Le lobby pro-israélien va-t-il faire la loi en france ?
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Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeRacismeRépression
Nous finirons par faire dissoudre le BDS…
Le billet de la semaine par Sammy Ghozlan, Président du BNVCA.
Comment ne pas savourer cette nouvelle victoire remportée contre le mouvement illégal BDS ? La décision de la Cour de Cassation dans son arrêt du 30 mars 2016 a enfin débouté 7 activistes de BDS, qui avaient formé un recours contre l’arrêt rendu par la Chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Caen qui les condamnait pour avoir manifesté et appelé au boycott d’Israël. Le 25 février 2010 le BNVCA avait déposé plainte contre les auteurs d’un commando qui avait mené une opération illégale de boycott au supermarché Carrefour Market Gare d’Alençon (Orne). Le collectif se revendiquait de BDS Orne/Palestine, Parti Communiste, NPA, Les Verts, FSU Sud, l’AFPS. L’enquête aboutit à l’interpellation de 7 prévenus qui, après avoir usé de toutes les voies de recours ont enfin été condamnés. Ils devront s’acquitter des amendes fixées par le tribunal, et des dommages et intérêts à verser au Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme ainsi qu’aux autres parties civiles constituées auprès du BNVCA : l’Alliance France Israël et Avocats Sans Frontières qui se sont associées.
Déjà le 20 octobre 2015 la Cour de Cassation a confirmé la condamnation par la Cour d’Appel de Colmar, 14 militants de BDS à 28.000 euros d’amende pour avoir participé à une manifestation dans une magasin Carrefour d’Illzach près de Mulhouse, appelant au boycott d’Israël, et distribuant des tracts « Acheter les produits d’Israël c’est légitimer les crimes à Gaza ». Ces prévenus avaient été relaxés en première instance.
« Nous constatons que nos adversaires les plus redoutables et les plus sournois se trouvent parmi les Israéliens »
Tout combat nécessite de celui qui le mène, de disposer d’une arme, nous avons choisi : la loi. La France est le seul pays européen qui sanctionne le boycott. Cela est inscrit dans l’article 225 du Code pénal. Le combat est ardu. Nos adversaires sont riches, tenaces, très organisés, très audacieux, très soutenus. Leur propagande assassine a rendu Israël détestable. Notre objectif n’est pas de protéger l’économie israélienne, mais de contrer les discours de diabolisation de l’Etat juif, de ses citoyens, de ses soldats. Nous n’avons ménagé personne, pas même le célèbre indigne indigné Stéphane Hessel dont la mort a éteint l’action publique. La pasionaria de Capjpo a été traînée devant la justice et condamnée. La sénatrice Alima Boumedienne a été neutralisée, et a perdu son mandat. Aujourd’hui un procès est en cours contre la conseillère municipale Mme Bauret de Mantes-La-Ville qui, sur son blog incitait au boycott des produits d’Israël. C’est encore Maître Baccouche qui a requis contre le président de AFPS, Jean Claude Lefort, pour avoir, lors du Ramadan 2015, via sa page Facebook, recommandé aux musulmans de n’acheter ni consommer des feuilles de Brick qu’il pensait venir d’Israël, étant fabriquées en France sous le Contrôle du Rabbinat de Paris, nous poursuivons Lefort pour boycott et antisémitisme. Etc.
Toutefois, si par nos actions nous parvenons progressivement à réduire les boycotteurs au silence, nous constatons que nos adversaires les plus redoutables et les plus sournois se trouvent parmi les Israéliens, qui donnent un coup de pied de l`âne à leur propre pays tout en enfonçant un poignard dans le dos des Juifs de France. Animés de l’immémoriale haine de soi, comme Gédéon Levy, Michel Warshavski, Shlomo Sand, et autres comparses, pseudo intellectuels qui déshonorent leurs titres universitaires, ils appellent au boycott de leur pays.
Ainsi M. Warshavski, lors des audiences judiciaires témoigne en faveur de BDS. Il se vante devant les juges d`avoir créé une association « boycott de l’intérieur » avec l’aide du F.P.L.P, cette organisation terroriste que les Français connaissent depuis le détournement de l’avion d’Air France sur Entebbe et à laquelle appartient le célèbre terroriste Carlos. Le Droit et la Vérité l’emporteront. Nous finirons par faire dissoudre les associations adeptes du BDS, interdire et faire supprimer leurs sites illégaux.
http://www.actuj.com/2016-04/france/3340-sammy-ghozlan-nous-finirons-par-faire-dissoudre-le-bds
Allons-nous laisser faire ces fascistes ?
Honte à ceux qui font de l’antisémitisme leur fonds de commerce !
« Des officines zélées (CRIF, BNVCA…) ont pris l’habitude de dégainer instantanément pour faire taire toute critique de la politique israélienne.
Vous vous réclamez du droit international, vous revendiquez l’égalité des droits pour les Palestiniens ? Vous êtes antisémites.
Vous dénoncez l’occupation et la colonisation ? Vous êtes antisémites.
Vous n’acceptez pas l’expulsion du peuple palestinien de son propre pays en 1948-49 et vous êtes pour le droit au retour des réfugiés palestiniens ? Vous voulez « jeter les Juifs à la mer » et vous êtes antisémites.
Le tribunal Russell sur la Palestine utilise les mots justes pour qualifier ce qui est à l’œuvre : apartheid, sociocide … ? Ce tribunal est bien sûr antisémite.
Sur le modèle de ce qui s’est fait en Afrique du Sud, 172 associations de la société civile palestinienne lancent un appel mondial au BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) de l’État d’Israël ? Les Palestiniens veulent bien sûr « achever l’œuvre des Nazis ». D’ailleurs « Arafat était un nouvel Hitler ». Et ceux qui pratiquent le BDS sont des antisémites.
Des personnalités juives françaises critiquent publiquement la politique israélienne ? On les traîne dans la boue. On fait un procès à Edgar Morin qui fut un grand résistant. On récuse la judéité et les combats dans la résistance de Stéphane Hessel et on proclame qu’il fut « un maître à ne pas penser » (lire Prasquier, président du CRIF). On orchestre une campagne de diffamation contre Charles Enderlin accusé d’avoir « bidonné » un reportage sur l’assassinat de Mohamed al-Durah. Tous ces Juifs critiques sont des « traîtres ayant la haine de soi », voire des Juifs nazis.
Les Pays-Bas décident de demander l’étiquetage des produits des colonies ? Cette décision est qualifiée d’antisémite. Et le ministre de l’intérieur israélien déclare que les Pays-Bas n’ont pas correctement indemnisé les Juifs néerlandais victimes du nazisme. Bref, vous leur parlez colonialisme, droit international, égalité des droits et ils vous répondent Shoah… »
http://www.ujfp.org/spip.php?article2679
Le PS (P comme pourri, S comme sioniste) a pris la tête de cette campagne de criminalisation des antiracistes, ne voulant pas se laisser dépasser par la droite et l’extrême droite dans la soumission à l’Etat raciste israélien et à l’idéologie sioniste, dernier avatar des totalitarismes.
Le 16 février 2016 à l’initiative de Anne Hidalgo, Maire PS de Paris, un vœu était adopté au conseil de Paris avec le vote PS-LR. Un vœu contre l’appel au « boycott des produits israéliens ». Un vœu qui affiche cyniquement le soutien à la politique coloniale criminelle de l’État israélien. Dans cette période ce crise intense, de chômage, de grèves et manifestations des salariés et des paysans le PS et LR affichent leurs priorités : répondre à l’appel Netanyahou d’attaque contre le BDS. Attaque contre un mouvement citoyen international, non-violent et antiraciste.
Le conseil municipal de Toulouse, ne voulant pas être en reste, votait lui aussi un texte similaire le 21 mars, toujours avec l’appui des politicards pourris du PS et LR. Voir :
https://nantes.indymedia.org/articles/33731
Il est évident que les antiracistes/antifascistes ne se laisseront pas faire et continueront la lutte, malgré les moyens disproportionnés dont disposent nos ennemis : l’argent, le pouvoir, l’Etat, les médias, la justice et les flics.
Et aussi, il faut malheureusement le dire, le soutien d’ex-camarades passés dans l’autre camp, qui trouvent que ce n’est pas encore assez et qui apportent leur soutien bénévole à cette campagne de criminalisation. On savait qu’on n’avait plus rien à attendre d’eux, mais on ne pensait pas les trouver en première ligne à la tête nos ennemis.
Campagne BDS contre Carrefour et « je vous laisse deviner »….
Quelques extraits :
« Rappelons que cette campagne BDS est fort ambiguë puisqu’elle est le versant « politiquement correct », de gauche, d’un autre boycott qui, lui, dure depuis 1945, et a été initié par la Ligue arabe en 1945, coalition d’Etats extrêmement « progressistes » comme chacun sait… »
« Rappelons aussi que cette campagne a pris de l’ampleur à partir de la conférence de Durban où abondaient les propos antisémites, et que ses soutiens se livrent à des comparaisons empruntées à l’argumentaire fasciste… »
« Mais on ne peut pas dire que, en France, l’antisémitisme recule, bien au contraire, comme en a témoigné le « Jour de colère » contre Hollande le dimanche 26 janvier 2014 avec ses slogans nazis (« Juifs hors de France »). »
« En effet, une partie de l’extrême droite […] est antisioniste, antisémite et bien sûr favorable au boycott des produits israéliens… »
« De plus, il existe un vieil antisémitisme religieux et politique qui associe les Juifs (peuple), les juifs (religion) au commerce… »
« On a donc ici, sous l’apparence d’une guerre commerciale […] tous les ingrédients d’un conflit politiquement dangereux, avec une polémique contre l’influence des « juifs » (pardon, les « sionistes ») dans l’économie qui rappelle les discours nazis sur l’« enjuivement » du commerce ou de la banque… »
« Tout est parti de poursuites judiciaires entamées par plusieurs associations défendues par des avocats « sionistes » selon l’AFPS. On remarquera que ces trois avocats s’appellent Ghozlan, Goldnagel et Markowicz, qu’ils sont juifs et que donc le vocable « sionistes » n’est qu’un cache sexe (un nom de code) pour désigner leurs origines « ethniques » et non leurs positions politiques… »
« Maintenant intéressons-nous aux insinuations antisémites de l’AFPS sur la chaîne Carrefour… »
« Le « je vous laisse deviner » de l’AFPS ne peut que faire le jeu de l’antisémitisme. »
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2030
Coleman a rejoint Ghozlan dans la campagne anti-BDS, et ça ne surprendra personne. Pour notre part, nous continuerons notre lutte contre l’apartheid et le nettoyage ethnique, et contre les Ghozlan, Coleman, Hollande ou Netanyahou.
La Cour de cassation a rendu le 30 mars son arrêt confirmant le jugement de la Cour d’appel de Caen à l’encontre de nos amis d’Alençon. Après les décisions de la Cour de cassation du 20 octobre dernier, concernant les actions de Mulhouse, et même si les faits incriminés étaient différents, il ne nous a pas surpris et prolonge la scandaleuse exception française de criminalisation des actions de boycott, dans le seul cas d’Israël, alors même que ces actions sont toujours liées à l’exigence du respect du droit international.
Et pourtant, comme nous l’avons déjà précisé, et quoique l’on en dise, l’appel au boycott n’est pas illégal. C’est par une interprétation détournée et contestable de la loi, que les militants ont été condamnés, alors que nombre d’autres étaient relaxés pour les mêmes faits.
C’est pour cette raison que nous avons soutenu sans réserve le recours à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui a été déposé par nos amis alsaciens ces tout derniers jours.
Nous savons que ce recours à la CEDH s’inscrit dans un combat de longue haleine, mais nous sommes déterminés à le mener jusqu’au bout.
Nous continuerons à défendre fermement le droit à la mise en cause de la politique d’un Etat, Israël en l’occurrence, par des moyens pacifiques dont l’appel au boycott. Nous le ferons au nom de la liberté d’expression et d’action citoyenne aux côtés de toutes celles et ceux qui sont attachés aux valeurs de liberté fondatrices de la République.
Nous sommes pleinement impliqués dans la campagne internationale BDS que nous menons dans les conditions propres à la France. Dès demain, samedi 2 avril et les samedis suivants, nos groupes locaux se mobiliseront avec nos partenaires autour des mots d’ordre « Pas de produits de la colonisation dans nos magasins ! » et « Liberté d’expression, droit au boycott ! »
La liberté d’expression qui doit constituer le fondement de toute société démocratique s’est éteinte vendredi 18 mars à Toulouse. Une large majorité d’élus de la mairie – à l’exception des élus verts et communistes et de quelques refus de vote – a voté en faveur d’un vœu proposé par le groupe « Toulouse Ensemble » condamnant la campagne BDS (Boycott – Désinvestissement – Sanction).
Il faut dire que depuis quelques temps, il ne fait pas bon exprimer publiquement à Toulouse son indignation face aux crimes commis par l’État d’Israël qui continue sans relâche l’occupation, la colonisation, les expulsions et destructions de maisons et d’exploitations palestiniennes, les assassinats extrajudiciaires, le blocus de Gaza, les lois racistes… Autant de crimes condamnés pour la forme par la communauté internationale mais qui restent totalement impunis.
Alors, lorsque de simples citoyens, s’emparent de cette campagne citoyenne, antiraciste et non violente pour agir contre ces injustices, la mairie de Toulouse leur répond en multipliant les intimidations contre eux et leurs partenaires. Le Maire a ainsi interdit une réunion publique où devait intervenir – dans le cadre de la campagne BDS – Farid Esak, président de BDS Afrique du Sud, militant anti apartheid et professeur à l’université de Johannesburg. Pour rappel, Farid Esack est un militant des droits humains, bien connu pour son opposition à l’apartheid et sa nomination par Nelson Mandela en tant que commissaire de l’égalité des sexes.
Avec l’adoption de ce vœu, la mairie s’attaque aux libertés fondamentales d’expression et d’opinion des Toulousains. Comme il l’a souligné pendant les débats, le Maire compte désormais s’appuyer sur ce vote pour interdire l’accès aux salles municipales à celles et ceux qui voient dans cette campagne un moyen légitime pour défendre les droits des palestiniens.
Le Maire profite d’un climat favorable initié par une circulaire mise en place par le précédent gouvernement et soutenue pas l’actuel gouvernement. En dehors de tout cadre démocratique, cette circulaire incite les procureurs à poursuivre systématiquement les militants de la campagne BDS. Elle prolonge ainsi sur le territoire national la stratégie du gouvernement d’extrême droite israélien en réponse aux succès rencontrés par cette campagne. Les actions de sensibilisation menées par la campagne BDS à travers le monde ont conduit de nombreuses institutions et entreprises à revoir leurs investissements et partenariats en Israël pour ne pas être associées aux crimes commis par cet État qui viole en permanence les droits humains.
C’est dans ce contexte que, pour avoir distribué dans la rue des tracts appelant à faire pression sur l’état d’Israël afin que cet État respecte le droit international, des citoyens toulousains se retrouvent aujourd’hui poursuivis devant la justice. Il faut rappeler également qu’au cours d’une distribution de tracts début 2015 des militants de la campagne BDS ont été agressés physiquement par un commando sioniste, sous les yeux des forces de l’ordre pourtant présentes. Malgré le fait que la justice dispose de tous les éléments pour identifier les agresseurs la plainte a été classée sans suite.
Par leur vote les élus toulousains ont apporté leur soutien à des atteintes graves à la liberté d’expression sur la commune de Toulouse. En voulant bâillonner un mouvement citoyen et pacifique, en s’alignant aux côtés des partisans d’un régime colonial qui pratique l’apartheid, en s’alignant sur la stratégie anti-BDS du gouvernement israélien, ces élus se sont placés du mauvais côté de l’histoire. De fait, ce type de vote constitue un soutien implicite à la politique de l’État d’Israël en lui permettant de continuer la colonisation et sa répression sans limites contre le peuple palestinien.
A l’instar de la lutte contre l’apartheid en Afrique du sud, la lutte pour le respect des droits humains des palestiniens s’enracine dans une conception universelle de la justice. Malgré tous les efforts qui visent à préserver l’impunité de l’État israélien rien ne pourra arrêter ce mouvement de l’histoire.
Nouvelles provocations racistes des partisans d’Israël à Toulouse
Les groupes sionistes qui agissent en toute impunité sur la commune de Toulouse ont à nouveau fait parler d’eux.
Dans le cadre de la journée internationale de soutien aux prisonniers palestiniens, un rassemblement unitaire autorisé par la préfecture était organisé square Charles de Gaulle à Toulouse. Aux abords du rassemblement, un groupe de sionistes s’est livré à une véritable provocation en distribuant des tracts racistes assimilant les palestiniens à des tueurs de femmes enceintes. Ces tracts ont suscité l’incompréhension et l’écœurement de nombreux passants.
Les discours haineux et autres insultes racistes de la part des membres du groupe ont fini par provoquer une altercation avec un passant étranger au rassemblement; un des membres du groupe sioniste a sorti un couteau qui a rapidement été saisi par un militaire en patrouille sur les lieux.
Ces groupes sont encouragés par les menaces du gouvernement israélien qui parle « d’éliminations civiles ciblées » de personnalités du mouvement de solidarité avec la Palestine. Leurs actions en France sont malheureusement légitimées par les discours de personnalités politiques et médiatiques, comme le premier ministre, qui assimilent systématiquement l’opposition à la politique coloniale de l’État d’Israël à de l’antisémitisme.
Ces propos irresponsables ont pour conséquences d’attiser les tensions et de diviser les français et conduisent à ce genre d’incidents. Nous refusons de nous laisser enfermer par cette propagande raciste et réaffirmons l’absolue nécessité de lutter pour les droits humains des Palestiniens quelles que soient nos horizons et origines.
Nous appelons les pouvoirs publics à faire respecter le droit des Toulousains à exprimer leur solidarité envers les Palestiniens. Les groupes de l’extrême droite israélienne qui agissent sur notre territoire, qui entrave notre liberté d’expression et se livrent à des agressions physiques doivent être mis hors d’état de nuire.
Pour avoir su anticiper ce qui est devenu la politique officielle de la mairie de Toulouse de criminalisation du BDS et de toute forme de critique d’Israël, pour avoir été le premier à défendre le CRIF et la LICRA, remparts de notre civilisation contre les ennemis de la République, il a amplement mérité cet honneur.
Hommage à son courage de pionnier, maintenant, les antisionistes tremblent à Toulouse :
« Dans un texte [de l’AFPS] intitulé « Non c’était à Colmar, pas à Tel Aviv », il est écrit que la LICRA serait une « association pro-israélienne », ce qui correspond tout à fait au portrait que fait l’extrême droite de cette association et à son portrait de la France comme « Licraisée ».
Quiconque a un minimum de culture sait pourtant que la LICRA (à l’époque la LICA) est née en 1926 – donc bien avant la naissance de l’Etat d’Israël – pour défendre Samuel Schwartzbard qui venait de descendre Petlioura un Ukrainien qui s’était « illustré » par des pogromes pendant la guerre civile contre les bolcheviks. Cette association a mené campagne contre le nazisme dans les années 30, nombre de ses militants ont été résistants sous l’Occupation nazie, puis après la guerre elle s’est occupée des rescapés juifs des camps de concentration et d’extermination, a dénoncé l’antisémitisme en URSS et dans les pays de l’Est (antisémitisme que la plupart des militants de gauche, y compris les militants juifs, niaient à l’époque et nient encore), puis le racisme contre les travailleurs étrangers et les Roms. Réduire la LICRA à une organisation « pro-israélienne » est donc un mensonge grossier et une falsification historique.
La LICRA n’est pas une organisation d’extrême gauche, c’est évident et ses dirigeants ne dénoncent pas les gouvernements israéliens, mais à ce compte-là presque tous les partis et syndicats français et une grande partie du monde associatif ne critiquent pas tous les jours la politique colonialiste de l’Etat d’Israël… De plus, l’AFPS ne peut ignorer la campagne de pétition pour l’interdiction de la LICRA, campagne clairement antisémite, impulsée par l’extrême droite et soutenue par Dieudonné… »
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2030
Selon l’OCL, le CRIF serait une puissance occulte qui commanderait les 91 conseillers de la communauté Est-Ensemble de l’Ile de France (Limites de l’antisionisme n° 15)
« C’est ainsi qu’aujourd’hui j’ai reçu, par l’intermédiaire d’a-infos, ce communiqué de l’Organisation Communiste Libertaire de Strasbourg (http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1488 ) dont j’extrais le passage suivant (le reste relevant du délire complotiste comme cette affirmation « Ne faudrait-il pas enfermer une partie de la population de France et d’ailleurs qui soutient et partage les mêmes convictions [que Georges I. Adballah] pendant qu’on y est ! ») :
« Ce jeudi 16 janvier à Bagnolet se tenait une assemblée d’information en soutien à Georges I. Abdallah. Le Groupe d’Association de Bagnolet avait réservé une salle auprès de la communauté d’agglomération dénommée « EST Ensemble » (bureaucratie sous contrôle du Parti « Socialiste – PS)… La réservation accordée au départ fut annulée à la dernière minute. Après information des organisateurs, dont nous ne pouvons pas douter de leur bonne foi, ces derniers ont informé que le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France – pro sioniste -) serait intervenu auprès du PS pour faire annuler le rassemblement. » […]
L’OCL pleurniche régulièrement qu’on l’accuse d’antisémitisme, mais la voilà prise en flagrant délit. Elle accuse le CRIF d’avoir obligé les 91 conseillers communautaires (ou le Bureau communautaire qui les représente et supervise l’administration de 9 villes de l’Ile-de-France) à refuser une salle de réunion en s’appuyant sur l’affirmation de mystérieux « organisateurs » (de quel service, on l’ignore), information présentée de surcroît au conditionnel, sans citer le nom de leurs interlocuteurs ou des responsables administratifs de cette décision… Pourquoi protéger l’anonymat de ces « socialos-sionistes » s’ils ont vraiment tenu de tels propos ?
Si les militants de l’OCL ont besoin qu’on leur explique comment fonctionne l’antisémitisme, en voilà un excellent exemple.
Le CRIF n’est pas simplement « sioniste », pour reprendre le vocabulaire de l’OCL, mais regroupe surtout des associations JUIVES SANS AUCUN POUVOIR ADMINISTRATIF et SANS LA MOINDRE CAPACITE LEGALE A INTERDIRE UNE REUNION. Prétendre que ce conglomérat d’associations juives pourrait manipuler en coulisses, de façon illégale et occulte, des dizaines de conseillers communautaires d’Ile-de-France, sans compter les maires et les parlementaires de toutes tendances qui font partie du Bureau communautaire d’Est Ensemble, c’est accorder aux Juifs (pardon aux sionistes) le pouvoir de manipuler les institutions de l’Etat français.
Ce n’est pas un simple bobard antisioniste, c’est une saloperie antisémite. Une de plus… »
Y.C., Ni patrie ni frontières, 4/3/2014
http://mondialisme.org/spip.php?article2041