Comme en temps de guerre, les journalistes ont tenu le rôle d’avocat général, n’hésitant pas à recourir aux mensonges, sans risquer un procès en diffamation.

C’est bien la preuve que tout était combiné d’avance et qu’il n’y a plus de séparation des pouvoirs en France.

Le bénéfice du doute, le manque de preuve, les témoignages favorables de la population, la jeunesse et le casier vierge des suspects, les bourdes, les douteuses manipulations commises par la police, durant leur enquête, rien a normalement joué.

On les a incarcéré et, sans doute, en prison, sont-ils traités comme des détenus à particulièrement surveiller…

Cette affaire est particulièrement anormale en démocratie et témoigne des libertés accordées aux organes de répression au nom d’une mythique « guerre aux terroristes » made in USA.

Voilà des gens qu’on piste depuis des mois pour les prendre en flagrant délit et on n’y arrive pas.

Alors, on bricole une géographie des suspects, on imagine des faits, on fait des rapprochements.

D’un point de vue policier, c’est parfaitement minable.

Dans un autre type d’affaire, de braquage, par exemple, les personnes suivies par la police ne seraient même pas arrêtées car il n’y a pas l’ombre d’un « flag », pas l’ombre d’un calibre, dans une boîte à gants.

Mais là, nous sommes dans une autre dimension où pour des raisons d’état on peut transformer n’importe qui, étudiant, jeune paysan, chômeur, en terroriste international, passible de vingt ans de prison.

Il suffit que des individus manifestent contre la guerre en Irak, pour les sans papiers ; qu’ils dénoncent les gangsters qui nous gouvernent ; qu’ils soient un tantinet organisés pour qu’ils soient fichés et prêts, un jour ou l’autre, selon le contexte politique et l’humeur du chef de l’état, interpellés.

Faut-il que nos gouvernants aient peur pour arrêter lors d’une rafle immonde de jeunes libertaires, parfaitement intégrés à la vie d’un village ?

Cette affaire marque bien le tournant fasciste de notre régime.

A Tarnac, dans un petit village tranquille de la France profonde, se construit le premier monument des fusillés pour l’exemple de l’ère Sarkozy.