La licra : ses attaques contre le mouvement de solidarité avec la palestine
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Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle socialRacismeRépression
Fiche réalisée par l’Agence Média Palestine – Novembre 2015
C’est la raison pour laquelle il nous a paru utile de rassembler et documenter toutes les dernières initiatives de la LICRA.
1) Propagande pro-israélienne de la LICRA dans les écoles françaises
La LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme) a vu renouveler en 2015 son partenariat avec le Ministère de l’Education nationale pour trois ans, tant pour son implication dans les établissements scolaires que pour la formation des intervenants. Or dans son livre « 100 mots pour se comprendre contre le racisme et l’antisémitisme » édité en septembre 2014 (sous la direction de Antoine Spire et Mano Siri, éditions Le Bord de L’eau), publié à l’occasion de ce renouvellement de convention sur le site « Eduscol » du ministère comme outil pédagogique privilégié, la LICRA essaye, entre autres contre vérités et propagande, d’amalgamer la question de l’antisionisme, qui est une lutte anti-raciste, à l’antisémitisme qui est un racisme contre les Juifs.
Trois analyses éclairantes ont été publiées à ce sujet, celle de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS , du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens et celle de l’Union Juive Française pour la Paix :
http://www.ujfp.org/spip.php?article3853&lang=fr
Finalement, la publication de ce livre a été annulée, officiellement sans que les protestations soient la cause du retrait, et non par respect de la vérité, ni souci de « neutralité » dans le conflit israélo-palestinien, mais parce qu’un prêtre accusé de pédophilie avait participé à sa rédaction :
2) La LICRA essaye de faire censurer un meeting contre à l’apartheid israélien à Bordeaux
En mars 2015, Génération Palestine Bordeaux a organisé localement la venue de Farid Esack, figure majeure de la lutte sud africaine pour la libération, ancien commissaire pour l’égalité des genres nommé par Nelson Mandela et éminent universitaire international.
La LICRA locale a choisi d’user de la calomnie pour tenter de faire censurer la conférence en prétendant publiquement via les réseaux sociaux, tracts et au directeur de l’IEP, que le Professeur Esack était antisémite.
Voir à ce sujet la VIDEO réalisée par Génération Palestine au cours de laquelle est interpellée la représentante locale de la LICRA :
https://www.youtube.com/watch?v=eraXTuK6kgQ
Plus d’éléments sur cette affaire :
3) La LICRA poursuit un maire français pour cause de solidarité avec la cause palestinienne
Plutôt que de remplir sa mission affichée de lutte contre le racisme en France, elle n’a pas hésité à porter plainte contre Jean-Pierre Roussarie, maire socialiste dont le « tort » est d’avoir nommé, en geste de solidarité internationale, le prisonnier politique Marwan Barghouti, aussi surnommé le « Mandela palestinien » citoyen d’honneur de la ville de Coulounieix-Chamiers.
Jean-Pierre Roussarie, maire socialiste de Coulounieix-Chamiers, a en effet été convoqué le 26 juin 2015 au tribunal correctionnel, dans le cadre d’une procédure en référé lancée par la LICRA :
La LICRA avait heureusement été déboutée.
A Aubervilliers, c’est le BNVCA, officine pro-israélienne d’extrême-droite, qui avait lancé la même procédure à l’encontre du maire d’Aubervilliers :
4) La LICRA s’attaque à des militant-es de la solidarité avec la Palestine à Toulouse
Sur dénonciation de la LICRA locale, des militant-e-s anti-racistes de la Campagne BDS à Toulouse sont poursuivis pour « entrave à l’exercice normal de l’activité économique ».
Il s’agissait en réalité d’une simple distribution de tract dans le domaine public qui s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) une campagne citoyenne et non violente pour mettre fin à l’apartheid israélien.
Il est aisé de constater que la LICRA dont les motivations pro-israéliennes sont évidentes, poursuit ses attaques contre la libre expression jusqu’à sortir complètement de son champ d’action en portant plainte pour « entrave à l’activité économique ».
Coutumière du fait, ce n’est pas la première fois que la LICRA est impliquée dans un sale procès. Elle était partie civile dans le procès des militant-es BDS à Mulhouse, poursuivis comme à Toulouse pour avoir distribué des tracts appelant au boycott des produits israéliens :
5) La LICRA manifeste contre la liberté d’expression de militant-e-s BDS à Montpellier
En mai dernier, la LICRA organise un rassemblement contre la campagne BDS à Montpellier. On en voit quelques photos ici :
6) A lire cette tribune de Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS):Sanctionné pour avoir critiqué la Licra ? Comment nourrir l’antisémitisme
7) La LICRA semble professer une vision à géométrie variable de la liberté d’expression
Suite à la controverse soulevée par la déclaration de Nadine Morano selon laquelle la France était un pays de « race blanche », le président de la LICRA, Alain Jacubowitz, s’empresse de twitter : « Les propos de Nadine Morano peuvent choquer. Ils ne rentrent pas sous le coup de la loi. Arrêtons de tout vouloir judiciariser. »
Ironique de la part du président d’une organisation procédurière qui traîne régulièrement devant les tribunaux des militant-e-s de la solidarité internationale, qu’ils soient simples citoyens ou élus locaux.
On souhaiterait qu’il passe aux actes et s’applique ce salutaire principe.
http://www.ujfp.org/spip.php?article4572
« Nous apprenons que la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme) vient d’obtenir la signature du renouvellement de son partenariat avec le Ministère de l’Education nationale pour trois ans, tant pour son intervention dans les établissements que pour la formation des formateurs.
Cette annonce intervient au moment où le Ministère prévoit de donner une certaine importance (malgré les limites de crédits) à la promotion d’un nouvel enseignement civique et moral, dont la LICRA serait donc un partenaire privilégié.
Dans le même mouvement, le livre que la LICRA a édité en septembre 2014, 100 mots pour se comprendre contre le racisme et l’antisémitisme (sous la direction de Antoine Spire et Mano Siri, éditions Le Bord de L’eau), est publié sur le site « Eduscol » du ministère comme outil pédagogique privilégié.
L’Union Juive Française pour la Paix considère que cette convention et cette promotion de l’ouvrage cité sont un très mauvais coup porté à la laïcité, au « vivre ensemble » et à la lutte contre le racisme dans notre pays. » […]
http://1libertaire.free.fr/UJFP01.html
La Licra, son livre contre le racisme et l’antisémitisme : un prêche partial pro-israélien
Un traitement fondamentalement partial de la question
[…]
Le terme Palestine, Palestiniens, n’apparaît pas. Le terme sionisme (antisionisme), oui. Il est jugé utile d’écrire que « l’arrivée d’Hitler au pouvoir et les débuts de la Shoah accompagnent la montée en puissance du mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini qui croit pouvoir, en soutenant les nazis, contribuer à liquider la question juive de Palestine. » (p.140)
Mais rien sur les attentats des extrémistes juifs pour faire partir les Britanniques avant la création d’Israël. On apprend que « les armées arabes pourtant supérieures en nombre perdent la guerre » (de 1948) et qu’ »Israël conquiert 26% de territoires supplémentaires par rapport au plan de partage. »
Mais les termes de « réfugiés » ou « nakba » n’apparaissent pas.
Un chapitre est consacré au terrorisme, qui est réduit à sa dimension islamiste.
Le terme islamophobie est absent, et celui d’islamiste assimilé à islamiste radical ou terroriste, sans nuance. On apprend dans l’introduction (p.13) : « Chaque islamiste contribue un peu plus à diaboliser l’Islam. » Ennahda, l’AKP, les Frères musulmans, le Hamas, Al-Qaida, Daesh, tous dans le même sac ?
[…]
http://www.ujfp.org/spip.php?article3875