En attendant qu’une coordination se construise (réunion du 4 janvier, texte ci-joint)), je pense qu’il faut passer l’info autour de nous pour que chacun se prépare, chacun peut passer l’info comme bon lui semble du moment que la date, l’heure, le lieu, l’objet et l’esprit du rassemblement soient les mêmes :

1er RASSEMBLEMENT POUR LA DEMISSION DE LA PREFETE

Contre son action liberticide, violente et discriminatoire (d’autres adjectifs sont possibles)

VENDREDI 6 JANVIER 2006 A 18H30

DEVANT LA PREFECTURE DE REGION, contour de la Motte

A l’occasion des vœux de la préfète

L’idée du rassemblement pourrait être de faire des contre-vœux citoyens :

Bruits, apéro & musique

Prévoir instruments de musique, percussions, banderolles…

Nous sommes très nombreux à nous plaindre des agissements de la préfète : étudiants, teufeurs, commerçants, musiciens, sans-papiers, bars, habitués des sorties festives le soir, simples habitants subissant l’omni- présence policière… A chacun d’utiliser ses réseaux pour appeler à ce rassemblement bien entendu non violent. Inutile de dire que ce rassemblement ne sera bien sûr que la première d’une longue série d’action avant d’obtenir un résultat.

Vous trouverez ci-dessous l’appel / communiqué du Collectif rennais contre les violences policières et les lois sécuritaires suite à la manifestation du samedi 10 novembre, et la répression brutale orchestrée par la Préfecture pendant le week-end des Transmusicales.

Face à l’offensive répressive et « sécuritaire » que nous subissons tant à Rennes qu’à l’échelle nationale, nous appelons tous les réseaux syndicaux, associatifs, culturels, politiques, et toutes les composantes du mouvement social à se rassembler en vue de fournir à une réponse forte à la hauteur des enjeux. Nous vous convions à une réunion spécialement destinée à cet effet :

Le MERCREDI 4 NOVEMBRE A 20 H,
à l’université Rennes 2 (métro Villejean-université), salle F6 (Bât. préfas)

En espérant que nous vous serez nombreux à répondre à cet appel.
Amicalement,

Manu, pour le Collectif rennais contre les violences policières et les lois sécuritaires.

Appel/Communiqué du Collectif contre les violences policières et les lois sécuritaires

Quand l’Etat sème la violence, il récolte la colère.
Tous ensemble, exigeons la démission de la Préfète d’Ille-et-Vilaine.

Décidément, on aura tout entendu sur la manifestation contre la répression de samedi 10 décembre à Rennes : « guérilla urbaine », « prise en otage », « quasi-guerre », « insurrection »… Certains médias et tribunaux ont rivalisé d’emphase pour qualifier le mouvement de protestation massif contre la répression préfectorale. Nous déplorons que trop souvent ceux dont le rôle devrait être d’informer se focalisent sur ce qu’ils appellent les « débordements » en éludant tout ou partie des causes, des revendications et de la portée des mouvements de contestation.

Pour le Collectif contre les violences policières et les lois sécuritaires la manifestation de samedi est d’abord une victoire. Notre appel à manifester a été diffusé largement aux Transmusicales et relayé massive ment par l’association Kornheol, organisatrice du Teknival interdit au dernier moment
par la préfecture. Nous étions plus d’un millier à manifester ensemble notre refus de la politique de répression systématique organisée depuis plus d’un an et demi par la préfecture. Il s’agit d’une riposte massive à la hauteur des enjeux actuels : ce mouvement condamne l’ordre sécuritaire et antisocial qui, à Rennes comme ailleurs, sévit contre les populations les plus précaires et tous ceux qui entrent en lutte pour défendre leurs droits.

En choisissant d’interdire le Teknival en marge des Transmusicales pour la deuxième année consécutive, malgré l’autorisation de la Mairie, malgré toutes les conditions de sécurité réunies, et en mobilisant mille CRS et gendarmes pour accueillir les milliers de jeunes venus juste pour se rencontrer et faire la fête, c’est la Préfecture qui a commis une immense provocation. Elle porte l’entière respons abilité du climat instauré dans le centre ville ce week-end. Les CRS n’ont pas hésité à gazer la place du Parlement alors que des dizaines de rennais, parents et enfants, faisaient
leurs emplettes sur le marché de Noël. Nous avons tous été choqués par l’ampleur et le cynisme de la répression.

Nous déplorons une nouvelle fois que la préfecture ne cède pas d’un pousse face au mouvement revendicatif : elle envoie massivement ses CRS et gendarmes mobiles contre les jeunes, justifie son interdiction du Teknival en avançant le risque qu’auraient représenté « des milliers de ravers en
manque », et organise une répression ‘exemplaire’ contre ceux qui se rassemblent pour protester : 48 personnes en garde à vue et 31 en comparution immédiate ce week-end dont 25 lors de la manifestation.

Ceux qui sont passés devant les juges sont des ouvriers, apprentis, précaires, SDF, ils sont jeunes – entre 17 et 33 ans. Le procureur demande systématiquement de la prison ferme (entre 2 et 4 mois) avec dépôt de mandat (placement immédiat en prison), et entre 2 et 5 ans de privation de droits civiques : interdiction de voter mais aussi de passer tout examen ou permis. Au final tous sont condamnés, soit à de la prison avec sursis et des Travaux d’Intérêt Généraux, soit à de la prison ferme quand ils avaient déjà écopé de sursis. Le motif systématique des accusations est d’avoir lancé une ou plusieurs canettes sur des CRS – armés et faisant usage, rappelons-le, de grenades lacrymogènes, matraques, boucliers, casques et flashballs. Conclusion : les premières victimes de la violence sociale sont encore et toujours les premiers condamnés par la Justice quand ils se révoltent. Quant aux très nombreux jeunes blessés et hospitalisés en conséquence des opérations policières nocturnes presque chaque semaine dans le centre ville depuis avril 2003, qui leur rendra just ice ?

Notre mouvement s’inscrit dans une logique de résistance face à la répression orchestrée nationalement par l’Etat depuis des années. Nous condamnons l’arsenal de lois « sécuritaires » braquées sur les petites infractions des classes populaires sans jamais toucher à la grande
criminalité ; les lois « contre l’immigration », la chasse au faciès, les centres de rétention et l’expulsion forcée de milliers de personnes hors du territoire ; la répression contre les mouvements sociaux ; le renforcement constant des budgets de la police et de l’armée pendant qu’on nous explique qu’il n’y a plus assez d’argent pour ceux de l’éducation et la santé. L’étape la plus récente et la plus grave de cette répression est le recours à la loi de 1955 sur l’Etat d’urgence conçue et utilisée pendant la guerre d’Algérie, et la condamnation massive de plus de trois mille personnes, dont 800 à de la prison ferme, à l’occasion du mouve ment de révolte des banlieues et quartiers populaires. Plus que jamais, il est temps de nous unir pour opposer l’urgence sociale et démocratique à l’Etat d’urgence policier.

Nous appelons tous les habitant(e)s de Rennes, du département et de Bretagne, et leurs réseaux et organisations, à se rassembler pour exiger la démission de la Préfète d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne. Après plus d’un an et demi de répression extrême la préfecture persiste et signe malgré l’opposition que rencontre sa politique dans de très nombreux les secteurs de la population. Nous demandons le retrait de toutes les lois et arrêtés dits « sécuritaires », le droit de se rassembler, de circuler et de
s’installer librement, et le traitement social des questions sociales.

Tous ceux qui souhaitent agir ensemble contre la vague répressive sont invités à rejoindre les réunions du collectif contre les violences policières et sécuritaires : tous les lun dis à 20H, à la faculté de Rennes 2 (métro Villejean-Université), salle F6 (bâtiments préfas.).

Collectif rennais contre les violences policières et les lois sécuritaires.