Appel commun a la paix entre israeliens et iraniens
Catégorie : Global
Thèmes : Resistances
A vous toutes et tous nos chers camarades, à vous toutes et tous qui, que ce soit dans un atelier d’Iran Khodro à Téhéran ou sur le port d’Haïfa vendez, comme nous, votre sueur pour vivre, à vous toutes et tous qui, comme nous, travaillez de plus en plus dur pour un salaire toujours plus misérable, que ce soit en Israël, en Iran ou ailleurs, à vous toutes et tous qui crevez du chômage que ce soit à Sanandaj ou à Tel Aviv, à vous toutes et tous nos chers frères et sœurs humains,…
La manifestation du samedi 24 mars à Tel Aviv voir :
http://www.communismeouvrier.wordpress.com/2012/03/26/r…erre/
contre les menaces de guerre contre l’Iran et les dizaines de milliers de messages sur
http://www.facebook.com/israellovesiran
– qui sont envoyés directement entre habitant(e)s d’Israël et d’Iran pour dire qu’ils refusent cette guerre, est un message d’espoir d’un monde meilleur non seulement pour le Moyen-Orient mais pour toute l’humanité.
– Le régime islamique d’un côté, le gouvernement israélien de l’autre, attisent les menaces de guerre, le nationalisme, les haines fratricides entre êtres humains, risquant de plonger encore plus l’ensemble du Moyen-Orient dans le chaos et l’horreur de la guerre. Ils ne sont pas les seuls. Les bruits de botte du militarisme français résonnent en Afghanistan, en Libye et dans bien des pays d’Afrique. De partout, nous entendons les appels à la guerre des chefs d’Etat, les appels à la haine raciale et aux nationalismes des réactionnaires xénophobes, les appels à la haine misogyne des islamistes…
– Mais au milieu de tous ces appels à la haine, au chauvinisme et à la guerre, vous, très chers camarades, frères et sœurs, d’Israël et d’Iran, rappelez au monde que les dirigeants des Etats ne représentent en rien leur population, par des mots simples, plein d’amour et de poésie, vous faites battre le cœur de l’humanité. Et chaque être humain sur cette terre a pu constater, cet été avec vos protestations historiques en Israël pour la justice sociale ou en 2009 avec vos manifestations insurrectionnelles en Iran, comme avec le printemps arabe de 2011, les vagues de grève en Chine, les journées de grèves générales contre l’austérité et la vie chère du Portugal au Burundi, du mouvement des 99 % aux Etats-Unis et toutes les luttes à travers les cinq continents, que malgré les frontières, malgré les haines nationalistes ou racistes et autres appels bellicistes hurlés par les chefs d’Etats, nous, simples êtres humains, nous, dont la seule richesse est notre force de travail, nous, qui n’avons rien à perdre que nos chaînes, nous partageons un même rêve et un même espoir.
Nous partageons le rêve d’un monde où personne ne mourra de faim, d’un monde où il n’y aura plus de misère ni d’exploitation, d’un monde d’égalité entre tous les êtres humains, quelque soit leurs couleurs de peau, leurs nationalités, leur origines, ou leurs sexes, d’un monde de liberté, d’un monde débarrassé des guerres, du nationalisme et du militarisme. Nous partageons l’espoir du slogan des révolutions tunisiennes et égyptiennes : « Pain, Liberté, Dignité humaine ».
De quelque pays que nous sommes, que nous disions « asheghetam », « Ani Ohev Otach », « bahibbik », « Ji te hez dikîm » ou « Je t’aime » à celles et ceux qui nous sont proches, nous avons le même coeur qui bat, avec vous très chers frères et soeurs d’Israël, d’Iran et d’ailleurs, pour que les rêves que nous partageons deviennent demain réalité.
Des travailleurs de France : Yadi Kohi, Camille Boudjak, Benji Le Rouge, Aleksa Gvozden Voir aussi sur :
http://www.iranenlutte.wordpress.com/2012/03/29/aux-peu…rans/
http://www.communisme-ouvrier.info/?Aux-peuples-d-Israe…et-du
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est rendu en visite aux Etats-Unis en ce début de mois de mars 2012. Une fois encore, il est venu répéter qu’un Iran nucléarisé représenterait une menace existentielle pour l’Etat d’Israël et que son pays se réservait le droit, le moment venu, de passer à l’action pour contrer les projets iraniens. Barack Obama a affirmé avec la même vigueur qu’en effet, un Iran nucléarisé représenterait bien une menace existentielle pour l’Etat d’Israël et que les Etats-Unis ne sauraient admettre une telle situation mais que le timing proposé par Netanyahou n’était pas adapté : la voie non-militaire contre l’Iran devrait d’abord être épuisée avant que l’on se mette à réfléchir à d’autres possibilités d’action.
Intéressons-nous au fond de la question. Pourquoi un Iran doté de l’arme nucléaire représenterait-il une menace existentielle pour Israël ? Autrement dit, qui sont ceux qui pensent que si l’Iran disposait de la bombe, ses autorités l’utiliseraient pour bombarder Israël ? En réalité, personne parmi les responsables israéliens, états-uniens ou ailleurs dans le monde n’y croit. On dit seulement y croire.
Reprenons les arguments mis ostensiblement en avant : les responsables israéliens soulignent que Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, et d’autres avec lui, disent souhaiter « rayer de la carte » Israël (ou d’autres formules du même acabit). Bien entendu, nombre d’experts ont fait remarquer que cette traduction était incorrecte. Et fût-elle-même correcte, va-t-elle réellement plus loin que ce que répètent depuis longtemps un grand nombre de gens au Moyen-Orient qui s’opposent au concept d’Etat juif et préconisent des solutions radicales à ce différend ancien ?
Pourquoi grand Dieu les Iraniens bombarderaient-ils Israël ? Ils risqueraient de tuer au moins autant d’Arabes que d’Israéliens et ils s’exposeraient à une réplique immédiate d’Israël, pays bien équipé en armes nucléaires. Que l’Iran puisse bombarder Israël est une possibilité sur laquelle aucun dirigeant responsable ne peut sérieusement fantasmer.
Alors pourquoi le disent-ils s’ils ne le pensent pas ? A mes yeux, la réponse est claire. Si l’Iran se dotait finalement d’armes nucléaires, la situation deviendrait bien sûr différente. L’équilibre géopolitique du Moyen-Orient s’en trouverait bouleversé et la position d’Israël politiquement affaiblie. Un certain nombre d’autres pays – je pense à l’Arabie saoudite, à l’Egypte et à la Turquie, pour commencer – s’empresserait probablement d’acquérir eux-aussi l’arme nucléaire.
Qu’Israël ou les Etats-Unis se décident à bombarder l’Iran à titre préventif et les conséquences politiques seraient immédiatement gigantesques. En premier lieu, il est quasi certain qu’une telle décision ne parviendrait pas à arrêter les projets des Iraniens. En second lieu, cette décision affaiblirait sur le plan politique la position d’Israël et des Etats-Unis dans le monde entier. Ces deux raisons réunies expliquent pourquoi l’armée et les services de renseignement dans ces deux pays manifestent une telle opposition au discours reposant sur l’option miliaire. Ils redoutent que ce discours puisse prendre dans l’esprit de certains de leurs dirigeants qui ne sont pas actuellement aux affaires mais qui pourraient être assez stupides pour se croire autorisés à commencer une guerre.
Israël et les Etats-Unis sont pris au piège d’une situation perdante à tous les coups. Quoiqu’ils fassent, ils sont politiquement perdants. Je pense d’ailleurs qu’ils en sont conscients et que Netanyahou comme Obama sont incapables d’imaginer ce qu’ils peuvent vraiment faire, et comment, pour défendre leurs intérêts politiques sur le plan intérieur. Ils passent donc leur temps à s’accuser mutuellement et à se faire du chantage. Pendant ce temps, les dirigeants iraniens s’emparent du discours sur l’option militaire pour faire vibrer la corde patriotique et renforcer leur position en interne, pourtant sérieusement ébranlée il n’y pas si longtemps encore.
Et pendant ce temps encore, la Palestine reste une vraie question pour Israël. Ce n’est pas un fantasme. Le Hamas a maintenant pris la décision de lier sa stratégie à l’Egypte et aux Frères musulmans, lesquels sont sur le point de prendre le contrôle du gouvernement égyptien. Le Fatah craint clairement, et à juste titre, de perdre le contrôle de la Cisjordanie au profit du Hamas. Pris entre ce dernier et le gouvernement américain, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se trouve lui aussi dans une position perdante à coup sûr et lui non plus ne sait quoi faire. Alors il tergiverse, ce qui ne passe pas pour être la meilleure tactique de survie.
L’avenir appartient à la rue palestinienne. Et je ne peux tout bonnement pas croire que celle-ci va rester tranquille. Est-ce qu’Israël est capable de trouver un terrain d’entente avec la rue palestinienne ? C’est ce que l’on va bientôt savoir.
http://www.medelu.org/Israel-ses-fantasmes-et-ses
d’abord, le texte ci dessus est sous copyright
“© Immanuel Wallerstein, distribué par Agence Global. Pour tous droits et autorisations, y compris de traduction et de mise en ligne sur des sites non commerciaux, contacter : ” …
ensuite, ici on ne parle pas des gouvernements, mais ce qui se passe entre les peuples. Incroyable de toujours la ramener sur tous les fils qui exposent un autre point de vue que celui d’un antisionisme maladif.
On leur parle d’une initiative de paix intéressante lancé entre jeunes Israéliens et jeunes Iraniens qui se répondent mutuellement depuis le début de cette initiative, qu’ils ne veulent pas et qu’ils n’en peuvent plus des tambours de guerre de leurs dirigeants réactionaires communs . Et hop voila nos anti impérialistes en toc qui débarquent pour défendre un de leurs dictateurs préférés, pas un mot de solidarité bien sur les milliers de prisonniers politiques , qui croupissent dans les geôles de leurs dictatures “anti impérialistes” chéries. Mais ça on a malheureusement l’habitude.
Ca va durer encore combien de temps cette grille de lecture rassie de l’anti impérialisme, qui est la même que celle de l’extrême droite , ces fachos qui défendent toujours la main sur la couture du pantalon , les mêmes dictateurs que nos “anti impérialiste” franchouillards. Comme dit le camarade plus haut ON EN A MARRE.
Pauvre et minable extrême “gauche altermondialiste” occidentale bourgeoise blanche, si propre sur elle et tellement imbue d’elle même . Qui se permet à longueurs d’années de décreter ce qui est bien ou pas pour les peuples en luttes
Merci de projeter vos fantasmes ailleurs. Immanuel Wallerstein n’est pas le meilleur exemple de l’« extrême “gauche altermondialiste” occidentale bourgeoise blanche, si propre sur elle et tellement imbue d’elle même », mais quelqu’un qui analyse très bien la situation, et notamment les buts inavoués des va-t-en-guerre, qui inondent Indymedia régulièrement pour dénoncer les seuls ennemis de la civilisation occidentale bourgeoise blanche pour exonérer de toute critique ceux qui dominent le monde aujourd’hui et imposent l’ordre mondial que nous connaissons.
Que des peuples se parlent directement sans passer par leurs gouvernements est une excellente nouvelle, et il serait dommage que les sionistes imposent des contraintes pour en limiter les effets n’allant pas dans le sens de leurs intérêts .
Comme l’explique très bien Wallerstein, le « danger iranien » est une pure propagande occidentale.
« Reprenons les arguments mis ostensiblement en avant : les responsables israéliens soulignent que Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, et d’autres avec lui, disent souhaiter « rayer de la carte » Israël (ou d’autres formules du même acabit). Bien entendu, nombre d’experts ont fait remarquer que cette traduction était incorrecte. Et fût-elle-même correcte, va-t-elle réellement plus loin que ce que répètent depuis longtemps un grand nombre de gens au Moyen-Orient qui s’opposent au concept d’Etat juif et préconisent des solutions radicales à ce différend ancien ? Pourquoi grand Dieu les Iraniens bombarderaient-ils Israël ? Ils risqueraient de tuer au moins autant d’Arabes que d’Israéliens et ils s’exposeraient à une réplique immédiate d’Israël, pays bien équipé en armes nucléaires. Que l’Iran puisse bombarder Israël est une possibilité sur laquelle aucun dirigeant responsable ne peut sérieusement fantasmer. »
C’est donc bien Israël qui pousse à la guerre, c’est le seul Etat qui y a intérêt, et c’est donc le premier qu’il faut dénoncer. Ce qui ne signifie nullement une adhésion aux thèses d’Ahmadidejad, comme de bonnes âmes acquises à la cause occidentale essaient de le faire croire.
Voir l’analyse de Michel Warshawski*
AU PIED DU MUR
Cela fait plusieurs années que les dirigeants israéliens menacent d’attaquer l’Iran, ou plutôt pressent les Etats-Unis de le faire. Le régime iranien est systématiquement identifié par les médias israéliens au régime nazi des années trente, et, si l’on veut éviter une nouvelle Shoah, il est indispensable de l’éradiquer par la force avant qu’il n’ait acquis les moyens de détruire ladite civilisation judéo-chrétienne. La chute de l’administration néo-conservatrice à Washington, qui partageait les visées bellicistes israéliennes, n’a fait que renforcer les appels du gouvernement israélien en faveur d’une offensive militaire contre le régime des Ayatollahs.
Profitant de l’incapacité de Barack Obama à s’opposer aux dirigeants israéliens, à la veille d’une campagne électorale qui s’annonce problématique pour le président sortant, ceux-ci ont haussé le ton.
Souvent interrogé lors de conférences publiques sur l’éventualité d’une frappe israélienne contre l’Iran, j’ai toujours répondu que nos dirigeants étaient courageux mais pas téméraires, et que les menaces d’attaque n’étaient que du bluff. En effet, les capacités de riposte iranienne étaient énormes: bombardement massif des villes israéliennes, bombardements des puits de pétrole des pays du Golfe les plus liés aux Etats-Unis, rupture du flux pétrolier vers l’Europe en coulant un ou deux bateaux dans le détroit d’Ormuz, vague d’actions terroristes dans les pays occidentaux, etc. Une attaque contre l’Iran coûterait extrêmement cher à Israël et à ceux qui l’auraient laissé faire, d’où ma quasi-certitude qu’une telle attaque contre l’Iran n’aurait pas lieu.
Depuis quelques semaines, mes certitudes en ont pris un coup. Malgré l’avis défavorable de l’état-major et de l’ensemble des agences de renseignements israéliennes, et malgré l’opposition de l’allié stratégique américain, il semblerait de plus en plus que l’équipe au pouvoir à Tel-Aviv soit décidée à passer outre et à prendre les risques incommensurables qu’une agression militaire impliquerait. Car la troïka qui tient les rênes du gouvernement israélien est composée de fanatiques irresponsables et extrêmement dangereux: Benjamin Netanyahu, Ehoud Barak et Moshe Yaalon sont, tous les trois, des docteurs Folamour. Surtout Ehoud Barak, qui semble être le plus déterminé dans ces visées guerrières et suicidaires. Le ministre de la Défense a été plusieurs fois décrit dans les médias israéliens comme un dangereux psychopathe armé d’une idéologie faite de brutalité et de racisme – «nous sommes une villa dans la jungle», aime-t-il répéter – persuadé d’être un génie stratégique qui comprend toujours mieux que les autres ce qu’il faut faire. Le fait qu’il ait toujours échoué n’y change rien: il n’a jamais gagné une guerre, il a essuyé des gifles électorales et réduit son parti à l’état groupusculaire avant de quitter le navire qu’il a fait lui-même chavirer. Jamais Israël n’a connu de dirigeant à la fois si incapable et si dangereux.
Avec de tels personnages à la tête du pays, les risques d’une attaque contre l’Iran sont à ce point réels que des généraux à la retraite, des politiciens et d’anciens chefs de renseignements ont décidé de monter au créneau et de débattre publiquement les projets gouvernementaux et les risques qu’ils impliquent. Ils peuvent s’appuyer sur nombre de dirigeants européens qui, à l’instar d’Alain Juppé, mettent en garde contre les conséquences catastrophiques d’une offensive israélienne. Mais les mises en garde ne sont plus suffisantes: ce qui semble se préparer nécessite de fortes pressions politiques et commerciales, capables de ramener le gouvernement de Tel-Aviv à la raison. Si c’est encore possible.
* Militant anticolonialiste israélien, fondateur du Centre d’information alternative (Jérusalem/Bethléem).
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/27981
Les arguments des trolls sont à la mesure de leur langage, et c’est pas peu dire : « vendeurs de haine et de merdes en barre, sites de merde habituels, cirer les grolles de tes dictatures, On dirait du Soral et du Pierre Hillard ou du “libre penseur” de “Egalité et Réconciliation”, le guignol du 31 , les illuminatis, les reptiliens, les francs macons, le complot judéo bolchevique, le club du siècle, bildeberg et les intra terrestres. »
On sait jamais, ça peut marcher, mais alors avec des gens du même acabit, autant dire pas grand-chose. C’est drôle comme les moindres arguments mettent les sionistes hors d’eux au point de n’avoir plus que l’insulte comme moyen d’expression. C’est la preuve que les arguments ont porté, sinon ils se foutraient complètement qu’un pauvre troll rouge-brun raconte n’importe quoi.
A méditer pour voir les enjeux de tout ça :
La Palestine victime de l’Iran
« Benyamin Nétanyahou a des motifs de satisfaction. Si son récent voyage à Washington n’a pas exaucé tous ses souhaits en termes de soutien politique et d’aide logistique en cas d’attaque israélienne contre les sites nucléaires iraniens, il est revenu à Jérusalem avec de solides garanties s’agissant de l’engagement américain à maintenir, en tout état de cause, la “supériorité militaire” d’Israël.
Cela ne vaut pas engagement ferme à lui livrer des avions ravitailleurs et des bombes anti-bunker, capables de renforcer la capacité de l’aviation israélienne à détruire les sites nucléaires enterrés de l’Iran, mais un accord semble en bonne voie. Au-delà, la réussite du premier ministre israélien est d’abord diplomatique. Son objectif visant à placer la question iranienne au premier rang des préoccupations de l’administration américaine et de la communauté internationale a été atteint.
Des mois, voire des années, d’efforts de persuasion diplomatiques ont été payants : rares sont aujourd’hui les pays à ne pas être convaincus de la détermination de Téhéran à se doter de l’arme atomique. Ainsi, insensiblement, Israël renforce sa légitimité pour passer à l’acte. Ce résultat est d’autant plus significatif qu’il se double, aux yeux de M. Nétanyahou, d’un autre succès : la complète marginalisation du conflit israélo-palestinien.
Jamais, au cours de la longue histoire des relations israélo-américaines, un chef de la Maison Blanche n’a reçu un premier ministre d’Israël sans évoquer abondamment le “processus de paix”, pour tenter de le faire progresser. Le fait que celui-ci soit aujourd’hui moribond ne devrait pas justifier ce silence, au contraire. La Palestine est ainsi la première victime collatérale d’une confrontation à venir avec l’Iran.
La période, pour M. Nétanyahou, était propice : les Etats-Unis sont plongés dans la campagne présidentielle, l’Union européenne panse ses plaies économiques et le monde arabe, de la Syrie à l’Egypte, a des préoccupations plus urgentes que le désespérant conflit israélo-palestinien. Libre de toutes pressions externes, Israël colonise à tout-va, et à huis clos ou presque, la Cisjordanie, détricotant les efforts de l’Autorité palestinienne pour tenter d’y instaurer un semblant d’Etat.
La suite :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/14/la-pales….html
Comment la presse sioniste réagit aux manifestations contre la guerre :
Tel-Aviv: manifestation contre une attaque sur l’Iran
« Ce ne sont pas les foules d’ « idiots utiles » pacifistes qui défilaient en Europe à la veille de la 2e Guerre mondiale mais l’esprit est le même. Des centaines d’Israéliens ont répondu à l’appel lancé sur Facebook par des organisations gauchistes et anarchistes sous le titre « Le peuple est opposé à une guerre contre l’Iran ». Les manifestants indiquent « qu’ils veulent dire au monde entier que Netanyahou n’avait pas reçu de mandat pour lancer une offensive contre l’Iran ». Munis de drapeaux rouges comme leurs ancêtres politiques, les manifestants brandissaient des banderoles du style « A la place de la guerre, faites la paix et la justice sociale ». « Peace and love », les impasses idéologiques sont restées les mêmes. Cette initiative suit celle prise par un couple d’Israéliens sous le nom « Les Israéliens épris de paix tendent la main aux Iraniens à travers Facebook ».
http://www.israel7.com/2012/03/tel-aviv-manifestation-c…sur-l’iran/
Les sionistes ont bien compris que c’est une remise en cause de leur Etat raciste qui est en jeu dans les manifestations contre la guerre. Ils ont bien raison de se méfier des « idiots utiles pacifistes », « gauchistes et anarchistes », qui n’ont en effet rien à voir avec les récupérateurs de toute sorte qui rêvent d’une guerre contre l’axe du mal.
Interview de Yossi, militant d’ISM et des Anarchistes contre le mur :
« […] En termes d’idéologie, nous n’avons pas une liste de nos demandes. Naturellement, la plupart d’entre nous voudrait une ‘solution de Pas d’Etat’. Nous sommes contre tout type de séparation, et nous sommes Contre le Mur peu importe où il va être construit.
Nous sommes aussi contre l’Autorité Palestinienne. Nous voyons l’Autorité Palestinienne comme un autre outil de l’oppression. Nous travaillons avec eux certaines fois, mais nous ne soutenons pas l’Autorité Palestinienne comme le fait Gush Shalom. Nous ne sommes pas d’accord avec eux sur de nombreux points. Nous agissons différemment de la plupart des groupes vis à vis de la police. Nous n’informons jamais la police d’une action.
Mais au bout du compte, nous nous soutenons et nous travaillons ensemble. Il y a des disputes, mais nous maintenons un dialogue. Il y a une coalition contre la barrière de la part de nombreux groupes parmi la Gauche radicale, et il n’y a pas de gros problèmes à ce sujet. […]
C’est dur. Nous travaillons avec des Palestiniens tout le temps et nous disons toujours que nous ne voulons pas d’Etat palestinien. Je ne combats pas pour un Etat palestinien, je combats pour la fin de l’occupation et c’est le principal objectif. Et nous ne sommes pas seuls dans ce combat.
Il y a beaucoup de Palestiniens qui ne sont pas Anarchistes, mais qui sont à Gauche des Communistes, des Socialistes. Il y a tellement de gens qui se battent pour le même objectif; une solution d’un seul Etat est très proche de notre objectif.
D’abord, nous devons mettre un terme à l’occupation et rendre leurs droits aux Palestiniens. Après ça, nous pourrons parler de la façon dont nous voulons vivre ici. Si les Palestiniens choisissaient d’avoir une solution d’un seul Etat, nous serons avec eux. S’ils choisissaient d’avoir leur propre Etat, nous serons avec eux. Nous n’avons rien à dire à ce sujet. Il y a des Palestiniens qui travaillent avec nous pour le même type de solution. […]
Il est important de voir que nous ne travaillons pas en Palestine pour éduquer. Après tout, nous sommes les occupants. Nous ne sommes pas là pour leur dire quoi faire, mais nous sommes là pour les aider à se libérer de l’oppression de notre Etat. C’est notre but principal. ”
INTERVIEW : L’ANARCHISME ISRAÉLIEN
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=2338&type…views
Quand ils n’ont plus rien à dire sur le sujet, et pour cause ! les trolls se livrent à leur vocation naturelle de flics. Ils sont tellement répétitifs qu’on les repère sans peine.
Leur but étant de détourner les articles et les commentaires pour éviter les sujets qui les dérangent, on ne va pas tomber dans le piège et au contraire parler de ce qu’ils ne veulent pas entendre. Notamment quand on parle des anarchistes israéliens, qui n’ont attendu personne pour dénoncer leur Etat fasciste.
“Deux Etats pour deux nations, c’est deux Etats de trop
“Le terme le plus approprié pour décrire le traitement de l’État d’Israël envers les habitants qui ne sont pas inclus dans la catégorie des juifs israéliens jouissant de leurs pleins droits est l’apartheid. […]
Ce tract est distribué par les anarchistes israéliens traîtres à la nation.”
http://www.ainfos.ca/04/may/ainfos00391.html
Dans toutes les occasions, les anarchistes contre le mur ont manifesté contre leur Etat. Comme au moments des crimes contre Gaza. Des Israéliens pacifistes nous parlent de leurs actions :
« Pousse-toi, la Paix Maintenant. Et vous, hippies vieillissants, rangez vos calicots et vos bouteilles d’eau, vous qui avez, sans résultat, participé à des rassemblements pour « donner une chance à la paix », au cours de ces quarante dernières années. Maintenant que la séance de photos à Annapolis est terminée, préparez-vous à affronter l’avenir. […]
Ma favorite parmi les réponses à cette action a été « Nou, higzamtem », qu’on pourrait traduire par « Allez, les gars, cette fois, vous avez exagéré ». Ils ont exagéré, eux ? Israël est sur le point d’augmenter la pression sur toute une population civile et ce sont les Anarchistes qui sont accusés de dépasser la mesure ! Tel est, aujourd’hui, le degré de pourrissement moral au sein de la société israélienne.
Ces jeunes Gandhi israéliens ne peuvent apporter la paix. Ils ne peuvent mettre fin à l’occupation. Mais ils peuvent être des témoins moraux. Ils n’auront pas à se justifier auprès de leurs petits-enfants comme nous aurons à le faire.
Le moment était bien choisi – alors que les Juifs célèbrent les actions d’une bande de zélotes religieux qui ont combattu une force d’occupation qui avait obscurci les lumières du Temple – pour qu’un groupe de Macchabées du dernier-jour se dresse et s’oppose, sans violence, à une force d’occupation étrangère qui menace d’obscurcir les lumières de Gaza.
Joyeux Hannoucah, les militants et les « Anarchistes » ! Et yasher koah, bravo !
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3327
pourquoi quand un texte est intitulé :
“Appel commun à la paix entre Israeliens et Iraniens”
faut-il que la plupart des commentaires refusent de voir qu’il s’agit d’une initiative entre les peuples, passant pas dessus leur gouvernement respectif ?
Cette initiative est très intéressante, mais certains, bloqués sur leur haine du “sionisme” refuse cette approche d’une autre paix, initiée par les peuples eux-mêmes. Les Israéliens pour la paix et les Palestiniens peuvent se rencontrer. Les Israéliens et les Iraniens ne peuvent se rencontrer que sur le net et ça a l’air de marcher.
Initiative à soutenir et à faire connaitre.
Cette initiative est une excellente nouvelle, du moins pour ceux qui sont opposés à la guerre. Et tout complément d’information allant dans ce sens est le bienvenu.
Ce que disent les anarchistes israéliens, par exemple, n’a rien à voir avec la « haine du sionisme », mais quand on parle de la guerre, il est bien évident que ceux qu’il faut dénoncer en premier sont ceux qui sont en train de la préparer.
« Quand les experts parlent d’une éventuelle attaque israélienne contre l’Iran cette année, ils ont l’habitude de parler de considérations géopolitiques de haut vol impliquant la. reconfiguration actuelle des alliances politico-militaires. Le lien que nous pouvons avoir avec cette question d’une offensive israélienne contre Israël est beaucoup plus évident : à travers la guerre, c’est de la question sociale et coloniale en Israël dont il s’agit.
En Israël. on dit qu’Ehud Barak, le ministre de la Défense, avait deux choses à faire avant de déclencher une guerre contre l’Iran : récupérer le soldat Gilad ShaIit, emprisonné par le Hamas, et vendre son appartement de luxe, qui est devenu l’été dernier le symbole de la déconnexion entre «le peuple» et «les élites», un peu à la manière du dîner du Fouquet’s chez nous. Shalit a été récupéré par l’armée israélienne il y a quelques mois, et l’appartement a été revendu il y a quelques jours pour 26,5 millions de shekels, soit plus de .5 millions d’euros. Sachant que Barak avait acheté cet appartement pour moitié moins en 2003, la plus-value est toujours bonne à prendre. Si ce qu’on raconte en Israël est vrai, ça veut dire que le ministre est prêt pour la guerre. […]
C’EST L’IRAN
La bataille de la communication fait rage, et dès que quelque chose se passe dans le monde, le gouvernement israélien essaie d’impliquer le gouvernement iranien. Les groupes islamistes radicaux qui commencent à faire du bruit en Syrie? C’est l’Iran (même si l’influence est probablement plus à rechercher du côté des pays du Golfe. La rupture dlu cessez-le-feu à Gaza (plus de trente morts du côté palestinien pour zéro du côté israélien) ? C’est l’Iran (même si, en réalité, c’est l’armée israélienne elle-même qui a déclenché les hostilités). Des «projets d’attentats» plus ou moins bidons que les services de renseignements israéliens prétendent avoir déjoué ? C’est le Hezbollah, donc c’est l’Iran (en tout cas d’après le gouvernement israélien). Le premier ministre israélien n’a pas encore réussi à impliquer des militaires iraniens dans le massacre qui a eu lieu devant une école juive de Toulouse, mais on a senti que Bibi en avait très envie pendant son discours. Par contre, il a réussi à profiter de l’occasion pour parler du mouvement palestinien Hamas, ce qui, de nos jours, est un mot clé du gouvernement israélien pour parler de l’lran. […] »
Lire l’article dans le numéro 219, d’avril 2012, de Courant alternatif
Israël a annoncé dimanche une interdiction de territoire pour Günter Grass, après le tollé provoqué par la publication d’un poème dans lequel l’écrivain allemand accusait Israël et son arsenal atomique de menacer la paix mondiale. “Le ministre de l’Intérieur Elie Yishai a déclaré Günter Grass persona non grata en Israël”, annonce un communiqué du bureau du ministre.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/04/08/….html
Oser demander un contrôle international de l’arsenal nucléaire, cela ne peut être qu’antisémite, n’est-ce pas ?
Le grand écrivain allemand Günter Grass est incendié, cloué au pilori pour avoir publié un poème en prose fondé sur des constats factuels au sujet des menaces de guerre contre l’Iran présidé par une « grande gueule » (Mahmoud Ahmadinejad) et du danger que fait peser la puissance nucléaire israélienne sur la paix dans le monde. Le terrorisme intellectuel ambiant a immédiatement déclenché ses tirs de barrage avec l’inévitable accusation d’antisémitisme. Oser demander un contrôle international de l’arsenal nucléaire, cela ne peut être qu’antisémite, n’est-ce pas ? C’est tellement gros qu’il faut donner aux lecteurs le poème de Günter Grass afin qu’ils constatent à quel point on veut crétiniser les citoyens d’Europe en général et ceux de l’Allemagne en particulier. Lisons. L’écrivain n’invente rien, il constate. Et ne veut pas se taire. Voilà donc le crime. Son poème sans équivoque rend ridicule le grand procès en sorcellerie qui lui est intenté.
« CE QUI DOIT ETRE DIT »
Pourquoi me taire, pourquoi taire trop longtemps
Ce qui est manifeste, ce à quoi l’on s’est exercé
dans des jeux de stratégie au terme desquels
nous autres survivants sommes tout au plus
des notes de bas de pages
C’est le droit affirmé à la première frappe
susceptible d’effacer un peuple iranien
soumis au joug d’une grande gueule
qui le guide vers la liesse organisée,
sous prétexte qu’on le soupçonne, dans sa zone de pouvoir,
de construire une bombe atomique.
Mais pourquoi est-ce que je m’interdis
De désigner par son nom cet autre pays
Dans lequel depuis des années, même si c’est en secret,
On dispose d’un potentiel nucléaire en expansion
Mais sans contrôle, parce qu’inaccessible
À toute vérification ?
Le silence général sur cet état de fait
silence auquel s’est soumis mon propre silence,
pèse sur moi comme un mensonge
une contrainte qui s’exerce sous peine de sanction en cas de transgression ;
le verdict d’”antisémitisme” est courant.
Mais à présent, parce que de mon pays,
régulièrement rattrapé par des crimes
qui lui sont propres, sans pareils,
et pour lesquels on lui demande des comptes,
de ce pays-là, une fois de plus, selon la pure règle des affaires,
quoiqu’en le présentant habilement comme une réparation,
de ce pays, disais-je, Israël
attend la livraison d’un autre sous-marin
dont la spécialité est de pouvoir orienter des têtes explosives
capables de tout réduire à néant
en direction d’un lieu où l’on n’a pu prouver l’existence
ne fût-ce que d’une seule bombe atomique,
mais où la seule crainte veut avoir force de preuve,
je dis ce qui doit être dit.
Mais pourquoi me suis-je tu jusqu’ici ?
parce que je pensais que mon origine,
entachée d’une tare à tout jamais ineffaçable,
m’interdit de suspecter de ce fait, comme d’une vérité avérée,
le pays d’Israël, auquel je suis lié
et veux rester lié.
Pourquoi ai-je attendu ce jour pour le dire,
vieilli, et de ma dernière encre :
La puissance atomique d’Israël menace
une paix du monde déjà fragile ?
parce qu’il faut dire,
ce qui, dit demain, pourrait déjà l’être trop tard :
et aussi parce que nous – Allemands,
qui en avons bien assez comme cela sur la conscience –
pourrions fournir l’arme d’un crime prévisible,
raison pour laquelle aucun
des subterfuges habituels n’effacerait notre complicité.
Et admettons-le : je ne me tais plus,
parce que je suis las de l’hypocrisie de l’Occident ; il faut en outre espérer
que beaucoup puissent se libérer du silence,
et inviter aussi celui qui fait peser cette menace flagrante
à renoncer à la violence
qu’ils réclament pareillement
un contrôle permanent et sans entraves
du potentiel nucléaire israélien
et des installations nucléaires iraniennes
exercé par une instance internationale
et accepté par les gouvernements des deux pays.
C’est la seule manière dont nous puissions les aider
tous, Israéliens, Palestiniens,
plus encore, tous ceux qui, dans cette
région occupée par le délire
vivent côte à côte en ennemis
Et puis aussi, au bout du compte, nous aider nous-mêmes.
Günter Grass
Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni
K. Selim – Le Quotidien d’Oran