Il y a cette «claque dans la gueule», ces insultes racistes («tu crois qu’on fait ça en Afrique»). Mais, de tout ce qu’Eunice Barber a raconté, vendredi à la presse, de son interpellation samedi dernier, le plus choquant, c’est cette phrase d’excuses d’explications ? Qu’une policière aurait prononcée après que Barber a mis un terme au traitement musclé en dévoilant son identité : «Vous savez, une Black dans le 93 qui se fait interpeller, c’est une gifle.» Le tarif habituel en quelque sorte. Le récit d’un banal incident qui dégénère en interpellation violente et occasionnera, pour l’athlète, une notification de sept jours d’interruption temporaire de travail. «Ils étaient six, ils étaient dix. Ils ont marché sur mes cheveux, sur mes mains. Il y avait deux femmes policières qui étaient particulièrement méchantes dans le fourgon.» L’athlète a déposé une plainte auprès de l’Inspection générale des services de police, qui pourrait être suivie d’une autre contre les agents concernés «si le ministère public ne jugeait pas utile d’ouvrir une procédure d’enquête». L’athlète a déposé une plainte auprès de l’Inspection générale des services de police, qui pourrait être suivie d’une autre contre les agents concernés «si le ministère public ne jugeait pas utile d’ouvrir une procédure d’enquête».