Concert ce soir annulation
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ArchivesSuite à l’interdiction du concert par la Présidence de l’Université et des négociations infructueuses avec celle-ci, la commission étudiante d’organisation du concert et des personnes de l’organisation technique ont décidé de son annulation. Le principe de l’organisation d’un concert et son élaboration pratique devrait être rediscuté et voté formellement en AG de Fac de Lettres (AG mercredi 13h). L’organisation éventuelle de l’évènement pourra être reporté. Nous remercions les groupes musicaux qui s’étaient portés volontaires pour soutenir le mouvement et nous excusons auprès d’eux.
il est quand même dingue qu’on ait pas encore réussi à faire une grosse fête ensemble et qu’on se soit pas opposé à la fermeture des grilles du tertre par la Présidence, je suis navrée que ce concert ait été annulé!
Sur ce, quelques réflexions rapides:
il me semble que le rapport de force n’est pas assez soutenu dans l’organisation des évènements du mouvement à la fac ou dans la rue, et que cela est dû à un aller-retour insuffisant entre les commissions et l’AG. une séparation relative qui fait qu’on perd en efficacité. De plus, des appels à commission devraient être effectués dans les AG, car l’ampleur numérique du mouvement ne se retrouve pas ou peu dans les commissions, ce qui fait que notre puissance semble parfois peu efficace ici à Nantes.
Des débats de fond qui peuvent se dérouler à la Censive, peu semblent arriver en AG où on préfère parfois perdre du temps dans un formalisme certes nécessaire dans la mesure où il permet la démocratie, mais des fois exagéré quand il est privilégié par rapport au débat conflictuel nécessaire pour avancer sur les problèmes de fond, d’organisation, et de perspectives. Au vote de chaque point d’un ordre du jour par exemple, on devrait préférer l’acceptation a priori de tous les points proposés et demander que les oppositions ou amendements soient motivés, ce qui contraindrait à argumenter et enrichir le débat, ainsi le temps passé le serait aussi au débat.
L’AG ne doit pas être simplement une machine à voter des blocus, c’est aussi le lieu de la « souveraineté politique » du mouvement, où la conflictualité des positions, idées, opinions et pensées du mouvement devraient pouvoir s’exprimer. S’opposer politiquement, ce n’est pas forcément se manquer de respect, au contraire même, c’est comprendre qu’on ne peut trouver de positions communes avant d’avoir véritablement approfondi nos antagonismes, qui peuvent être réels, mais reposent souvent sur des problèmes de mots, l’ignorance d’information, ou tout simplement de pratique de pensée politique. je trouve la peur du débat manifestée par son absence en AG, étouffante.
autre proposition: pourquoi ne pas pas demander à ceux qui n’osent pas parler, d’écrire sur des papiers qui pourraient être lus en cours de débats en AG, ainsi plus pourraient essayer d’élaborer leur pensée et la communiquer, et enrichir les débats.
Nos actions seront d’autant plus efficaces que nous aurons atteint à un consensus fort et pas simplement formel (parce qu’on aurait voté, par exemple un truc pensé et élaboré par d’autres), c’est-à-dire basé sur un débat contradictoire approfondi bénéficiant à tous. L’unité, l’inventivité du mouvement, et sa capacité à faire des expériences n’en seront que renforcées.
A la prochaine.