Reclaimyourwork! Virez votre patron, jartez l’Anpe – c’est possible!

Faut travailler plus, qu’ils disent!!

L’alternative décrite ci dessous était en gestation depuis un an, et son lancement était programmé depuis un bout de temps. Ça n’a rien à voir avec notre bon gouvernement, mais depuis leur dernière claque électorale ils tendent tellement de perches que c’est difficile de ne pas faire le lien. J’ai donc adapté le communiqué mondial à la triste réalité française, elle est tellement comique que c’est dur de s’en empêcher ;-D

Depuis le non à la constitution, nos élites ont besoin d’un justificatif pour tenter de justifier leur persistante main mise sur l’ensemble des affaires publiques. Tous en coeur, ils viennent de pointer LE problème qui a fait capoter le beau projet qu’ils nous réservaient: LE CHOMAGE. Le gouvernement s’est donné 100 jours pour que le chômage diminue d’une façon suffisament significative pour qu’on ne le bouscule pas trop jusqu’à la fin de son mandat. Le chômage c’est quelquechose d’horrible (on l’oublie en France puisqu’on a toujours un semblant de solidarité nationale de ce côté); mais ces énarques, du haut de leur cravatte, nous proposent l’esclavage en échange. Il est donc plus que temps de se réapproprier son travail d’une façon autogérée et solidaire, et c’est justement le but de l’alternative introduite ci après.

Le chômage, le travail, qu’est ce que c’est?
Le chômage est, si on en mesure l’ensemble des conséquences, une pratique abjecte, qui est à juste raison (et on l’oublie trop souvent) strictement interdit par la déclaration des droits de l’humain de l’ONU de 1948 (article 23). Plutôt que ne faire que chercher à jeter la classe politique et capitaliste en prison pour ce crime, on va régler le problème nous même en retroussant nos manches, et les politiciens auront encore une raison de moins d’exister.
Si l’on considère que le travail est le fait d’agir sur son environnement, de transformer quelque chose, pour pouvoir gagner sa croute; alors le fait d’être privé du droit de travailler, d’être interdit d’entrée dans les lieux de production, sous quelques pretexte que ce soit, oblige le malchanceux à être dépendant de la charité.
Le chômage n’est pas le résultat du manque de croissance économique, d’une baisse de moral des consomateurs, des travailleurs chinois…
Le chômage est uniquement le résultat de la COMPETITION, de la CONCURRENCE. Tant qu’il y aura concurrence entre les gens, alors les entreprises devront produire moins cher, en gros produire pour plus de monde en nourissant moins de monde. Mais à ce jeu la, ce n’est pas le meilleur qui gagne, c’est le plus gros salaud, ceux qui jouent au monopoly dans la vraie vie (ce jeu infame où le but est de rendre ses potes SDF). La compétition, c’est diviser pour règner, et ça ne profite qu’à tous ceux qui veulent règner sur les autres. La coopération, c’est indiscutablement la façon de travailler la plus logique et humaine.
C’est génial, l’augmentation de la productivité, les machines qui bossent à notre place. Seulement si on ne répartit le fruit du travail qu’à ceux qui produisent, alors ça donne plus de produits pour moins de personnes, puisque les machines (qui remplacent les humains) ne mangent pas, et que comme par hasard du coup c’est les actionnaires qui en prennent la part. C’est inévitable, à moins de se partager le travail et son fruit équitablement. C’est pas si compliqué et ça règle tous les problèmes, mais vous imaginez que c’est contre l’intérêt de tous ceux qui ont plusieurs villas et voitures sans avoir jamais touché un marteau.

Fini le blabla! Une alternative concrête, tout de suite!
Imaginez un réseau international de travailleurs qui se partagent le travail et son fruit, ceci en autogestion et dans un esprit solidaire plus que méritocrate. Imaginez que ce réseau fasse son possible pour changer les choses durablement en refusant systématiquement d’enrichir les réseaux capitalistes et en pratiquant l’action directe plutôt qu’en finançant des oeuvres caritatives à noêl. Imaginez que ce réseau soit bâtit d’une telle façon que les décisions soient prises par tout les membres à voix égale, avec pour tout « chef » un gestionnaire révoquable à tout moment.
Rassurez vous, je ne vous demande pas de bâtir cette alternative de zéro, elle existe déjà! Ça s’appelle Reclaimyourwork (qui signifie « réapproprie toi ton travail »).
Nous somme pour l’instant une poignée de motivés à vouloir bâtir cette alternative, présents en Europe et en Asie. Nous avons déjà commencé à travailler, et la on est prêts pour déjà commencer à gagner sa croute. On est actifs dans le secteur de la traduction, de l’informatique logicielle et des énergies alternatives (si vous avez une autre spécialité, la liste s’agrandira). On a commencé dans ces secteurs car on peut se lancer la dedans sans capital, car justement on n’en a pas. On a des projets commerciaux comme gratuits d’intérêt général (un service public, en quelque sorte).
Il y a deux motivations différentes dans ce réseau: la première est de devenir indépendant, de pouvoir vivre correctement sans l’influence néfaste des capitalistes et autres petits chefs; la seconde est d’ordre politique, car à chaque aspect de notre vie que l’on se réapproprie, c’est un marché en moins pour les capitalistes. Dans la rubrique « frappons les au porte monnaie », c’est radical. Quelle est la plus grande crainte des élites au pouvoir? Une croissance négative! On va leur servir ça, en bio et cuit au solaire.
Malheureusement, on n’est à présent qu’une poignée, et on n’a même pas assez de thunes pour financer l’enregistrement de la boite pour pouvoir gagner notre croute en toute légalité. Notre marge de manoeuvre est donc limitée par rapport à celle qu’on aura une fois enregistré. Cependant il y a toujours moyen de s’arranger en attendant, on a même déjà commencé à bosser, et il y a vraimment matière à faire c’est le moins qu’on puisse dire. Tout est décrit dans les ressources données à la fin.

Comment ça marchera une fois enregistré
En gros, une société bidon est ouverte aux Seychelles (NE PARTEZ PAS TOUT DE SUITE! J’explique pourquoi), avec son adresse postale bidon, son compte en banque bidon et à ce qui paraît une secrétaire bidon. Un compte e-gold est également créé pour cette société, qui sera dans la pratique utilisé pour la plupart des transactions. Derrière cette société, des travailleurs indépendants, qui s’organisent en autogestion par Internet pour travailler (selon un savant mélange de techniques de management à la japonaise et d’autogestion – oui enfin surtout de l’autogestion). Pour tout ce qui est des décisions collectives, des AG sont régulièrement organisées où les décisions sont votées. L’organisation se fait localement pour ce qui est local. Ces travailleurs travaillent de leur propre initiative, créent leurs projets et participent à ceux des autres.
Sur chaque sou que le travailleur gagne, la moitié est envoyée à un fond de redistribution qui est distribué à parts égales à tous les membres chaque semaine, pour éviter ce problème qu’ont les indépendants, à savoir que parfois il n’y a pas d’argent à se faire, ça arrive. C’est une solidarité de base, pas de l’assistanat, comme une sécu sans son trou et autogérée. Comme le réseau est mondial il y a le probleme de la différence du coût de la vie selon les pays, qui dans un sens favorisera les pays pauvres, mais à moins que ça ne devienne vraimment problématique on va commencer comme ça . Pour redistribuer tout cet argent, on utilise e-gold, qui est un système d’échange de valeur indépendant des monnaies nationales qui permet de s’affranchir de pas mal d’influents capitalistes.
Quand un client veut payer un travailleur, il paie directement au réseau (ou plutôt son compte e-gold) qui se charge de la redistribution en fonction de ce qui a été décidé collectivement. Ainsi, d’une part on gagne sa vie de façon solidaire, mais en plus on coupe une paire de nuisibles de leurs vivres (les patrons qui peuvent plus nous exploiter, les banques qui peuvent plus spéculer sur notre salaire, et les Etats qui ont moins de rentrées pour payer leurs nouveaux porte avions).

Comment ça se passe en ce moment
En ce moment, l’organisation est toujours rudimentaire par Internet, car on n’est qu’une poignée. On utilise un forum pour le boulot, un chat pour les AG, et divers autres systèmes électroniques quand la rencontre physique est impossible.
Très prochainement, le site sera enrichi graphiquement et avec un système de syndication pour l’échange d’informations. Dans les mêmes temps, un système basé sur la suite eGroupWare (open source) nous permettra de bosser plus efficacement par Internet (c’est indispensable pour la branche traduction, entre autres).
D’autres changements de cette sauce sont également prévus, toujours dans l’optique de rendre les gens indépendants et de faciliter le travail en commun. Il y a beaucoup à faire en informatique de ce côté.

Plus d’infos pour les motivés
Des ateliers seront prévus pour pouvoir bien s’organiser localement et commencer directement la réappropriation. Dans ce cas l’info circulera sur les médias libres.

De la lecture: (les deux premiers sont vivement recommandés pour commencer sans problèmes)
Foire aux question: http://www.reclaimyourwork.org/fr/FAQ.html
Guide pour commencer à bosser dès maintenant: http://www.reclaimyourwork.org/phpBB2/viewtopic.php?p=35#35
Guide décrivant les process de travail (le fameux côté japonais): http://www.reclaimyourwork.org/doc/processfr.pdf
Conventions de travail (protocole de base pour pas qu’on se tape dessus): http://www.reclaimyourwork.org/doc/conventions.pdf
Stratégie, but, pourquoi…: http://www.reclaimyourwork.org/doc/changerdmonde.pdf
Le site, avec plein d’explications dessus: http://www.reclaimyourwork.org
Le forum: http://www.reclaimyourwork.org/phpBB2/index.php
Le compte http://www.e-gold.com: 1755560 (tous les fonds avancés pour l’enregistrement de la boite seront remboursés en un an maximum, sans intérêts)