Sauvage en déconnexion
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle social
Processus de déconnexion
Me suis déconnectée d’internet il y a plus d’un an, décidant de ne pas finir le reste de ma vie faite
d’aventures à surfer sur les réseaux sociaux. Au début, j’ai cru louper des tonnes d’infos comme une
surfeuse loupe des tonnes de vagues vers des sensations inconnues. Sur internet, c’est surtout des
vagues d’ennui. Donc je vous écris ça : sur les réseaux sociaux, vous êtes d’un ennui mortel !
J’ai rapidement remarqué que les infos des réseaux sociaux tournent en boucle, comme les chaînes
TV d’infos 24/24. Ainsi je lisais en boucle des articles de la presse bourgeoise qui ne
m’intéressaient pas et qui ne m’ont jamais intéressé !
Brochures, zines, réflexions, lettres ? Passéistes !
Au début quand je restais déconnectée quelques jours d’affilée, j’essayais de rattraper toutes les
infos. Ça fonctionnait bien. Puis après une semaine de déconnexion totale, je me souviens avoir
passé des heures à essayer de retrouver toutes les infos de la semaine. Puis après 15 jours
déconnectés, j’ai compris que c’était inutile parce que beaucoup de textes militants parlent des
mêmes choses et qu’il ne se passe pas grand-chose de nouveau dans le milieu, ce qui m’intéressait
c’était ces infos assez rares pour ne pas rester connectées 24 sur 24 : brochures, zines, réflexions
diverses, revendications d’attaques, lettres de prisonnières.
Sauvagitude
Une fois déconnectée, ai pu retrouver ma sauvagitude adorée, me manquait tellement que c’était
devenu mon rêve et mon nouveau but.
Puis j’ai rencontré des personnes (militantes et non-militantes) également déconnectées, sauvages
elles-aussi !
Agir militant en déconnexion
Cela fonctionne très bien sans passer par internet et sans donner plus d’infos ici.
Fuir les hyperconnectés ou les affronter ?
Tout le monde n’est pas connectées de la même façon. J’ai rencontré des « hyperconnectées »,
concrètement toujours prêts à dégainer le portable dans toute situation, style nenni l’effet de mode.
Me suis rapidement aperçue que dans un groupe, les « hyperconnectés » donnent le LA et finissent
tôt ou tard par vomir des ragots complotistes ou réactionnaires qui circulent sur internet et et
consultent régulièrement les pages Wikipédia pour expliquer à tel telle chose, ce qui leur confère
une sorte de savoir (et forfaits) irréfutables et de position sociale importante au sein du groupe.
Bref attaquer&détruire !
Vous invite à nous rejoindre dans le monde sauvage de la déconnexion, de la façon qui sera la vôtre.
Bisous sauvages !
P.P.S : la vaccination rapide contre la Covid est une mesure anti-insurrectionnelle.
NO WEB, NO WEBMASTERS !
bravo pour la déconnexion, j’espère faire aussi bien quand j’arrêterai enfin de bosser
le PPS incompréhensible et hors-sujet
et tu viens nous dire tout cela sur internet ?
Voici un autre texte qui pourrait aussi répondre à ta remarque…
Sortir les idées d’internet: https://sansattendre.noblogs.org/archives/13553
Oui ça fait toujours bizarre de lire ce genre de critiques sur un média connecté. Comme si des végans écrivaient des tracts antispécistes sur des tranches de jambon.
Même si ces tracts renvoyaient (« sur demande »…) à d’autres tracts écrits sur des légumes…
C’est comme ses anars super radicaux anticapitalistes qui passent leur vie sur Facebook et Twitter, deux réseaux ultracapitalistes et ultraflics. Autant aller papoter d’anarchie avec les flics dans un comissariat tout en ayant la meilleure conscience radicalisée du monde et y faire la morale à tout le monde.
« C’est comme ses anars super radicaux anticapitalistes qui passent leur vie sur Facebook et Twitter, deux réseaux ultracapitalistes et ultraflics. Autant aller papoter d’anarchie avec les flics dans un comissariat tout en ayant la meilleure conscience radicalisée du monde et y faire la morale à tout le monde. »
Bien vu, une critique d’Internet sur Internet c’est aussi cohérent qu’une critique de facebook sur facebook. Internet est un supêr outil militant, et rien n’oblige à passer par facebook ou twitter.
Y aurait-il une façon parfaite et unique de vivre et de lutter?
Les nouvelles technologies numériques sont des gouffres question écologie et en même temps de formidables outils de communication, tout en étant des outils de contrôle redoutables.
Les véhicules à moteur, habitations sur roues et autres sont aujourd’hui pratiquement indispensable…
Le plastoc, présent partout, même pour embaler les produits bio et végan, sont aussi pratiquement incontournables…
Ce serait plus une question d’un confort toujours plus grand qui serait à remettre cause et bien sûr le système capitaliste qui pervertit tout et tout le monde qu’il faudrait abandonner une bonne fois pour toute!
Il existe de véritables réfractaires à la technologie, j’en ai rencontré, mais bien sûr pas sur Internet. La viande aussi est omniprésente dans la société, mais comment prendre au sérieux un antispéciste qui consommerait de la viande et porterait des manteaux de fourrure? Ni Internet ni le carnisme ne sont obligatoires et si on veut que le discours soit pris au sérieux il faut appliquer soi même les principes. En attendant on ne peut que répondre à ces antitech croyants mais pas pratiquants: ouais je suis comme toi je trouve qu’Internet ça pollue et ça peut être mal utilisé mais c’est pratique alors bon. Pour le fliquage pas la peine de jeter le bébé avec l’eau du bain, on peut déjà tenter de limiter les dégats avec un peu de prudence.