Dans les pays d’Europe, vous avez tous été informés de la création des lois Anti-Terroristes et de leurs applications. Dans le cadre de ces lois, en plaçant la torture sur une base légale tout en disant que « cette dernière n’est pas systématique en Turquie », vous êtes aussi informés de la réstriction des droits des réfugiés politiques. Vous êtes témoins des renvois ou des tentatives de renvois des réfugiés politiques condamnés à vie ou à de nombreuses années sous prétexte que « la torture n’est pas systématique en Turquie ».

Nous sommes dans une période dans laqelle, au nom de ne pas violer la Convention Internationale des Droits de l’Homme, il est tenté de nous faire vivre avec les lois formées à travers la thèse que « la torture n’est pas systématique en Turquie ».

« Si la torture est répandue, régulière et appliquée de façon délibéré dans un pays, cela signifie que dans ce pays la torture est systématique ».

Dans les années 2006-2007, 10.886 polices et gendarmes ont été accusés d’avoir torturé 4.662 personnes. Aucun de ces officiers n’est détenu actuellement. Or, dans la même période, 170 personnes ont été détenu pour la seul cause qu’ils ont résisté à la police (d’après les rapports annuels de la Ligue des Droits de l’Homme).

Le meurtre sous des tortures dimensionnelles d’Engin Çeber n’est pas un cas unique dans la réalité de la Turquie.

Alors que de nombreux vétérans du Jeûne de la Mort qui vivent sans pouvoir répondre personnellement à leurs propres besoins perdent la santé;
alors qu’il est question que de nombreux prisonniers titulaires de maladies comme le cancer et l’Hépatit B sont laissé à mourir sans bénéficier d’une intervention médicale;
alors qu’il existe des réalités comme celle que le Procés de Bayrampasa consernant le Massacre du 19 Décembre est tombé par expiration de temps;
l’assassinat atroce d’Engin Çeber est devenu la face inoubliable d’une réalité tenté de faire oublier.

Nous condamnons avec rigueur l’assassinat d’Engin Çeber!
Encore une fois; que les responsables soient jugés!
Nous n’oublierons pas et ne ferons pas oublier la réalité pénitencière!

UPOTUDAK
(Comité de la Solidarité Internationale avec les Prisonniers Politiques)