Ni israël ni palestine, les ouvriers n’ont pas de patrie !
Catégorie : Global
Thèmes : Guerre
Jour après jour, la liste des morts et des blessés s’allonge en Palestine et Israël.
Dans cette partie du monde qui a déjà connu cinq guerres ouvertes depuis la fin de la seconde boucherie mondiale (sans compter toutes les opérations militaires en temps de « paix »), une nouvelle guerre est en train de couver, sans qu’elle ait commencé officiellement.
Officiellement, tout le monde parle de « paix », aussi bien les dirigeants israéliens que ceux de l’Autorité palestinienne du Hamas de même que tous les gouvernements des pays les plus développés, qu’ils soient européens ou américains.
Dans les faits, rien n’est plus faux !
Suivant les pays et la couleur des gouvernements, on nous engage à prendre fait et cause pour l’un ou l’autre camp en présence :
– « Il faut défendre Israël contre la menace de tous ces arabes fanatiques qui encerclent ce pays. »
– « Il faut soutenir la juste cause palestinienne contre les exactions israéliennes. »
Mais à aucun moment, personne ne pose la véritable question : où se trouvent les intérêts de la classe ouvrière, celle d’Israël, juive ou arabe, celle de Palestine, celle des autres pays du monde ?
Au Moyen-Orient, la guerre n’a pas de fin
Le 20e siècle a été un siècle de guerres, les guerres les plus atroces de l’histoire humaine, et jamais aucune d’entre elles n’a servi les intérêts des ouvriers. Toujours ces derniers ont été appelés à aller se faire tuer par millions pour les intérêts de leurs exploiteurs, au nom de la défense de « la patrie », de « la civilisation », de « la démocratie », voire de « la patrie socialiste » (comme certains présentaient l’URSS de Staline et du goulag).
Et après ces guerres terribles, particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, on a encore demandé à ceux qui avaient survécu d’accepter de nouveaux sacrifices pour reconstruire l’économie « nationale » c’est-à-dire capitaliste.
Aujourd’hui, il y a une nouvelle guerre au Moyen-Orient, même si elle n’est pas officiellement déclarée.
De chaque côté, les cliques dirigeantes appellent les ouvriers à « défendre la patrie », qu’elle soit juive ou palestinienne. Ces ouvriers juifs qui en Israël sont exploités par des capitalistes juifs, ces ouvriers palestiniens qui sont exploités par des capitalistes juifs ou par des capitalistes arabes (et souvent de façon bien plus féroce que par les capitalistes juifs puisque, dans les entreprises palestiniennes, le droit du travail est encore celui de l’ancien empire ottoman).
Les ouvriers juifs ont déjà payé un lourd tribu à la folie guerrière de la bourgeoisie au cours des cinq guerres qu’ils ont subies depuis 1948. Sitôt sortis des camps de concentration et des ghettos d’une Europe ravagée par la guerre mondiale, les grand-parents de ceux qui aujourd’hui portent l’uniforme de Tsahal avaient été entraînés dans la guerre entre Israël et les pays arabes. Puis leurs parents avaient payé le prix du sang dans les guerres de 67, 73 et 82. Ces soldats ne sont pas d’affreuses brutes qui ne pensent qu’à tuer des enfants palestiniens. Ce sont de jeunes appel&eacut jeunes appelés, ouvriers pour la plupart, crevant de trouille et de dégoût qu’on oblige à faire la police et dont on bourre le crâne sur la « barbarie » des Arabes.
Les ouvriers palestiniens aussi ont déjà payé de façon horrible le prix du sang. Chassés de chez eux en 1948 par la guerre voulue par leurs dirigeants, ils ont passé la plus grande partie de leur vie dans des camps de concentration, enrôlés de gré ou de force à l’adolescence dans les milices du Fatah et autres FPLP ou Hamas. Leurs plus grands massacreurs ne sont d’ailleurs pas les armées d’Israël mais celles des pays où ils étaient parqués, comme la Jordanie et le Liban : en septembre 1970 (le « septembre noir »), le « petit roi » Hussein les extermine en masse, au point que certains d’entre eux vont se réfugier en Israël pour échapper à la mort ; en septembre 1982, ce sont des milices arabes (certes chrétiennes et alliées à Israël) qui les massacrent dans les camps de Sabra et Chatila, à Beyrouth.
Nationalisme et religion, des poisons pour les exploités
Aujourd’hui, au nom de la « Patrie palestinienne », on veut mobiliser à nouveau les ouvriers arabes contre les Israéliens, c’est-à-dire, en majorité, des ouvriers israéliens, de même qu’on demande à ces derniers de se faire tuer pour la défense de la « terre promise », Eretz Israël.
Des deux côtés coulent de façon répugnante les flots de propagande nationaliste, une propagande abrutissante destinée à transformer des êtres humains en bêtes féroces. Les bourgeoisies israélienne et arabes n’ont cessé de l’attiser depuis plus d’un demi-siècle. Aux ouvriers israéliens et arabes, on n’a cessé de répéter qu’ils devaient défendre la terre de leurs ancêtres. Chez les premiers on a développé, à travers une militarisation systématique de la société, une psychose d’encerclement afin d’en faire de « bons soldats ». Chez les seconds on a ancré le désir d’en découdre avec Israël afin de retrouver un foyer. Et pour ce faire, les dirigeants des pays arabes dans lesquels ils étaient réfugiés les ont maintenus pendant des dizaines d’années dans des camps de concentration, avec des conditions de vie insupportables, au lieu de les laisser s’intégrer dans la société de ces pays.
Le nationalisme est une des pires idéologies que la bourgeoisie ait inventées. C’est l’idéologie qui lui permet de masquer l’antagonisme entre exploiteurs et exploités, de les rassembler tous derrière un même drapeau pour lequel les exploités vont se faire tuer au service des exploiteurs, pour la défense des intérêts de classe et des privilèges de ces derniers.
Et pour couronner le tout, il s’y ajoute dans cette guerre le poison de la propagande religieuse, celle qui permet de créer les fanatismes les plus déments. Les juifs sont appelés à défendre avec leur sang le mur des lamentations du Temple de Salomon. Les musulmans doivent donner leur vie pour la mosquée d’Omar et les lieux saints de l’Islam. A ceux qui en refusent l’idée, ce qui se passe aujourd’hui en Israël et en Palestine confirme bien que la religion est « l’opium du peuple » comme le disaient les révolutionnaires au siècle dernier. La religion a pour but de consoler les exploités et les opprimés. A ceux pour qui la vie sur terre est un enfer, on raconte qu’ils seront heureux après leur mort à condition qu’ils sachent gagner leur salut. Et ce salut, on leur échange contre les sacrifices, la soumission, voire contre l’abandon de leur vie au service de la « guerre sainte ».
Qu’à la fin du vingtième siècle, les idéologies et les superstitions remontant à l’antiquité ou au Moyen-Age soient e Moyen-Age soient encore abondamment agitées pour entraîner des êtres humains au sacrifice de leur vie en dit long sur l’état de barbarie dans lequel replonge le Moyen-Orient, en même temps que beaucoup d’autres parties du monde.
Les grandes puissances responsables de la guerre
Quant aux pays « développés », aux « grandes démocraties » qui aujourd’hui se penchent avec une compassion affectée sur un Moyen-Orient emporté par la fièvre guerrière, les Etats-Unis et les pays de l’Union européenne notamment, il faut dénoncer leur hypocrisie répugnante.
Ce sont les dirigeants de ces mêmes puissances qui ont créé la situation infernale dans laquelle meurent aus laquelle meurent aujourd’hui par centaines, et demain, peut-être par milliers, les exploités de cette région.
Ce sont les bourgeoisies européennes, et particulièrement la bourgeoisie anglaise avec sa « déclaration Balfour » de 1917 qui, afin de diviser pour mieux régner, ont permis la constitution d’un « foyer juif » en Palestine, favorisant ainsi les utopies chauvines du sionisme. Ce sont ces mêmes bourgeoisies qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qu’elles venaient de remporter, se sont arrangées pour acheminer vers la Palestine des centaines de milliers de juifs d’Europe centrale sortis des camps ou errant loin de leur région d’origine. Cela leur permettait de n’avoir pas à les recueillir dans leur pays.
Ce sont ces mêmes bourgeoisies, anglaise et française d’abord, puis la bourgeoisie américaine qui ont armé jusqu’aux dents l’Etat d’Israël afin de lui attribuer le rôle de fer de lance du bloc occidental dans cette région lors de la guerre froide, alors que l’URSS, de son côté, armait le plus possible ses alliés arabes. Sans ces grands « parrains », les guerres de 1956, 67, 73 et 82 n’auraient pas pu avoir lieu.
Avec l’effondrement de l’URSS et du bloc russe on nous avait promis une nouvelle « ère de paix ». Ce mensonge avait été immédiatement démenti par la guerre du Golfe en 1991. Mais à la suite de celle-ci, l’illusion d’une paix possible avait été déversée par les discours des hommes politiques et avait fait la une des journaux. C’était le temps de la conférence de Madrid en octobre 1991 et de la « paix d’Oslo » signé à la Maison Blanche en septembre 1993.
Mais il n’y a pas de paix possible dans le capitalisme. Déjà, les horribles massacres en Yougoslavie nous le démontraient au même moment. Quant au Moyen-Orient, la paix voulait dire une « Pax americana », une présence encore plus pesante de la puissance américaine dans la région, ce que ne voulaient ce que ne voulaient pas d’autres bourgeoisies que la fin de la menace soviétique incitait à affirmer leurs propres ambitions impérialistes.
Aujourd’hui, toutes ces bourgeoisies affirment vouloir la paix. Ce qu’elles veulent surtout c’est mettre un pied ou renforcer leur position au Moyen-Orient, une des zones les plus convoitées du monde de par son importance économique et stratégique.
Pour mettre fin à la guerre, il faut renverser le capitalisme
C’est pour cela que dans le conflit entre Israël et la Palestine, on retrouve les Etats-Unis comme parrain du premier pays alors que d’autres puissances, telle la France (comme on l’a vu lors de la rencontre de Paris au début octobre), se rangent derrière les positions palestinie positions palestiniennes.
Aujourd’hui encore, même avec la disparition de l’URSS, les grandes puissances viennent mettre de l’huile sur le feu, comme elles l’ont fait abondamment pendant près de 10 ans en Yougoslavie.
C’est pour cela que les ouvriers de ces pays, des « grandes démocraties », dont les dirigeants n’ont à la bouche que les mots « paix » et « droits de l’homme » doivent refuser de prendre partie pour un camp bourgeois ou pour l’autre. En particulier, ils doivent refuser de se laisser berner par les discours des partis qui se réclament de la classe ouvrière, les partis de gauche et d’extrême gauche qui leurs demandent de manifester leur « solidarité avec les masses palestiniennes » en quête de leur droit à une « patrie ». La patrie palestinienne ne sera jamais qu’un Etat bourgeois au service de la classe exploiteuse et opprimant ces mêmes masses, avec des flics et des prisons. La solidarité des ouvriers des pays capitalistes les plus avancées ne va pas aux « palestiniens » comme elle ne va pas aux « israéliens », parmi lesquels on trouve des exploiteurs et des exploités. Elle va aux ouvriers et chômeurs d’Israël et de Palestine, qui d’ailleurs mènent des luttes contre leurs exploiteurs malgré tout le bourrage de crâne dont ils sont victimes, comme elle va aux ouvriers de tous les autres pays du monde. Et la meilleure solidarité qu’ils puissent leur apporter ne consiste certainement pas à encourager leurs illusions nationalistes.
Cette solidarité passe avant tout par le développement de leur combat contre le système capitaliste responsable de toutes les guerres, un combat contre leur propre bourgeoisie.
Au Moyen-Orient, comme dans beaucoup d’autres régions du monde ravagées aujourd’hui pas la guerre, il n’y a pas de « juste paix » possible sous le capitalisme. Même si la crise actuelle ne débouche pas sur une guerre ouverte, même si les différents protagonistes arrivent à s’entendre cette fois-ci, cette régci, cette région restera une poudrière toujours prête à exploser.
La paix, la classe ouvrière devra la conquérir en renversant le capitalisme à l’échelle mondiale ce qui passe aujourd’hui même par un développement de ses luttes sur son terrain de classe, contre les attaques économiques de plus en plus dures que lui assène un système plongé dans une crise insurmontable.
Contre le nationalisme, contre les guerres dans lesquelles veulent vous entraîner vos exploiteurs,
Prolétaires de tous les pays, unissez vous !
Courant Communiste International
Article mis en débat selon la modé-prudence n°3 en attendant que les anciennes publications redescendent de la colonne globale.
Dormez en paix, braves gens, il ne se passe rien à Gaza, rien que l’affrontement de deux bourgeoisies, c’est le CCI qui vous l’affirme !
Tous ceux qui vous parlent de crimes contre l’humanité sont des menteurs !
« Aujourd’hui, il y a une nouvelle guerre au Moyen-Orient »
Faut être particulièrement crapuleux pour appeler « guerre » un ethnocide ! Mais le CCI ne recule devant rien !
La guerre entre deux bourgeoisies selon le CCI :
« …L’impérialisme est la politique d’un pays qui cherche à conserver ou à étendre sa domination politique, économique et militaire sur d’autres pays, territoires, ce qui renvoie à de très nombreux moments de l’Histoire humaine (depuis les anciens empires assyrien, romain, ottoman ou aux conquêtes d’Alexandre le Grand jusqu’à nos jours). Seulement, dans le capitalisme, ce terme prend un sens très particulier. Comme l’écrivait Rosa Luxembourg, « la tendance du capitalisme aux expansions constitue l’élément le plus important, le trait remarquable de l’évolution moderne ; en fait l’expansion accompagne toute la carrière historique du capital, elle a pris dans sa phase finale actuelle, l’impérialisme, une énergie si impétueuse qu’elle met en question toute l’existence civilisée de l’humanité » 1. Il est donc vital de comprendre ce qu’est l’impérialisme dans un système capitaliste devenu décadent, ce qui engendre aujourd’hui partout des conflits mettant la planète à feu et à sang, ce qui dans la « phase finale actuelle […] met en question toute l’existence civilisée de l’humanité ».
Dès lors que le marché mondial a été constitué au début du 20e siècle et a été partagé en zones commerciales et d’influences entre les Etats capitalistes avancés, l’intensification et le déchaînement de la concurrence qui en résultaient entre ces nations a conduit à l’aggravation des tensions militaires, au développement sans précédent d’armements et à la soumission croissante de l’ensemble de la vie économique et sociale aux impératifs militaires de la préparation permanente de la guerre.
Rosa Luxembourg a fait voler en éclats les bases de la mystification qui fait d’un Etat, ou d’un groupe particulier d’Etats, ceux qui disposent d’une certaine puissance militaire, les seuls responsables de la barbarie guerrière. Si tous les Etats ne disposent pas des mêmes moyens, tous ont la même politique. Si effectivement les ambitions de domination mondiale ne peuvent éclore que parmi les Etats les plus puissants, il n’en reste pas moins que les plus petits partagent les mêmes appétits impérialistes. Comme dans le milieu de la mafia, seul le grand parrain peut dominer la ville entière, tandis que le maquereau de quartier ne règne que sur une seule rue. Pourtant, rien ne les distingue au plan des aspirations ou des méthodes de gangsters. C’est ainsi que tous les petits Etats développent avec autant d’énergie que les autres leur ambition à devenir une plus grande nation aux dépens de leurs voisins.
C’est pourquoi il est impossible de faire une distinction entre Etats oppresseurs et Etats opprimés. En effet dans les rapports de force qui s’imposent entre les requins impérialistes, tous sont également concurrents dans l’arène mondiale. Le mythe bourgeois de l’Etat agresseur ou du bloc « d’agression » au militarisme viscéral sert de justification à la guerre « défensive ». La stigmatisation de l’impérialisme le plus agressif ne constitue que la propagande de chaque adversaire pour embrigader les populations dans la guerre… »
CCI
« C’est pourquoi il est impossible de faire une distinction entre Etats oppresseurs et Etats opprimés »
Traduction négationniste du CCI à propos de Gaza : « C’est pourquoi il est impossible de faire une distinction entre un Etat colonial et fasciste et les populations indigènes qu’il essaie d’exterminer ». Ça fait longtemps qu’on connaît le CCI, mais il est bon que de temps en temps ils nous confirment leur bassesse.
Mais bon, il existe encore de par le monde des êtres doués d’humanité :
A Toulouse, Zebda mobilise pour la Palestine
Une rencontre est organisée ce mercredi à Toulouse autour du clip de Zebda qui circule depuis plusieurs semaines sur internet. « Une vie de moins » est un titre qui rend hommage au peuple de Palestine.
Dans le contexte d’extrême-tension entre Israël et les territoires palestiniens, cette nouvelle initiative de Zebda va faire réagir. Ce mercredi, en compagnie du Taktikollectif, les musiciens du groupe toulousain organisent à Toulouse une rencontre intitulée : « Palestine, des mots pour le dire… ».
Il y sera notamment question du clip du titre « Une vie de moins » qui circule depuis deux mois sur internet et dont nous vous avions déjà parlé à l’époque ici-même.
Une nouvelle chanson engagée dans un contexte tendu
C’est donc une nouvelle chanson engagée pour Zebda. Les paroles sont signées Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences-Po Paris et spécialiste du Moyen-Orient, auteur de « Une histoire de Gaza » (Fayard 2012).
Extrait des paroles de « Une vie de moins » (JP Filiu / Zebda) :
« Je suis né dans un pays qui n’existe pas,
Je suis né sur une terre qui n’est plus à moi
Une terre occupée, une terre piétinée »
(…)
« Un jour la tête haute nous aurons notre place »
(…)
« Je suis mort assassiné par un homme inconnu
Qui croyait faire son devoir en tirant dans le brouillard
Sur des ombres ennemies aux armes dérisoires ».
Une rencontre-débat
Le clip de « Une vie de moins » est actuellement diffusé sur internet. Il sera projeté lors de la soirée-débat de Toulouse, ce mercredi.
Le voici :
Jean-Pierre Filiu, l’auteur du texte, participera ce mercredi à la rencontre organisée à Toulouse, en compagnie notamment de Samir Abdallah et Ali Guessoum, les deux co-réalisateurs du clip, ainsi que des membres de Zebda, Mouss, Hakim et Magyd Cherfi.
La rencontre se déroule ce mercredi à 18h30 au restaurant La Kasbah à Toulouse.
http://midi-pyrenees.france3.fr/2012/11/20/toulouse-zeb….html
« …Il en résulte que la forme spécifique des aspirations nationales, le véritable intérêt de classe de la bourgeoisie, c’est l’avènement de l’indépendance étatique. L’État-nation est également la forme historique indispensable à la bourgeoisie pour passer de la défensive nationale à l’offensive, de la protection et de la réunion de sa propre nationalité à la politique de conquête et de domination d’autres nationalités. Tous les « États-nations » actuels sans exception correspondent à cette description, annexant leurs voisins ou des colonies, opprimant les nationalités conquises…
…Ce caractère équivoque du patriotisme bourgeois, fondé essentiellement sur les intérêts conflictuels des diverses nationalités plutôt que sur l’harmonie n’est compréhensible que si l’on admet que le fondement historique des mouvements nationaux modernes de la bourgeoisie n’est rien d’autre que l’aspiration au pouvoir de classe, ces aspirations trouvant leur expression dans une forme sociale spécifique ; l’État capitaliste moderne qui est « national » en ce qu’il permet à la bourgeoisie d’une nationalité donnée d’exercer sa domination sur toute la population mélangée de l’État… »
Rosa Luxemburg (L’État-nation et le prolétariat)
Un Etat palestinien serait aussi exploiteur et meurtrier que peut l’être celui d’Israël; c’est déjà le cas avec le Hamas et les organisations proches au sein de la bande de Gaza, qui utilisent les civils comme boucliers humains et chair à canon !
Ce qui n’empêchera jamais le CCI de dormir :
GAZA : Un medecin Français raconte l’horreur
http://www.youtube.com/watch?v=TvoMfPnYF_Y&feature=play…edded
Si Israël est l’Etat le plus haï de la planète, c’est parce qu’il est le plus haïssable ou parce que le reste de la planète est antisémite ?
Elimination des boucliers humains par l’armée de tueurs d’enfants.
Les révolutionnaires sont particulièrement prolixes contre la politique raciste et criminelle de l’Etat sioniste d’Israël, et ils ne le sont pas moins contre le CCI quand celui-ci se mêle de dénoncer prioritairement ceux qui résistent à cette politique criminelle et raciste. Qu’on se le dise !
Et ils n’aiment pas non plus que les politiciens parlent À LA PLACE de la population palestinienne de Gaza ou d’ailleurs en choisissant À SA PLACE ce qui est bon ou mauvais pour elle.
Grâce à leurs services de police, ils savent qui écrit les commentaires, qui est au PC ou stalinien ou petit-bourgeois, qui est révolutionnaire et qui ne l’est pas. Mieux : ils savent ce que PENSENT les Palestiniens et les Israéliens, quitte à le penser à LEUR PLACE. Le mensonge historique étant la spécialité du stalinisme, c’est bien eux qui sont les staliniens, et leur emploi immodéré de ce qualificatif est de plus en plus suspect et révélateur.
Imperméables au ridicule, comme tous les idéologues coincés, ils prétendent que « Tous les exploités de Palestine et d’Israël souhaitent que le carnage s’arrête ». C’est certainement vrai pour les Palestiniens, mais en ce qui concerne les Israéliens, tous les sondages ont montré que 84% approuvaient les bombardements et 30% souhaitaient même une intervention terrestre. Si « tous les exploités » sont contre le carnage, ça veut dire que seulement 16% des Israéliens sont exploités, ce qui peut être considéré comme une grande victoire des cécéistes sionistes.
« Lettre aux Présidents Obama, Hollande Et tous les autres !
Les massacres récurrents des palestiniens
par Nabil El-Haggar
Eu égard à vos positions, comportement et dires, considérant que les grands et honnêtes hommes que vous êtes ne peuvent qu’être sincères, je suppose que seules vos cultures politiques vous empêchent de connaître la vérité sur le conflit dit israélo palestinien. C’est pourquoi je me permets, en toute modestie, de vous aider à comprendre en une leçon l’essentiel de ce que vous devez savoir…
Il était une fois, un pays, vieux de quelques milliers d’années, qui s’appelait Palestine, où il faisait bon vivre. Toutes les communautés, ethniques et religieuses, y vivaient en totale harmonie. Toutes et tous, étaient des palestiniens.
A six mille kilomètres de la Palestine, l’Europe enfanta l’antijudaïsme puis le transforma en antisémitisme. Elle créa le nazisme…
C’est donc bien l’Europe qui est responsable de siècles de discrimination envers sa population juive, considérée d’abord comme « peuple déicide », puis peuple « paria ». Il y a un peu plus de soixante ans, c’est elle qui a envoyé six millions de Juifs à la mort.
Pourtant, la facilité avec laquelle les politiques que vous êtes se taisent devant le mal que fait Israël aux Palestiniens pourrait laisser croire qu’il appartient aux Palestiniens de payer le prix des crimes antisémites commis en Europe.
La facilité avec laquelle la mauvaise conscience européenne se montre efficace dans le fait d’abandonner les Palestiniens à leurs souffrances oblige à répéter ces évidences : les Palestiniens ne sont pour rien dans les crimes antisémites, les gendarmes qui ont procédé aux rafles des juifs dans le métro parisien, en 1942, pour les envoyer dans les camps de la mort, étaient des Européens.
Les directeurs d’écoles qui ont livré à la Gestapo les listes d’enfants juifs inscrits dans leurs écoles, avant même qu’on le leur demande, étaient des Européens !
Les Palestiniens ont pour le moins le droit d’exiger de votre part le respect qu’ils méritent en tant que victimes !
Messieurs les présidents,
Puisque l’Occident colonialiste dont vous êtes les héritiers a décidé la création d’un Etat juif en Palestine, puisque cet état a opéré à son tour un véritable génocide social du peuple et de la société palestiniens, au mépris de tous les droits humains, il est de votre responsabilité de reconnaître le tort causé aux Palestiniens, de vous en déclarer responsable et de leur offrir protection et respect !
Messieurs les présidents,
Vous vous êtes rendus coupables puisque que vous n’accordez pas le moindre respect aux victimes palestiniennes, celles de la Nakba, mais aussi de tous les autres crimes qui ont suivi, comme le massacre de réfugiés à Beyrouth, à Sabra et Chatilla.
Coupables aussi de la souffrance des Palestiniens qui dure depuis plus de 65ans. Pis encore, en déclarant qu’Israël a « le droit de se défendre », en faisant croire qu’Israël -l’une des plus grandes puissances militaires et technologiques du monde- est menacé par les roquettes palestiniennes , vous vous transformez en mauvais représentants en communication de ce monstre guerrier qui avec un sadisme légendaire, couplé à une puissance de frappe colossale, détruit des milliers de maisons, arrache des milliers d’oliviers millénaires, tue, emprisonne, torture, expulse et humilie enfants, femmes, hommes. Cela non seulement à Gaza, mais partout où se trouvent des Palestiniens, y compris chez ceux qui ont la citoyenneté israélienne.
Messieurs les présidents,
La Palestine et des millions de palestiniens sont les victimes d’Israël. En réalité, ils sont aussi vos victimes !
Vos prédécesseurs ont volé un pays et condamné ses habitants à l’exil, à mourir et, au mieux, à survivre dans des camps de réfugiés ! Vous avez menti, en expliquant à vos opinions publiques que les palestiniens ne sont que vils terroristes cherchant à tuer le juif ! Vous avez menti en n’expliquant pas à vos enfants l’histoire véritable du conflit.
Vous avez condamné tout un peuple jadis heureux à errer sans droit dans les camps de refugiés. Vous avez dénigré tout un peuple pacifique, volé et saccagé son patrimoine, omis de dire qu’il disposait d’une vraie culture, oublié que ses érudits écrivaient de la poésie et des romans d’amour, traduisaient en arabe les livres étrangers de philosophie, science et politique, mais aussi des pièces de théâtre comme celle d’Hamlet, traduite et joué en arabe à Jérusalem en 1936 par une femme !
Messieurs les présidents,
Depuis 65 ans, au mépris des décisions prises par la communauté internationale, c’est à dire par vous-mêmes, vous condamnez les Palestiniens à ne jamais pouvoir rentrer chez eux, ce qui est contraire au droit humain le plus élémentaire.
La vérité est que, quant il s’agit d’Israël, vous ne respectez rien, même pas vos dires, encore moins vos propres valeurs… Comment la Palestine meurtrie, fatiguée, faible et mille fois violée pourrait compter sur vous pour la sauver ?
Messieurs les présidents,
Le peuple de Palestine, peu importe où il se trouve, n’est pas naïf : Vous continuez de soutenir aveuglement l’Etat d’Israël, un Etat que vous aviez vous même « exceptionalisé » en lui délivrant un permis permanent de tuer !
Messieurs les présidents,
En supposant que vous ayez encore le moindre pouvoir sur votre protégé Israël, vous venez d’autoriser un massacre de plus à Gaza ! Celui ci se déroule en Palestine devant le monde entier. Le peuple palestinien n’a pas encore fini de panser les blessures du massacre précédent, en 2008, où quelques milliers de palestiniens ont été tués par les bombes à phosphore !
Celui que vous venez d’autoriser vous semble incontournable, voir légitime ! Vous, monsieur le président americain, vous avez même déclaré qu’Israël « a le droit de se défendre » !
Monsieur le président Prix Nobel de la Paix, vous êtes-vous au moins posé la question de savoir si les Palestiniens avaient, eux aussi, le droit de se défendre ? Se défendre contre l’occupation, contre un mur digne du moyen âge, contre l’arbitraire, contre la colonisation, contre les destructions de leurs maisons, contre les expulsions, contre l’assassinat et l’enfermement des enfants qui souffrent depuis tant d’années ? N’ont il pas droit à votre protection ? N’ont il pas droit de vivre en paix ?
Messieurs les présidents,
Ce qui vous semble normal, voire légitime, n’est que la volonté israélienne d’en finir avec la présence palestinienne en Palestine. En d’autres termes, après avoir accompli la première Nakba en 1947, avoir réussi à en provoquer une deuxième à Oslo, il semblerait qu’il soit temps pour Israël d’en provoquer une troisième en confisquant ce qui reste de terre palestinienne, en détruisant la jeunesse, en lui ôtant toute volonté de résistance face à la colonisation afin de vider la Palestine, la détruire.
Messieurs les présidents,
Votre soumission au sionisme et à l’Etat d’Israël pour les raisons qui sont les vôtres vous rend coupables de ne pas chercher la vérité ! C’est pourquoi le peuple palestinien vous déclare coupables de l’avoir abandonné.
Messieurs les présidents,
L’avidité du puissant israélien le laisse penser que de massacre en massacre, Israël accomplira ainsi son destin. Comprenez que la légitimité d’Israël ne sera accomplie que si le peuple autochtone de la Palestine la lui reconnaît. »
Nabil El-Haggar
Université Lille 1. Cité Scientifique. F-59655 Villeneuve d’Ascq Cedex – www.univ-lille1.fr
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/41115
Le rôle des révolutionnaires n’est pas de donner des leçons aux masses et leur dire ce qu’il faut faire, mais de les écouter et de lutter avec elles. C’est pour ça qu’AUCUN-E PALESTINIEN-NE n’est sur les positions du CCI. Si diverses tendances existent, TOUTES sans exception sont pour la résistance à l’occupation, à l’apartheid et au nettoyage ethnique, choses qui n’existent pas pour les négationnistes.
En NIANT la réalité quotidienne des Palestiniens, les cécéistes sont les alliés objectifs de leur nettoyage ethnique et donc les alliés objectifs d’Israël. Ils n’ont même plus besoin de faire l’éloge de l’Etat fasciste, il leur suffit de dénigrer tous ceux qui lui résistent.
« Le rôle des révolutionnaires n’est pas de donner des leçons aux masses et leur dire ce qu’il faut faire, mais de les écouter et de lutter avec elles. »
Que voilà une très belle conception de la « lutte » bien stalinienne, qui consiste sur le fond à dire que si les « masses » (de quoi d’ailleurs ? Ça n’est pas très clair…) vont à l’Église – ou à la Mosquée ! -, il faut que les révolutionnaires y aillent aussi !
C’est une conception de suiviste, qui n’a rien à voir avec ce que sont les révolutionnaires : « 1. Dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tout le prolétariat. 2. Dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité.
Pratiquement, les communistes sont donc la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui stimule toutes les autres; théoriquement, ils ont sur le reste du prolétariat l’avantage d’une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien. » (Manifeste communiste)
On voit évidemment que le commentateur précédent n’a absolument rien à voir avec un révolutionnaire, mais qu’il cherche avant tout à imposer une vision nationaliste et belliciste du conflit proche-oriental. Seule l’intéresse la défense des intérêts de la BOURGEOISIE palestinienne et de ses alliés impérialistes. Et le fait que, parmi ces alliés, on trouve le Capital français, ne semble pas l’incommoder… Au contraire, pourrait-on dire !…
Ajoutons que ni le CCI, ni qui que ce soit sur ce site a jamais nié la « réalité quotidienne » des Palestiniens. Ce que le CCI refuse, c’est de soutenir la lutte nationaliste des bourgeois palestiniens contre leurs ennemis israéliens. Ce qu’il soutient, c’est la lutte internationale du prolétariat contre la cause profonde de la guerre : le capitalisme.
Toutes choses que, là pour le coup, le commentateur précédent a TOUJOURS REFUSÉES.
Je crois me souvenir que le Manifeste communiste se termine par : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Vous n’avez que vos chaînes à perdre ! Vous avez un monde à gagner »
Les gauchistes staliniens ont toujours été des soutiens du capitalisme, du nationalisme et de la barbarie guerrière contre l’internationalisme et la lutte de classe. Le commentaire précédent, bien dans la ligne du PCF et des Trotskystes de tout poil, nous le démontre une fois encore…
Des commentaires ont été cachés et franchement il pourrait y en avoir d’autres.
POUR RAPPEL : INDYMEDIA N’EST PAS :
– un foirum
– un défouloir
– un espace de querrelles interpersonnelles ou de clocher
INDYMEDIA EST un espace mis à la disposition des individus pour témoigner et informer sur les luttes, en priorité celles dont on parle peu voire pas. Les commentaires eux-aussi sont soumis à ces conditions. Tous les commentaires n’y répondant pas sont succeptibles d’être refusés.
Alors vos gueguerre inter-commentaires qui n’amusent que vous, allez faire ça ailleurs : vous fatiguez tout le monde et décridibilisez chacune de vos positions.
Stalinien ou trotskyste ? faudrait savoir ! C’est vrai que le choix des « insultes » du CCI est assez limité, comme leurs analyses. Bien qu’il y ait eu récemment un effort pour introduire des nouveautés comme « antisémite » pour désigner ceux qui combattent le sionisme.
Mais c’est pas dans le domaine de l’insulte qu’il faut dénoncer les idéologues, bien plutôt dans celui des faits. Et la réalité de l’occupation, de l’apartheid et du nettoyage ethnique ne se laisse pas réduire à des déclarations savantes sur le papier. C’est précisément ce dont ne nous parle jamais le CCI.
État de Palestine, Islamophobie et aliénation
« Pour pérenniser sa domination, l’oppresseur a trois méthodes. La plus radicale est certainement l’extermination. C’est celle qu’utilisa (et utilise encore) l' »homme blanc » en Amérique du Nord et du Sud et en Océanie pour « nettoyer » ces vastes territoires et se les approprier entièrement. L’aliénation est la deuxième méthode. Elle est beaucoup plus efficace car elle permet de se préserver du « coût politique » de l’organisation d’un génocide et elle exerce une violence sur les esprits et les cœurs qui est évidemment moins visible que l’extermination de toute une population…»
Lire la suite :
http://www.ujfp.org/spip.php?article2501
Il suffit de lire ceci :
http://fr.internationalism.org/icconline/2012/en_israel….html
pour se faire une idée du niveau de falsification de ce que dit le CCI par le précédent commentaire.
S’il y a bien une organisation qui se préoccupe du sort des exploités en Palestine, c’est le CCI ! Le commentateur précédent les préfère nettement subissant la guerre, la misère et l’exploitation…
Quant à ce qu’il dit sur le stalinisme, remarquons simplement l’ignorance crasse de toute argumentation politique du commentateur précédent : les Trotskystes officiels sont des staliniens depuis la Seconde Guerre mondiale parce qu’ils ont repris à Staline toute sa rhétorique sur les pays « socialistes » et « l’anti-impérialisme » anti-américain. Toutes choses que le commentateur précédent défend par ailleurs.
Conclusion ? « Stalinien » n’est pas insulte, c’est seulement la caractérisation politique du commentateur précédent. Le fait qu’il ne sache pas lui-même ce que signifie politiquement être un stalinien est particulièrement cocasse…
Leurs ennemis sont les idéologues et politiciens professionnels, qui pensent à leur place et voudraient les faire agir selon leurs intérêts de groupuscule pseudo-révolutionnaire. C’est précisément la caractéristique du CCI, qui ose parler du « stalinisme » des autres alors qu’il en est la manifestation actuelle la plus éclatante.
Si le CCI représentait quelque chose en dehors d’Indymedia il laisserait à la postérité son nom, à côté de la novlangue et de la langue de bois, à la même forme de langage stalinien.
« S’il y a bien une organisation qui se préoccupe du sort des exploités en Palestine, c’est le CCI ! » Il fallait oser l’écrire ! ! ! S’il y a une secte qui dénigre systématiquement toute forme de résistance des exploités palestiniens, c’est bien le CCI. Quant aux exploités israéliens, ils ne daignent s’intéresser à eux qu’à la condition qu’ils bannissent de leurs revendications toute allusion au colonialisme, au racisme et au nettoyage ethnique exercé par leur Etat.
Le CCI n’a jamais soutenu les exploités quels qu’ils soient, son rôle est de leur apporter SA bonne parole.