Allonger la main
A propos de quelques braquages de banques à Aix-la-Chapelle en Allemagne, de l’arrestation d’une poignée d’anarchistes aux Pays-Bas et en Espagne, et d’un défi de solidarité internationale
août 2016, 40 pages

Été 2016. Deux anarchistes, arrêtés à Barcelone et ensuite extradés en Allemagne, se trouvent en prison. Une troisième anarchiste, d’Amsterdam, après avoir déjà purgé plusieurs mois en « détention investigative » en Allemagne, se trouve quant à elle sous le coup d’une procédure d’extradition vers l’Allemagne. Ces anarchistes sont soupçonnés de braquages de banques dans la ville d’Aix-la-Chapelle.

8 juillet 2013. Une filiale de la Aachener Bank à Aix-la-Chapelle reçoit une visite matinale inattendue. Les braqueurs se font ouvrir le coffre-fort et repartent avec une belle somme d’argent.

19 novembre 2014. La Pax Bank, banque du Vatican, reçoit une autre visite inattendue. Les braqueurs se font ouvrir le coffre-fort ; ils mettent la main sur quelques centaines de milliers d’euros.

Suite à ces braquages, une vaste enquête est ouverte par la police allemande. Elle fera appel aux services de police de nombreux autres pays européens. Aujourd’hui, la Justice allemande se vante d’avoir arrêté les coupables : quelques anarchistes, rêveurs de liberté incorrigibles et ennemis acharnés de tout pouvoir.

Qu’ils soient coupables ou innocents, notre solidarité va vers ces deux compagnonnes et ce compagnon qui se trouvent aujourd’hui dans les griffes de l’Etat. Face à ces opérations répressives internationales à leur encontre, le défi de solidarité qui se pose est lui aussi de taille. Il ne s’agit pas seulement de défendre ces compagnonnes et de leur faire sentir notre affection complice, le défi consiste aussi à se saisir de ce moment répressif pour la transformer, à nouveau, en attaque contre la domination.

L’attaque contre la propriété, l’expropriation, le refus et la destruction du travail font partie de tout l’arc-en-ciel de l’action directe contre le pouvoir, ses hommes et ses structures. Chacune et chacun à sa manière, mais toujours dans une perspective offensive.