L’affront du mouvement
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Logement/squatZad
Lieux : Notre-Dame-des-LandesZAD
Une partie des personnes soutenant la lutte contre ou se disant contre l’ex-aéroport ou contre l’ex-aéroport et son monde utilisent encore cette même allégorie de l’union sacrée, celle du Mouvement.
Le mouvement. Certes, un temps, il était encore justifié d’utiliser cette métaphore pour désigner l’ensemble des forces qui s’opposaient de diverses manières au projet d’aéroport concocté par la technocratie économique typique de l’époque dans laquelle nous vivons. Le mouvement ; cette chimère unificatrice, rappelant les heures déprimantes de la France pré-14-18, soit honnie, soit idolâtrée, soit les deux à la fois, par la grande partie des personnes vivant sur zone, de leurs soutiens et plus généralement, des mouvements révolutionnaires ou en quête d’ « alternatives ». Aujourd’hui – et ce n’est pas neuf, le mouvement est mort. Doit-on le pleurer ? Doit-on jeter l’opprobre sur les voix qui actent cet état de fait, en arguant qu’elles ne font qu’abattre notre lutte et jeter un voile de pessimisme poussant vers le bas toutes nos initiatives ? Non, les termes sont mal posés.
Le mouvement contre l’aéroport a gagné. Et à cet instant, le mouvement contre l’aéroport est mort car il n’avait plus lieu d’être. Toutes les bonnes choses ont une fin, et le mouvement contre l’aéroport en fait partie. Il est entré dans les histoires de luttes, ses objectifs ont été atteints, qu’y a-t-il à en espérer d’autre ?
Ce que par contre l’Histoire n’a pas capturé et ne pourra pas capturer, ce sont les alliances élaborées, les amitiés tissées, les conflits résolus ou non, les ententes franches ou cordiales, le partage libre, la joie propulsée comme une fusée, la colère qui explose tel un coco sur un blindé, les tristesses refoulées, les deuils, les compromissions idéales, les rages contenues puis balancées sur les lignes de flics et le parvis de la préfecture nantaise, les cassages de gueules de voisin-e-s, les euphories, les lignes de fuite empruntées, les lignes dures abandonnées, et tous ces trucs qui ont existé en parallèle du mouvement, et qui existent encore pour la plupart, même maintenant.
le cagoulé débattant avec l’écologiste ex-soixante-huitard à quelques dizaines de mètres de la barricade
le péage gratuit réussi dans le sud-ouest du territoire français avec le soutien de personnes qui n’auraient jamais fait de trucs répréhensibles par la loi « mais là quand même merde, c’est pour la zad ! »
le type pas à l’aise dans ses baskets, avec des réactions bizarres, qui serait probablement taxé de n’importe quel terme psychophobe à l’extérieur de la zone mais qui peut vivre une vie un peu plus peinard-e ici
la cadreuse d’une grande chaîne télé qui sourit quand un point est marqué côté zad
l’antispéciste qui rigole avec le voisin éleveur
une cantine de la zone offrant bouffe à prix libre place de la République à Paris
la féministe qui engueule ses alliés qui jouent le jeu de ses oppresseurs
le « zadiste de l’est » qui passe chez le « zadiste légaliste dans l’équipe presse-délégation préfectorale-gestion de liste intercomités » pour grignoter un bout
le cagoulé du début qui bine un bout de parcelle de potager collectif
l’occupante qui a vécu en squat urbain de manière consciente et revendiquée toute sa vie et qui est lancée maintenant dans une signature de convention d’occupation précaire
les prolos, précaires, grévistes, intérimaires, zonard-e-s qui visitent la zone pour la première fois et qui n’avaient jamais foutu un pied en dehors de la ville avant
la « zadiste légaliste » d’avant qui s’entraîne à la fronde toute seule dans un champ dégagé
Quand on parle de l’esprit de la zad, c’est de ça dont on parle. Ce truc un peu fourre-tout, qui se vit par bribes à bien d’autres endroits. Mais ce truc imprécis et bizarre, il n’y a qu’à la zad qu’on voit ça. Mais malgré la romance qu’on pourrait en faire et les simplifications utiles à une communication extérieure, ça ne représente ni la composition, ni le mouvement.
J’ai l’impression (et j’imagine qu’elle est partagée) que petit à petit, les discours parlant de composition, des différentes composantes du mouvement, que petit à petit, toute cette dialectique s’étiole et quand auparavant celle-ci était minoritairement rejetée, dorénavant les esprits de toutes et tous commencent à s’habituer à ce changement de paradigme, ou alors sont déjà clairement passés de l’autre côté de cette ligne qui rendait réelle, presque palpable, ces notions développées par la lutte contre l’aéroport.
Oui, c’était un pari incroyable que d’imaginer des alliances entre anarchistes et élus parlementaires, entre squatteureuses et propriétaires terriens, entre hippies et mécanistes, entre militant-e-s anticolonialeux et milieu militant blanc, entre artisan-e-s de la bricole et boucleurs de brebis. C’était la force de la composition, mais dans le même temps la faiblesse des communautés de lutte comprises à l’intérieur : en luttant pour un objectif commun, malgré les divergences politiques, il est possible de gagner, quitte à laisser ses idéaux de côté.
Maintenant que l’aéroport a été déclaré comme abandonné, les forces en présence ne sont plus les mêmes. Il ne reste plus que « et son monde », morcelé par les coups de pression de la préfecture, les craintes de quelques-un-e-s à vouloir garder leurs acquis et à avancer avec pragmatisme, les actes des lutteureuses pour qui la lutte ne s’arrêtera jamais tant que la guerre sera là et tant d’autres tiroirs que les influenceurs ont su tirer et tirent encore afin de transformer cet espace d’émancipation collective en une zone de conflits irréconciliables.
Dans un contexte de dépolitisation dans la vie publique où on nous a toujours dit de nous méfier des idéologies, où on s’est habitué à utiliser un vocabulaire discernable pour les médias voulant bien diffuser nos faits d’armes, d’auto-défense administrative, de vie commune et de philosophie libertaire, ce qu’il nous manque aujourd’hui sont les mots. Nous ne sommes pas seul-e-s, le monde nous regarde et vue la voie sur laquelle nous sommes lancé-e-s, il n’attend plus rien de nous de radicalement révolutionnaire. Il n’y a plus qu’à le prendre par surprise.
Alors allons-nous maintenant clairement discuter positionnements politiques et mettre des mots empreints d’histoires de luttes sur tout ça et un peu éclaircir cette merde ? Plutôt que d’utiliser des passerelles linguistiques comme la construction des communs, osons utiliser le mot communisme. Au lieu d’écrire sur les dérives anti-autoritaires ayant lieu dans les milieux militants et à la zad, osons utiliser le mot anarchisme. Au tag ZAD PARTOUT, osons vider la bombe et ajouter internationalisme. Blocage, sabotage, émeute, réquisition, indépendance, sécession, révolte, libération, …
Réimprégnons-nous de cet imaginaire et diffusons-le en nous-mêmes et vers l’extérieur. Quoiqu’en disent les relais médiatiques, c’est à nous et nous seul-e-s qui vivons à la zad, ici ou ailleurs, de redonner du sens à ces pratiques et de s’appuyer sur les victoires et défaites de luttes passées pour l’émancipation qui ont donné à cette Zone d’Autonomie Définitive son corpus, habitant les esprits de tou-te-s, consciemment ou non : solidarité, autogestion, humilité, déconstruction des rapports sociaux, amour.
Assumons les divergences d’opinions politiques sur la zone et au-delà, prenons en acte et sautons dans l’inconnu, avec ou sans eux. Ici ou ailleurs, il nous faut reconstruire les habitats, la fougue en nos idéaux, nos cercles de solidarité et reconstruire envers nous la confiance des révolutionnaires permanent-e-s qui ont cru que nous nous étions tou-te-s soumis-e.
Camille
très beau tout ça, mais ça n’enlève pas les faits qui ont mis en jeu la vie et la liberté des gens qui se battaient pour « votre » rapport de force pourri:
au même temps que ces gens se battaient il y avaient des gens qui signaient un armistice,
et que quand cet armistice était signé les mêmes gens qui se battaient « pour vous » – ou contre l’État, pour moi ça répresente un gros écart – ont été pointé.e.s du doigt, des actes irreconciliables de dissociation/criminalisation, pour des intêrets inhérents aux privilegié.e.s locaux et locales,
que quelques heures avant que M se fasse sauter la main,
deux blindés ont traversé toute la zad ouest-est sans que personne previenne ceux et celles qui avaient descendu des domaines (extrême de la dissociation « mouvementiste ») se battaient à lascar (techniquement, la porte de l’ouest).
alors, ce n’est pas avec de l’hypocrisie qu’on règlera tous ces actes.
une chose de ton texte est sure – le mouvement est mort et maintenant on sait qui est qui, mais une autre chose est encore plus sure pour moi: c’est encore une leçon d’histoire impardonable qui, encore une fois, se réglera les heures avant la révolution.
les prevaricateurs et prevaricatrices des efforts revolutionnaires, ses faux critiques et ses avocats, finiront aussi bien dans le fossé.
alors entretemps, refléchissez bien ou est que vous êtes, les camilles.
Finalement à travers les ages, les époques, les guerres, les luttes, l’histoire se répéte continuellement.
Les mêmes concepts s’opposent invariablement.
« Contre son monde » ne devrait il pas tirer un trait définitivement sur les concepts, les luttes, les vocabulaires, les clivages d’hier ?
Pourquoi j’ai l’impression qu’une fois de plus ça se reproduit avec les mêmes espoirs et déceptions, les mêmes colères, … ?
Pas besoin de répéter tout ça MNI, on sait déjà tout ça. Petite précision : tu dis que personne n’a prévenu les gens à l’est du chemin de Suez quand les blindés ont fait leur parade. Si tu veux être plus précis, il faut pointer Bellevue, qui ne tient plus son rôle de vigie depuis un certain temps. Un exemple récent : les flics ont pu se tenir à quelques dizaines de mètres du Rosier sans que les personnes qui y étaient ne le remarquent, c’est juste en foutant le nez dehors et en regardant la route qu’elles ont pu les remarquer.
Voilà le sens de ce texte : il faut maintenant assumer les conflits, et assumer de choisir son camp sur la zone, entre les solidaires les un-e-s des autres, quelque soient leurs pratiques, puis les autres, qui restent dans leur coin et chérissent de nouveau la propriété privée. Coucou Bellevue !
Peut-être que nos allié-e-s d’hier qui ont pactisé avec la tactique légaliste reviendront vers la raison si on continue à les secouer. Car si les positionnements des un-e-s et des autres sur zone étaient aussi binaires que l’imaginaire développé depuis plusieurs mois CMDO-délégation versus autonome anarchiste squatteureuse, la poursuite de la lutte serait beaucoup plus simple à envisager.
Nous allons tous nous auto détruire avec vos connceries
C’est tout ce que nous aurons gagné
triste fin d’une belle lutte.
Certains pensent que l’histoire jugera,qu' »on » n’oubliera pas,que les comptes se régleront…
Non ,rien de tout cela n’arrivera,l’histoire ne juge pas,l’oubli viendra et les comptes se seront pas payés.
qui se souvient des luttes des manants d’il y a 3 siecles ?
personne
les arrivistes se sont placés,les carriéristes sont devenus riches ,les portes paroles sont devenus élus bien payés .
Chaque époque a eu ses hulots,ses bovés,ses rivasi,ses placés,cosse,mamére,duflot etc …corrompus et bien intégrés . on n’apprend rien hélas !
et eelv fera encore des millions de voix dans 1 an !!
à vomir
« triste fin d’une belle lutte. »
C’était couru d’avance, quand elle est dans la violence …
Je ne trouve pas que ce soit une triste fin, et d’ailleurs ce n’est pas une fin, c’est un commencement, il y a des projets, il reste des choses de toutes ces années.
Pourquoi vouloir absolument les gommer ?
A être trop radical, il ne pousse rien, la politique de la terre brulée conduit forcément à des échecs, à la disparition.
Un autre monde est en train de naitre à la ZAD, certains et certaines le refusent, et pourtant c’est parti.
Protégeons les projets des opposants et de nous même.
Soyons positifs et sachons ravaler nos frustrations qui aveuglent certains et certaines.
je voudrai ici remercier une de mes profs de français, qui avait réussi à m’inculquer la notion de champ lexical;
ici nous avons; violences, radical, terre brûlée, échec disparition, d’un côté.
Et; commencement, projets, autre monde, naître, positif, de l’autre.
Tout cela dans un commentaire qui fait semblant d’appeler à la cohésion, en scissionnant par le verbe.
A moins qu’il s’agisse de; violences envers les lamas, de radicalité normative, de terre brûlée par les grenades, d’échec des négociations, de disparition de soutiens, … Dans ce cas je m’excuse j’ai pas assisté à tous les cours.
« Camille » pourrait nous donner un exemple de lutte qui a remporté quelque chose de significatif sans recours à la « violence » (et par pitié sans nous sortir les clichés sur Gandhi ou Mandella, qui n’aurait sans doute pas obtenu grand chose sans les luttes armées qui faisaient rage dans leur pays, le contexte géopolitique, et leurs études en occident).
Personne ne veut gommer le fait qu’il y a des « projets », bien au contraire. Mais rappeler pour que ces « projets » existent, il a fallu qu’une partie de la ZAD disparaisse, ce qui fait que la ZAD de NDDL n’est plus. Appele ça frustration si tu veux, mais assume le mépris que tu renvoie en utilisant ce mot.
A vouloir être trop pacifiste ou soce-dem, il ne pousse que des « alternatives » intégrables au capitalisme. Aucune rupture avec l’ordre existant, juste une de ses reproduction qui ne porte plus en elle la puissance de changer quoique ce soit.
Autant dire que ton « autre monde » fait de « projets » ressemble à s’y méprendre à ce qu’on vit déjà hors ZAD. Dans toutes les campagnes il y a déjà des gens qui font des « projets ». Pour beaucoup, c’était autre chose que la ZAD apportait.
Ne vois-tu pas l’ironie dans l’utilisation du terme « projet »? Ça te rappelle pas un concept très macronien?
La lutte contre ce projet d’aéroport a été remportée (plus ou moins, si on considère que ça signifie un agrandissement de Nantes Atlantique, et un tas d’autres « projets » comme un nouveau franchissement de la Loire par exemple, alors bon…). Nous avons perdu une des batailles « contre son monde », mais il y en aura bien d’autres. Tirer des leçons de cet échec nous aidera à préparer la prochaine.
Camille 1: nananan, on sait toutes que vous savez que les soutiens se sont faits lâchement trahir par vous mêmes (te dédouane pas avec chepaki le problème c’est vous aussi les avocats/psychologues/analistes du Paris match). Ton language parle par soi même, victime de la convenience. Politiquement dead.
Camille 2, ce n’est pas « nous allons tous nous auto-detruire avec vos connceries/c’est tout ce que nous aurons gagnè », c’est soit « Vous allez nous détruire avec vos conneries » soit « nous allons tous nous auto-detruire avec nos conneries ». Sur aller gagner, ça dépend de la taille de la connerie.
A spartacus, renseigne toi sur les origines du mouvement des Verts.. l’autonomie n’aime pas prendre des photos avec ses frères ouvertement bourgeois, mais à Noël ils mangent tous à la même table. Rien n’est coïncidence, appart dans le chaos.
Merci pour ce texte et désolé pour la stérilité des commentaires suivent…
Effectivement y’a des commentaires bien décalés, comme si une petite lutte locale (ne jamais oublier l’origine) pouvait être victorieuse contre une Multinationale soutenue par un Etat sans leur faire peur ?!
Ceci dit, juste pour le clin d’œil au dernier commentaire, la stérilité ou la fécondité, c’est pas non plus des problèmes, tout dépend ce qu’on en fait ! Actuellement se faire stériliser est, par exemple, une des voies préconisées contre la surpopulation, dans le cadre d’une décroissance volontaire. Et la fécondité a souvent été, par le viol, une arme de guerre / d’invasion ;)
j’aime lire et comprendre aussi je suis absolument allergique aux délire lacaniens.
aussi ce texte:
« »A spartacus, renseigne toi sur les origines du mouvement des Verts.. l’autonomie n’aime pas prendre des photos avec ses frères ouvertement bourgeois, mais à Noël ils mangent tous à la même table. Rien n’est coïncidence, appart dans le chaos. » »
je ne le comprends pas du tout,ça fait bien,new age ,ouvert ,pédant mais en fait ça signifie quoi?
des mots sans suite logique,des maximes ouvre porte ouverte ,et surtout qqui peut servir à toutes idées.
Et surtout ne peut pas nier que tous les représentant verts sont corrompus,elus,arrivistes,carrieristes.
dans mon coin Bérégovoy,et Taleb sont de vrais poèmes !!
Spartacus tu es allergique à beaucoup de chose, sauf à l’intolérance.
Tu as tendance à cracher facilement sur celles et ceux qui ont permis de financer, entre autre, la lutte.
Qui ont mener un combat politique au long court.
Camille tu ne me comprends pas. Et me taxer d’intolérance ,moi qui refuse que la parole des petits, de la base,soit confisquée grandement par les représentants ,les élus ,en dit long sur ta propre intolérance .
je ne suis pas allergique à beaucoup de chôses je suis allergique aux corrompus,arrivistes carriéristes,élus quasi à vie et accros aux médias.
oui je crache sur ceux la !! comme toute homme honorable non ?
Pas toi? tu admets qu’on se serve de toi ,qu’on soutienne une lutte pour se faire une place au soleil ?
pas moi!
mener un combat politique au long cours n’autorise pas à se faire sa petite pelote (en fait assez grosse ,voir paye de bové).
Certains se font une carriere à droite, d’autres à gauche ,et d’autres encore chez les verts hé oui pas un scoop.
tu es de « gauche » ou « vert » ,alors tu soutiens un des tiens (cosse,placé,bové,mamere etc ..),tu lui passes tout,patriotisme de parti.
Soumission en fait.
quand un élu sera payé comme un prolo,alors je serai peut être plus confiant,on verra,mais vu les salaires ,et autres prébendes que touchent tous les élus,et qui s’accrochent ,aucune illusion: vendus !!
que ce vendu soit de mon camp me révulse encore plus;
apparemment pas toi..
Renseigne toi sur les saloperies des elus verts sur Rouen quant à la négociation avec les banques sur les prets toxiques !
La gauche radicale met toujours en avant l’humain, avant le capital, la croissance.
La capital, les moyens, le matériel au service de l’humain, et ça ce n’est pas un échec, c’est universel.
Et la ils ont raison.
On peut ne pas être d’accord avec tous avec eux, mais au niveau de certains fondamentaux, on ne peut que les rejoindre.
Bordel, tous et toutes, vous êtes chiants d’être là avec votre « triste cette fin de lutte », avec votre pessimisme là. L’aéroport a été gagné, et la suite on n’a même pas commencé, c’est justement ce qui est en train de se passer en ce moment et qui ne se dévoile pas largement, c’est-à-dire la recomposition des forces parmi les opposant-e-s aux fifiches. Ça se passe dans les petits groupes affinitaires et pas dans de grands textes et communiqués, mais là oui, ça se passe.
On dirait que ça vous ferait kiffer de continuer la lutte anarcho féministe et individualiste avec des gens qui sont à l’opposé de ça. Une grande partie des touristes qui venaient sur zone quand on se battait contre l’aéroport, qui utilisent des insultes dégueulasses à longueur de journée, sont pour les flics quand ils font bien leur boulot, qui sont bien contents quand les gens « vraiment dangenreux » partent en prison, ou qui n’osent pas pleurer en entendant les destins tragiques des exilé-e-s mort-e-s aux frontières de l’Europe, moi, j’ai pas envie de continuer avec eux. Qu’ils aillent se faire foutre. La « pédagogie », ça va deux secondes.
Comme dit dans le texte, il faut qu’on retrouve les personnes invisibles, toutes celles qui ont quitté la zad ou n’y sont jamais venu, celles qui fuyaient cette grande messe consensuelle qu’on pouvait retrouver à chaque grand moment de « convergence ». Tou-te-s les révolutionnaires, les radicaleux, les marginaleux, la meuf ou le gars qui se fait plus inviter aux soirées apéro parce qu’ille n’arrête jamais de gueuler sur toute la société entière.
Merci Camille
Maintenant tout ça est derrière nous, c’est le passé, c’est fini.
On ne refera pas l’histoire, on s’en inspirera collectivement.
Maintenant il faut regarder devant, avancer, comme le dit très justement Camille.
Merci Camille.
« » »Bordel, tous et toutes, vous êtes chiants d’être là avec votre « triste cette fin de lutte », avec votre pessimisme là » » »
c ‘est à lire les posts depuis l’annonce de l’abandon de l’aéroport qu’hélas l’impréssion est triste,puis depuis l’évacuation c’est horrible,il n’y a plus aucune tolérance, de respect mutuel entre des copains de la veille.
jamais personne ne pensera pareil,nous serons toujours avec des avis différents, alors écoutons et sachons qu’on a tous des raisons différentes et honorables.
des compagnons de luttes se crachent dessus,s’insultent,c ‘est triste à lire.
je voudrais bien être optimiste mais c ‘est trés mal parti à lire ce site.
On a caché quelques commentaires qui s’éloignait beaucoup de l’article et polluait la discussion. On passe la modé en mode à priori pour éviter le retour de certains trolls.
C’est marrant le nombre de personnes qui continuent, malgré les retours des expériences, de confondre outil et action !
En fait, ce site, comme beaucoup d’autres choses, il est ce que chacun.e en fait. Chercher de l’optimisme sans utiliser l’outil pour en mettre, de l’optimisme, par exemple, c’est une attente passive. Et y’a aucun souci avec la passivité, ça peut même être chouette, hein, faut juste l’assumer ;) Par contre se pointer en reprochant aux gens de pas penser pareil et se targuer d’être juste un.e observateurice, un.e citoyen.ne, là, et se plaindre que les gens renvoient un truc négatif, c’est assez pervers comme fonctionnement !
incompréhension totale:
« »et se plaindre que les gens renvoient un truc négatif, c’est assez pervers comme fonctionnement ! « »
le négatif n ‘est pas que les gens renvoient un pessimisme négatif,c ‘est le renvoi en lui même qui est négatif.
rien de pervers la dedans,un simple constat .
est ce pervers de dire qu’insulter un copain c ‘est une agréssion ?
« c’est justement ce qui est en train de se passer en ce moment et qui ne se dévoile pas largement, c’est-à-dire la recomposition des forces parmi les opposant-e-s aux fifiches. Ça se passe dans les petits groupes affinitaires et pas dans de grands textes et communiqués, mais là oui, ça se passe.
…
Comme dit dans le texte, il faut qu’on retrouve les personnes invisibles, toutes celles qui ont quitté la zad ou n’y sont jamais venu, celles qui fuyaient cette grande messe consensuelle qu’on pouvait retrouver à chaque grand moment de « convergence ». Tou-te-s les révolutionnaires, les radicaleux, les marginaleux, la meuf ou le gars qui se fait plus inviter aux soirées apéro parce qu’ille n’arrête jamais de gueuler sur toute la société entière. »
bon ben ok mais on fait comment
c’est cool ton optimisme camille mais moi la et quelques autres aussi je crois, je suis plutot en mode totalement degouté,
Mais vas y oui fais moi rever, oui viens me chercher, pas de soucis… mais comment !!
ben tant mieux, mais c’est juste que c’est pas encore tres visible « la recomposition des forces parmi les opposant-e-s aux fifiches. Ça se passe dans les petits groupes affinitaires et pas dans de grands textes et communiqués, mais là oui, ça se passe » mais d’accord alors, tant mieux !