Nous remontons Quentin dans la rue.
Les pompiers ne sortent pas immédiatement de leur camion. Ils demandent à
tout le monde de se disperser.
Comme je tenais Quentin dans mes bras, je suis la seule à rester avec lui, au milieu de la rue. J’ai alors gardé Quentin dans mes bras un temps qui me semble être une éternité. Les pompiers ont mis beaucoup de temps à intervenir. Le brancard ne semblait pas être disponible. Ils semblaient
aussi avoir peur de nous. Les pompiers se collaient à moi et à Quentin pour se protéger d’une « éventuelle » agression.
Enfin, ils ont amené une couverture de survie, enfin ils ont sorti un brancard, enfin ils l’ont emmené. »
Pour terminer : encore et encore merci à vous tous, ça nous fait du bien de vous sentir près de nous. Le combat ne fait que commencer, nous voulons que les choses soient dites, soient sues. N’hésitez donc pas à transmettre ce mail.
Bien amicalement,
Famille Torselli
« Je suis une des personnes qui ont secouru et emmené Quentin dans un garage souterrain après l’avoir porté, pendant que les CRS continuaient à nous tirer dessus avec des Flash-Ball, des grenades assourdissantes, des fumigènes. Ils étaient a trente mètres de nous, alors que nous étions seulement 5 ou 6 personnes dans cette rue, à essayer tant bien que mal de mettre Quentin à l’abri des tirs. Ils nous ont poursuivi malgré le fait que nous portions un blessé et ils nous tiraient dessus, dans le dos, alors que nous leur faisions tous des signes [les bras en croix, précision apportée lors de notre conversation téléphonique] pour qu’ils arrêtent. Nous n’avons lancé absolument AUCUN projectile, une des personnes qui nous a aidées à porter Quentin a reçu un tir de Flash-Ball dans les côtes, il a eu très mal et du mal à respirer, ils ont sûrement dû lui casser des côtes. Nous avons été obligés de descendre les deux personnes blessées dans un parking souterrain pour être sûrs de ne plus nous faire tirer dessus et attendre que les pompiers arrivent jusqu’à nous. Cette scène était insoutenable, ils ont très bien vu que nous venions en aide à une personne et n’ont pas hésité une seconde à nous tirer dans le dos. Ils ne se sont même pas souciés de la personne que nous essayions de mettre à l’abri (Quentin) ni de la personne sur qui ils ont tiré quand celui-ci aidait Quentin, alors que Quentin avait perdu connaissance et était en sang! Nous avons vu sa mère aujourd’hui, elle est dépitée, révoltée et choquée de cette violence! Quentin a eu horriblement mal, il va devoir se faire opérer pour qu’on lui mette des plaques de fer pour lui reconstruire les os autour de l’œil, car en plus d’avoir perdu son œil et sa paupière, il a 4 fractures autour.
Bref, je suis révolté! mais je suis content de voir qu’il se rétablit doucement car en en voyant son état ce jour-là, j’ai cru qu’il n’allait pas s’en sortir. Je rappelle qu’il n’a jeté aucun projectile ni fait aucune dégradation.
Je vous fais parvenir une photo d’une personne [prise avec un téléphone portable, précision apportée lors de notre conversation téléphonique] que nous avons secourue aussi et emmenée aux pompiers, un peu avant Quentin. Lui aussi a été frappé par un tir de Flash-Ball en plein visage, il était lui aussi inconscient et en sang quand nous l’avons amené chez les pompiers. Voyez vous-même la violence de la photo! Cette image peut choquer [Image reproduite dans cet article avec l’autorisation de l’auteur : http://dormirajamais.org/conseils-2/]. Je ne connais pas son nom et ne sais pas ce qu’il s’est passé pour lui par la suite. »
http://dormirajamais.org/nddl-2/
La santé
6 semaines après le choc, Quentin se remet doucement en attendant la prochaine opération (mise en place d’une prothèse de globe oculaire) qui devrait avoir lieu en mai. Ses journées sont rythmées par les 3 visites quotidiennes de l’infirmier. Il reprend peu à peu pied dans la vie et apprend la patience…
Le moral
Nous essayons tous de rester positifs, la vie continue et elle est belle malgré tout (ça s’appelle aussi la méthode Coué).
La justice
L’enquête suit son cours. L’ IGPN interroge les témoins. A ce sujet, il faut dire que jusqu’ici les contacts que Quentin a eus avec les enquêteurs ont été corrects. Nous espérons fortement que ça continuera ainsi. Nous ne voulons pas (encore ?) céder à la tentation du « tous pourris » et avons choisi de faire confiance à notre avocat et plus largement aux institutions et à la justice de notre pays.
C’est une attitude volontairement positive qui peut sembler naïve mais qui, pour l’instant est la meilleure pour notre moral à tous.
Les nouvelles de ce vendredi 4 avril concernant une affaire similaire nous encouragent en ce sens. Voir les liens suivants : Tir au Flash-ball, un policier renvoyé devant les assises (France Info – http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/04/04/tir-de-gomme-cogne-a-montreuil-un-policier-renvoye-devant-les-assises_4396178_3224.html) Gomme Cogne à Montreuil, un policier renvoyé devant les assises (Le Monde – http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/04/04/tir-de-gomme-cogne-a-montreuil-un-policier-renvoye-devant-les-assises_4396178_3224.html)
Ceci ne nous empêche évidemment pas de rester lucides, de dénoncer, de témoigner, de refuser, de nous informer, de raconter, de nous révolter, de ne pas accepter, de crier, et de nous unir aux autres victimes de ces tirs honteux pour que les choses changent.
Nous ne nous arrêtons pas au débat « pour » ou « contre » l’aéroport de Notre Dame des Landes, les choses sont plus graves, c’est plus largement de démocratie en danger qu’il s’agit.
Pour étayer ces derniers propos, voici un lien qui vous mènera à un article accompagné d’une vidéo de l’agression de Quentin et des instants qui ont suivi.
Attention, ce que vous allez voir est violent et choquant.
Cette vidéo (http://www.citizen-nantes.com/article-quand-l-inutilite-d-un-tir-de-flash-ball-conduit-a-la-perte-d-un-oeil-123193351.html) a été réalisée et commentée par le photographe Yves Monteil, lui aussi atteint par un tir de Flash ball ce jour-là.
Il est important que cette vidéo soit partagée le plus largement possible afin que le comportement de ces policiers, ce jour là, à cet endroit là soit connu et dénoncé.
http://www.citizen-nantes.com/article-tir-de-flashball-les-nouvelles-de-quentin-torselli-122852032.html