« Bookchin était d’une certaine façon prisonnier d’une vision simpliste et abstraite de l’histoire. Sans retirer de mérite à une grande partie de son œuvre, il est évident qu’il s’est laissé emporter par l’enthousiasme injustifiable des penseurs modernes et progressistes. Tout comme Marx face à la société capitaliste, Bookchin restait fasciné par la société hyper-technologique qui était en train de naître à son époque. Ainsi affirmait-il : « Cette transformation technologique qui culmine avec la cybernétique a créé les bases objectives, quantitatives, pour un monde sans domination de classe, sans exploitation, sans effort physique ni privations matérielles. Il existe déjà les moyens nécessaires pour le développement d’un homme global. » Ce « il existe déjà » n’est-il pas la clé de voûte de toutes les illusions dommageables du Progrès ? De ces phrases émane la croyance qu’une révolution sociale complète ne pourrait avoir lieu qu’une fois la société parvenue à un certain degré de développement technologique, dans une situation matérielle et organisationnelle qui lui permettrait de dépasser la phase historique de la « pénurie ». » (José Ardillo)

UN ANARCHISME DE L’ABONDANCE ?

et autres textes de José Ardillo

Un anarchisme de l’abondance ?

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Les débats sur l’écologie radicale aux États-Unis

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Anarchisme et science

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Malthus et les libertaires

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