Quatrième de couverture:

La Première Internationale fut, à ses débuts, révolutionnaire dans le vrai sens du terme, c’est-à-dire anti-collaborationniste, socialiste du point de vue politique et économique, et insurrectionnaliste. Puis elle fut polluée par le marxisme : conquête des pouvoirs publics, collaborationnisme, coopérativisme, coopérationnisme, programme minime, social-démocratie et autres choses du genre.
En dernier vint le Syndicalisme, créature des anarchistes et des socialistes insatisfaits et agités, pour rassembler dans ses rangs le sous-prolétariat. Et cela réussit bien aussi !
Et l’anarchisme, trop loin de la psychologie et de la compréhension des masses, car trop innovateur et héroïque, en souffrit. Persécutés impitoyablement par la bourgeoisie, moqués et combattus avec toutes les armes et les moyens des socialistes et des syndicalistes, incompris par les masses à qui on promettait cocagne et paradis en échange d’une carte d’adhérent et d’un vote : comment les anarchistes pouvaient-il conquérir et éduquer les masses ? Beaucoup se mirent à l’écart, d’autres, ne pouvant créer l’homme perdirent du temps dans de vaines tentatives de créer le Surhomme ; ou à se divertir avec Zarathoustra et à s’amuser avec les paradoxes de Stirner. Pour autant, l’histoire du prolétariat brille d’actions anarchistes ; des connaissances fort utiles de la nature humaine jaillirent de leurs spéculations ; leur mouvement se renforça ; et, ce qui est peut-être le plus important, on arriva à comprendre que pour vaincre il faut rompre avec tout le passé, il faut libérer le prolétariat des filets, des lourdeurs, des illusions et de la duperie de l’unionisme ouvrier.

Sommaire:

Préface à la réédition italienne de 2007, Des anarchistes de la région de Cuneo

Lettres sur le syndicalisme, Bartolomeo Vanzetti

Préface à l’édition de 1957, Michela Bicchieri

Pour toute commande, pour correspondre: anarchronique[at]riseup.net