Un peu d’Histoire en préambule : Ouest France est le nouveau nom de l’Ouest Éclair, journal collaborationniste notoire interdit à la Libération.

Jean-François Marival (en photo), plumitif nouvellement arrivé à Ouest France (et accessoirement attaché presse de Vinci ?) s’était déjà illustré par une « enquête » le 2 février sur les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : une page bien garnie de mensonges flagrants et de prose sortie tout droit d’un café du commerce, avec notamment une hilarante colonne intitulée « Des phrases qui en disent long » : enchainement de poncifs réactionnaires et incohérents probablement récoltés au café du coin.

Une petite partie du « dossier » délectable de la nouvelle recrue de choc ici :
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Aeroport.-Autour-…u.Htm
 
Ce grand journaliste dont la déontologie ferait pâlir Francis Kuntz ou Christophe Barbier récidive dans Ouest France du dimanche 17 février, dans la catégorie « Fait divers », avec une brève intitulée « Bousculade de fin de cortège ».

Évidemment, cet enquêteur hors pair n’était pas présent à la marche en hommage à Djamal, ou éventuellement les 5 premières minutes, comme la nuée de vautours à caméras et appareils photos tournoyant autour des proches de Djamal Place Royale pour voler quelques photos larmoyantes.

Une chose est sure, au moment des violences policières, le fougueux Marival-des-Logis s’était volatilisé depuis longtemps, comme tous ses congénères.

Jean-François, notre pisse-copie, livre donc dans sa feuille de chou une version exclusivement sortie de la bouche du préfet tout à fait crédible au demeurant : des « anti-aéroport » se seraient soudainement téléportés dans la marche pour affronter les pauvres familles homophobes. La police aurait donc été contrainte de faire quelques « blessés légers » dans cette « bousculade de fin de cortège ». Cela pourrait passer pour un canular rigolo si un camarade n’avait pas fini à l’hôpital suite à un coup de matraque dans le visage.

Ce fripon de Marival est comme Jacque Auxiette, il a ses petites manies : les anti-aéroports l’obsèdent, il en voit partout -et il est semble-t-il selon lui légitime de les passer à tabac-. Le cortex de Marival doit être trop étroit, il ne peut concevoir que désormais, un très grand nombre de nantais sont opposés à l’aéroport, et qu’il est tout à fait probable que quelques proches de Djamal ou personnes solidaires refusent le saccage mégalomaniaque voulu par le Premier Sinistre.

Malheureusement pour notre fier chroniqueur, les vidéos, photos et témoignages relevés contredisent ce mensonge préfectoral (pléonasme) qui fait office d’article. par exemple ici : http://www.youtube.com/watch?v=fdo1uSFqCxc. Marival, le Claude Guéant de la presse locale en personne pourra constater que ses amis casqués ont poussé à terre de toutes leurs forces une femme qui ne représentait aucune menace, puis frappé et gazé une foule qui, d’abord pacifique, se contente ensuite de hausser le ton face à la violence gratuite, l’arrogance et l’attitude menaçante de ses amis pandores.

Les mensonges répétés que véhicule la presse locale, notamment Ouest France ont des conséquences concrètes. L’occultation totale des violences policières, le climat sécuritaire auquel elle contribue, la calomnie systématique à l’égard des mouvements sociaux, le relai de la parole des puissants, font partie intégrante du monde que nous combattons. Marival comme les autres contribue à étouffer nos résistances, au même titre que la police.

Il est ici de fait complice des violences policières. On se rappelle à ce titre les mensonges répétés de Ouest France quand un lycéen avait perdu un œil suite à un tir de flashball à Nantes en novembre 2007 : le journal relayait in extenso les mensonges grossiers du préfet Hagelsteen selon lequel la blessure causée par ses flics était « sans gravité » (sic !). Depuis, ce lycéen -comme de nombreuses personnes- a perdu un œil suite aux tirs des flashballs policiers. Mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Mais la question n’est pas tant de savoir si Marival ou un autre de ses petits copains, qui travaillent main dans la main avec la police sont des menteurs. Plus personne ne l’ignore. Leurs propagandes sont trop grossières. La question qu’il faut se poser est : jusqu’à quand allons nous tolérer cet état de fait ?

PS : Un vieil article sur les mensonge et la propagande policière du frère siamois de Ouest France qu’est Presse Océan ici : http://nantes.indymedia.org/article/24948