Antonio gramsci maître de la révolution socialiste dans les pays impérialistes
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Antonio Gramsci maître de la révolution socialiste dans les pays impérialistes
Appel aux camarades français
pour qu’ils profitent des enseignements de Gramsci pour faire la révolution socialiste en France
En appendice à ce communiqué, vous trouverez les instructions pour télécharger gratuitement et visionner le film
Antonio Gramsci – Penseur et Révolutionnaire
Présentation
Contrainte par la crise générale du capitalisme, la bourgeoisie impérialiste a de nouveau imposé à l’humanité un chemin désastreux de misère, d’abrutissement, de guerre avec, en plus du passé, la dévastation et la pollution de la planète. Nous changerons le cours des choses, uniquement avec l’instauration du socialisme dans les pays impérialistes.
Comment faire la révolution socialiste ? Tel est donc le problème décisif à l’ordre du jour aujourd’hui. Les Communistes et toutes les personnes qui s’interrogent sur le cours des choses et en sont préoccupées, doivent répondre à cette question en théorie et en pratique.
Au siècle dernier, les partis communistes nés dans le contexte de la première Internationale Communiste (1919-1943) ont mené dans les pays impérialistes des luttes prolongées et héroïques :
– pour la défense et l’élargissement des droits des masses populaires dans le institutions de la démocratie bourgeoise ;
– pour l’amélioration des conditions matérielles et d’éducation des masses populaires ;
– contre le nazisme et le fascisme.
Ils ont abouti à des grands résultats. Mais ils ont lutté sans stratégie pour conquérir le pouvoir et instaurer le socialisme : ils ont lutté à l’aveugle. Les résultats le confirment.
Les hommes ont besoin d’instaurer le socialisme et sont en capacité de le faire. Mais l’instauration du socialisme ne tombe pas du ciel, elle n’est pas non plus une fatalité ni le résultat spontané de l’évolution de l’histoire. Mais au même titre, la non instauration du socialisme n’est pas non plus due au hasard, ni à la fatalité. Elle est la conséquence du fait que ceux qui voulaient l’instaurer n’avaient pas de stratégie juste, voire aucune stratégie.
Maintenant, la bourgeoisie impérialiste et en particulier la Communauté Internationale des groupes impérialistes européens, américains et sionistes sont en train de liquider les conquêtes arrachées par les masses populaires dans la première partie du siècle dernier, pendant la première vague de la révolution prolétarienne que la Révolution d’Octobre en Russie avait déclenchée dans le monde entier.
Aujourd’hui, faire la révolution socialiste est le principal devoir de toute l’humanité, c’est le devoir qui décide de notre avenir.
Au siècle dernier, Antonio Gramsci a été le seul des dirigeants communistes des pays impérialistes à avoir répondu à l’appel lancé par Lénine aux partis communistes dans son discours au 4ème Congrès de l’Internationale Communiste (13 novembre 1922 – Cinq années de révolution Russe et les prospectives de la révolution mondiale). Dans ce discours, Lénine les appelait à étudier la stratégie de la révolution socialiste dans leurs pays respectifs. Bien qu’enfermé dans les prisons fascistes de 1926 presque jusqu’à sa mort en 1937, Gramsci a fixé dans ses Cahiers de prison de précieuses réflexions sur les conditions, les formes et les résultats de la lutte des classes en Italie et plus généralement dans les pays impérialistes. En particulier :
– d’abord, il a montré que de par sa nature même, la révolution socialiste demandait une stratégie de guerre populaire révolutionnaire de longue durée (que pour échapper à la censure fasciste il dénomma guerre de position) ;
– par ailleurs, il a détaillé la nature du parti communiste (dénommé le Prince moderne) et le rôle que celui-ci devait jouer.
L’oeuvre de Antonio Gramsci est précieuse pour qui souhaite profiter de l’expérience de la première vague de la révolution prolétarienne.
A cet usage de l’oeuvre de Gramsci, il y a deux obstacles : l’ignorer et la dénaturer.
Ceux qui la dénaturent, présentent et étudient Antonio Gramsci comme un grand intellectuel original, une victime des fascistes, bien sûr, communiste, mais quand même antistalinien et peut-être même antisoviétique. Dans le film que nous vous présentons, ce sont des gens de ce type qui ont la parole. Ce sont sept professeurs universitaires français et italiens qui ont étudié les écrits de Gramsci mais ne s’occupent pas eux-mêmes de l’argument dont s’occupe Gramsci dans ses écrits : la révolution socialiste dans les pays impérialistes. Ils sont comme des intellectuels qui exposent les idées d’un illustre chimiste sans rien connaître eux-mêmes à la chimie, et en plus ils sont convaincus qu’une science de la transformation de la matière telle qu’est la chimie n’existe pas et ne peut pas exister. Gramsci, lui, s’occupe des activités avec lesquelles les hommes font leur histoire : le marxisme est justement la science de ces activités. Les marxistes soutiennent qu’il est possible d’analyser scientifiquement ces activités et d’élaborer une science avec laquelle les hommes peuvent, dès maintenant, s’orienter pour construire leur histoire. Les professeurs qui parlent dans ce film présentent au contraire Gramsci comme un adepte de la doctrine d’une mystérieuse matière qu’ils appellent la Praxis. Ils traitent son oeuvre comme si elle était n’importe quelle oeuvre de philosophie et d’histoire. Ils confrontent les idées de Gramsci avec les idées d’autres philosophes et historiens au lieu de confronter les idées de Gramsci avec le développement pratique réel de la révolution socialiste en Italie, dans les autres pays européens et aux USA. Ils traitent des idées au lieu de traiter de la révolution socialiste dans les pays impérialistes, ce dont s’occupe Gramsci.
Donc, ce n’est pas eux qui peuvent nous montrer ce qu’il y a de précieux pour nous dans l’oeuvre de Gramsci. De toute façon, nous retenons que ce film peut être utile pour susciter la curiosité et l’intérêt de ceux qui ignorent l’oeuvre de Gramsci. C’est pourquoi nous le diffusons, faute de mieux.
Nous espérons que les Communistes et d’autres français de bonne volonté seront poussés à étudier les oeuvres de Gramsci et en tireront des enseignements pour affronter avec succès leur devoir du moment : faire la révolution socialiste en France.
Le film Antonio Gramsci – Penseur et révolutionnaireest divisé en six parties.
Les six parties sont téléchargeables gratuitement aux liens suivantes :
Gramsci partie 1.asf – https://we.riseup.net/assets/196749
Gramsci partie 2.asf – https://we.riseup.net/assets/196762
Gramsci partie 3.asf – https://we.riseup.net/assets/196789
Gramsci partie 4.asf – https://we.riseup.net/assets/196812
Gramsci partie 5.asf – https://we.riseup.net/assets/196814
Gramsci partie 6.asf – https://we.riseup.net/assets/196816
Pour voir les vidéos nous vous conseillons d’utiliser le logiciel gratuit « VideoLAN VLC media player » (open source) repérable sur le site : https://www.videolan.org/ , compatible avec Apple, Linux et Windows.
Les vidéos sont visionnables sur Windows Media Player avec des limitations (si vous utilisez la pause ou tentez de vous déplacer en avant ou en arrière : plantage du logiciel !!!).
Les Ecrits de Antonio Gramsci disponibles en français :
Cahiers de prison, tome I : Cahiers 1 à 5
Trad. de l’italien par Monique Aymard et Françoise Bouillot . Avant-propos et notes de Robert Paris
Collection Bibliothèque de Philosophie, Gallimard
Parution : 14-03-1996
Cahiers de prison, tome II : Cahiers 6 à 9
Trad. de l’italien par Monique Aymard et Paolo Fulchignoni . Avant-propos et notes de Robert Paris
Collection Bibliothèque de Philosophie, Gallimard
Parution : 03-11-1983
Cahiers de prison, tome III : Cahiers 10 à 13
Trad. de l’italien par Paolo Fulchignoni , Gérard Granel et Nino Negri . Avant-propos et notes de Robert Paris
Collection Bibliothèque de Philosophie, Gallimard
Parution : 21-04-1978
Cahiers de prison, tome IV : Cahiers 14 à 18
Trad. de l’italien par Françoise Bouillot et Gérard Granel . Avant-propos et notes de Robert Paris
Collection Bibliothèque de Philosophie, Gallimard
Parution : 17-10-1990
Cahiers de prison, tome V : Cahiers 19 à 29
Trad. de l’italien par Pierre Laroche et Claude Perrus . Édition de Robert Paris
Collection Bibliothèque de Philosophie, Gallimard
Parution : 14-05-1992
Écrits politiques, tome I : 1914-1920
Trad. de l’italien par Marie-Gracieuse Martin-Gistucci , Gilbert Moget , Robert Paris et Armando Tassi . Édition de Robert Paris
Collection Bibliothèque de Philosophie, Gallimard
Parution : 06-09-1974
Écrits politiques, tome II : 1921-1922
Trad. de l’italien par Marie-Gracieuse Martin-Gistucci , Gilbert Moget , Robert Paris et Armando Tassi . Édition de Robert Paris
Collection Bibliothèque de Philosophie, Gallimard
Écrits politiques, tome III : 1923-1926
Trad. de l’italien par Marie-Gracieuse Martin-Gistucci , Gilbert Moget , Robert Paris et Armando Tassi . Édition de Robert Paris
Collection Bibliothèque de Philosophie, Gallimard
Parution : 14-10-1980
Trad. de l’italien par Hélène Albani , Christian Depuyper et Georges Saro
Collection Témoins, Gallimard
Parution : 12-05-1971
(nouveau)Parti communiste italien
Site: http://www.nuovopci.it
Gramsci, principale source d’inspiration des néo-fascistes…
C’est une blague ?
Quand les léninistes, qui ont tout raté (et fait rater) avec application, viennent encore essaye de se poser en donneur de conseils (et demain d’ordres, comme d’hab’)… Qu’ils ne soient pas seuls dans ce cas ne les exonère en rien.
Par contre, je ne sais pas ce que vaut l’accusation contre Gramsci de « fascisme ». Il y a sa Lettre aux fascistes, mais alors ça, désolée, ce confusionnisme populiste et exotisant (le « vrai » peuple a toujours raison, comme dit Marine) sur « les vieilles valeurs humaines » est répandu dans tous les mouvementes révolutionnaires, depuis le début, et pas peu maintenant, où on « redécouvre » l’état nation ou la religion, quand ce n’est pas la petite entreprise ou la -terre-qui-ne-ment-pas, bref le fanatisme producteur, comme issues vers l’émancipation !
Sans parler du fait que ces analyses (comme celles de bien d’autres) n’ont plus guère de validité pour décrire ce qui se passe, si on prend l’hypothèse que la logique de valorisation tout entière coince pour de bon et pourrait ne pas se relever (et nous non plus d’ailleurs, étant collectivement son sujet social). Causer d’impérialisme et d’exploitation alors que l’extermination des non-rentables a déjà commencé, c’est si j’ose dire d’un optimisme béat…. Nous sommes déjà à un autre chapitre des prévisions de Marx (qui lui même était assez optimiste, peut-être trop).
Ce texte est tout-à-fait cocasse ; il vient nous parler de Gramsci pratiquement comme du seul opposant à la dégénérescence de l’Internationale Communiste et « le seul des dirigeants des pays impérialistes à avoir répondu à l’appel lancé par Lénine aux partis communistes » en occultant totalement Bordiga et toute la Gauche de l’Internationale, en partie exclue depuis déjà un moment, les Tribunistes hollandais ou le KAPD allemand ! Soit les auteurs de ce texte sont des ignorants, et il faudrait qu’ils lisent un peu, soit ils sont partie prenante de la campagne visant à effacer certains noms de l’histoire du communisme.
De toutes les façons, il semble que les auteurs de ce texte n’aient, comme Gramsci du reste, rien compris à ce qu’est l’impérialisme ; il n’y a pas des « États impérialistes » plus impérialistes que d’autres, et Lénine par exemple était très clair sur la question : tous les États sont impérialistes, du plus petit au plus grand, parce que c’est le fonctionnement du capitalisme qui les y contraint.
J’aimerais bien savoir ce que les auteurs de ce texte pensent de cette affirmation fondamentale du marxisme…