La commune (1871) n’est pas marxiste
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- Faisons un petit bilan du communisme étatique
Les communistes refusent toujours de voir les massacres de masse et la nature totalitaire des régimes qu’ils ont mis en place sous toutes les latitudes.
Du bout des lèvres, certains ont dénoncé les dérives staliniennes.
C’est devenu difficile de cacher des centaines de milliers d’exécutions lors des purges de 1937-1938. La Tchéka, puis le guépéou et ensuite le KGB ont emprisonné, torturé et tué, avec une violence aveugle et arbitraire.
Nous pourrions ajouter la famine orchestrée par Staline en Ukraine en 1932-1934 qui causa la mort de plus d’un million de personnes.
Les déportations, Cronstadt… et ce Lénine, en 1921 qui jouait aussi à l’affameur : « Dans tous les villages, emparez-vous de 15 à 20 otages, et en cas de quotas non remplis, alignez-les tous contre le mur. » Voilà des leaders, sauce PCF.
Les répressions léniniste, trotskyste, stalinienne en Russie, seront suivies ailleurs de celles de la Révolution culturelle en Chine (1966-1976) puis celles de Pol Pot (1975-1979) qui causa selon les estimations la mort de 1,7 million de Cambodgiens. etc.
Les ressorts du militantisme autoritaire (fascisme rouge comme fascisme brun) reposent sur l’aveuglement, le fanatisme, l’ignorance, la propagande, la perte de l’esprit critique qui empêche de découvrir la réalité d’un régime dictatorial, et aussi un entre soi militant qui devient hermétique à la réalité et crée une bulle de bienpensants…du parti aux commandes.
Tout cela relève de la croyance, de la foi et crée un monde très binaire, une séparation du monde en deux, nous, les purs, et les autres. Ce qui a pour effet d’induire un système de peur où la liberté de penser, du moins d’exprimer ses opinions publiquement devient impossible.
Les idéologues pensent à votre place, mettent en place un régime dictatorial qui s’appuie parfois sur la répression brutale (Tiananmen en Chine) ; Ouïgours aujourd’hui … Et il ne faut pas dédouaner le rôle des intellectuels européens par exemple sur lesquels s’appuie la propagande gouvernementale des dictateurs.
Le marxisme-léninisme dans sa pratique conjugue le sentiment d’intrusion dans la vie privée et celui d’injustice.
L’Etat totalitaire devient rapidement maître de la surveillance de la vie publique ainsi que de la vie privée, et essaie de contrôler ce que les gens pensent : la Stasi en RDA fut un bon exemple orwellien.
Le marxisme- léninisme est une idéologie de l’écrasement de l’individu qui empêche la pensée personnelle, le libre arbitre et induit l’idolâtrie des cadres qui ont intérêt à profiter des avantages d’un système bureaucratique.
Des communistes de base ventriloquent les citations de leurs maîtres à penser, un peu comme ces prêtres qui récitaient la messe en latin, incompris du peuple.
Les promesses du communisme, doctrine à prétention humaniste en théorie, sont jetées aux orties ou plutôt ont jeté tant de destins dans des univers concentrationnaires où les fantômes des camps et le bruit des chaînes pulvérisent l’idéologie marxienne et le marbre de la doxa. Tant de gens broyés, la sueur sur les épaules et des reins brisés par le labeur obligatoire…tout cela au nom de l’idéologie marxiste. Briser l’individu, que de similitudes avec les bagnes de Cayenne à une autre époque en Guyane, sous gouvernement républicain.
- Il est temps de rompre les amarres avec les idéologies mortifères.
Un certain type de militantisme entraîne une addiction dans un milieu parfois pathogène. De loin, la dépendance est insoupçonnable. Mais de près, le militantisme, du latin militare (être soldat, faire son service militaire) s’apparente dans bien des cas à un enrégimentement sous une bannière partidaire ou militaire. Parfois les deux à la fois.
Les Congrès du Parti, séances de catharsis collective, livrent leur vérité subjective de laquelle il ne faudra pas dévier. Souvent il vaut mieux avoir tort avec le parti que raison contre.
Le communisme autoritaire est une toxine idéologique qui gangrène les utopies qui deviennent avec le temps, meurtrières et laissent peu de place à une alternative plus humaine. La paranoïa gagne les responsables politiques qui désirent garder leur leadership et leur autorité. L’élite au pouvoir condamne la pluralité des perspectives qui remettent en question bon nombre d’idées reçues. Au trou, les contestataires, au poteau les dissident.e.s ceux qui récidivent.
- Les opérations polyphoniques de désinformation portent atteintes aux droits de l’homme.
- Les structures de pouvoir basées sur une bureaucratie crasse broient la résistance de l’individu qui n’est plus en mesure d’agir face aux injustices, aux conditions d’existence dégradantes.
Les libertaires ont dénoncé avec prémonition, notamment Proudhon et Bakounine, les dangers du communisme autoritaire. L’Histoire a invalidé le communisme autoritaire comme système émancipateur. Les anarchistes sont des insoumis.es, les scribes et porte-paroles des humbles et des déshérité.e.s. Mais nous voulons changer l’ordre des choses dans la liberté.
Comme Boris Vian, nous sommes du côté des déserteureuses. Nous sommes aussi des flibustier.e.s qui ont besoin d’horizons. Nous n’avons rien à confesser. Nous sommes viscéralement méfiant.e.s vis-à-vis de tous les partis politiques, méfiant.e.s des diverses coteries intellectuelles toujours prêtes à vouloir être reconnues et adulées, méfiant.e.s des caresses qui tentent de nous amadouer, méfiants des honneurs qui nous mettent dans les cages des pourvoyeurs de légions.
Nous n’avons aucune aspiration au totalitarisme, à la soumission, à l’obéissance, à la servitude et la surveillance volontaire.
Nous sommes sur une ligne de refus de l’oppression et nous valorisons toutes capacités de rébellion de l’être humain. Notre aptitude à transgresser les codes et à créer nous évitent tout esprit grégaire, toute idée contraire aux rationalités du moment ; nous nous opposons à ceux et celles qui n’ont aucune perspective de rêves.
Nous refusons de même l’avenir que l’on nous programme. Nous avons lu Orwell et Camus. Le socialisme réel des communistes, l’Homme nouveau des polit bureau, ce n’est pas notre tasse de thé ; il y a trop de cadavres dans les placards, trop de misère et de trop de chagrin. Quelle porosité entre imaginaire et tragédie humaine !
Alors, la Commune n’est pas marxiste ; dès Marx, se crée un écart historique entre l’interprétation et l’événement.
Vive Louise Michel !
Vive la Commune !
Les républiques démocratiques et sociales ( et socialistes ) de l’ancien bloc de l’est ou du bloc soviétique étaient des produits du marxisme, du marxisme-léninisme et du stalinisme mal inspirées mais se réclamant de la Commune de Paris.
La commune ne fut ni marxiste ni libertaire.Ou les deux à la fois.
Avec des personnalités teintées de l’une ou l’autre idéologie. Mais tous ne firent que des erreurs monstrueuses hélas:
Refus de poursuivre Thiers à Versailles, refus de réquisitionner la banque de france.De là l’affaiblissement considérable d’une révolution qui non seulement se refuse de prendre les moyens contre l’état ,mais laisse l’entiereté de ses moyens à la bourgeoisie et l’état.Ni marxiste ni libertaire , reste à savoir quelle est l’idéologie qui lui manqua.
la commune est une expérience sociale et démocratique mais pas un exemple de tactique révolutionnaire.
Il est (si) facile de reprocher des choses (les mêmes que Marx) mais seulement après coup ….
hé oui faire un bilan c ‘est apres.
facile ? ça veut dire quoi ?
C’est facile ou pas de savoir et condamner l’attitude des anarchistes dans la chute de Madrid ?
et facile ou pas de critiquer certaines instances de la cnt qui refusa l’accord avec le Poum pourtant souhaité par les amis du compagnon Durruti dans la prise de Barcelonne en mai 37 ?
notre camp social doit tirer les leçons des echecs , des compromissions ,facile ou pas .
faisons donc un bilan :
les « communistes » qui aiment tant dresser des contextes et des bilans pour les autres, ne souhaitent pas ou ne sont pas assez lucides pour voir les bilans catastrophiques des différents marxismes (urss, cuba, corée nord, chine etc ).
N’oublions pas que l’achat des canons par la population parisienne est d’abord nationaliste. Ce sentiment d’identité collective menacée par le militarism prussien mute en élan révolutionnaire égalitaire et emancipateur, face aux manœuvres gouvernementale pour désarmer la garde nationale jugée trop peu fiable et soumise. Le refus des communards d’utiliser le fric de la Banque de France s’explique ainsi. Faut pas endetter la Nation…
les anarchistes ne sont pas tous sur les mêmes positions antimarxistes sectaires.
La commune n’a pas exproprié la banque de France s’empéchant par la même de se défendre contre versailles par soucis de ne pas endétter l’état, mais pas simple erreur tactique et devant la quasi certitude de l’echec ne penser qu’à l’endéttement est non seulemement stupide mais suicidaire. Quel anarchiste ménagerait une banque pour sauver l’état ?
aujourd’hui aucun et aucun marxiste également.
ça fait mal de voir cette « erreur » de notre camp social,mais c ‘est un fait . si nous refusons de voir et analyser les erreurs passées,on risque d’en faire d’autres quand la prochaine révolution viendra.
Certain.e.s veulent détruire l’argent
D’autres veulent régner à la place du calife/vizir/roi/gouvernement
Marx, celui qui profitait de la plus value et des sur-salaires extorqués aux ouvrières exploitées des usines et des manufactures de la famille d’Engels ?
Marx celui qui se dépêcha de vomir ses jets d’acide dans de petits articles et livres contre la commune de Paris 1871 qu’il ne comprit pas et critiqua dans un premier temps
Marx qui n’envoyait que des « observateurices » mais qui n’engageait aucune force dans la bataille
Marx qui crachait sans cesse et luttait contre toutes les autres tendances révolutionnaires de l’époque
bilan – quel bilan ?