Les palestiniens : la souffrance au quotidien
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Catégorie : Global
Thèmes : RacismeRépressionResistances
Quand il parle de la cause palestinienne, le monde entier évoque l’occupation, la colonisation en général, mais l’aspect oublié par ce monde, c’est la vie quotidienne sous occupation et la vie quotidienne en exil pour des millions de palestiniens, une vie marquée par une souffrance permanente.
Les organisations internationales, les médias étrangers, dans leurs rapports et reportages, n’évoquent pas cette situation vécue chaque jour par les Palestiniens et ils ne décrivent pas en détails cette souffrance, à l’exception de quelques mouvements et associations de solidarité avec la Palestine, et de personnes de bonne volonté au travers d’actions concrètes ou quand elles viennent sur place pour constater l’injustice infligée à ce peuple. La souffrance des Palestiniens, c’est tous les jours, en Palestine et en exil. Cette souffrance, cette humiliation et cette injustice accompagnent les Palestiniens dans leur vie quotidienne.
Les Palestiniens ne souffrent pas seulement des mesures quotidiennes de l’occupation israélienne, mais encore de l’arbitraire de quelques régimes arabes, qui les manipulent, eux et leur cause , pour des intérêts liés au pouvoir qu’ils veulent conserver , un pouvoir souvent déstabilisé, dans une région en plein changement. Ils sont nombreux les exemples de cette souffrance quotidienne vécue par la population civile en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, dans les territoires de 1948, dans les pays arabes et dans beaucoup de pays. Cette souffrance quotidienne s’ajoute aux massacres, aux attaques, aux bombardements, aux incursions et aux menaces israéliennes qui visent tous les Palestiniens. En Cisjordanie, tous les jours, les habitants éprouvent énormément de difficultés à aller d’une ville à l’autre à cause de centaines de cheikh-points imposés par l’armée israélienne, cheikh-points qui rendent la circulation terriblement difficile. En général, les ouvriers, les étudiants se lèvent à 3h du matin pour arriver sur leur lieu de travail vers 8h. Les élèves, les étudiants et les paysans palestiniens qui habitent à coté du mur de la honte construit par le gouvernement israélien en Cisjordanie, passent des heures et des heures afin de se rendre dans leurs écoles, leurs universités et leurs terres.
Les malades et les patients de Gaza meurent tous les jours car ils ne peuvent être transférés rapidement dans les hôpitaux égyptiens ou israéliens, à cause de la fermeture des frontières. Ils souffrent du manque de médicaments et de beaucoup de matériel médical. Cette région sous blocus et considérée comme une prison à ciel ouvert, subit une punition collective par une armée qui déteste la vie et la lumière. Depuis plus de sept ans, les Gazaouis souffrent de coupures permanentes d’électricité, ils n’ont le droit qu’à 8 heures de courant par jour, avec des conséquences graves sur leur vie.
Les enfants de Gaza sont privés de leurs droits fondamentaux, notamment celui de jouer, par manque de lieux de loisirs et de structures sportives Les jeunes de Gaza souffrent du chômage et de manque de perspectives, ils sont des milliers à n’avoir jamais quitté la bande de Gaza.
Sur le passage de Rafah, au sud de la bande de Gaza, souvent, des dizaines de gazaouis attendent des heures et des heures afin de pouvoir voyager à l’étranger par le seul passage qui les relie à l’extérieur , et maintes fois, ils sont refoulés à cause de la fermeture de ce passage. Sur le passage d’Iretz, au nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne permet parfois à quelques dizaines de gazaouis de passer après des jours d’attente. En Israël, les citoyens arabes souffrent de la discrimination et du racisme, ils sont considérés comme citoyens de seconde zone dans un Etat soi-disant démocrate, ces citoyens sont souvent contrôlés dans les aéroports israéliens et souvent mal traités.
Dans leurs centres de détention, nos prisonniers souffrent de mesures atroces et dans des conditions inhumaines. Les fidèles musulmans et chrétiens éprouvent d’énormes difficultés à se rendre dans les lieux de culte, à Jérusalem et à Bethléem.
Sans oublier les attaques permanentes exercées tous les jours par les colons sous la protection des soldats israéliens, contre les paysans qui viennent travailler sur leurs terres confisquées par la colonisation. Dans beaucoup de pays arabes, les Palestiniens sont les victimes de l’arbitraire des régimes qui manipulent la cause palestinienne, souvent ces Palestiniens sont maltraités et sont les premières victimes des différents événements et des changements de pouvoir dans ces pays . De plus, ces Palestiniens sont contrôlés et refoulés dans les aéroports arabes, ils peuvent être interdits d’y entrer.
Les réfugiés palestiniens de Syrie sont les premières victimes de la guerre civile qui se déroule dans ce pays. Les réfugiés palestiniens au Liban, où les lois ne sont pas en leur faveur, vivent dans des conditions précaires et sont interdits de pratiquer plus de 60 professions. Tant que le conflit israélo-palestinien n’est pas réglé, la souffrance des Palestiniens se poursuivra. Et tant que l’Etat d’Israël est un Etat hors la loi, les Palestiniens vont continuer de souffrir.
Devant le silence complice de la communauté internationale officielle, devant l’indifférence du monde dit libre, et devant la non-mobilisation des organisations de défendre de droits de l’homme, la souffrance des Palestiniens continue. Elle est une honte pour l’humanité, la vie d’humiliation et la souffrance quotidienne vécues par le peuple palestinien dans ses territoires et en exil.
Face à cette souffrance, il y a une patience au quotidien, il y a une résistance au quotidien, il y a une volonté remarquable de ces femmes et hommes courageux et déterminés, qui gardent toujours espoir d’un lendemain de liberté, de paix et de justice, ce lendemain qui mettra fin à leur souffrance.
Ziad Medoukh
http://www.ujfp.org/spip.php?article2859
La ville la plus libérale d’Israël crée des écoles maternelles séparées racialement
Quand les enfants de Tel Aviv sud retourneront à l’école mardi, ils seront dirigés vers des centres différents selon leur race. Les enfants des demandeurs d’asile d’Afrique sub-saharienne iront dans leurs écoles maternelles, et les autres enfants iront dans les leurs.
« Selon un article publié par Ynet (en hébreu), la ville a construit de nouvelles écoles maternelles pour les enfants noirs après que des résidents israéliens juifs du centre-ville ont menacé de garder leurs enfants à la maison plutôt que de les laisser apprendre à compter, à peindre avec les doigts et à jouer à la balançoire aux côtés de leurs camarades venant d’Érythrée et du Soudan. »
[…] La ségrégation est en réalité illégale en Israël, mais la loi ne s’imposera pas à moins que quelqu’un ne mène la municipalité de Tel Aviv et le ministère de l’Éducation devant les tribunaux. Étant donné le climat de racisme à l’état brut dirigé contre les Africains, avec des présentateurs radios allant jusqu’à utiliser nonchalamment le terme d’ « infiltrés » au lieu de réfugiés, ou de demandeurs d’asile, il est fort possible que personne ne pensera que ces faits scandaleux vaillent une procédure.
Voir l’article : http://www.info-palestine.net/spip.php?article13903
Qui se préoccupe des Gazaouis, alors que leur vie tient actuellement qu’à un fil, et que les attaques contre eux se multiplient à un rythme effréné tant du côté israélien qu’égyptien, rendant le qualificatif de camp de concentration plus que jamais d’actualité ?
La Bande de Gaza subit de plein fouet les attaques conjuguées d’Israel et de l’Egypte, depuis le coup d’Etat militaire.
Israël blesse tous les jours des paysans palestiniens dans le nord de la bande de Gaza, à Jabalya, près de la « zone tampon ».
Et en fait autant contre les pêcheurs gazaouis. Impossible de dépasser les 3 miles, c’est à dire d’aller là où il y a du poisson. Les navires israéliens attaquent, confisquent les bateaux de pêche des Gazaouis.
Mais ils ne sont plus les seuls. L’armée égyptienne s’y met aussi désormais. Ainsi vendredi dernier, elle a ouvert le feu sur des pêcheurs gazaouis, blessant Ibrahim Abdullah al-Najjar, 19 ans et Wael al-Bardawil, 21 ans. Cinq autres pêcheurs ont été arrêtés par les Egyptiens, tous vivant de la pêche dans le sud de la bande de Gaza, vers Khan Younes, rapporte l’agence de presse Maa’n.
Non content de détruire tous les tunnels à coup d’explosifs, de jets de gaz toxiques et de déversement d’eaux polluées, le gouvernement égyptien a commencé à détruire des maisons gazaouies, trop proches à son goût de la frontière, afin d’établir à son tour sa « zone tampon ».
Résultat : Pénurie de gaz pour faire la cuisine, d’alimentation, de matérieux de construction, et de médicaments essentiels.
Plus du quart des médicaments essentiels font désormais défaut, leurs stocks étant totalement épuisés, indique le ministère de la santé qui a établi une liste de 128 traitement totalement indisponibles, et de 78 autres en quantité très réduite.
Plus de possibilité de dialyse, de chimiothérapie, de Facteur VIII contre l’hémophilie, d’immunosuppresseurs pour les transplantés. Les deux principales sources de ravitaillement pour ces médicaments étaient égyptiennes (Arab Physicians Union et Physicians Syndicate) et elles ne peuvent plus continuer à fournir Gaza étant donné la situation interne à l’Egypte.
Mais là, on n’entend pas John Kerry dénoncer « l’obscénité morale ».
Sans compter le fait que le gouvernement égyptien pourchasse et maltraite les réfugiés palestiniens partis de Syrie et ayant trouvé refuge en Egypte. Hommes, femmes et enfants sont non seulement privés d’accès aux soins et à l’éducation, mais souvent arrêtés et déportés dans différents pays dont le Liban, la Turquie et même la Syrie, en dépit des risques ainsi encourus.
Et les Gazaouis ne cachent pas qu’ils redoutent, en cas d’attaque de la Syrie par des pays occidentaux, et alors que les projecteurs seront tournés vers la Syrie, une nouvelle offensive israélienne de grande ampleur sur la bande de Gaza.
Palestine libre ! à Montreuil le 20 septembre
Conférence-débat
Comment le sionisme manipule l’identité juive ;
Pourquoi cette idéologie est suicidaire, et un danger pour tout le Proche-Orient ;
Comment la paix est possible, sans État ethnique, ni colonialisme, ni apartheid.
Avec Pierre Stambul (Union juive française pour la paix), autour de son livre Israël-Palestine. Du refus d’être complice à l’engagement.
Le vendredi 20 septembre, 20h-22h30
À la Casa Poblano, 15, rue Lavoisier, à Montreuil, métro Robespierre.
Organisé par Alternative libertaire Montreuil