Procès d’olivia zemor : lettre de jean-claude lefort, président de l’afps
Catégorie : Global
Thèmes : Répression
L’AFPS tient à redire avec force aujourd’hui son opposition absolue à ces procédures judiciaires contre toutes les personnes inculpées, indépendamment de leur affiliation à telle ou telle organisation, alors que leur action pose un problème uniquement politique.
Cette vague de procès n’aurait pas lieu sans la note directive de Madame Alliot-Marie, exhumant une loi de 1881, pour tenter d’empêcher toute action contre l’impunité dont jouit le seul état d’Israël sur la scène internationale.
Nous demandons avec force la relaxe des inculpés, de tous les inculpés.
Nous demandons aussi avec la même détermination que le Garde des sceaux, M. Michel Mercier, fasse suite positivement à la demande formulée devant lui, par Stéphane Hessel et Elisabeth Guigou, de suspendre cette directive qui n’a pas lieu d’être car la question du boycott – dont parlent certaines autres personnes à propos d’autres pays – est une opinion politique et non pas un délit. Et si les autorités françaises sanctionnaient Israël en raison de ses violations répétées du droit international, les citoyens ne seraient pas contraints de le faire à leur place.
Nous ne cesserons de faire valoir la vraie justice auprès des autorités en charge.
Chacun le sait : « Quand la politique entre dans un prétoire, la justice en sort » !
Jean-Claude Lefort Président de l’AFPS
Voir aussi :
COMMUNIQUE DU COLLECTIF 69 DE SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN
Olivia Zémor, présidente de de CAPJPO-EuroPalestine comparaîtra le 17 juin 2011 au Tribunal de Paris (17ème chambre) pour avoir publié une vidéo sur le site de l’association qu’elle préside !
Il s’agit de la vidéo de l’action BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) au magasin Carrefour d’Evry.
Voir la vidéo incriminée : http://www.youtube.com/watch?v=dWFlRDfcxYQ
Ce procès est intolérable vis à vis de la liberté d’expression la plus élémentaire !
D’autre part nous nous indignons des tentatives de « criminalisation » du Boycott de l’Etat d’Israël.
Contre l’impunité de l’Etat colonialiste Israélien, la passivité de nos états, le boycott est l’arme des citoyens !
Soutien à Olivia ZEMOR le 17 juin 2011
Le collectif 69 de soutien au peuple palestinien est membre de la campagne BDS France : http://www.bdsfrance.org/
MOI AUSSI, JE BOYCOTTE ! PAR LE COLLECTIF COUSERANS-PALESTINE
Monsieur le Président,
Je m’adresse à vous, pour vous informer que notre association Couserans-Palestine participe au boycott des produits de l’occupant israélien des territoires palestiniens, et refuse ainsi de me rendre complice des crimes commis par l’Etat d’Israël contre un peuple sans défense, et en violation totale du Droit International dont le droit humanitaire.
Je l’avoue, nous participons au boycott des produits de ce pays aujourd’hui guerrier, conquérant et oppresseur. Je l’avoue, c’est de toute ma voix et de tout mon cœur que je participe, ainsi que notre conseil d’administration et nos adhérents à cet acte de résistance, qui est un acte pacifique et raisonné.
J’élève ainsi ma voix contre l’indignité des crimes commis, et contre la colonisation par l’Etat d’Israël de la Palestine.
Face à l’inertie des autorités françaises et européennes, qui se refusent à prendre des sanctions à l’encontre d’un Etat qui commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, j’estime qu’il est de mon devoir moral de porter assistance à un peuple en danger. Face à une colonisation qui se poursuit depuis des décennies, en violation de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies, face à la construction d’un mur jugé illégal par la Cour de Justice Internationale de la Haye, à l’emprisonnement et à l’assassinat de milliers de femmes d’hommes et d’enfants, je réponds à l’appel lancé par la société civile palestinienne, en participant à la campagne de Boycott, de Désinvestissement et de Sanction (BDS) visant l’occupant israélien et les entreprises qui s’y associent.
Comme pour l’Afrique du Sud du régime d’apartheid, le boycott, dans le cadre de cette campagne, me semble le seul moyen pacifique de faire respecter les droits de l’homme et le droit international, sans lesquels nous sommes menacés par la loi du plus fort, c’est à dire la barbarie. C’est dans cet esprit que je participe à cette campagne et que j’appelle mes concitoyens à y participer.
Je cesserai de boycotter l’Etat d’Israël et ses produits quand il cessera de boycotter le peuple palestinien, de l’emmurer, de le priver de ses droits fondamentaux, de nourriture, de travail, de libre circulation, et de son droit à l’auto-détermination.
J’apprends que Olivia Zémor du Collectif Boycott 68 est appelée à comparaître devant la 17° chambre du Tribunal correctionnel au Palais de Justice de Paris pour avoir publié, sur le site de CAPJPO-EuroPalestine, une vidéo d’une action BDS au Carrefour d’Evry, menée par une dizaine d’organisations.
Je constate qu’aucun des militants qui ont participé à cette action BDS n’est convoqué devant le tribunal qui n’a aucun acte de violence, de dégradation ou de pression sur les personnes à leur reprocher
Pour faire valoir ce que de droit lors de l’audience du tribunal correctionnel le 17 juin 2011 concernant l’assignation d’Olivia Zémor.
Pour l’association Couserans-Palestine
Le Président, Dominique Bretones
« L’article 225-1 du Code pénal dispose « Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales [3] à raison de l’origine, du sexe, de la situation de famille, de l’apparence physique, du patronyme, de l’état de santé, du handicap, des caractéristiques génétiques, des mœurs, de l’orientation sexuelle, de l’âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales ».
L’article 225-2 du même Code dispose en outre : « La discrimination définie à l’article 225-1 commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 Euros d’amende lorsqu’elle consiste : […] 2º A entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque ».
Il est donc interdit d’appeler à l’entrave d’une activité économique quelconque pour les motifs sus cités, la jurisprudence étant constante sur ce point Ainsi il est interdit d’appeler au non-achat des produits d’une entreprise en raison de la fabrication étrangère de ces derniers (par exemple « Boycottons X qui fabrique en Chine ») ou au motif que son personnel comporte des personnes d’une certaine origine ethnique ou religieuse (avec un slogan tel que « Boycottons X qui emploie préférentiellement des musulmans ») [4]. En revanche, rien n’interdit de mettre en exergue le fait qu’un produit soit fabriqué localement. »
http://www.consocratie.eu/faq/cadre-legal/consocratie-e…cott/
Le BDS est donc illégal
Le boycott serait donc illégal ?
Ce n’est pas la première fois que des néocons se prétendant « alters » viennent ici renforcer les attaques du pouvoir en nous rappelant la LOI. On n’est donc pas excessivement étonnés.
La criminalisation du boycott voulue par le pouvoir, la classe politique, les médias serviles, ne pouvait pas trouver de meilleurs idiots utiles à son service. On ne s’étonnera pas de l’arrogance des Alliot-Marie ou des Sarkozy quand on voit des « militants libertaires » comme l’inénarrable porte-parole du Monde libertaire et de Radio libertaire sur Indymedia, Michèle Rollin, défendre les mêmes arguments sur l’ILLÉGALITÉ du boycott que ceux qui nous gouvernent.
On s’imaginait avoir tout vu, mais dénoncer l’illégalité au nom de l’anarchisme, ça mérite le détour ! Et en plus, comme toutes les bonnes causes, avec le soutien du Vieux Sympathisant passéiste.
Pour ceux qui ne le croiraient pas, voir ici :
La cnt rejoint la campagne « boycott, désinvestissement, sanctions »
http://lille.indymedia.org/article18161.html
http://nantes.indymedia.org/article/18696
On retrouve naturellement les mêmes pour défendre Israël contre l’agression palestinienne ou pour soutenir Riposte laïque contre les hordes islamistes.
Pour l’arrêt immédiat de l’offensive israélienne contre gaza !
http://lille.indymedia.org/article14685.html
Radio courtoisie et racisme libertaire ?
http://nantes.indymedia.org/article/18843
Merci ! En soutenant les crapules qui nous gouvernent, vous ne faites que vous montrer sous votre vrai jour. Un boulot de moins pour les antiracistes.
Nous aussi, nous boycottons !
Monsieur le Président,
Nous nous adressons à vous pour vous informer que nous participons au boycott des produits de l’occupant
israélien des territoires palestiniens, et refusons ainsi de nous rendre complice des crimes commis par l’Etat
d’Israël contre un peuple sans défense, en violation totale du droit international, dont le droit humanitaire et le
droit des peuples à l’autodétermination.
Nous l’avouons : nous participons au boycott des produits de cet Etat colonialiste et oppresseur. Nous l’avouons :
c’est avec tout notre coeur et notre raison que nous participons à cet acte de résistance pacifique.
Nous élevons ainsi notre voix contre l’indignité des crimes commis et contre la colonisation de la Palestine par
l’Etat d’Israël.
Face aux autorités françaises et européennes, qui refusent de sanctionner cet Etat qui commet des crimes de
guerre et des crimes contre l’humanité, nous estimons qu’il est de notre devoir moral de porter assistance à un
peuple en danger. Face à cette colonisation qui se poursuit depuis des décennies, en violation de nombreuses
résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies, face à la construction d’un mur jugé illégal par la Cour de
Justice Internationale de la Haye, face à l’emprisonnement et à l’assassinat de milliers de femmes d’hommes et
d’enfants, nous répondons à l’appel lancé par la société civile palestinienne, en participant à la campagne de
Boycott, de Désinvestissement et de Sanctions (BDS) visant l’occupant israélien et les entreprises qui s’y
associent.
Comme pour l’Afrique du Sud du régime d’Apartheid, le boycott, dans le cadre de cette campagne, nous semble
être le seul moyen pacifique pour faire respecter les droits de l’homme et le droit international, sans lesquels nous
sommes menacés par la loi du plus fort, c’est à dire par la barbarie. C’est dans cet esprit que nous participons à
cette campagne et que nous appelons nos concitoyens à y participer.
Nous cesserons de boycotter l’Etat d’Israël et ses produits quand il cessera de boycotter le peuple palestinien, de
l’emmurer, de le priver de ses droits fondamentaux, de nourriture, de travail, de libre circulation, et de son droit à
l’auto-détermination.
Mme Olivia Zémor est appelée à comparaître devant la 17° chambre du Tribunal correctionnel au Palais de
Justice de Paris pour avoir publié, sur le site de CAPJPO-EuroPalestine, la vidéo d’une action au Carrefour d’Evry
le 4 juillet 2009, menée par une dizaine d’organisations de la campagne BDS.
Nous constatons qu’elle est seule poursuivie alors que cette vidéo a été et reste diffusée sur un grand nombre de
sites Internet. A notre avis cette poursuite est une entrave sélective et arbitraire à la liberté d’expression sur une
cause juste.
Pour faire valoir ce que de droit lors de l’audience du tribunal correctionnel le 17 juin 2011 concernant
l’assignation de Mme Zémor.
Stop Apartheid Toulouse
Association affiliée à la campagne BDS-France
Sammy Ghozlan, fanatique intégriste, colon négationniste et affabulateur, a demandé au gouvernement français de poursuivre Olivia Zémor, parce qu’elle a publié une vidéo appelant au boycott des produits exportés par Israël. Les juges de la 17ème Chambre correctionnnelle du Palais de Justice de Paris devront dire si refuser d’encourager l’occupation est un crime, une incitation à la haine et à la violence. Rendez-vous le 17 juin prochain.
Chères amies, Chers amis,
Je suis appelée à comparaître seule devant la 17ème chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris, le vendredi 17 juin prochain, pour avoir publié sur notre site une vidéo d’une action BDS au Carrefour d’Evry, menée par une dizaine d’organisations, et signées par elles, comme vous pouvez le voir en cliquant ici : http://www.youtube.com/watch?v=dWFlRDfcxYQ
Nous avons manifesté notre solidarité en publiant cette action sur notre site en juillet 2009, bien que nous n’ayons pu y participer, car elle a eu lieu au moment même où la librairie Résistances était saccagée par la LDJ.
Les parties civiles (officines israéliennes habituelles) et le gouvernement m’accusent de « délit de provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à la nation israélienne ». Comme on le sait, seul le boycott d’Israël constitue une discrimination contre une nation. Le gouvernement français ne demande pas aux juges de condamner les personnes qui appellent au boycott du Mexique, de la Chine, de la Syrie…
Le Tribunal laisse par ailleurs entendre à nos avocats que la QPC (question prioritaire de constitutionnalité) ne sera peut-être pas acceptée lors de cette audience.
Qu’à cela ne tienne ! Nous sommes prêts à nous défendre, et nous avons d’ailleurs beaucoup de choses à dire et à montrer. Trois avocats du Barreau de Paris assureront ma défense. De nombreuses personnalités, dont Hajo Meyer, 86 ans, survivant d’Auschwitz, viendront également témoigner contre cet odieux chantage à l’antisémitisme et contre l’encouragement du gouvernement français à l’occupation et à la colonisation israélienne.
Si les principaux organisateurs de cette action BDS à Evry n’ont pas souhaité s’impliquer, nous remercions les représentants de l’IJAN, de Génération Palestine, du NPA et du Comité Montreuil Palestine, qui ont en revanche accepté de venir témoigner et revendiquer leurs actes.
Votre présence à mes côtés est très importante, pour montrer que l’on ne réussit pas à m’isoler, à isoler CAPJPO-EuroPalestine, et à l’empêcher de jouer son rôle à part entière dans la campagne internationale de Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) contre la politique de nettoyage ethnique et d’apartheid de l’occupant israélien. J’invite celles et ceux qui peuvent se libérer, à venir assister à ce procès, et vous donne RV vendredi 17 juin à 13 H à la 17ème Chambre correctionnelle, au 1er étage du Palais de Justice de Paris (M° Cité, Châtelet ou St Michel).
Amicalement,
Olivia Zémor
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_arti…=1354
Les juges français appliquent le droit. Or, le droit pénal dit que boycotter un pays et appeler au boycott sont illégaux.
On pourra toujours développer toutes les théories du pourquoi du boycott, ça ne tiendra sans doute pas en arguments juridiques.
Faut-il rappeler que les appels au boycott culturel et sportif, par exemple, sont bien des appels à boycotter un pays ?
Trouvez un argument juridique ou transformez la loi.
Les soutiens de l’apartheid et du racisme ont bien raison d’invoquer le DROIT : il a été fait pour eux !
Nous n’avons pas les mêmes valeurs, et heureusement ! Nous laissons les « petits codes » aux racistes de tout poil qui se reconnaissent dans cette société de merde qu’ils apprécient tant parce qu’elle défend leur idéologie. Nous sommes résolument du côté des résistants, et en effet c’est parfaitement illégal.
Procès BDS le 17 juin: Tous derrière les militants de la Campagne BDS !
SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES MILITANTS DE
LA CAMPAGNE BDS POURSUIVIS
Tous-tes au Palais de Justice de Paris le 17 juin à 13h
RELAXE POUR OLIVIA ZEMOR !
Comme les militants à Bordeaux, Pontoise, Perpignan, Mulhouse et Bobigny, Olivia Zémor (appelée à comparaître le 17 juin 2011 au Palais de Justice de Paris) est poursuivie pour sa participation à la Campagne BDS, et plus précisément pour avoir publié la vidéo d’une action organisée par la Campagne BDS France: http://www.youtube.com/watch?v=dWFlRDfcxYQ
Récemment, c’est également Alexandre Moumbaris qui était convoqué au tribunal d’instance de Flers pour « Appel public à la discrimination » pour avoir publié la synthèse faite par la Campagne BDS France des succès de la Campagne de boycott dans le monde au cours de l »année 2010.
Ces actions non violentes et citoyennes s’inscrivent dans le cadre de la Campagne BDS « Boycott Désinvestissement Sanctions », lancée en 2005 par le BNC Palestinien (Comité National de Boycott palestinien). Menée à l’échelle internationale et s’inspirant de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, cette campagne vise à mettre fin à l’impunité d’Israël et à faire reconnaître les droits du peuple palestinien.
La campagne BDS France a pour fondement la lutte pour le respect du droit, contre tous les racismes et toutes les discriminations. Sa charte stipule: « Notre action est éthique, citoyenne et politique. Elle s’inscrit dans notre combat permanent contre toute forme de racisme. Elle ne vise pas des personnes ou des groupes en raison de leur origine ou de leur religion juive, ni leurs entreprises ou leurs produits. Nous faisons une différence évidente entre un produit israélien que nous boycottons, et un produit casher produit par une entreprise non israélienne que nous ne boycottons pas. Ce boycott ne vise pas la société israélienne ni les individus qui la composent, en tant que tels, il vise la politique coloniale d’occupation israélienne et ses partisans.»
Depuis des années les produits estampillés «made in Israël» sont pour la plupart délivrés sous de faux certificats car un grand nombre de ces produits proviennent en réalité des Territoires Palestiniens occupés. Ceci a été constaté par la justice : Arrêt « Brita » de la CEJ (Cour Européenne de Justice) en février 2010, Tribunal de Commerce de Montpellier sur constat d’huissier à Sète janvier 2011 contre Agrexco/Carmel. Toutes les normes du droit international caractérisent cette exploitation économique illégale comme un crime de guerre.
De nombreux citoyens et militants de la Campagne ont déjà alerté les tribunaux et les plus hautes autorités de l’Etat sur cette fraude massive menée à l’échelle nationale et bénéficiant directement à l’État colonial d’Israël. Or loin de se soucier de cette infraction généralisée au droit douanier européen mais aussi international, notre gouvernement préfère apporter son soutien aux partisans inconditionnels d’Israël qui sont à l’origine de tous les procès contre les militants soutenant la Campagne BDS.
La Campagne BDS France récuse catégoriquement les accusations infamantes des poursuites requises contre les militants pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence», et dénonce les pressions exercées au plus haut niveau de l’État pour poursuivre et intimider les militants qui participent à cette campagne.
La Campagne BDS France appelle à une présence nombreuse à la 17ème chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris (4 boulevard du Palais, 1er arrondissement, Métro Cité, Châtelet ou St Michel), le 17 juin à 13h.
campagnebdsfrance@yahoo.fr
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…rance
tu devrais aller lire le site donné en lien plus haut. Tu pourras peut être comprendre, même si c’est difficile, comment on peut être pour les Palestiniens, contre les colonies et pourtant déclarer le BDS illégal au regard du droit pénal français …
Mais on s’en branle de la loi française non?
Pourquoi t’amènes ça là à par pour décrédibiliser l’action du BDS? Quel autre interet peut il y avoir que tu viennes nous pondre un article de loi sur indymédia? Indymédia déborde d’appel à transgresser la loi (de manière violente souvent d’ailleurs) pourquoi tu nous fait pas ton petit sermon à chaque article?
Tu connais des luttes qui se font dans la légalité toi? Un vrai rapport de force c’est toujours passé par des phases illégale. La vrai question qu’un militant (révolutionnaire comme moi ou pour un autre) doit se poser c’est: est ce moral ou non? La réponse que j’apporte c’est OUI, il est moral de boycotter Israel contre le colonialisme dans le cadre de cette campagne. Et ce indépendamment de toute paperasse écrite par un scribouillard ou un parlementaire.
La légalité ça n’est qu’un leurre et ça n’a en plus aucun sens dans une campagne internationale (le principe des états c’est que la loi est variable).
pour répondre à une phrase fausse contenue dans le texte publié :
« Cette vague de procès n’aurait pas lieu sans la note directive de Madame Alliot-Marie, exhumant une loi de 1881, pour tenter d’empêcher toute action contre l’impunité dont jouit le seul état d’Israël sur la scène internationale. »
Si on se bat pour quelque chose qu’on croit juste, il faut être crédible et ne pas raconter des conneries.
A l’attention des adorateurs du code pénal, quelques actions antisionistes/antiapartheid forcément illégales que nous soutenons :
http://www.youtube.com/watch?v=OI6MY2qeKH0
http://www.youtube.com/watch?v=a3PceoTRwRE&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=dIjygb86VYc&feature=related
Il y a ceux qui luttent contre l’apartheid et le nettoyage ethnique et il y a ceux qui bossent le code pénal.
Nous n’avons pas les mêmes valeurs.
les vidéos ne se passent pas en France. Chaque pays a ses lois, très bien si ces actions ne sont pas « punissables ». Ce n’est pas le cas du boycott en France. Ce n’est pourtant pas bien difficile à comprendre !
Pas d’accord, change la loi.
Tu as des nouvelles du procès ? il avait lieu aujourd’hui
Plus les lois sont crapuleuses et plus ceux qui les défendent le sont également. Mais il y a heureusement des gens qui résistent au fascisme et au racisme au lieu de faire des études de droit.
Compte-rendu du procès :
« Ci-dessous le compte-rendu du procès BDS qui vient de se dérouler vendredi :
Refusant de céder aux pressions gouvernementales, la procureure de la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris s’en est remise à la sagesse des juges, dans le procès où Olivia Zémor, présidente de CAPJPO-EuroPalestine, était poursuivie pour avoir mis en ligne la vidéo d’une action de boycott d’Israël (BDS) conduite à Evry (Essonne) en juillet 2009. Le jugement sera rendu le 8 juillet prochain.
Comme on le sait, le réquisitoire du procureur, représentant de l’accusation dans la salle, est un moment-clé de tout procès pénal. Dans la majorité des cas, le procureur, qui intervient vers la fin de l’audience, s’appuie en effet sur le dossier d’accusation, et demande aux juges de prononcer une peine, plus ou moins importante.
Mais les procès intentés aux militants de la campagne Boycott Israël (à Perpignan, Pontoise, Mulhouse, Bobigny, etc.), alors que des appels à boycott de la Chine, du Mexique, du Canada ou encore de la Birmanie sont proposés sans problème à l’opinion publique et aux consommateurs, n’existent en France que par la seule volonté du lobby israélien et de son odieux chantage à l’antisémitisme.
Ce n’est en effet que pour complaire à ce lobby (dont quatre officines, avec leurs avocats, étaient présentes vendredi sur les bancs de la partie civile), que le pouvoir politique français, à travers l’ex-ministre Michèle Alliot-Marie (dégagée du gouvernement il y a quelques mois à cause de ses liaisons douteuses avec le régime du dictateur tunisien Ben Ali), a engagé des poursuites contre les militants BDS depuis 2010.
Mais la magistrature n’est heureusement pas uniquement composée d’auxiliaires serviles de la volonté gouvernementale, et on a pu vérifier vendredi qu’il y a encore dans ce pays des esprits indépendants, y compris dans ce qu’on appelle la « magistrature debout » (les représentants de l’accusation, par opposition aux juges proprement dits, qui forment la « magistrature assise »). Autrement dit, des gens qui continuent de penser que tout accusé a droit à un procès équitable, et qui entendent se forger une opinion par eux-mêmes, après avoir vu les pièces et entendu les débats.
La très courte déclaration de la procureure, qui a indiqué que le Parquet de Paris ne suivait pas les instructions de la chancellerie et ne demandait aucune condamnation contre l’accusée – malgré les menaces à peine voilées proférées à l’audience par le lobbyiste israélien Goldnadel- fut donc l’un des temps forts d’une audience par ailleurs passionnante en tous points.
Ne cachant pas leur intérêt pour ce qui promettait d’être le premier débat de fond sur la campagne de boycott d’Israël devant une cour de justice, conscient aussi de la mobilisation suscitée par la scandaleuse poursuite à l’encontre d’Olivia, le président du tribunal et ses deux assesseurs s’étaient préparés à une séance longue. De fait, commencée à 15h30, la séance ne fut levée qu’à 1 h du matin, après le passage du dernier métro !
Nous n’avons pas été déçus, en tout cas les 150 d’entre nous qui avaient réussi à trouver une place dans la salle, tandis que des dizaines d’autres sympathisants de la cause du peuple palestinien étaient contraints d’attendre devant la porte qu’une petite place se libère pour pouvoir entrer à leur tour.
Selon notre pointage, près de 300 personnes, dont une grande partie de la première à la dernière minute, se sont mobilisées vendredi en défense d’Olivia. Jeunes ou vieux, franciliens, provinciaux et belges levés de bonne heure, ces hommes et ces femmes forçaient le respect de la cour par leur calme, leur détermination, leur extrême attention surtout, malgré la durée et la chaleur estivale. Qu’ils en soient ici remerciés de tout cœur.
Félicitations et remerciements aussi aux 9 témoins de la défense, venus parfois de loin, et privés d’une bonne partie des débats puisque, règlement oblige, les témoins sont « enfermés » dans une salle annexe tant qu’ils n’ont pas eux-mêmes été appelés à déposer à la barre.
Merci d’abord à Hajo Meyer, survivant juif d’Auschwitz aujourd’hui âgé de 86 ans, venu d’Amsterdam en Hollande. Après avoir dénoncé l’odieux amalgame pratiqué par les dirigeants israéliens entre antisionisme et antisémitisme, témoin de l’avènement du régime hitlérien dans son Allemagne natale, Hajo s’attacha à argumenter son soutien au boycott d’Israël, notamment le boycott de ses institutions universitaires. L’Université israélienne, exposa-t-il, porte une lourde responsabilité dans la fabrication du poison raciste qui infeste la société israélienne, et des outils de répression « scientifique » aux mains de l’armée. Sa complicité est encore plus grande quand on sait qu’elle n’a jamais levé le petit doigt pour s’opposer à la politique de l’armée d’occupation pour empêcher la jeunesse palestinienne d’exercer son droit fondamental à l’éducation.
Merci ensuite à Liliana Cordova, animatrice de l’IJAN (Réseau international des Juifs anti-sionistes). Franco-argentine, Liliana a vécu 14 ans en Israël, qu’elle a fini par quitter, dégoûtée par le racisme et la ségrégation ambiants. Son association, l’IJAN, était partie prenante à l’action d’Evry, que Liliana a fièrement revendiquée à la barre.
Merci aussi à Omar Soumi. Ce jeune universitaire franco-palestinien était en 2009 le président de Génération Palestine, une des associations cosignataires de la vidéo d’Evry, mise en ligne elle aussi sur son site. Le président du tribunal se montra particulièrement attentif, lorsqu’Omar, avec calme, raconta comment l’armée israélienne lui a interdit, au poste dit « frontière » qui sépare la Jordanie de la Cisjordanie occupée, de rendre visite à sa propre famille palestinienne.
Merci encore à Eric Hazan, des éditions La Fabrique, qui s’étonna de ne pas être lui-même poursuivi, alors qu’il a sorti il y a un an un livre entier consacré au boycott d’Israël, « Le BDS », du militant palestinien Omar Barghouti. Eric Hazan connait bien les parties civiles, puisque ce sont les mêmes qui avaient tenté, il y a quelques années, de faire condamner un autre ouvrage critique de la politique israélienne édité par La Fabrique, la passionnante « Industrie de l’Holocauste » de l’Américain Norman Finkelstein. Il est vrai qu’Eric Hazan avait gagné le procès Finkelstein haut la main, et que Goldnadel n’a pas forcément envie de recommencer.
La sénatrice Alima Boumediene-Thiery, autre cible privilégiée du lobby sioniste et du gouvernement de Sarkozy (une première poursuite ayant été déclarée nulle par le tribunal de Pontoise, Alima est néanmoins reconvoquée par la police judiciaire !) rendit compte de l’émotion soulevée par ces atteintes à la liberté d’expression y compris dans les milieux parlementaires. Elle informa le tribunal de la pétition signée en sa faveur par des centaines de députés et sénateurs, y compris d’élus appartenant à la majorité. Elle rappela également qu’en qualité de députée au parlement européen, elle fut l’initiatrice de la résolution adoptée le 10 avril 2002, exigeant la suspension des privilèges accordés par l’Union européenne à Israël, résolution que les gouvernements –dont le gouvernement français, cela va sans dire- refusèrent anti-démocratiquement de mettre en œuvre. Dès lors que les gouvernements refusent d’appliquer le droit, de quels autres moyens, sinon le boycott, les citoyens disposent-ils ?, demanda-t-elle au tribunal.
Alain Krivine, ancien député européen, lui aussi, et animateur historique de la LCR et désormais du NPA, revendiqua sa part de responsabilité dans l’action à l’hypermarché Carrefour d’Evry, dont la vidéo fut pareillement mise en ligne sur le site internet de son parti. Taquin, il fit également remarquer au tribunal que le NPA, dans les professions de foi de ses candidats aux élections européennes de 2009, s’était prononcé noir sur blanc pour le boycott d’Israël , tant que cet Etat ne respecterait pas les droits élémentaires du peuple palestinien. Petite précision : de tels documents électoraux sont de par la loi préalablement visés par les services du ministère de l’Intérieur, qui a la faculté de censurer des textes comportant des mentions illégales, incitant à la discrimination raciale pour prendre un exemple « au hasard ». Il n’en avait rien été, et les rotatives du NPA imprimèrent tranquillement la bagatelle de 90 millions de ces professions de foi, routées ensuite aux électeurs aux frais de l’Etat, comme prévu par la loi !
Ghislain Poissonnier, magistrat professionnel actuellement en disponibilité, détaché un temps auprès du CICR (Comité International de la Croix-Rouge) en Cisjordanie occupée, exposa synthétiquement le contenu d’une note sur la licéité du boycott, qu’il a publiée récemment dans un recueil du Dalloz, la « Bible » française en matière de doctrine juridique. Il insista en outre sur les obligations de l’Etat français lui imposant, en droit, de prendre des sanctions contre les personnes ou Etats violant le droit international, ce qui est le cas d’Israël au regard d’une série de textes, à commencer par les Conventions de Genève.
Le Professeur de droit Géraud de la Pradelle, avant-dernier des neuf témoins cités par la défense, expliqua le contenu et la portée des Conventions de Genève, ainsi que celui du jugement délivré par la Cour Internationale de Justice qui, le 9 juillet 2004 à La Haye (Pays-Bas), condamna à l’unanimité (moins la voix du représentant israélien) la construction du mur de l’annexion en Cisjordanie. « Une très large majorité, dans la communauté des juristes internationaux, ne comprennent pas pourquoi Israël, malgré les nombreuses résolutions condamnant ses actions, échappe à toute sanction », résuma-t-il.
Enfin, Mgr Jacques Gaillot, 75 ans (« je suis né en 1935, un 11 septembre si vous voulez tout savoir ») réaffirma son soutien à la campagne de boycott, et plus généralement son propre combat pour que le peuple palestinien obtienne justice et liberté.
Qu’on excuse maintenant l’auteur de ces lignes, qui a pourtant pris pas mal de notes, s’il a du mal à restituer de manière cohérente les propos des quatre avocats des associations sionistes (Charles Bakkouche pour son client, l’inénarrable Sammy Ghozlan du BNVCA ; Gilles-William Goldnadel pour son client l’association France-Israël dont il est lui-même le président ! ; Aude Weill-Raynal, du cabinet Goldnadel, pour son client l’association Avocats Sans Frontières présidée par un certain … Goldnadel ! ; et Stéphane Markowicz, pour la Chambre de commerce France-Israël).
La difficulté, c’est que le terrain d’activité privilégié par les officines sionistes, ce n’est pas le débat public, mais les pressions, dans le cadre d’entretiens privés, sur les responsables politiques, voire judiciaires. Alors, quand ils arrivent au tribunal, convaincus que c’est déjà « dans la poche » puisqu’ils ont l’échelon politique avec eux, ils ont tendance à penser que l’étalage de leur arrogance sera suffisant, l’audience n’étant de leur point de vue qu’une formalité. D’où une succession de propos, tantôt injurieux, tantôt aberrants (une pensée particulière, ici, pour Markowicz, qui a tenté de semer le doute sur la réalité du calvaire vécu par Hajo Meyer sous le nazisme ; Markowicz avait déjà fait le coup à Bordeaux face à notre ami Maurice Rajsfus, autre rescapé du génocide). On retiendra aussi des parties civiles leur gloutonnerie, ou plus sérieusement dit, leur volonté de frapper CAPJPO-EuroPalestine au portefeuille : chacune de ces associations demande ainsi de 10.000 à 15.000 € de dommages et intérêts, et plus 3.000 à 4000 € par avocat pour « frais de justice » (soit plus de 50.000 euros au total !!).
A noter, enfin, au chapitre des parties civiles, ce moment ubuesque où Goldnadel, conscient de la faiblesse de son propre talent oratoire, se lança dans la lecture des élucubrations du nommé Taguieff, un pseudo-chercheur, pape auto-proclamé de « la nouvelle judéophobie », celle des « islamo-gauchistes » s’entend.
Les plaidoiries des trois avocats de la défense ont été d’un tout autre niveau, démontant point par point les mensonges de la partie adverse, mais aussi le rôle peu reluisant de l’Etat français dans cette affaire.
Me. Henri Choukroun a notamment démontré le caractère parfaitement raciste et ségrégationniste de l’Etat d’Israël, qui ne se gêne pas de son côté pour appeler au boycott de nations et de firmes dès qu’elles refusent d’adhérer à sa politique. Il a également souligné les lettres de noblesse du boycott dans l’histoire.
Me Dominique Cochain a magistralement envoyé dans les cordes les avocats de la partie civile en démontrant leurs liens avec l’extrême-droite et des personnalités fascistes. Elle a expliqué à tous ceux qui font semblant de s’étonner de l’empathie dont jouit le peuple palestinien, que si de nombreux autres peuples sont victimes d’injustices et comptent parfois davantage de morts et de blessés, seul le peuple palestinien subit l’extraordinaire déni du statut de victimes, puisque il est bon ton de le présenter régulièrement comme le responsable de tous les maux et tous les crimes de guerre dont il souffre.
Me Antoine Comte, dans une plaidoirie qui restera sans doute dans les annales, a donné un cours de droit aux parties civiles qui s’appuient sur la méthode coué pour affirmer que le boycott est illégal en France, mélangeant pommes et poires, produits et personnes, droit de la presse et droit économique…. Eh bien, c’est faux, a-t-il démontré, la boycott pour des raisons politiques et morales n’est pas illégal. Et la France devient la risée de toute l’Europe en appelant à la condamnation des femmes et des hommes qui appellent à boycotter Israel, et uniquement Israël. Tout comme la chancellerie se ridiculise en entamant des poursuites uniquement contre Olivia Zémor, alors qu’une dizaine d’autres organisations ont participé à l’action incriminée, l’ont revendiquée, et l’ont publiée sur de nombreux sites.
Il s’était au préalable indigné de la rédaction de la citation à comparaître par cette même chancellerie, qui accusait la présidente de CAPJPO-EuroPalestine du délit de discrimination envers des personnes, alors même que le ministère public se permettait une expression racialiste dans l’énoncé de l’accusation, en visant notamment « une femme de type nord-africain » pour ses propos dans la vidéo d’Evry.
Enfin, l’accusée elle-même, guère impressionnée par les calomnies et le terrorisme moral des Goldnadel et autres Markowicz, a contribué a retourner la situation, en faisant de ce procès, non pas celui du boycott d’Israël, mais bien celui de l’Etat d’Israël et de l’Etat français pour sa collaboration avec des criminels de guerre.