Chroniques de la barbarie ordinaire
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Ziad Medoukh, directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza en Palestine, poète et écrivain d’expression française, qui a gagné le premier Prix de poésie au Concours Europoésie 2014 et le premier prix de la Francophonie, devait recevoir en personne son prix à Paris ce samedi 10 mai 2014 lors d’une cérémonie organisée dans la capitale française. Il ne pourra hélas pas sortir de Gaza, à cause du blocus israélien et de la fermeture des frontières qui relient Gaza à l’extérieur.
Malgré les efforts considérables du Consulat de France à Jérusalem qui a accordé à temps le visa au poète palestinien, et malgré l’obtention de toutes les autorisations de sortie, Ziad Medoukh restera bloqué dans sa prison à ciel ouvert, comme toute la population civile de cette région sous blocus israélien depuis plus de sept ans.
Les difficultés de sortie de cet universitaire montrent la dure réalité vécue par toute une population enfermée, qui subit un blocus inhumain, et qui vit dans des conditions insupportables. La bande de Gaza est toujours occupée par l’armée israélienne qui contrôle le ciel, les frontières et la mer de cette région.
Pour voyager à l’étranger, les Gazaouis sont obligés de passer, soit via le passage de Rafah au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Egypte, soit par des passages israéliens souvent fermés et interdits pour eux.
Des centaines d’étudiants ont perdu leurs bourses et inscriptions aux universités étrangères et des dizaines d’universitaires ne peuvent participer à des conférences et rencontres scientifiques à l’étranger à cause de ce blocus, qui viole le droit international et devant le silence complice d’une communauté internationale qui ferme les yeux.
L’armée israélienne a détruit en 2001 le seul aéroport international de Gaza, un aéroport construit avec l’argent de l’Europe qui n’a jamais condamné sa destruction, ni demandé des comptes à cet état d’Israël qui continue chaque jour de démolir des constructions palestiniennes.
Il est très difficile d’imaginer qu’en 2014, il y ait toujours un peuple, tout un peuple enfermé, encerclé, interdit de sortir de son pays, et occupé. Quelle injustice !
Ziad Medoukh, a gagné cette année le premier prix pour son poème «A la mère palestinienne» écrit en mars dernier et dédié à toutes les mères palestiniennes, poème qui rend hommage à leurs sacrifices et salue leur résistance dans le combat du peuple palestinien pour la liberté et pour la paix
Le lauréat palestinien demandera à un de ses amis parisiens de lire son poème «A la mère palestinienne» et de recevoir lors de cette cérémonie la médaille et le diplôme de la Francophonie qui lui sont destinés Il enverra un mot qui y sera lu , un mot qui traversera les frontières et s’élèvera au-dessus du blocus de la honte imposé par les forces de l’occupation israélienne sur plus de 1,7 millions Palestiniens de Gaza, sous le regard d’un monde qui se dit libre, mais qui sait et se tait.
Ziad Medoukh remercie de leur soutien tous les amis et solidaires, partout dans le monde . Il poursuivra son combat avec ses mots, sa poésie et sa plume pour la levée du blocus israélien, pour la liberté de la Palestine, et pour une paix durable qui passera avant tout par la justice.
Ziad Medoukh, directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza en Palestine, poète et écrivain d’expression française, a gagné le premier Prix de poésie au Concours Europoésie 2014 et le premier prix de la Francophonie. Il devait recevoir en personne son prix à Paris ce samedi 10 mai 2014 lors d’une cérémonie organisée dans la capitale française. Malgré les efforts du Consulat de France à Jérusalem, le poète ne pourra hélas pas sortir de Gaza, à cause du blocus israélien qui enferme les Gazaouis dans une prison à ciel ouvert.
Depuis plus de sept ans, les Gazaouis subissent un blocus qui viole le droit international. Outre les conditions de vie inhumaine de plus de 1,7 millions d’hommes, de femmes, d’enfants privés de tout, des centaines d’étudiant ont perdu leurs bourses et inscriptions aux universités étrangères et des dizaines d’universitaires ne peuvent participer à des conférences et rencontres scientifiques à l’étranger.
A l’heure où en France, la circulaire « Alliot-Marie » qui demande « aux Parquets d’engager des poursuites contre les personnes appelant ou participant à des actions de boycott des produits déclarés israéliens » est toujours en vigueur, le MRAP s’indigne d’un blocus qui emprisonne même les poètes et, face auquel la « communauté internationale » garde le silence.