« Tu sais que dimanche, la police a tué un écolier de 15 ans à Athènes.
Dimanche, ont éclaté les premiers signes d’émeutes.
Ce jour, nous avons organisé une grosse manifestation à Athènes, jusqu’aux quartiers généraux de la police, puis au parlement. C’était énorme, et nous avons manifesté au milieu de banques et autres entreprises en feu.

Le résultat aujourd’hui est clair: pas d’école dans toute la Grèce. Tou.tes les étudiant.es ont quitté leurs classes et ont manifesté dans les rues en criant: « Flics, Porcs, Assassins ».

Par ma fenêtre à Peristeri, (je pouvais voir) une manif d’environ 3000 étudiant.es de 12 à 17 ans.

Dans toute la Grèce, le même scénario.
Le centre-ville d’Athènes est fermé.

Le gouvernement a ordonné la fermeture de toutes les universités pour éviter des assemblées générales décidant d’occuper les locaux.

Aujourd’hui à 18h, il y a une autre manifestation à Athènes. Demain, tou.te.s les profs seront en grève contre les brutalités policières, et le gouvernement a ordonné la fermeture des écoles même s’il n’y a pas grève pour montrer « le chagrin populaire pour les funérailles du garçon ». Mercredi est prévue une grève générale contre le budget 2009, mais tout le monde sait que ce sera un soulèvement général contre le gouvernement.

Les réformistes tentent de calmer la population…
par exemple, le Parti communiste envoie officiellement ses membres occuper les universités pour faire en sorte que les étudiant.es restent à la maison et ne soient pas en contact avec ce qui se passe… {communistes = réformistes ou = conservateurs}

Mais la gauche révolutionnaire est assez importante, et nous pouvons former un front pour toutes les luttes à venir. »