Ce texte est un témoignage de violences psychologiques et verbales dans un couple de lesbiennes cis. Bien qu’il traite d’un cas particulier peu documenté : les violences conjugales non-hétéro ; ce texte est aussi tristement banal et révèle des violences possibles dans d’autres cadres : familial, professionnel, amical.

La violence psychologique passe entre autres par de la violence verbale. Ce sont par exemple des phrases dites par des personnes dont nous sommes dépendant·es matériellement ou sentimentalement. Elles sont autant de manières pour se désengager d’une relation, maintenir une tension, faire culpabiliser l’autre ou encore obtenir le consentement d’autrui à son insu. Ces paroles s’inscrivent dans une dynamique quotidienne, devenant une évidence relationnelle. C’est alors complexe de voir ces attitudes comme de la violence. Elles sont incorporées et font mal dans la chair comme des fêlures de l’intégrité. L’estime de soi se brise petit à petit, le ressenti d’impuissance et le doute prennent le pas sur la légitimité à s’opposer. Aussi bien pour les victimes que pour les témoins, reconnaître ces violences est une façon parmi d’autres d’y faire face. Soif d’avancer et de s’entourer.