« À barreaux rompus »
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Contrôle socialPrisons / Centres de rétentionRépression
« L’idée de cette brochure a émergé en 2018 de quelques participant-e-s à une assemblée anticarcérale de la région parisienne.
Nous sommes régulièrement confronté-e-s à des arguments pour justifier de l’impossibilité de se passer des prisons. Nous souhaitions tenter d’y répondre à travers cette brochure, et exposer ce qui fait qu’au contraire pour nous l’enfermement est inacceptable et qu’il ne peut pas coexister avec le monde de liberté auquel nous aspirons.
Au-delà de l’enfermement c’est l’idée même de Justice que nous remettons en question. D’abord en tant qu’outil aux mains du pouvoir qui fait appliquer des règles que l’on n’a pas choisies au profit des dominant-e-s. Ensuite parce qu’il s’agit d’une entité extérieure aux conflits qui a toute autorité pour décider de comment les régler, au nom d’une morale imposée. Enfin parce qu’on s’oppose à la notion de punition qui n’a jamais réglé aucun problème…
Souvent, quand on aborde la question d’un monde sans prison, une des réactions consiste à craindre le fait que rien ne nous retiendrait de tou-te-s s’entretuer et qu’on vivrait en plein chaos.
Peut-être cette crainte relève d’un manque de confiance en ses propres capacités à gérer la conflictualité de manière plus autonome, dans ce monde où on est déresponsabilisé-e et infantilisé-e par l’Etat ? Ou bien d’une méfiance envers les autres, perçu-e-s forcément comme des ennemi-e-s malveillant-e-s et sanguinaires en l’absence d’institutions pour les contrôler ?
Il serait pourtant surprenant que ce soit la menace de la prison qui nous empêche de tuer nos voisin-e-s de bon matin, ou toute personne qui nous chercherait des noises. Dans tous les cas, on se doute bien que sans prison, il continuerait de se passer des trucs dégueux et des problèmes plus ou moins conséquents entre individus ou groupes d’individus.
Mais il ne s’agit pas ici de proposer des alternatives à la justice et à la prison, juste la perspective d’un monde plus libre et sans lieux d’enfermement, où il n’y aurait pas de manière figée de réagir à un problème ou un conflit donné. Pour nous, imaginer la destruction des prisons va de pair avec aspirer à la fin d’un monde basé sur des hiérarchies sociales, qui génèrent une grande partie de ce qui est appelé délinquance ou criminalité.
Chaque texte été écrit par une seule personne avant d’être relu collectivement. La brochure ne représente donc pas un point de vue collectif, consensuel, ou exhaustif, mais un florilège de ce qui nous anime individuellement dans notre lutte contre le monde carcéral. Il s’agit de réflexions de personnes confrontées à la taule d’une manière ou d’une autre – que ce soit pour nous être retrouvé-e-s entre quatre murs, par le biais de proches incarcéré-e-s, ou par la menace qu’elle fait peser sur nos vies – et qui partagent l’envie d’en finir avec l’enfermement. »
On a caché des commentaires qui n’ont pas l’air content qu’il y ait un texte sur le racisme et les prisons, ou en tout cas sur sa formulation, sous prétexte de positions anarchistes qui seraient historiques. Le texte contient déjà les réponses à ces (fausses) questions.
On a caché un autre commentaire. Oui on a estimé que les quelques pauvres commentaires faussement naifs n’étaient pas apte à permettre un débat, et que ce qu’ils portaient en creux dans leur rapport à l’antiracisme était pas tenables. Le dernier commentaire qu’on a caché montrait bien la volonté de trollage plutot que de refexion.
C’est des moines dominicains léninistes qui tiennent ce site, il se passe quoi la ? Vous pouvez pas laisser les gens s’exprimer et d’autres leur répondre ?
C’est dommage de pas accepter que soit réfléchie et questionnée « l’articulation » de ce qui doit « s’articuler » (la lutte contre le racisme et la lutte contre les prisons en l’occurrence). Dans le texte ça n’est pas du tout développé, et même parfois on dirait qu’une question se substitue à l’autre et réciproquement. C’est problématique pour les deux aspects d’ailleurs.
N’apportaient aucunes réflexions sur ces questions, ils ne faisaient que plaquer un shéma idéologique en quelques phrases impératives.
N ayant pas eu loisir de lire ce que la modération apparenterait à « plaquer un shéma idéologique en quelques phrases impératives ». Je m interroge tout de même sur cette pratique de les faire disparaître. Que l appréciation soit juste ou pas, me semble t il ce commentaire ne contreviendrait pas à l esprit d Indymedia. Il est même plutôt sain que pour chaque publication, des critiques (virulentes ou pas, nous ne sommes pas arbitre des élégances), des nuances, des questions s expriment. Tout individu au cerveau correctement oxygéné peut de lui même estimer qu un commentaire relève plus d un réflexe idéologique que d une réflexion propre et singulière et en tirer les conclusions qu il souhaite. Que la modération n ait ni le temps ni l envie de modérer à chaque fois qu un débat se profile, pourrait à la rigueur s entendre (même si à titre personnel je trouve que nous ne croulons pas sous les espaces où le débat se fasse) mais à ce compte là pourquoi ne pas le spécifier ? Et si toutefois la nécessité du débat est quelque chose qui semble important pourquoi ne pas faire un appel public pour élargir l équipe de modération ?
Pour moi, racisé, indy nantes est un site tenu par des racistes.