Vers 16h, ça arrive à la Pref, où les flics sont déployés. Fin de manif officielle. Mais ça part en sauvage bien plus sympathique, vers l’hypercentre, avec un millier de personnes environ. Des tags, des jets de projectiles vers les flics, quelques feux de joie de poubelles et de palettes. Les flics gazent rue Ecuyère. Pas mal de gens déterminés, mais aussi quelques personnes prenant la tête aux gens les plus déterminés. Beaucoup de gens peu habitués aux manifs de ce type, pas mal aussi de gilets jaunes sur le retour. On retrouve aussi des positions très diverses, entre défense du petit commerce ou de la liberté de la presse (pour filmer les flics, mais aussi les révoltés, quitte à les envoyer entre les mains des juges et des matons) à une opposition aux flics, au capitalisme, ou même à l’ordre existant dans son ensemble. Il semble qu’à Caen nous ayons échappé au slogan « Liberté » tout en brandissant son téléphone portable, comble de l’aliénation et de l’acceptation de la surveillance…

La déambulation sauvage va jouer les prolongations jusqu’à 18h, où les 200 personnes restantes se dispersent. Il semblerait qu’il y ait eu au moins une interpellation.

A noter : la Pref a innové en mettant en place des flics en civil et en gilet jaune (sic), avec le sigle COP, dans la manif. Présentés comme des flics « médiateurs », leur rôle est de recueillir des infos sur les troubles-fêtes et autres rebelles trop déterminés. Une sorte de dispositif de délation immédiate. Il semblerait que l’expérience soit un échec…