Sans réactions radicales et concertées contre la globalité, tout n’est que négation, complicité …
Catégorie : Global
Thèmes : Libérations nationales
Sans réactions radicales et concertées contre la globalité, tout n’est que négation, complicité ou impuissance
J’avais écrit sur e-torpedo que l’enfance n’avait jamais été criminalisée à ce point depuis le moyen-âge. Aujourd’hui le gouvernement envisage la prison pour les mineurs dès l’âge de douze ans. Cette histoire à Marciac confirme le plus bêtement du monde, les dispositifs biométriques dans les écoles, le fichage des enfants et par conséquent un projet effrayant dont on discerne encore mal les contours.
Cette fameuse masse qu’attendent les organisations est une masse où chacun y va de son rôle dans une société maintenant très ouvertement discriminatoire. Indifférence face aux expulsions, indifférence face à l’arrestation d’innocents dans l’affaire de Tarnac, indifférence devant le fichage des enfants, il n’y a guère d’actions qui se mènent que limitées à un seule épreuve alors que c’est le tout qui est à combattre.
Si personne ne l’envisage ainsi, à part les insurgés de Tarnac, c’est par commodité, par peur et par lâcheté. Du moment qu’il y aura pas de réactions radicales et concertées qui portent un coup à la globalité il n’y aura que des indifférents. Une indifférence qui procède de la négation. Négation d’une société en voie de construire un système néo-fasciste qui dépasse de loin les avertissements d’Orwell, d’Huxley et Deleuze.
Ce qui m’étonne seulement dans cette histoire de Marciac c’est que les jeunes filles n’ont pas encore été violées par les gendarmes. patience ça viendra. La réponse de la société je la connais déjà: l’indifférence. Cette négation très accommodante…. qui fait par exemple des positions des syndicats dans l’affaire de Tarnac des complicités objectifs des atteintes portées aux enfants de Marciac.
Oui nous sommes esseulés.Mais nous avons toutes les raisons de considérer notre radicalité comme la manifestation d’une humanité à laquelle beaucoup de nos semblables n’atteignent pas
Collège de Marciac : Les chiens policiers lâchés sur les élèves…qui témoignent !Catégorie société
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Un papa un peu bouleversé et très en colère !!!
J’ai eu cette semaine un mail concernant un descente de police dans un lycée du Gers …On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter. J’étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées….Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage…. Bref je reste interrogateur !
Mais voilà que ce WE, j’accueille ma fille Zoé -elle a 13 ans- de retour du collège de Marciac…. Elle me raconte son mercredi au collège….colère à l’intérieur de moi…. révolte…… que faire ???
J’ai demandé à Zoé d’écrire ce qu’elle me disait là. Elle a accepté.
Voici donc son témoignage, avec ses mots à elle :
« Il nous l’avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.
Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.
A peine 10 minutes plus tard – nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde !?? » . Elle n’était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s’est ouverte, laissant entrer deux gendarmes… Enfin non, pas exactement !!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait !) et un gendarme très gros.
Le chauve nous a dit : « Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique ! »
Enfin il a dit ça, à peu près… Je me rappelle surtout du
« Quand il mord, ça pique ! »
Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’œuvre. Le chien s’appelait Bigo. Bigo s’est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.
Le chien s’est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi.
Le dresseur a claqué des doigts en disant : « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires ! » Elle a rangé son sac, s’est levée et s’est apprêtée à sortir mais le dresseur l’a repris vite : « Et ton manteau ! »
Elle a rougi et emporté aussi son blouson.
Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s’empresser de me faire sortir. Dehors m’attendait une petite troupe de gendarmes… Enfin, non, pas dehors : nous étions entre deux salles de classe.
Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s’emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n’étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.
Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.
La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l’entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.
C’était à mon tour ! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regards des deux autres gendarmes…..
Je décris : Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l’intention de l’autre gendarme : « On dirait qu’elle n’a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier ! On ne sait jamais… » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle ! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver.
Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte ! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas !!!!!!
Je dis à l’intention de tous « C’est bon arrêtez, je n’ai rien !!!! »
La fouilleuse s’est arrêtée, j’ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m’a dit : « tu peux ranger ! ».
J’ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j’habite.
De retour en classe, la prof m’a demandé ce qu’ils ont fait. Je lui ai répondu qu’ils nous avaient fouillé.
Je me suis assise et j’ai eu du mal à me consacrer au math !
Tout ça c’est ce que j’ai vécu mais mon amie dans la classe à coté m’a aussi raconté.
Le chien s’est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l’ont carrément emmené à l’internat où nous dormons. Le chien s’est acharné sur toutes ses affaires m’a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vue qu’ils ne trouvaient rien.
Elle leur a simplement répondu que le WE dernier elle a assisté à un concert !
Le CPE l’a ramené ensuite au collège et elle m’a raconté.
Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.
Une prévention ? Avec des chiens ? Armés comme aujourd’hui ?
Une élève de 4ème nous a dit que le chien s’est jeté sur son sac car il y avait à manger dedans. Elle a eu très peur.
Les profs ne nous en ont pas reparlé….Ils avaient l’air aussi surpris que nous !
Tous les élèves de 3ème & 4ème ont du se poser la même question :
Que se passe t il ?
Et tous les 6ème et 5ème aussi même si ils n’ont pas été directement concernés ! »
Zoé.D.
R
Qu’en pensez vous ? Que dois je faire ? Qui parle de violence ?
Il me semble important d’écrire ici que ni personne du collège a juger important de communiquer sur ces faits( ???). Nous sommes lundi 24/11/2008, il est 15h30 et si Zoé ne m’en avait pas parlé, je n’en saurais rien.
Combien de parents sont au courant ?
Les enfants « victimes » -et je pèse ce mot- de ces actes sont en 4ème et 3ème.
Ils ont donc entre 12 et 14 ans ! Je n’en reviens pas….
Frédéric
Source :
Réseau RESISTONS-L’AUTRE NET
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