À bas le paquetazo capitaliste de maduro !
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Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeResistances
Le gouvernement a annoncé, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle conversion monétaire, une série de mesures léonines contre les travailleurs, qui à leur tour profitent aux hommes d’affaires et aux entreprises transnationales.
Il exonère les importateurs et les sociétés pétrolières transnationales de l’impôt sur le revenu. Il a augmenté l’essence et il l’aligne avec les prix internationaux pour la première fois dans l’histoire du pays. Auparavant, il avait déjà autorisé l’augmentation des tarifs du service public. Ces-ci augmenteront des centaines de fois et le prix de l’essence va se multiplier par des milliers de fois.
Le vendredi 17 août, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour accompagner celles proposées quatre jours plus tôt. Le point principal de ces annonces c’est que la TVA augmente un tiers, passant de 12 à 16 % ; le taux de change est unifié et le salaire minimum est augmenté, qui sera désormais de 1.800 BsS, soit 180 millions des BsF actuelles, environ 30 $ par mois. Le gouvernement assume pendant 90 jours le différentiel de la masse salariale des petites et moyennes entreprises privées, ce qui constitue une gigantesque subvention à la bourgeoisie nationale.
Un seul taux de change est établi lié à la cryptomonnaie Petro, qui fluctuera, avec trois adjudications hebdomadaires tenues par l’intermédiaire du Dicom, dans le but d’atteindre cinq adjudications hebdomadaires. Ce processus conduirait au démantèlement du contrôle de monnaies.
Une autre annonce importante c’est que le gouvernement assimile le taux officiel au dollar parallèle et fixe le dollar officiel à six millions de bolivars aujourd’hui. En d’autres termes, en moins d’une semaine, il l’a fait passer de BsF 2,9 à BsF six millions par dollar.
Des mesures capitalistes contre les travailleurs
Les mesures mises en œuvre par le gouvernement Maduro prétendent éliminer le gigantesque déficit fiscal, en fait l’un des slogans du gouvernement c’est le « déficit zéro ». Nous avons dit depuis longtemps que la crise économique était épouvantable. Le gouvernement a désespérément besoin de ressources financières. Pour ça, il essaie d’augmenter ses revenus en mettant la main dans les poches des travailleurs. Mais en même temps, avec des subventions gigantesques et des exonérations fiscales, il favorise les hommes d’affaires, les importateurs et les entreprises transnationales pétrolières, augmentant ainsi une fois encore le déficit fiscal.
Aucune des mesures que le gouvernement met en œuvre, et dont il discute depuis le congrès de la PSUV, n’est pas dans l’intérêt des travailleurs et du peuple. Toutes ces mesures visent à redresser les entreprises capitalistes.
La conséquence immédiate de l’ajustement sera un approfondissement de l’hyperinflation, surtout avec l’impact qu’aura l’augmentation de l’essence, et même les prix monteront en flèche avant que cette augmentation n’entre pas en vigueur, liquéfiant l’augmentation pyrrhique du salaire minimum annoncé.
L’augmentation de l’essence et le maintien de la subvention peuvent produire un marché parallèle pour le carburant et on dit même que les « carnets de la patrie » sont vendus à la frontière. Les distorsions déjà présentes dans l’économie sont susceptibles de s’aggraver.
La mise en œuvre de la nouvelle conversion monétaire le 20 août causera une grande confusion parmi les gens, qui devront éliminer cinq zéros des prix. Il n’est pas clair combien de nouveaux billets de banque entreront en circulation. Nous ne savons pas non plus si la pénurie de liquidités se poursuivra et si la plate-forme pour les paiements électroniques est elle-même sur le point de s’effondrer.
Au-delà de l’impact causé par les annonces, il est nécessaire d’être clair que le gouvernement applique un paquet capitaliste brutal qui aggravera les conditions de vie de la majorité de la population opprimée et exploitée. Le salaire continuera d’être insuffisant pour couvrir les besoins fondamentaux de nourriture, de médicaments et de transport et la tragédie sociale, dont nous souffrons, s’aggravera jusqu’à des limites insoupçonnées.
Les mesures adoptées par le gouvernement, clairement dirigées contre le peuple, mettront à l’ordre du jour la nécessité de lutter et de les affronter dans la rue. Les travailleurs et le peuple ne peuvent pas se permettre la crise créée par le gouvernement, les banquiers et les transnationales.
Nous devons surmonter le premier impact de la publicité. Il n’est pas question de nous contenter de lamentations avec lesquelles nous pourrons sortir de cette tragédie. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous mobiliser pour affronter le paquet capitaliste du gouvernement dans la rue.
La mobilisation déjà en cours doit être redoublée. Nous ne pouvons pas permettre que le capitalisme sauvage administré par le gouvernement chaviste mène à la mort et à la faim à la seule classe productive de la société : les travailleurs.
Aujourd’hui, il faut plus que jamais unifier les luttes pour les renforcer et les étendre…. Pour une Coalition Nationale ou Coordination des luttes qui appelle à une grande marche à Caracas de tous les secteurs !…. Préparons, à partir des assemblées de base, une grande grève nationale contre le gouvernement et son paquet d’ajustement !….. Continuons la lutte dans la rue pour des salaires égaux au panier de la ménagère !…. Indexation mensuelle des salaires à l’inflation !
Pour un plan économique alternatif populaire
Seulement un gouvernement ouvrier et populaire, qui mettre en œuvre la construction d’un nouveau modèle économique basé sur la planification démocratique de l’économie, peut prendre les mesures pour faire sortir le pays de cette tragédie de manière structurelle en plus de lutter pour une augmentation de salaire égale au panier de la ménagère. Mais il est impératif de lutter pour des mesures structurelles et fondamentales afin que les capitalistes puissent payer la crise. Dans ce sens nous proposons de lutter pour le non-paiement de la dette extérieure ; pour une industrie pétrolière 100 % publique sans joint-ventures ou sociétés transnationales ; pour la confiscation des biens des corrompus ; pour une réforme agraire permettant de progresser vers l’autosuffisance alimentaire ; pour l’élimination de la TVA et pour une réforme fiscale progressive, parmi d’autres mesures, pour surmonter la débâcle actuelle.
Parti Socialisme et Liberté, section vénézuélienne de l’UIT-QI
http://www.uit-ci.org/index.php/mundo/2018-04-05-19-26-05/2089-2018-08-23-18-30-18
propagande nationaliste pour un parti
La « Coalition Nationale » avec l’extrême droite vénézuélienne c’est faire le jeu des intérêts de Trump en Amérique du Sud.
C’est pas pour rien que cet article ne parle pas du role des USA dans la crise du Venezuela.
Les Etats-Unis soutiennent Maduro et le Venezuela en lui achetant du pétrole. Alors le rôle des Etats-Unis dans la crise de ce pays, ça me fait rire ! Les States n’ont aucun intérêt à ce qu’une nation capitaliste, même vendue à des intérêts différents des leurs, s’écroule dans leur pré carré. Aux dernières nouvelles, l’administration américaine ne s’est toujours pas opposée non plus aux transferts financiers entre les Etats-Unis et le Venezuela, pas plus qu’aux échanges commerciaux.
Mais pour les bourgeois, la crise économique dans un pays, c’est toujours la faute d’un autre pays, jamais celle de leur ordre social…
Quand même, un petit mot sur le texte : comme toujours, les Trotskystes ne voient de solution à la crise capitaliste que dans le capitalisme d’Etat ! « Seulement un gouvernement ouvrier et populaire, qui mettre en œuvre la construction d’un nouveau modèle économique basé sur la planification démocratique de l’économie ». Je crois me souvenir que ledit « modèle économique » a subi quelques accrocs en Europe de l’Est, et surtout a toujours montré qu’entre la défense du Capital national et celle des intérêts des exploités, il avait toujours choisi la première contre les seconds !
La suite des mesures envisagées par ce texte est bien digne de n’importe quel programme « réformiste » social-démocrate, comme d’habitude. Autant dire que sa mise en œuvre relève de l’utopie la plus pure, et de toute façon les ouvriers vénézuéliens ont choisi depuis un petit moment comme répondre à leur gouvernement : en le fuyant !
euh vous avez lu Léon?:
» comme toujours, les Trotskystes ne voient de solution à la crise capitaliste que dans le capitalisme d’Etat ! » »
c ‘est justement le contraire absolu que pense Trotski,en fait tous les communistes non staliniens pensent le contaire.
quant à lire que les USA aident ou servent Maduro c ‘est d’un comique !!
Bien sûr que c’est comique, mais c’est un soutien on ne peut plus réel que les Etats-Unis apportent à Maduro et sa clique, et il y a de la littérature journalistique pour expliquer que, sans les dollars liés aux achats de pétrole américains, l’Etat vénézuélien serait en bien pire posture ! Donc Spartacus serait avisé de s’informer.
Quant à la façon de voir des Trotskystes sur l’économie, il suffit de lire leur texte ci-dessus, il est tout à fait caricatural, et je fréquente des Trotskystes depuis assez longtemps pour l’affirmer : la « planification démocratique de l’économie », c’est du capitalisme d’Etat et rien d’autre ! Ce que veulent les communistes authentiques, c’est la satisfaction des besoins humains, pas que « les capitalistes paient la crise »! Tout simplement parce que le fait « que les capitalistes paient la crise » ne règlera rien, et surtout pas la crise ! De toutes les façons, on a derrière ça l’idée que l’Etat et les capitalistes, ça n’est pas la même chose, et c’est TOTALEMENT FAUX. Que le pétrole soit exploité par des compagnies privées ou par « une industrie pétrolière 100% publique » n’a pour les exploités AUCUNE IMPORTANCE : c’est la même logique capitaliste, la même exploitation, le même fonctionnement hiérarchisé autour des besoins du Capital. Mais « une industrie 100% publique », ça s’appelle du capitalisme d’Etat, et rien d’autre.
Donc si Spartacus veut défendre son idée, qu’il commence donc par trouver des arguments, ça fera plus sérieux.
le usa aident maduro! ya que le cci pour sortir des conneries pareilles! mais comme tous les soutiens indirects de l’impérialisme yankee le cci a des analyses à la carte, le pire c’est dénoncer que les américains achètent du pétrole parceque sinon la situation serait encore pire pour le peuple venezuelien comme si ça suffisait pas comme ça
le cci balance son idéologie par dessus les peuples, qui ne comptent pas, comme tous les bureaucrates politiciens
1) Je ne suis pas le CCI, sinon je signerais CCI. Mais comme le commentateur précédent préfère s’attaquer à celui qui parle plutôt qu’à ce qu’il dit, il est évidemment plus simple d’essayer de passer par cette case-là, qui n’est là que pour masquer la TOTALE ABSENCE D’ARGUMENTATION de son commentaire !
2) La démonstration que je serais un « soutien indirect de l’impérialisme yankee » n’ayant pas été faite, je considère qu’il s’agit d’une pitoyable tentative de décrédibiliser ce que j’ai écrit, encore une fois sans l’ombre d’un argument. Tous les Etats sont impérialistes, du plus petit au plus grand, les Etats-Unis autant que le Venezuela : c’est probablement avec ça que le commentateur précédent n’est pas d’accord.
3) La notion de « peuple » étant purement bourgeoise, je laisse au commentateur précédent le soin d’expliquer de qui il parle. Dans le « peuple », il y a aussi les bourgeois : je suis communiste, et je défends les intérêts de la classe ouvrière. Le reste…
4) Je n’ai pas « dénoncé que les Américains achètent du pétrole » au Venezuela, c’est juste une vérité factuelle. Donc qu’est-ce que le précédent commentaire reproche exactement à ce que j’ai écrit ? Si déjà il comprenait ce que lui-même veut dire…
Le porte-parole du CCI sur Indymedia – mais qui n’est pas le CCI :-)))) – vient nous donner des leçons de politique puisées dans son catéchisme jamais renouvelé depuis un siècle. C’est exactement les positions du CCI, mais faut pas dire que c’est le CCI…
« Tous les Etats sont impérialistes », mais certains doivent l’être plus que d’autres puisque le CCI, par l’intermédiaire de son porte-parole, s’est spécialisé dans la lutte contre les seuls ennemis des USA et d’Israël (Etats les plus dangereux de la planète) et n’a plus le temps de s’occuper des autres.
D’ailleurs il est idiot de dire que tous les Etats sont impérialistes. Tous les Etats sont capitalistes, mais leur pouvoir de nuisance n’est pas le même. En les mettant sur le même plan, comme le Venezuela et les USA, le CCI ne fait que se placer du côté du plus fort. Ce n’est pas de la neutralité, c’est un soutien concret à l’impérialisme.