Samedi 28/01/23 : deux personnes interpellées à Callac.

Rappel des faits : lors des vœux de la municipalité de Callac, suite à l’alerte lancée par un élu de la commune appelant au soutien car craignant la venue de groupes d’extrême droite, nous, habitantEs du secteur, nous nous sommes réuniEs pour que les groupes fascisants n’exercent pas impunément leur pouvoir de nuisance.

Le maire, ne souhaitant pas notre présence, nous allions partir lorsque des gendarmes ont interpellé des camarades, les accusant d’avoir apposé au feutre lavable une inscription sur un de leurs véhicules. Ce qui nous semble un fait peu dramatique surtout si on le compare aux menaces de morts régulières reçues par l’équipe municipale et les calomnies à leur encontre déversées sur les sites internet d’extrême droite.

Nous sommes intervenuEs pour protester contre ce qui nous a semblé une utilisation de la force démesurée (plaquage au sol et clef de bras) et avons été gazés dans la seconde. Mais ce qui aurait pu s’arrêter à une prise d’identité et un rappel à la loi, prend des proportions hallucinantes : 24 heures de garde à vue, un contrôle judiciaire strict, avec pointage toutes les semaines au commissariat et une interdiction du territoire des Côtes d’Armor.

Nous rappelons qu’il ne s’agit ici que d’un graffiti au feutre, nettoyé le jour même, qu’ils ne sont pas poursuivis pour des faits de violence ! Que penser de l’interdiction du territoire lorsque l’on sait que des auteurs de violences avérées sur leurs conjointes ne sont pas soumis à un régime aussi rigoureux ? Que penser des gendarmes qui raccompagnent à leurs véhicules les groupes fascistes qui se promenaient suite aux manifestations du 5 novembre, prêts à en découdre, cagoulés et armés de matraques ? Où en sont les procédures suite aux plaintes pour menaces de mort, insultes, calomnies subies par l’équipe municipale de Callac ? Oui vraiment, nous pensons qu’un simple graffiti ne mérite pas un tel déploiement policier et judiciaire.

Des habitantEs du pays de Callac