24 heures de grève, et après :

La lutte, entamée depuis des semaines dans la rues, les facs et les lycées, ne peut pas se contenter d’une journée de grève.
D’abord parce que la révolte qui grandit dépasse largement, dans sa forme et ses implications, les enjeux d’un seul nouveau type de contrat de travail. Ensuite parce que nous n’accepterons pas que les syndicats, à la traine depuis le début du mouvement, nous dictent à nous tous, précarisés (salariés, étudiants, chômeurs et tous ceux qui n’acceptent pas les conditions qui leurs sont faites), la forme et les moyens de mener cette lutte, une lutte qui n’a jamais appartenu qu’à ceux qui se battent.
Le gouvernement joue l’inflexibilité, comme un autre aurait joué la négociation, il ne nous laisse que le choix entre toujours plus d’écrasement et une révolte qui assume ses raisons et ses moyens de se généraliser.

La grève générale, sauvage et illimitée, s’impose.

Le blocage qui s’actualise depuis le début dans les occupations comme pratique essentielle du mouvement nous apparaît comme un moyen efficace de mettre des bâtons dans les rouages de l’économie. Le blocage de voies de circulation a été pratiqué par des manifestants à de nombreuses reprises : comme l’aéroport de Lannion au début du mouvement, les gares de Rennes, Caen et Nantes ont été bloquées par des manifestants. Des grands axes de circulation routières ont aussi été investis à Lyon et à Fontenay-sous-Bois.

Nous proposons donc

, pour que se poursuive la lutte au-delà de la journée du mardi et pour éventuellement libérer un peu de temps habituellement pris par le travail,

de bloquer, le mercredi 29 mars tôt le matin, avant l’heure de départ au travail, les voies de circulation

qui sont le lieu de passage concret des flux de marchandises dont la plus importante : la force de travail.

Pour envoyer valser leurs réformes, pour les faire reculer jusqu’à ce qu’ils tombent, parce qu’ils doivent tomber.
Maintenant se défendre, c’est attaquer.
Tous ensemble.

AG en lutte, Paris