Solidaires de la gréce repression a paris urgent
Catégorie : Global
Thèmes : Resistances
manifestation de solidarité aux insurgéEs grec-ques des camarades parisien on pris 96 heures de garde a vue
Rassemblement unitaire 19h métro Invalides pour la libération des 6 militants hier à la manif de soutien aux Grecs.
Rassemblement unitaire 19h métro Invalides pour la libération des 6 militants hier à la manif de soutien aux Grecs.
Paris, le 13 décembre 2008.
Communiqué unitaire suite aux arrestations lors de la manifestation en solidarité aux luttes sociales en Grèce.
Lors de la manifestation de vendredi 12 décembre devant l’ambassade grecque en solidarité avec la jeunesse grecque à l’appel d’organisations syndicales, associatives et politiques françaises, six militants ont été arrêtés alors qu’ils prenaient la direction de Franklin-Roosevelt.
A l’heure actuelle, les six manifestants (membres d’organisations syndicales et associatives : Sud-étudiant, Macaq, RESF, SOS Sans Papiers) sont en garde à vue depuis hier soir aux alentours de 19h.
Nous dénonçons ces arrestations arbitraires et ciblées de militants syndicaux et associatifs, qui constituent une atteinte à la Liberté et aux Droits de l’Homme.
Nous dénonçons ces arrestations qui s’inscrivent dans un climat de criminalisation du mouvement social.
Par conséquent, nous exigeons la libération immédiate et l’abandon de toutes poursuites éventuelles à l’encontre des six militants arrêtés.
Nous appelons à un rassemblement pacifique à 19h au métro Invalides, à côté du commissariat où les six camarades sont toujours en garde à vue.
Premières organisations signataires : Union syndicale Solidaires, Fédération SUD-Etudiant, Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale, LCR, DAL, CDSL, APEIS, AC ! , Marxistes Unitaires, Alternative Libertaire, PCF, Jeudi Noir, CNT… Liste des signataires non terminée pour l’instant.
Appel Urgent aux camarades parisien-nes et de province
Par solidarité rien ne vous empéche d’appeler le commisariat ou nos camarades sont retenus prisoniers pour exiger leurs libérations (appelez de cabines téléphoniques de préference pas de chez vous ni avec vos portables).
COMMISSARIAT 7EME ARRONDISSEMENT 7-9, rue Fabert 75007 PARIS Métro : Invalides tel : 01 44 18 69 07
le rassemblement est aujourd’hui (dimanche 14), ou avait-il lieu hier soir (samedi 13) ??
Merci de préciser, et de mettre ici les infos concernant les compagnons arrêtés, leur éventuel transfert, etc….
“En France, le monde médiatique ratiocine sur la possibilité d’une extension de le révolte grecque. Mais, comme lors du Cpe en France, comme en ce moment même, au sujet du mouvement étudiant italien contre la réforme Gelmini, les “analystes” et autres spécialistes des mouvements de la jeunesse, mettent en avant des motivations trompeuses : besoin de sécurité, désirs d’insertion et d’intégration, peur du déclassement, etc. Que des jeunes veuillent mettre à bas ce monde et ses faux espoirs, que ceux-ci refusent que la police soit impunie, toute puissante, qu’ils ne croient ni en les partis, ni en les médias, qu’ils décident de s’organiser entre eux, entre amis, contre la crise (qu’ils comptent bien nous faire payer) et le système qui l’a vu naître, qu’ils s’organisent contre la toute puissance des flics, qu’enfin la population se retrouve derrière les émeutiers (cf le sondage paru dans un journal grec affirmant que six grecs sur dix voient dans les évènements un soulèvement profond de la société) et participent parfois aux pillages (un ami grec m’a ainsi raconté qu’une soixantaine de grands-mères avaient été arrêtées pour pillages)… alors cela devient impensable. Car pour comprendre ce qui se passe, comme en 68, encore faut-il participer, sentir en soi l’élan qui traverse chacun, donne à penser et fait naître des espoirs insensés. Quand chaque jour apporte une nouvelle preuve qu’un changement radical est possible, quand chaque jour amène de nouvelles personnes à se dire “c’est le moment, c’est le moment”, quand, entre des inconnus se partagent des sourires complices et des moments de fraternités…
En France, lors de l’apogée du mouvement dit “anti-cpe”, une importante fraction de la population se doutait bien que les violences à l’encontre des forces de l’ordre n’était pas l’oeuvre de “casseurs” et autres “voyous amateurs de violence gratuite” mais de jeunes bien conscients que leur détermination ne serait mesurée qu’à l’aune des reculs policiers, de la fragilisation du pouvoir que leurs attaques provoquaient.
Rions un peu avec les paroles de Chantal Brunel, une porte parole de l’Ump, reprises par l’Afp le 10 décembre : »En Grèce, les émeutes remettent en cause la société verticale, une corruption endémique, l’absence de perspectives d’avenir, et l’immobilisme, En France, les syndicats protestent contre le changement et la volonté de réformer ».
Vendredi soir, six personnes ont été interpelées sur les Champs Elysées suite au rassemblement parisien devant l’ambassade grecque. Depuis maintenant 48 heures, ils sont en garde-à-vue. Ce sont des syndicalistes, des associatifs. MAM a tout de suite réagi en impliquant la “mouvance autonome” lors de ces évènements. Il y avaiat peut-être cinq personnes labellisées “anarcho-autonomes” sur Edvirsp et Cristina présentes ce soir-là, sur près de 300 personnes… Est-ce à dire que tous les militants seraient de la graine de terroristes ? Sous ce prétexte les garde-à-vue se multiplient et s’allongent. D’un côté, nous empêcher de nous révolter, nous faire peur en nous harcelant, nous enfermant au moindre motif, de l’autre agiter l’épouvantail terroriste et le spectre des émeutes de 2005, voilà les deux volets de la stratégie du ministère de l’intérieur et du gouvernement, pour tenter de briser toute possibilité de révolte, toute possibilité de voir renaître l’espoir. Allons-nous les laisser faire ?
Rendez vous ce soir dimanche 14 décembre à 19 heures au métro invalides pour demander la libération des six de l’ambassade grecque au commissariat du 7e arrt.
Rendez-vous demain lundi 15 à 16h30 place de la Sorbonne en soutien au soulèvement grec, en solidarité avec le mouvement étudiant italien et contre l’Etat policier, ici et ailleurs.”