Au quotidien, ils travaillent, innovent, cherchent des solutions concrètes pour la réussite et l’épanouissement des enfants et des jeunes. C’est une chance à préserver.
Malgré ces engagements, des inégalités territoriales et sociales et des retards insupportables subsistent dans
l’accès aux savoirs et à la formation !

Nous refusons le statu quo et la remise en cause de tant d’efforts et nous voulons nous rassembler pour construire des perspectives concrètes positives pour l’éducation, dès la petite enfance.

Nous voulons rapprocher nos expériences et apporter notre pierre à un grand projet national pour l’enfance et la
jeunesse.

Les projets éducatifs territoriaux, les projets d’école et d’établissement, les projets sociaux de la petite enfance, les pratiques au sein des établissements scolaires, notamment lorsqu’ils relèvent de l’éducation prioritaire, celles des projets de réussite éducative, l’expérience des mouvements d’éducation populaire et des personnels des services de l’Etat en charge de la jeunesse, des sports et de la culture, ont ouvert la voie sur le terrain à des convergences concrètes de tous les acteurs de l’éducation, prenant en compte la globalité de l’enfant et de l’adolescent dans ses dimensions scolaires et sociales, de loisirs, de santé, de culture. On sait qu’il est possible de mettre en synergie et en cohérence tous les acteurs, dans le respect des missions des uns et des autres.

Nous refusons que la mise en concurrence des acteurs soit la seule perspective qui nous soit offerte. Nous refusons de parier sur les seules logiques de rivalités individuelles et collectives. Nous voulons activer, au contraire, toutes les convergences possibles.

Nous voulons aller plus loin et contribuer à construire sur le plan national, pas à pas, en nous confrontant à toutes les questions en débat, une perspective éducative globale qui fait défaut aujourd’hui.

Nous voulons et pouvons nous appuyer, sur le service public laïque d’éducation nationale de la maternelle à l’enseignement supérieur et sur ses personnels. Nous voulons aussi le préserver, le développer, le transformer.
Nous voulons et pouvons nous appuyer sur le secteur de la petite enfance en pleine mutation vers un véritable service public.

Nous voulons et nous devons nous appuyer sur la mobilisation des parents dans une démarche de coéducation.

Nous voulons et pouvons nous appuyer sur tous les acteurs de l’éducation populaire, du champ culturel et sur les travailleurs sociaux.

Nous voulons et nous devons nous appuyer sur les acteurs d’une politique publique nationale de la jeunesse, portée par l’Etat, les collectivités territoriales et les mouvements associatifs .

Nous voulons et pouvons nous appuyer à la fois sur tous les acteurs de l’entreprise et sur le secteur public de la formation et de l’insertion.

Nous pouvons nous appuyer sur des villes, des départements et des régions assumant la priorité à l’éducation et engagés dans des démarches de « territoires apprenants » ou de villes éducatrices.
Pour l’éducation, la réussite et l’épanouissement de chaque enfant, de chaque jeune, pour garantir l’égalité d’accès à la connaissance, pour faire reculer les discriminations, mettons-nous ensemble au travail !
Ne restons pas isolés chacun dans nos spécificités, et parfois nos habitudes !

Pour nous, ce débat concerne tous les citoyens car, à travers l’avenir de la jeunesse, c’est celui du pays qui se joue.
Quelle place et quels moyens veut-on donner à l’éducation dans notre pays et en Europe ?
Quels citoyens veut-on contribuer à former?
Quelle capacité à vivre ensemble dans une société solidaire et plus juste voulons-nous forger ?
Quelles connaissances, quels savoirs, quelles compétences et quelles qualifications seront indispensables aux jeunes pour cela ?
Quelle place auront-ils dans la construction de leur propre avenir ?

Pour avancer, nous appelons ensemble à la tenue d’Assises Nationales de l’éducation le samedi 6 juin 2009 à Paris, préparées et poursuivies dans toutes les régions et les grandes villes par des groupes de travail et d’échanges.
Nous appelons tous les acteurs sans exclusive à débattre, participer et proposer en n’évitant aucune question.

Nous voulons rassembler des personnalités qualifiées et des organisations du champ de l’éducation, des maires, présidents de conseils généraux et régionaux exprimant leur soutien et leur engagement à donner la priorité à l’éducation, à partir des services publics (national et locaux) et à faire de leurs collectivités des « territoires
apprenants ».

Nous voulons promouvoir des réalisations éducatives qui marchent, donner la parole à des chercheurs, donner l’occasion d’avancer des propositions concrètes communes.
Faisons de ces Assisses nationales un événement fort dans un processus de travail commun.

A partir de l’observation de nos réalisations d’aujourd’hui, des difficultés repérées et de nos projets, nous sommes décidés à imaginer une véritable politique publique de l’éducation à la hauteur des enjeux démocratiques du 21 ème siècle et à mobiliser la Nation pour les moyens de sa mise en œuvre.

Liste des signataires (11 janvier 2009)
Réseau Français des Villes éducatrices,
Ligue de l’enseignement,
Francas,
Association de la Fondation Etudiante pour la Ville,
Fédération des Conseils de Parents d’Elèves,
FSU,
CFDT,
SGEN-CFDT,
Fep-CFDT,
UNSA
SE-UNSA,
Association Nationale des Directeurs de l’Education des Villes,
Inter-Réseaux des professionnels du Développement Social Urbain,
Association Nationale des Acteurs de la Réussite Educative,
Les Céméa
Le CRAP – Cahiers pédagogiques
Association des Maires des Grandes Villes de France