A Paris, la révolte et la Nuit Debout ont bien du mal à être canalisées
par les citoyennistes de tout poil, qui sont pourtant à la manoeuvre.
Les gens ont la rage, et des manifs sauvages s’enchaînent. Hier soir,
des caméras de vidéosurveillance, des banques et un comico ont été
visés. Une manif est même partie en pleine nuit vers le logement de
Manuel Valls, avant d’être repoussée par les flics.
Face à cette détermination difficilement contrôlable, les « leaders » de
la Nuit Debout (c’est un mouvement qui se dit sans hiérarchie, mais pas
sans porte-paroles et représentant-es, ni Service d’Ordre…) ont fini par appeler les
flics, révélant très vite ce qu’ils et elles visent véritablement :
maintenir la contestation dans les cadres du pouvoir, contrôler la
colère pour la détourner vers des logiques électoralistes comme ce fût
le cas avec Syriza et Podemos. Alors que la répression a rarement été
aussi intense pour briser une lutte sociale, ces gentils citoyens ont
choisi leur camp: travailler avec la police.
Sur la chaîne parlementaire, deux « représentants » de la Nuit Debout
félicitaient même la police pour son savoir-faire et son calme. Et ce
n’était pas de l’ironie… Faut-il rappeler qu’à Paris, il y a déjà eu
des dizaines et des dizaines d’arrestations, parfois des cars entiers
remplis de personnes interpellées, et tout autant de blessé-es…
Vive le feu !