#nddl & métropole nantes saint-nazaire: scot toujours !
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Category: Local
Themes: Ecologie
Places: NantesNotre-Dame-des-LandesSaint-Nazaire
le 19 septembre s’est ouverte l’enquête publique SCoT Nantes St Nazaire. Attention, c’est hardu et c’est normal, les cariéristes politiques sont censément là pour qu’on comprenne facilement mais s’arrangent avant tout pour qu’on obéisse aveuglément.
Le SCoT, “Schéma de Cohérence Territoriale”, c’est la révision d’un document d’urbanisme de la métropole Nantes – Saint-Nazaire, et du coup nécessite une enquête publique. C’est donc une consultation ouverte à tout-e personne pouvant et souhaitant s’exprimer par les urnes. Le 18 septembre, Presse Océan en parle comme d’une “Enquête publique explosive avec NDDL en toile de fond” car “par ricochets, la procédure doit notamment permettre de régler le contentieux environnemental relatif au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, contentieux soulevé par la commission européenne”
Rappelons que la mise en demeure de la Commission européenne date d’avril 2014, et que depuis, malgré un dossier soit disant remis à plat pour la consultation de juin, RIEN n’a été fait pour y répondre. C’est pourtant pas si compliqué pour les “spécialistes” porteurs du projet de faire un état des coûts et impacts du projet en UN SEUL DOSSIER, sans séparer les infrastuctures (routes, lignes tram/train…) du projet d’aéroport et ainsi permettre d’avoir une vision globale de l’impatc économique comme écologique de ce PPP, Projet de Pharaonique Pont d’or pour VINCI! Ou alors c’est qu’eux mêmes sont concients que çz mettra définitivement des batons dans les roues de leur machine.
“Comme il doit répondre à plusieurs questions sur l’impact de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, nombre d’observations et attaques sont attendues jusqu’au 21 octobre…” dixit le télégramme qui plagie un tantinet le titre de son collègue mainstream le lendemain. On notera la légèreté oportuniste que se permettent les mainstream à utiliser des réthoriques guerrieres… même en voulant apater une “attaque” d’anonymous comme ce fut le cas pour la pétition pitoyable de Retailleau, c’est vomitif.
Au sujet du SCoT, et de manière bien plus sérieuse, l’autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) avait émi des réserves et une série de recommandations le 21 juillet 2016: http://www.batiactu.com/edito/notre-dame-landes-autorite-environnementale-emet-doutes-45774.php
- Dans sa dernière note, l’Autorité environnementale signale que le SCoT, ce document fixant les règles pour l’avenir en matière d’aménagement urbain, de transport, de préservation d’espace rural, manifeste “une ambition certaine sur le plan environnemental”.
- L’autorité relève ainsi que “l’évaluation n’apporte pas toujours les justifications nécessaires pour apprécier les impacts environnementaux du SCoT et la portée des mesures prises pour les éviter, les réduire et les compenser (en particulier pour la consommation d’espace en tenant compte des projets et infrastructures publiques, pour les émissions de gaz à effet de serre et pour la protection des espaces naturels et des zones humides).”
- Toutefois, elle considère que “cette ambition manque de mesures concrètes et évaluables, notamment sur la gestion de l’eau, particulièrement médiocre en Loire-Atlantique.”
- Avant d’enfoncer le clou : “Ce SCoT reste d’un niveau d’encadrement relativement peu contraignant (…), au regard notamment de la consommation d’espace et de l’organisation des transports.” S’agissant, enfin, de l’examen des incidences causées par le projet, les experts de l’organisme public signalent que le projet de Notre-Dame-Des-Landes est “relativement lacunaire”.
Hors il se trouve que la Commission Européenne a souligné qu’une “attention particulière” sera apportée à la prise en compte des commentaires formulés. Comme on a très peu d’illusions sur les rouages de la machine normative qu’est devenue l’U.E. nul doute que tout sera fait pour donner l’illusion d’une autorité responsable, capable de donner une petite tappe sur les doigts de la France, mais que la France restera “souveraine” et ne tiendra pas plus compte de cette commission que de ses demandes précédentes.
L’ACIPA et le CedPA planchent sérieusement sur le dossier et s’apprêtent à sortir leur analyse. Autant dire que le climat local, loin d’être serein, que l’imminance du Climate Chance à Nantes, comme alibi transitoire entre la COP21 et la COP 22, ainsi que les alertes militaires qu’il provoque, tout ça n’aide pas à la concentration. Mais contrairement à pas mal de bateleurs politiques, le mouvement contre l’aéroport a plus de 30 ans de dur labeur de travail de fond sur le dossier et en connait chaque sillon depuis la création de l’ADECA en 1972. Et on peut dire que les opposant-e-s au projet en ont vu et dénoncé, des vertes et des pas mures, depuis 40 ans, sur les circonvolutions torves entre élus et chefs d’entreprises, des centaines de petits accords entre bandits légaux. Alors nous demander de faire confiance à la soit-disant transparence du processus en ligne quand on vient de se tapper une décénie particulièrement fournie en magouilles qui toutes ramènent soit au CCI (par exemple pendant longtemps certains comptes troll pro aéroport de twitter avaient leurs IP qui pointaient au CCI) soit dans les cabinets des institutions locales, c’est mal barré…
Du coup quand on arrive sur le site de la SCoT, on n’est pas vraiment surpris-e-s : le site est esthétique, bourré de document à télécharger, comporte les rendez-vous prévus… mais pas une introduction basique du pourquoi ni des résultantes. Rien n’est fait pour vraiment permettre de s’en emparer pour peu qu’on n’ait pas un minimum l’habitude de ce genre de dossier. Pire, impossible de trouver un moteur de recherche intégré, ce qui est quand même la base pour des personnes qui sont censées se questionner. Quand aux dossiers, ils sont rédigés en norme expensioniste-capitaliste. Un language qui laisse beaucoup de monde à la porte. Avec pour conséquance qu’une fois de plus il faudra s’en remettre aux spécialistes ou aux personnes qui auront accété d’y passer des heures et des heures.
En résumé, si vous réussisez à vous y retrouver, ou si justement vous n’y arrivez pas, la commission d’enquête se tiendra à votre disposition pour recevoir vos observations du 19 septembre au 21 octobre : voir les dates de rencontres proposées en bas de la page http://www.nantessaintnazaire.fr/enquete-publique-scot/
Pour finir, à Millau aussi les magouilles autour de leur SCoT passe difficilement : “La séance publique, a été fortement perturbée vendredi par des opposants en tous genres. Ceux à l’arrivée de la légion sur le Larzac. mais aussi des opposants aux éoliennes de Sévérac, des habitants de Saint-Victor-et-Melvieu et des membres de L’Amassada, qui s’opposent au projet de transformateur géant et au développement industriel d’éoliennes dans le Sud-Aveyron.” http://www.midilibre.fr/2016/09/02/millau-le-vote-du-scot-degenere,1387746.php
Et pour celleux qui veulent intervenir, voir les decryptages de
– l’Atelier Citoyen : https://nantes.indymedia.org/articles/35911
– Françoise Verchère pour le CéDpa et l’Acipa: https://nantes.indymedia.org/articles/35911#comment-278744
Accusé par la commission européenne de saucissonner le projet de Notre-Dame-des-Landes, c’est-à-dire de le découper en morceaux pour en minimiser les impacts sur l’environnement, l’Etat Français a annexé au futur Schéma de Cohérence Territoriale, abrégé SCOT ou SCoT de Nantes-Saint Nazaire la réponse qu’il entend faire à l’Europe.
Le document appelé « Synthèse environnementale du projet d’aéroport du Grand Ouest » est, avec l’ensemble de projet de SCOT soumis actuellement à enquête publique jusqu’au 21 octobre. Il est donc temps de prendre la plume et de soumettre aux commissaires enquêteurs nos remarques sur les
1 378 pages qu’il nous est donné à lire en suivant ce lien :
http://www.nantessaintnazaire.fr/enquete-publique-scot/
(L’ensemble comprend beaucoup de redites et une abondante phraséologie)
Le SCOT se donne des objectifs nobles :
1. Favoriser le bien être de la population,
2. Garantir le fonctionnement de l’espace économique et le développement de l’emploi,
3. Protéger l’environnement.
Favoriser le bien être de la population ?
En incorporant le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le SCOT est loin de favoriser le bien être de la population. Un aéroport profite à une petite partie de la population et celle-ci dispose déjà d’un aéroport à Nantes Atlantique. Par contre, le budget investi dans l’aéroport et ses projets connexes priverait la population d’un grand nombre d’équipements nécessaires à son bien être : crèches, rénovation d’écoles, hôpitaux, maisons de retraite… De plus la destruction de terres agricoles tient d’une vision court termiste : les terres agricoles sont en train de disparaitre très rapidement et le bien être commence par l’alimentation. Favoriser le bien être de la population demanderait donc de rénover les infrastructures qui existent déjà et d’investir dans de véritables projets d’avenir qui profitent à l’intérêt général.
Garantir le fonctionnement de l’espace économique et le développement de l’emploi ?
Les conséquences du départ de l’aéroport existant sur l’emploi et l’économie au sud de Nantes, sont oubliées du projet de SCOT. La zone aéroportuaire existante est pourtant très dynamique économiquement et la ville de Bouguenais, où est implanté l’aéroport, souligne dans son Plan Local d’Urbanisme que « la présence de l’aéroport encourage l’implantation d’entreprises et crée une dynamique pour le développement économique de la commune ».
En effet, cette zone bénéficie de l’implantation d’une usine Airbus, d’un IRT, du siège mondial de Alstom-Général Electric énergies Marines renouvelables, d’une usine Daher et d’un tissus socio-économique de plus de 70 PME.
Au total, la zone aéroportuaire compte environ 8 300 emplois pour lesquels l’équipement aéroportuaire existant est un atout. L’aéroport constitue un moteur privilégié pour le développement économique régional, il est pris en compte pour le choix des localisations d’entreprises internationales comme Airbus, Daher ou GE.
Par ailleurs, très peu d’aménagements seraient nécessaires autour de l’aéroport actuel pour développer ce pôle économique international attractif (voir travaux de l’Atelier Citoyen sur le sujet : http://www.ateliercitoyen.org/index.php/category/economie/ ).
L’impact socio-économique du départ de l’aéroport n’a jamais été étudié et la CCI reconnait déjà le déséquilibre entre le Nord et le Sud de Nantes du point de vue de l’emploi. Cette délocalisation ne créerait pas d’emplois, au contraire. Elle fragiliserait en outre le tissu économique local et ne ferait que déplacer au minimum 2 000 emplois liés directement ou indirectement à la plateforme aéroportuaire existante.
Protéger l’environnement ?
En détruisant 1 600 hectares de territoire agricole, d’espaces naturels et de zones humides, il est impossible d’affirmer que le projet d’aéroport protège l’environnement.
Les abondants travaux des naturalistes ont montré la richesse biologique «incompensable » du bocage et des zones humides de Notre-Dame-des-Landes. Cette zone préservée depuis plus de 40 ans de toute politique d’aménagement a conservé une faune et une flore riches en diversité. Les naturalises y ont recensé 1 500 espèces dans cet espace souvent dépeint comme ordinaire. Il est selon les naturalistes du même niveau que les sites Natura 2000 du département. On y trouve, par exemple, des tritons marbrés, des crossopes aquatique, des tritons de Blasius, des campagnols, des buses variables… la présence d’espèces de plantes protégées doit aussi être notée comme la renoncule Grand Douve, la Rossolis à feuilles rondes, la Sibthorpie, la Calamagrostis des marais…
Un SCOT en faveur d’intérêts privés
Contrairement aux belles intentions énoncées en préambule, le projet de SCOT favorise des intérêts privés au détriment de l’intérêt général et de l’environnement. Même si l’aéroport du groupe Vinci, est un projet dépassé digne des 30 glorieuses, l’infrastructure se trouve au cœur du projet territorial de Nantes-Saint-Nazaire. Il fonctionne comme la « tête de gondole » d’un vaste projet de développement immobilier et commercial vers le nord de Nantes. L’aéroport est le seul projet phare du SCOT de Nantes Saint-Nazaire. Il est à la fois destructeur de terres agricoles et facteur d’étalement urbain.
L’étude des documents d’urbanisme montre que de nombreux projets entre Nantes et Notre-Dame-des-Landes spéculent sur l’arrivée prochaine de cet aéroport et des infrastructures qui accompagnent sa construction, continuant progressivement le massacre des terres agricoles et des espaces naturels par un étalement non maîtrisé de la métropole nantaise (cf cahier urbanisme de l’Atelier Citoyen).
Il ne s’agit pas de développer durablement la région mais bien de donner la possibilité aux investisseurs et aux promoteurs de bénéficier de l’étalement urbain et du grignotage des campagnes au lieu d’investir durablement dans le renouvellement urbain. L’agglomération nantaise est une des villes les moins denses et des plus embouteillées de France. En 50 ans, le territoire de l’agglomération nantaise s’est étendu en tache d’huile, il a été multiplié par 3,5 et sa densité moyenne a chuté, passant de 72 à 34 habitants/hectare urbanisé. A l’instar des cités de banlieue, des grands centres commerciaux et des zones pavillonnaires, l’agglomération nantaise s’étend avec un grand gâchis d’espace. Il en résulte d’importantes dépenses collectives pour financer la voirie, les réseaux, l’éclairage public, ainsi que l’entretien de l’espace public.
Si l’urbanisation des terres agricoles est plus rentable pour les promoteurs privés que la rénovation urbaine, combien coûte la constitution de cette trame lâche et étendue pour la collectivité ?
Quelles sont ces conséquences en termes d’embouteillage, de pollution de l’air, de qualité de vie, de lien sociaux et de pertes de productions agricoles ?
Profitons de cette enquête publique pour nous exprimer et montrer notre indignation face à la disparition de l’intérêt général et la privatisation du bien commun !
http://www.ateliercitoyen.org/index.php/2016/10/13/le-scot-privatise-la-loire-atlantique/
Quelques aides à la rédaction de remarques sur les registres
Elle se déroule actuellement du 19 septembre au 21 octobre 2016. Les registres papier sont dans les sièges des communautés de communes.
Et elle doit comporter une partie servant à l’État français dans sa réponse sur le contentieux environnemental sur Notre-Dame-des-Landes au niveau européen.
Consultez et dossiers et notez d’ores et déjà les rendez-vous à ce lien : :
http://www.nantessaintnazaire.fr/enquete-publique-scot/
Quelques pistes pour des interventions sur le SCOT proposées par F Verchère, en plus du fait de demander la prolongation de l’enquête :
“A vous de choisir ce qui vous intéresse dans ces suggestions et remarques. Inutile de vouloir tout reprendre, faites au mieux avec le ton qui vous paraît refléter votre état d’esprit : colère devant les manipulations et les mensonges, ironie devant tous les jolis mots utilisés dans un document, interrogations « neutres » sur des points précis, mise en lumière des contradictions etc…
Vous pouvez, si vous n’habitez pas en Loire-Atlantique, rappeler que l’on ne vous a pas demandé votre avis en juin dernier alors que vous devriez payer cet aéroport et que ses conséquences environnementales toucheraient notre écosystème commun. Et donc vous allez le donner votre avis !
1) sur la forme :
– Le dossier complet comprend plus de 1300 pages ;
– les résumés non techniques (qu’il faut savoir trouver !) ne peuvent suffire ;
– le temps d’enquête limité à un mois est insuffisant compte tenu de la complexité du dossier.
– On est perdu dans les documents différents : évaluation, rapport en trois volumes, PADD, DOO, cartes etc…
– Il y a beaucoup de répétitions entre les documents, beaucoup de jolies phrases avec tous les mots qu’il faut utiliser aujourd’hui : préserver, valoriser, emploi pour tous, emplois partout, écométropole, laboratoire de la transition énergétique et écologique etc…(regardez le sommaire des documents, le DOO par ex, c’est spectaculaire !)
Le SCOT , un très long discours qui dessine des lendemains qui chantent mais dans les faits ?
2) sur l’aéroport :
Il n’y a aucune prise en compte de tout ce qui s’est passé depuis des années. Toujours les mêmes arguments, y compris les mensonges habituels (le lac de Grandlieu par ex). Aucune prise en compte du rapport des inspecteurs de Ségolène Royal qui reconnaissaient que le débat public de 2003 avait été faussé, que le projet de NDDL était surdimensionné.
Affirmation permanente que le projet de NDDL sera sans impact sur l’eau, les zones humides, l’agriculture… que le SCOT prétend protéger bien sûr ! Aucun élément concret sur les projets annexes (tram-train, ligne grande vitesse, zones d’activité…) : on se contente de dire qu’on fera les études ultérieurement, que les emprises seront optimisées et que les effets négatifs seront compensés. On est prié d’y croire !
Possibilités de questions précises :
– demander des explications sur le « bilan carbone neutre » de l’aéroport ; s’offusquer que l’on parle climat et baisse des émissions de gaz à effet de serre et qu’on ne s’interroge pas sur la hausse programmée du trafic aérien ;
– demander comment on va faire baisser la part de la voiture alors qu’il faudrait aller à NDDL en voiture (vu le nombre de places de parkings prévues, ce sera le mode le plus utilisé) ;
– poser la question d’un éventuel Pont sur la Loire, inexistant dans le document mais demandé par la Région, la Chambre de Commerce ;
– demander des précisions sur le tram-train (coût, tracé, calendrier ?) ;
– regretter que la carte qui reprend tous les projets liés à NDDL soit si petite qu’elle est illisible ;
– demander comment on va améliorer la qualité de l’eau des rivières (l’Erdre notamment mais pas seulement) en artificialisant une double tête de bassin versant ;
– rappeler les avis scientifiques sur le caractère exceptionnel du bocage de NDDL et l’impossibilité de compenser sa destruction et celle des espèces qui y vivent ;
– demander les superficies exactes qui seront retirées à l’agriculture avec tous les projets liés à l’aéroport ;
3) sur les contradictions :
Le SCOT affirme la volonté de préserver les zones humides, les têtes de bassin versant, la baisse de la consommation d’énergie, les surfaces agricoles… tout en prévoyant plus de routes, plus de zones d’activités, un nouvel aéroport, de nouveaux terrains pour le Port, avec 100 000 habitants et 100 000 logements de plus… Les moyens d’y parvenir sont loin d’être clairs : une recette miracle ?
– Pourquoi le diagnostic préalable pointe-t-il des insuffisances mais sans que des leçons en soient tirées ?
4 exemples :
Pourquoi y-a-t-il eu plus de logements construits que ce que prévoyait le précédent SCOT mais toujours un retard de logements sociaux ?
Le bilan de l’évolution de l’agriculture est négatif, (l’activité agricole connaît toutefois des changements structurels importants, à l’image de l’ensemble de la France, marqués par une baisse importante du nombre d’exploitants agricoles, un vieillissement de l’âge moyen des exploitants, un agrandissement et un regroupement des exploitations, un développement des structures sociétaires, une baisse de la superficie agricole utilisée (SAU) avec le développement de friches et la périurbanisation..p.16) Comment le SCOT compte-t-il inverser la tendance ? Dire que l’on veut préserver les terres agricoles ne suffit pas. Encore faut-il qu’il y ait des agriculteurs…
Le coût du foncier est reconnu comme particulièrement élevé sur le pôle (diagnostic p.39). Silence total ensuite sur le sujet…
La pauvreté des ménages a crû sur le territoire (diagnostic p.42), quelle leçon et quelles actions ?
– Comment dire qu’on va faire baisser l’usage de la voiture avec une augmentation de la population, sans aucun rééquilibrage de l’emploi entre le Nord et le Sud de l’agglomération nantaise, et avec un aéroport au nord, donc des trajets routiers plus longs pour les usagers en l’absence des transports collectifs promis… ?
Le document du SCOT ressemble à un catalogue de bonnes intentions. On ne trouve guère de mesures concrètes, et pas de contraintes. Comment accorder de la crédibilité à ce document ?”
FV
Annexes :
– Avis délibéré de l’Autorité environnementale sur la révision du schéma de cohérence territoriale de Nantes Saint-Nazaire (44) http://acipa-ndl.us9.list-manage1.com/track/click?u=bd220ad52af99fb63d06b11d0&id=085efe385f&e=f8ca3bf126
– SCoT/Notre-Dame-des-Landes: la critique de l’Autorité environnementale (Ouest-France) http://acipa-ndl.us9.list-manage.com/track/click?u=bd220ad52af99fb63d06b11d0&id=f2e7b351b7&e=f8ca3bf126
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) de Nantes – Saint Nazaire est actuellement en révision. Depuis le 19 septembre, nous en sommes à l’étape de l’enquête publique et nous tenons à vous rappeler l’importance d’y prendre part.
SCOT kézako ?
Le SCOT métropolitain est le schéma de cohérence territoriale, un document qui dessine notre territoire pour les 10 prochaines années.
« Il détermine les orientations générales de l’organisation de l’espace et les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser ; et les espaces ruraux, naturels, agricoles et forestiers… les conditions d’un développement équilibré dans l’espace rural entre habitat, l’activité économique et artisanale, et la préservation des sites naturels, agricoles et forestiers. »
Il se doit de prendre en compte les orientations nationales : la loi ALUR sur le logement ou encore les lois Grenelle sur l’environnement.
Il doit également prendre en compte les projets portés par l’État, dans notre cas : le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
Il s’appliquera ensuite et s’imposera aux différents territoires : la CARENE, Loire et Sillon, Pays de Blain, Cœur d’Estuaire, Erdre et Gesvres et Nantes Métropole dans l’élaboration de leur Plans Locaux d’Urbanisme, Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur, Programme Local de l’Habitat, Plan de Développement Urbain…
Rappels sur l’élaboration du SCOT Nantes-Saint Nazaire
Un 1er SCOT a été adopté en mars 2007.
Le renouvellement du SCOT a été acté en 2013 et véritablement relancé en 2014, par le biais d’ateliers entre différents élu-e-s du territoire, comité syndicaux (assemblée plénière) et bureaux.
Le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) qui définit les grandes orientations et le Document d’Objectifs et d’Orientation (DOO) qui est la partie réglementaire ont été arrêtés le 9 mars 2016. C’est sur cette base que vous avez à vous prononcer dans le cadre de l’enquête publique.
Les élu(e)s écologistes et citoyens n’ont pas pris part au vote lors de cette séance du 9 mars car ils dénoncent le fait que la réponse de la France à la mise en demeure de la Commission européenne dans le contentieux sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (NDDL) est intégrée dans la révision de ce document.
Le SCOT suit cependant la procédure habituelle (la majorité des membres du comité syndical ayant voté pour) et est actuellement soumis à enquête publique jusqu’au 21/10/2016. Il doit ensuite être finalisé en prenant en compte les remarques émises à cette occasion. Le projet définitif devra être voté début 2017.
Le futur document du SCOT aura un impact majeur sur la manière dont nous construirons ensemble notre territoire. Il nous faut repenser notre aménagement à l’aune des défis du XXIème siècle, assumant notre responsabilité à diminuer l’empreinte écologique et convaincus que cela apportera une meilleure qualité de vie aux habitant-e-s et une opportunité en terme de création d’emplois.
L’importance de contribuer à l’enquête publique
– Les enjeux majeurs du SCOT
Même si les enjeux peuvent sembler éloignés des préoccupations quotidiennes des uns et des autres, nous savons que le projet de développement qui se dessine dans ces documents est déterminant sur la qualité de vie, le logement, le lien entre le monde rural et la ville, les déplacements, l’emploi et l’énergie.
Le projet du SCOT va avoir un impact considérable sur le quotidien, sur la manière dont nos territoires se positionnent dans la protection de l’environnement, dans la lutte contre le réchauffement climatique.
A titre indicatif, voici quelques thématiques qui sont abordées dans le SCOT et sur lesquelles vous pouvez intervenir :
< Émissions de gaz à effet de serre sur le territoire
<>Qualité de l’eau / risque inondation
<![iTransports et déplacements
<![iBiodiversité
<![iObjectif de – 50% de consommation d’espaces agricoles
<![iFranchissements de la Loire
<![iEspaces dédiés aux gens du voyage
Trame verte et bleue
– Pourquoi et comment participer ?
La consultation publique a été plus que faible. Les réunions publiques ont mobilisé très peu de monde. C’est pourquoi il convient de se mobiliser lors de l’enquête publique car c’est bien avec tous les acteurs que nous devons construire ce projet de territoire.
Selon nous, il reste encore des insatisfactions sur plusieurs points comme les objectifs de limitation de la consommation d’espaces ou la difficulté à prendre en compte et mettre en priorité les enjeux écologiques, par exemple sur l’eau où la priorité devrait être d’éviter et non de compenser.
Au regard de l’importance majeure pour le développement de notre territoire dans les années à venir, nous rappelons à chacun et chacun(e) l’importance de participer à l’enquête publique.
La manière dont nous organiserons notre territoire dans les 10 prochaines années permettra de faire de la transition écologique une réalité.
Il y a trois manière de participer en tant qu’habitants de ce territoire :
• consulter le dossier d’enquête et présenter ses observations sur le registre ouvert à cet effet dans plusieurs lieux : voir la liste sur http://www.nantessaintnazaire.fr/enquete-publique-scot/ ;
• adresser vos observations par mail à enquete-publique-scot@nantessaintnazaire.fr ou par courrier à Enquête publique SCOT, Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire, 2 cours du champ de mars, 44000 NANTES ;
• rencontrer la commission d’enquête lors de ses permanences, voir les dates sur le site : http://www.nantessaintnazaire.fr/enquete-publique-scot/
– La place du projet d’aéroport de Notre-Dame-des Landes
Le projet d’aéroport est omniprésent dans les documents. Il met notamment à mal la loi sur l’eau. Celle-ci impose, pour tous projets impactant une zone humide, d’éviter enpremier lieu de la détruire, si cela n’est pas possible de réduire son impact et en dernier lieu de compenser la destruction d’une zone humide. L’emprise du projet aéroportuaire met cette doctrine à mal, car tout est misé sur le dernier pilier, c’est-à-dire la compensation. Celle-ci est d’une telle envergure que la confirmation du projet aéroportuaire à Notre-Dame-des-Landes porterait un fort préjudice à la loi sur l’eau et pourrait servir de mauvais exemple sur d’autres projets.
Sur tous ces aspects nous pensons qu’il est primordial de faire entendre vos avis, vos remarques, vos idées alternatives. Ce document est prescriptif, il est le socle de notre aménagement du territoire pour les 10 ans à venir.
Je me suis permis de rassembler tout ce qui se dit sur le SCoT en commentaire ici pour moins faire de pub aux politicard-e-s mais pouvoir consulter ce qui est possible de comprendre à cette entourloupe citoyenniste qui risque d’encrer encore les projets des grandes entreprises dans le coin et bien massacrer ce qui ne sera pas protégé…
Ouais, on a vu les commentaires s’entasser, c’est chouette. Merci pour les infos.