Dans le cadre des luttes écologistes et anticapitalistes, le projet de Surf park à Talmont Saint-Hilaire est exemplaire d’un combat à mener.

Le projet porte sur prêt de 8 hectares : bassins, parkings (dont un sur deux niveaux), constructions nouvelles (locaux techniques, cuves, restaurants, boutiques), aménagements routiers, etc.
La côte vendéenne pourrait se retrouver encore plus sous le béton pour satisfaire quelques surfeuses et surfers mais surtout enrichir (encore plus) la société SC Les Frangines, Cécilia Segarra et Mary-Lou Laurent, filles de l’ex patron de PRB (l’un des leader mondial de la fabrication de matériaux pour le bâtiment), le tout avec la bénédiction du maire d’extrême-droite Maxence de Rugy.

Les sessions dans les surf parks sont très chères, compter (minimum) 80 euros de l’heure !
De nombreux spots de surf (et écoles de la pratique) se trouvent dans les alentours (le Veillon, Tanchet, les Conches). On rappellera ici que l’océan se trouve à 250m du projet, le spot de la Mine est à 500m et que c’est totalement gratuit !

Ce sont donc deux bassins triangulaires (soit 120m x 120m) qui sont prévus pour y réaliser jusqu’à 500 vagues par heure. Pour cela, il faut prêt d’une cinquantaine de moteurs, générant une pollution sonore et vibratoire énorme, dépensant une énergie électrique faramineuse. Les heures d’ouverture vont de 8H à 19H, voir plus si événements (compétitions, soirées sponsors, DJ’s, etc). Les machineries seraient mises en route dès 7H. Des habitations sont très proches et un camping est carrément en lisière d’un des bassins, bonjour la tranquillité.

Autres désagréments et pas des moindres, le site est collé à une zone Natura 2000. La faune et la flore seront forcément impactées, lourdement. Aucune étude d’impact n’a été faite. Les promoteurs et la mairie ont géré ensemble le timing pour qu’il y ait le moins de recours possible et laissent à penser que le projet est vertueux voir écoresponsable (sic). Y en a qui n’ont honte de rien. Tout a été fait entre secrets et mensonges : projet présenté au conseil municipal comme s’agissant d’une simple extension et restructuration de l’aquarium (appartenant à la SC Les frangines), vente à un prix défiant toute concurrence d’un chemin communal à la SC, enquête publique publiée 15 jours (le minimum légal) en plein été, permis de construire posé discrètement avec mention «équipement sportif pour surf» sans aucun détails (qui n’en sont pas), le maire ne veut pas répondre aux questions des habitant/es.

Le projet prévoit le pompage d’au moins 13500m³ d’eau de mer (il faut y rajouter les réserves pour pallier à l’évaporation) pour ensuite être dessalée. En combien de temps, où et comment ? Le projet de le dit pas. De plus, nul part n’est évoqué le système d’évacuation. Dans des surf parks similaires, les bassins sont vidangés entièrement jusqu’à deux fois par an. Une eau « souillée » et saumâtre ne peut pas être déversée en mer comme cela sans engendrer une pollution et une destruction du milieu marin, surtout dans de telle quantité, on le rappelle : plus de 13 millions de litres ! Un désastre annoncé.

Ce projet aberrant et contre nature est étudié par plusieurs organisations écologistes et anticapitalistes pour y mettre un coup d’arrêt. Un temps est donné pour un contradictoire technique et juridique. Mais le temps presse ! La contestation doit prendre plusieurs formes. Une ZAD est évoquée ici et là, une information doit être donnée à la population locale soumise à un verrouillage démocratique de la mairie, des manifestations sont à prévoir. En attendant, il faut en parler le plus possible chacun et chacune, dans ses organisations, partout et avec tous les moyens. Un collectif s’est monté et a besoin de soutien : AC de vagues Talmont Saint-Hilaire.

Ce collectif est joignable par mail : vagues2revolte@yahoo.com

Une page Facebook est ouverte : ACdevagues Talmont Saint Hilaire

Une pétition en ligne est lancée (avec argumentaires) : https://agir.greenvoice.fr/petitions/non-au-surf-park-a-talmont-saint-hilaire