La procureure Maria Isabelle Sánchez a qualifié le délit comme une « agression sexuelle inhumaine ». Ont été détectés chez la jeune fille de 16 ans des signes d’empalement qui ont provoqué un arrêt cardiaque.
Le féminicide de Lucía s’est réalisé tandis qu’à Rosario, Argentine des milliers de personnes participaient à la Rencontre Nationale des Femmes, qui s’est terminée le dimanche 9 octobre au milieu de la répression et de la criminalisation des femmes participantes.

L’indignation a fait qu’au moins 200 femmes se sont réunies dans la cour du siège de la Constitution de la Confédération des Travailleurs de l’Économie Populaire pour articuler une action de protestation pour le féminicide de Lucía et la violence contre les femmes, une initiative qui deviendrait une action régionale en Amérique latine.

Chile

« Nous suivons cet appel qui est fait depuis l’Argentine parce qu’au Pérou la même chose a également été vécue. Hier 17 octobre le corps d’une femme a été trouvé sur la Plage San Bartolo qui a été violée et assassinée, sur sa jambe ils ont écrit le mot » pute » a dit à Desinformémonos Micaela Tavara Arroyo, une artiste féministe et membre du Collectif Ni una Menos Pérú. « Il y a deux mois ont été assassinées une mère et sa fille après que la mère la défendait d’une violation sexuelle, leurs corps ont été brûlés et jetés dans un terrain vague, ce sont les niveaux de la violence que nous vivons et que nous ne pouvons pas permettre, a continué Tavara Arroyo.

La majorité des actions seront réalisées à Lima, dans la capitale du Pérou. « Préparée hâtivement il y a moins d’actions dans les régions et les provinces, mais nous avons demandé que dans les districts de la périphérie les femmes aillent devant les tribunaux correctionnels qui existent dans chaque district et fassent des piquets de grève devant le Pouvoir judiciaire, quelques universités fusionneront aussi à la grève et il y a des diverses actions qui sont organisées depuis différents espaces par des collectifs et par des femmes indépendantes mais en faisant un écho à l’appel de #Todasparamos de Argentina », termine l’activiste.

L’appel à la grève nationale contre les féminicides a fait écho dans divers pays de l’Amérique latine, le continent sur lequel selon une étude de la Déclaration de Genève de la violence armée et du développement, c’est la région avec la plus grande violence envers les femmes.

Comme l’Argentine, le Chili, le Nicaragua, le Pérou, la Bolivie, le Paraguay, le Salvador, le Guatemala et le Mexique où ses derniers jours a été prouvé le féminicide de Paola arrivé le matin du 30 septembre dans la colonie Buenavista par un agent de sécurité; l’attaque dans la maison d’Itzel Durán qui a dérivé par l’assassinat de la jeune fille de 19 ans à Comitán, Chiapas le 8 octobre et le féminicide d’un membre du Réseau des Jeunes hommes Trans, Alessa Flores, une activiste et une travailleuse sexuelle trouvée morte dans l’allée d’un hôtel de Tlalpan dans la ville de México le 13 octobre avec « des indices d’étranglement », en plus de l’assassinat d’une mère et de sa fille arrivé dans l’état de México le week-end dernier.

L’appel à l’échelon régional est entrainé à travers les réseaux sociaux par des activistes et des féministes de la région pour faire un arrêt d’activités à 13 heures et prendre les places publiques dans des marches oudes mobilisations auxquelles participent des hommes et des femmes contre la violence envers les femmes.

Article original

Au Chiapas et au Mexique, les marches des Catrinas s’organisent pour dire Stop aux féminicides !

Le Jour Des Morts (la toussaint) a eu un autre goût au Chiapas et au Mexique. Aujourd’hui deux marches distinctes sont organisées dans la ville de San Cristobal de las Casas, et dans le capitale Chiapanèque Tuxtla Gutierrez!

La Marche Des Catrinas s’est organisée pour dire Stop aux féminicides, dans 7 endroits différents de la république mexicaine. Des compañeras sortiront pour prendre les rues, « parce que les rues sont les nôtres, nous voulons rendre visible qu’au Mexique nous ne nous nous sentons pas sûres pour le simple fait d’ être femme et nous rappellerons de toutes les femmes qui ont été assassinées, violées, celles qui n’ont pas de nom. »

HALTE AUX FEMINICIDES


Ce n’est pas un nouveau sujet ni un cas à sortir du placard. Au Mexique on nous tue pour être femme. Des femmes meurent de la main des féminicides qui nous guettent dans la rue,dans nos maisons, dans les écoles, dans nos familles, dans tous les espaces où nous sommes.

Cette marche veut être faite sans aucun protagonismes, cet événement a été lancé dans les réseaux sociaux « Toutes convoquées parce que toutes, nous sommes traversées d’une façon ou d’une autre par les violences multiples machistes de ce Gouvernement, de cette Société, de ce Pays, de ce Monde et de tous les micro espaces . »

« Nous sortirons des fosses, des canaux, des rivières, des décharges, des valises… Nous quitterons les sacs noirs des ordures dans lesquelles nous avons été empballées après qu’ils nous ont tuées et nous reprendrons LA VIE QU’ILS NOUS ONT ÔTÉE. »

Un peu plus tard une autre marche sera organisée « La Mort Impunie, Ni une petite fille, ni un petit garçon ne doit mourir »

L’organisation Melel Xojolabal invite à une marche contre l’impunité :
« Savais-tu que les filles et les garçons qui vivent et passent par le Chiapas continuent de mourir pour des raisons qui pourraient être évitées ?

Unis-toi à la Marche contre l’Impunité. Nous sortirons depuis la Plazuela de Guadeloupe, nous avancerons par El Andador et nous arriverons au Centro, où nous partagerons une offrande sur l’autel pour les filles, les garçons et les jeunes victimes de la discrimination et de la violence.
« Prenons une bougie et levons la voix face à l’injustice. »
#MuerteImpune

Le média libre las Subversiones a proposé il y a quelques jours un article diffusé à la page de Radio Zapatista, assez intéressant, à l’égard des mégas marches dans tout le continent américain « Ni Une Plus » sur la condition des femmes sur le continent :
Des femmes affrontent le féminicide : nous ne voulons pas vivre avec la peur

27 octobre 2016
Par Carolina S. Romero

Il est de plus en plus dangereux d’être femme (ou fille) au Mexique, où sont tuées sept soeurs, amies, compañeras, mères ou filles chaque jour en toute impunité et avec un niveau de haine et de mépris considérés comme impensable. Des personnes pleines de vie, maintenant torturées jusqu’à en mourir, deviennent les personnages d’une réalisation macabre : l’écorchée, la frappée, l’empalée, l’enfermée dans une valise, la noyée sur un canal d’eaux noires, pratiquement toutes violées. C’est le visage du féminicide.
Lire plus en espagnol
http://radiozapatista.org/?p=19200
traduction carolita d’un article paru sur Espoir Chiapas le 1er novembre 2016 :