Contre le petit confort nihiliste bourgeois-blanc-hétéro – voter avec un bulletin et un pavé
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Nous discutons du dogme de la morale anarchiste qui voudrait que les anarchistes se doivent de refuser de voter en tout temps et en tout lieu. Ce texte est une réponse au texte Après le naufragequi rend responsable toustes les votant.es des violences d’état, en particulier les camarades anarchistes.
Présentation
Un collectif nommé « des insurrectionnalistes » a récemment publié sur Rebellyon Après le naufrage, qui fait suite à un précédent texte intitulé Le citoyennisme qui vient (tu trouveras le lien ici si tu as envie de t’en faire un avis : https://rebellyon.info/Apres-le-naufrage-a-propos-de-l-anarcho-26308). Ce texte fustige toutes les personnes ayant voté en 2024. Les camarades se revendiquant de l’anarchisme sont particulièrement visé.es. Il les accuse d’être responsables des violences d’état et pratique un confusionnisme historique nauséabond. Cela nous parait hautement douteux et nous souhaitons y répondre.
Posons-le d’emblée, nous n’aimons ni l’état, ni les systèmes de domination en place et nous ne condamnons pas les dégradations. Nous savons également que les conquis sociaux sont le fruit de la lutte. Enfin, il nous semble évident que le vote seul dans le système actuel n’est qu’un instrument des dominant.es pour faire vivre une fausse idée de la démocratie.
Dans le texte Après le naufrage, le collectif se réclame d’une pureté anarchiste telle qu’ils affichent fièrement leur refus de participer à toute élection. Nous allons discuter de cette « règle » de la morale anarchiste qui voudrait que les anarchistes se doivent de refuser obstinément de voter en tout temps et en tout lieu. Suivre une règle ou un comportement sans chercher à l’inscrire dans un contexte ni le questionner, cela a un mot : ça s’appelle un dogme. Ce dogme nous est problématique car il produit une pensée qui n’est pas en phase avec le réel. Produire et partager une telle pensée nous semble dangereux car elle nous prive d’un moyen d’action facile et accessible au plus grand nombre. Plus largement en tant qu’anarchistes il nous paraît important de combattre tous les dogmes.
Nous remarquons aussi que le collectif invoque énormément de citations d’auteurs pour appuyer son propos et lui donner une force supplémentaire (pas d’autrices dans leur corpus. Parmi les auteur.ices anarchistes les plus connu.es ayant écrit sur le sujet on trouve pourtant Louise Michel ou Emma Goldman. Oubli révélateur ? Oui, on le croit fort). En rhétorique on appelle cela des arguments d’autorité. Ça a beau faire Klasse et Kultivé, ça ne rend pas pour autant un discours pertinent dans un contexte donné. Et même, ça fait vite KK quand ça devient trop voyant.
Camarade lecteur.rice, désolés d’avance on a tartiné. Il nous semblait important de revenir en détail sur les nombreux aspects développés par le texte.
Contexte
Nous rappelons que le texte parle des élections législatives de 2024. Ces élections devaient permettre de départager trois blocs : un bloc de gauche, sous la bannière du nouveau front populaire (NFP), le bloc des macronards radicalisé.es et le bloc d’extrême droite. L’existence du NFP a créé à gauche un engouement certain poussant beaucoup de camarades à se mobiliser pour l’occasion. Sans discuter du fond des programmes, ce n’est pas tout à fait l’objet du texte critiqué, nous avons pu constater la mythique « union des gauches » se faire. Union qui semblait d’autant plus nécessaire que le FN se rapproche toujours du pouvoir, d’élections en élections. Cette union n’est pas, et n’a jamais été, l’aboutissement d’une vie de lutte militante acharnée qui se terminerait dans l’apotéose d’un bulletin sensuellement glissé dans une urne suivi d’un orgasme à 20h. Non. Il y avait urgence, et il y a encore urgence, à lutter contre l’extrême droite et ses allié.es du bloc bourgeois partout, tout le temps.
Argumentaire
Le collectif « des insurrectionnalistes » se moque de la différence d’intensité que pourrait connaître la guerre aux pauvres et aux personnes minorisées, la répression policière, les atteintes aux libertés publiques et fondamentales si des nazi.es (des vrai.es, avec des vrai.es croix gammées et des vrai.es idées génocidaires) ou des fascistes contrôlaient totalement l’appareil d’état. Bien entendu la guerre aux pauvres et aux personnes minorisées, la répression policière, les atteintes aux libertés publiques et fondamentales existent. Cela existe, tue, brise des vies, mutile les corps et les esprits, vole des espoirs et détruit des utopies. Mais il faut se rouler dans un confort bourgeois-blanc-hétéro crasse pour imaginer que cela ne pourrait pas être pire. Il serait pertinent d’ouvrir les yeux ou simplement un livre d’histoire avant de se draper d’orgueil. L’argument est doublé d’un autre poncif : acquérir des droits serait dépolitisant. Là encore, l’argument est socialement situé.
Nous invitons nos appelo-insurrectionnalistes à aller rencontrer des migrant.es (dans la vraie vie) qui traversent des frontières, la répression, l’enfermement, parfois jusqu’à en mourir.
Nous les invitons à aller rencontrer des personnes LGBTQIA + qui trop souvent se font harceler ou agresser du simple fait de leur existence, parfois jusqu’à en mourir.
Nous les invitons à aller rencontrer des pauvres (des vrai.es) qui vivent à la rue ou dans des conditions indignes, parfois jusqu’à en mourir.
Nous les invitons à aller rencontrer des personnes sexisées qui trop souvent se font harceler ou agresser du simple fait de leur existence, parfois jusqu’à en mourir.
Nous les invitons à aller rencontrer des prolétaires (des vrai.es) qui travaillent dans des conditions inacceptables, parfois jusqu’à en mourir.
Nous les invitons à rencontrer des personnes racisées, en particulier celles vivants dans des quartiers pauvres, qui se font humilier par les pouvoirs publics, harceler et agresser continuellement par la police, parfois jusqu’à en mourir.
En somme, nous les invitons à sortir de leur confort bourgeois-blanc-hétéro et à aller rencontrer celleux qui souffrent déjà des politiques étatiques répressives. Nous les invitons à aller rencontrer celleux qui souffriraient d’autant plus si l’état était totalement aux mains de nazi.es et autres fascistes. Pour celleux qui vivent au jour le jour, avoir des droits, obtenir des conquis, c’est avant tout vivre et arrêter de survivre ! Dans ces conditions, oser critiquer un de leurs (nos) modes d’action est proprement abject.
Dans une perspective militante utilitariste, il nous paraît également plus facile de lutter pour faire advenir nos idées si nous devons lutter contre une gauche réformiste que contre des nazi.es et des fascistes (oui, on connaît la loi travail, oui, on connaît Sivens, oui, on connaît NDDL mais on connaît aussi les révoltés pour Nahel, on connaît aussi Ste So, on connait aussi la révolte en Kanaky). Mettre tous les gouvernements et tous les types d’état sur le même plan c’est du confusionnisme, voir du révisionnisme. Comment oser affirmer que le Front Populaire de 36 qui a obtenu beaucoup d’avancées sociales pour la classe ouvrière serait de la même essence que le gouvernement de Vichy qui a fait arrêter, déporter, assassiner juifs.ves, LGBTQIA+, handicapé.es, anarchistes, communistes, résistant.es ? En tant qu’anarchistes nous sommes contre tous les gouvernements mais il est plus facile de lutter contre certains que contre d’autres. En tant qu’anarchistes nous nous positionnons également contre toute manipulation de l’histoire et du réel.
Se détacher à ce point du réel et des conséquences des actes sur autrui c’est du nihilisme. Et le nihisme c’est cool que dans les flims.
Et quel mépris, de classe assurément, que d’affirmer qu’après avoir obtenu une amélioration de nos conditions de vie, notre désir d’émancipation s’émousserait. Nous ne risquons pas nos vies et nos libertés pour un SMIC à 2 000€, nous le faisons car nous croyons en l’utopie anarchiste.
D’après nos appelo-insurrectionnalistes, voter serait légitimer l’état. Cet argument ne tient pas. Payer ses impôts, utiliser les services publics, se faire vacciner, bénéficier des minimas sociaux, c’est aussi participer d’une manière ou d’une autre au système étatique. Alors quoi ? On arrête de tenter de répartir les richesses via l’impôt ? On arrête d’emprunter les routes et on ne se rend plus dans un hôpital ? On laisse se propager des maladies sans se soucier des conséquences ? On arrête d’être pauvres tout simplement ? L’argument est aussi pertinent que celui qui voudrait qu’il est impossible d’être écologiste si l’on possède un smartphone. A ce compte-là, si on veut être à ce point jusqu’au-boutiste, autant se suicider.
A cet endroit, deux points doivent être évoqués : la désacralisation du vote et la diversité des tactiques.
Le mythe républicain nous invite à considérer le vote comme un acte sacré, summum de l’engagement citoyen. Adopter cette conception et sacraliser le vote c’est déjà faire le jeu étatique. Dans notre vision politique, le vote n’a rien de sacré. Nous ne décidons que de la personne qui prendra des décisions à notre place sans que nous ayons notre mot à dire sur ses choix. Sacraliser le vote, c’est justement accepter que ce soit le seul « acte citoyen » qui serait à notre portée. C’est accepter que voter tous les cinq ou six ans suffit à rendre démocratique n’importe quel système politique. Or, faire du vote le responsable de tous les maux causés par l’état, comme le fait le collectif des insurrectionnalistes, c’est précisément accepter ce cadrage du mythe républicain.
Ainsi, pour les appelo-insurrectionnalistes, les votant.es auraient, par leur vote, validé tous les gouvernements à venir, alors même que la plus part ont voté pour un programme de gauche (pas radical, mais c’est encore une fois pas le sujet) et certain.es pour un régime politique totalement différent (la VIe république). Un peu de sérieux svp…
Quel niveau de déconnexion au réel faut-il avoir pour écrire :« Et c’est bien de toi, camarade, que l’on parle ici : toi qui a voté, tu es responsable des répressions futures, des charges de CRS, des LBD et des matraques, tu soutiens les GAV et les CRA, tu soutiens les flics et tu les soutiendras encore quand ils tireront à vue. Tout cela est ton œuvre, tu as participé. Et si jamais l’Etat tue encore l’un.e de nous, tu devras assumer ta part de responsabilité. En votant, « camarade », tu as choisi ton camp. »
Rendre responsable les victimes de la répression/violence qu’elles subissent, ça rappelle des argumentaires bien dégeulasses. Allez, on rajoute « mascu » pour qualifier notre collectif d’appelo-insurrectionnalistes !
Abordons la diversité des tactiques. Reprenons les livres d’histoire qui ont été délaissés par nos appelo-mascu-insurrectionnalistes. Toutes les luttes, tous les conquis sociaux ont été obtenus grâce à une convergence des tactiques (violentes/non violentes, illégales/légales, etc.). Voter est un des moyens de potentiellement améliorer nos conditions de vie (on s’entend, on utilise « potentiellement » on sait bien que les politicien.nes et leurs partis ne sont pas vraiment des camarades. Bon il y en a des biens, on dit pas. On a nous-même un bon ami à la FI… M’enfin bon, c’est pas tout à fait des gens recommandables quand même, iels sont pas comme nous !).
Voter, ça prend 10 minutes (1h si tu inclus la lecture des professions de foi et le reste du blabla). 10 minutes tous les cinq ou six ans… En somme, rien n’empêche de vaquer à nos occupations toute l’année : ouvrir des lieux, occuper les espaces de production, faire de la propagande, créer des utopies (dans le réel, pas jouer aux appelos), tisser des liens de solidarité et d’émancipation, participer à détruire les émanations du capitalisme où qu’elles se trouvent.
Se priver d’un levier d’action, par principe, c’est du dogmatisme qui veut s’affranchir des conditions réelles d’existance. Se priver du vote, par principe, c’est autant futé que de se priver des actions de sabotage, par principe.
Dans la lutte, pour être pertinent.es et efficace, il faut appliquer l’adage « c’est l’occasion qui fait le larron ». Il faut savoir se saisir des stratégies et moyens de luttes qui permettent, dans l’instant, d’avancer vers le but fixé.
Il faut rappeler qu’abandonner l’acte de vote c’est le laisser aux mains de celleux qui y croient, principalement les gens de droite. On aura beau tordre le problème dans tous les sens : dans le système actuel la légitimité du vote n’est pas questionnée. Il suffira toujours qu’une personne vote pour qu’une élection fasse foi, peu importe la taille du corps électoral. Pour nous il n’est pas très pertinent ni très intelligent de laisser à la minorité de droite le soin de s’exprimer par le vote sans répliquer par le même outil. D’autant plus que l’usage de cet outil est accessible facilement à un grand nombre.
Si vous ne voulez obstinément pas voter, sachez que des camarades qui n’ont pas la nationalité française ou/donc pas le droit de vote peuvent avoir envie/besoin de le faire. Un pas de côté vous permettra de leur proposer de voter pour elleux (sauf si vous considérez que c’est ok que tout le monde n’aient pas les mêmes doits ;) ).
Dans une perspective révolutionnaire, une question morale se pose en dernière analyse. Est-ce que des gens plongé.es dans une misère profonde se soulèveront plus facilement que des personnes qui ne le sont pas ? Nous sommes tenté de répondre oui. Se pose alors une question, à quel degré de misère et combien de mort.es arrivera la révolution ? Encore une fois, la misère c’est pas un truc sympathique à vivre, ça tue. Sommes-nous prêt.es à sacrifier sciemment des vies en espérant que cela déclenche une révolution victorieuse ?
Les bourgeois.es et leur confort répondront assurément par l’affirmative, nos appelo-mascu-insurrectionnalistes nous le prouvent. Les autres auront peut-être un peu moins de scrupules à tenter d’améliorer leurs conditions de vie dans le présent et celles de celleux qui subissent les systèmes de domination et d’oppression. « La misère pour la comprendre, faut la voir ou la vivre ».
« C’est reculer que d’être stationnaire, on le devient de trop philosopher ». Il est tout à fait possible de voter avec un bulletin ET un pavé, c’est de la branlette dogmatique que de prétendre le contraire.
KZD (Comité De Propagande Qui Roule Sur Les Dogmes Tous Pétés)
https://rebellyon.info/Contre-le-petit-confort-nihiliste-27773
C’est le défi 2024/2025 d’écrire des textes pétés sur le sujet du vote et de partager ses étrons aux autres ?
Le confort blanc de pas voter pour la FI dont le dirigeant est fan de bachar el assad ?
C’est quand même cheloue de jeter par la fenêtre des années et des années de réflexion et de pratiques anarchistes avec aussi peu d’arguments que : d’autres personnes ont fait un texte naze sur le sujet qui défend d’autres positions.
Je n’ai rien à voire avec les auteures du texte auquel celui-ci répond, mais à mon avis iels n’ont rien à voire avec les appelistes (probablement le contraire même).
Jamais les appelistes n’écriraient un texte comme ça, à moins que le contexte ne les y pousse, parce que comme iels disent “N’est mauvais que ce qui nuit à l’accroissement de notre puissance”… En plus c’est même pas de la poésie lol.
Du coup utiliser ce terme montre plutôt une certaine confusion chez les auteures de ce texte-ci, qui de toute façon passe aussi beaucoup trop de temps à essayer laborieusement d’assigner des identités aux autres. Ça n’a aucun intérêt et ça frôle même le ridicule quand on fait la (très longue) liste de ce que ces auteures seraient ou ne seraient pas.
Ça a en tout cas au contraire l’effet néfaste de renforcer l’idée que l’utilisation du terme “appelos” est une insulte finalement sans fondement jetée à tout va, ce qui va très bien aux appelistes, c’est même une de leur défense (puisque bien qu’iels s’organisent selon leur dire, iels n’existeraient pas).
Pas le temps de réagir plus au reste du texte.
Alors là, c’est vraiment gratiné. Des personnes qui reprennent tous les éléments de langage des appelos s’en prennent à des “appelos-insurectionnalistes”. On vous voit les anarcho mélenchonistes qui accusent ceux et celles qui ne vont pas voter d’être des bourgeois se vautrant dans le confort! Ce texte a été publié par “rebellyon” mais à Nantes et dans ses environs, on sait bien par qui a été porté ce message. Les assemblées “antifa” au moment des législatives ont été dominées par “Contre-attaque”, les soulèvements de la terre accompagnés par Extinction Rebellyon, çà en fait une belle brochette de bourgeois. Vous ne trompez que les plus naïfs et rien à foutre de votre culpabilisation vous qui prétendez connaitre et comprendre les “vrais” prolétaires et les “vrais” opprimés. Vous reconnaissez aussi implicitement votre extériorité donc fermez vos gueules et arrêtez de jouer les porte-paroles, arrêtez votre misérabilisme.
Vous n’êtes que des rabatteurs pour socedems et jamais on ira vous faire la courte échelle pour que vous fassiez carrière sur notre dos. Vos éléments de langage, vos procès en purisme et votre relativisme on devrait le connaitre par coeur, depuis le temps, mais indymedia passer outre et se socedemiser toujours plus.
en lien: “Contre-attaque” le False Flag anarchiste ou autonome qui se fantasme en sauveur de Mélenchon ->
https://contre-attaque.net/2024/08/01/le-31-juillet-1914-jaures-assassine-par-lextreme-droite-3/
Plutôt que de cacher ce commentaire par flemme, je vais répondre rapidement. La prochaine fois j’aurais (et sans doute les autres aussi) moins la patience de devoir se répéter.
Pas la peine de tirer sur l’ambulance, on modère les textes en fonction d’une charte et pas de nos préférences (qui ne sont d’ailleurs pas uniformes, étant plusieurs personne à modérer).
Pour le reste tu fait pas beaucoup mieux que le texte en ramenant des collectifs nantais dans l’histoire alors que le texte vient d’ailleurs.
On apprécierait que t’essaye d’être un peu plus constructif la prochaine fois, ton agressivité et tes raccourcis desservent tes propos.
On essaye de faire que ce soit pas une ferme à troll ici.
Des collectifs “nantais” (au moins pour contre-attaque) qui ont influence nationale et qui racolent pour Mélenchon. En ce qui concerne l’aggressivité, c’est l’hô9pital qui se fout de la chârité quand on lit la teneur du texte! Et quant aux racourcis, il faut bien mettre des noms sur un courant politique si influent. C’est exactement le même discours qui fût servi par les managers de l’assemblée “antifa” des législatives…
Texte écrit par des révolutionnaires adeptes du concept de “révolution citoyenne” de Mélenchon, plutot que par une révolution sociale et émancipatrice, portée par nos rangs contre tout le système de celles et ceux qui en profitent. Sans doute l’un des stigmates des ravages de la post-vérité chez de prétendus anarchistes et bons petits soldats du capital qui s’ignorent.
Cette période est néanmoins très intéressante pour valider que sous un régime bourgeois, la démocratie n’est qu’un fascisme déguisé toujours au service des classes dominantes.
Est-il bourgeois de refuser de voter?
Ou est-il bourgeois de voter pour un programme qui ne sera pas tenu et placera des énarques au pouvoir en comprenant bien ce que seront les intérets qu’ils défendront? (voir Lucie Castet qui proposait de rediscuter le programme du NFP sur des points comme la retraite)
Quant à verser dans des anathèmes en qualifiant des positions anarchistes intransigeantes de dogmatique purisme appéliste, c’est très clairement du confusionnisme porté par une dépolitisation de toute critique du parlementarisme.
Si l’on veut un réel changement sociétal, on ne peut décemment rien attendre de politiciens qui phagocyte toutes les luttes qui leur passent sous la main suivant leur agenda électoral.
Et quand on lutte pour l’anarchie avec force et convictions, il est assez dur de se rabaisser à lécher quelques miettes sur la main de nos maitres, à moins de craindre de perdre ses quelques maigres privilèges dans ce système mortifère…
Voter c’est valider le système d’oppressions, le dire n’est pas du purisme, c’est juste être allergique à la médiocrité politicarde. (point commun cela dit entre les idées de ce texte et les appelistes de NDDL)
Le criminel restera toujours l’électeur comme disait Libertad, qui n’était pourtant pas connu pour son nihilisme…
Salut les mélenchonistes et autres lfi ou gauchistes léninistes (l’obscur référence de la signature)
A le relire, y’a plusieurs choses qui font quand même tiquer:
– comme plusieurs personnes l’ont souligné.e.s, la moitié du texte est du même accabit que le titre, une longue suite d’insultes en préjugeant des identités des auteurices sans rien en savoir
– beaucoup de choses confuses, notamment le terme “appelo-insurectionnaliste”
– beaucoup de choses aussi qui ne correspondent pas à la “tradition” anarchise en terme de mots comme de descriptions du monde/de l’espace politique (la “morale anarchiste” au lieu de l’éthique, la “mythique « union des gauches »”, aller voter équivalent à aller à l’hopital en terme de légitimisation de l’état, le vote problématique uniquement “dans le système actuel”, …). La liste est tellement longue en fait qu’on en vient à douter que les auteurs soient réellement anarchiste, (et peu importe la tendance dont on parle d’ailleurs).
Le tout fait plutôt penser à une opération de com’ sans doute issu des rangs de la LFI. Un bon gros fake, peut-être pour noyer le débat autour des élections et du vote comme utile ou pas dans la période actuelle, en faisant des pas si discret clins d’oeil au programme de LFI (la 6eme république “totalement différente” par exemple)
Dans tous les cas, tous ces problèmes du texte s’ajoutent au fait qu’il n’amène rien de nouveau.
Du coup bien que l’aillant validé, je serais en fait plutôt pour le refuser pour ces raisons. Ce texte fait trop propagande électorale (dissimulé), et dans ce cas est hors charte.
Peut-être les auteurices viendront en débattre, sait-on jamais?
Je suis complètement perdue par ce commentaire. La partie sur la tradition anarchiste, je ne comprends pas du tout. Le coup de com’ de LFI, personne ne peut y croire. Et le fait que ça noie le débat, c’est vraiment le contraire que fait ce texte. Il apporte au contraire du débat sur le vote et il me parait argumenté, quand bien même on n’est pas d’accord avec les arguments.
Si c’est le terme appelo qui pose problème, c’est assez réducteur de discréditer l’ensemble du texte pour ça.
Et même avec un ton aggressif, il y a du contenu. Si c’est le ton qu’on reproche, on doit aussi rappeler que c’est uen réponse à un texte absolument IMMONDE qui commence par : “Nous avons écrit ce texte en l’honneur de tous.te.s nos camarades qui se sont pressé.e.s dans les isoloirs en juin et en juillet dernier pour déposer leur bulletin dans les urnes, en y glissant au passage leur dernière parcelle de dignité et en abandonnant toute velléité révolutionnaire.
Nous sommes heureux.ses de constater qu’iels ont aujourd’hui le gouvernement qu’iels méritent, et un ministre de l’Intérieur dont iels peuvent être fier.e.s.”
Je commente un peu sur le mot appeliste, parce qu’il a l’air d’engendrer beaucoup de débats parasites qui passent à côté des enjeux des deux textes.
Je suis d’accord qu’il n’y a aucune explication sur le mot appeliste et que ça a l’air a première vue d’être une insulte gratuite.
MAIS à relire le texte “après le naufrage”, il est emprunt de l’idéologie situationniste (par les mots choisis, la citation de Debord au bout de quelques paragraphes…). Le texte est idéologiquement ancré dans la pensée néo-situationniste insurectionnaliste, qui est la base du courant appeliste (on parle d’appelisme au sens de l’idéologie politique, ce qui a été porté par Tiqqun puis ses successeurs, on parle pas de l’appelisme au sens du réseau appeliste).
Du coup oui c’est un raccourci de qualifier les auteur.ices d’appelo-insurrectionnalistes, mais pas un raccourci si gros finalement…
> Le texte est idéologiquement ancré dans la pensée néo-situationniste insurectionnaliste, qui est la base du courant appeliste (on parle d’appelisme au sens de l’idéologie politique, ce qui a été porté par Tiqqun puis ses successeurs, on parle pas de l’appelisme au sens du réseau appeliste).
Je vois pas pourquoi tu dissocies “appelisme” et le réseaux appeliste. L’appelisme (si tant est qu’on considere que ça existe vraiment et n’est pas juste un blougiboulga idéologique à base de blanquisme et de post-situationnisme) n’existe par définition que chez les appelistes. Si d’autres groupes s’en inspirent, il faut plutôt les classer dans les multiples “post-appelismes” ethymologiquement et idéologiquement.
Il faut en tout cas plus qu’une citation de Debord pour savoir si un texte appartient à ce courant. Les appelistes n’en ont pas le monopole, certaines analyse de la société du spectacle ont été reprises par d’autres courants, dont anarchistes.
Il n’y a rien de “néo-situationniste” dans ce texte, il se situe plutôt clairement dans la ligne anar individualiste/insurrectionnaliste.
Jamais des appelistes ou post-appelistes n’écriraient un texte de cette façon, c’est beaucoup trop explicite, et va a l’encontre de la stratégie appeliste (ou post-appeliste) de dissimuler son identité et le fond pour être plus “mainstream”.
Mais comme les appelistes ont adopté (au début) des postures insu, c’est facile de confondre si on ne fait pas attention.
He beh je dissocie les deux, meme si ca peut paraitre paradoxal, parce que l’influence des textes appelistes (de ceux écrits par les appelistes, donc on parle de Bloom et cie) a largement dépassé leur propre réseau et qu’on peut parler d’une “idéologie politique appeliste”.
C’est pas si facile de la décrire, cette idéologie, parce qu’on pourrait la résumer en l’idéologie du vide politique. Il n’y a aucune base politique vraiment définie et on peut faire dire un peu tout et son contraire aux textes appelos. Iels le font d’ailleurs elleux-meme très bien, par exemple en se contredisant elleux-meme a de nombreuses reprises dans la trilogie du comité invisible (on peut aller lire à ce sujet la brochure a nos clients).
Par contre il y a certaines choses qui elles sont constantes et ne s’auto-contredisent pas. C’est une description très aigue du monde capitaliste, la vision d’un monde froid et ennuyeux et l’action comme remède à l’impuissance, mais cela sans avoir jamais défini nulle part quelles étaient les valeurs d’égalité et de liberté qui étaient importantes.
D’autres choses constantes, c’est l’aopologie de la stratégie et le tissage d’alliances opportunistes.
Bien sûr il n’y a pas que le “réseau appeliste” qui fasse ça. C’est une dérive extrème de voir les choses en fonction de situations révolutionnaires, plutôt qu’en terme de fondation de bases politiques émancipatrices qui ne leur est pas propre. Et ça existait avant elleux. Ca existe aussi chez d’autres courants. La différence majeure c’est que chez les appelistes, c’est l’UNIQUE constante politique.
Voilà maintenant j’ai dit de quoi je parlais. Et si je dissocie le réseau appeliste des lignes politiques appelistes, c’est parce qu’on reproche aux appelos beaucoup de choses qui sont vraiment diférentes et qui se mélangent, pas toujours à raison. On leur reproche leurs lignes politiques, leurs méthodes et manigances et ce qu’iels ont fait. Certaines de ces choses qu’on leur reproche sont propres à leur réseau, d’autres peuvent aussi être reprochées à toutes celleux qui partagent leur idéologie, sans être dans leur réseau.
Un autre truc à clarifier, c’est que je ne taxe pas les insu d’être appelos. Vraiment pas du tout. Par contre certains réseaux insus font l’effort de définir quelles bases politiques mettre derrière l’insurrection, d’autres réseaux insus valorisent simplement l’insurrection comme remède à l’inaction.
Maintenant, pour finir, je n’ai pas dit que le texte après le naufrage avait les caractéristiques des appelistes, mais je vois des références communes, c’est tout. Et oui c’est une tendance anarcho-indiv insu, mais il y a pleins de choses différentes dans l’anarcho indiv insu, dont certaines ont beaucoup en commun avec l’idéologie appeliste, d’autres non.
Bravo, les positions puristes figées dans la durée des anars respectables : les anars ne votent pas, c’est comme ça, c’est pas révolutionnaire, circulez, y’a rien à voir. Il y aurait pourtant des arguments à développer pour ou contre.
Il est faux de dire que les anars historiquement ne votent pas. C’est une confusion entre voter et avoir une politique électoraliste. En 36, en Espagne, les anarchistes ont voté pour le Front populaire entre autres pour la libération de milliers de prisonniers politiques. Ils étaient majoritaires dans le mouvement révolutionnaire, mais ils n’ont pas participé aux élections à la différence des autres courants politiques. Il y a plein de raisons de voter occasionnellement qui n’ont rien à voir avec l’électoralisme. Les puristes de la FA, par exemple, feraient mieux de surveiller leurs relations avec Riposte laïque et les milieux islamophobes que jeter l’anathème sur les anars qui votent dans des circonstances particulières.
Si on prend les élections en Israël, par exemple, on ne changera pas le capitalisme par un vote, mais il y a eu un point de bascule à quelques voix près d’un régime fasciste et raciste ordinaire vers un régime génocidaire. La vie de plusieurs dizaines de milliers de Palestinien-n-es a dépendu de la composition de la Knesset.
A côté de ça, les états d’âme des puristes anars font bien rigoler. Tant qu’on y est, pourquoi ne pas refuser le syndicalisme à cause de son réformisme ? Vu la société de merde où on est obligé de vivre, il y a peut-être autre chose à faire que l’enfermement dans ses certitudes idéologiques.
On est tous les appelistes des autres.
C’est assez drôle de traiter les autres d’appelistes quand c’est TOI qui reproduit leur refrain anti-purisme :D
“Les anars ne votent pas, c’est comme ça, c’est pas révolutionnaire, circulez, y’a rien à voir”
Manifestement si c’est tout ce que t’as compris des arguments contre le vote, je t’invite à relire quelques textes sur la question, c’est un peu plus complexe que ça. Mais ça n’est probablement pas ta démarche…
“C’est une confusion entre voter et avoir une politique électoraliste.”
Faudra que t’explique comment c’est possible d’avoir une position anti-électoraliste et auto-gestionnaire qui parait cohérente tout en appelant à voter..
“les anarchistes ont voté pour le Front populaire entre autres pour la libération de milliers de prisonniers politiques.”
Celle-là aussi est bien bonne. Faudra que tu trouve des sources, parce que même wikipedia est pas d’accord avec toi. De toute façon en Espagne (et ailleurs) y’a pas “les anarchistes” comme bloc homogène, plutôt “des anarchistes” avec des pratiques et conceptions différentes même si certaines bases sont communes (comme celle du vote n’étant pas un moyen de lutte)
“Les puristes de la FA, par exemple, feraient mieux de surveiller leurs relations avec Riposte laïque et les milieux islamophobes”
Je suis bien d’accord (hormis le mot “puriste”), même si réduire l’anti-électoralisme anarchiste à une organisation décrepie et ne rassemblant plus grand monde, c’est méconnaitre l’anarchisme contemporain.
Ton exemple à propos d’Israel est complètement soit naïf soit malhonnête. Pense-tu vraiment que l’Etat n’est composé que de ses élu.e.s? Ou bien n’est-ce pas aussi toute une bureaucratie? Dont notamment un bras armée très puissant en son sein (police, armée,…), et ce particulièrement en Israel? Si Netanyaou avait perdu de quelques voix, la bureacratie aurait-elle tant changée? Son armée aurait-elle changé d’esprit? Se serait-elle laissé faire? Les rapports de force au sein de la société israelienne auraient-ils été complètement bouleversés, et le consensus large autour de la colonisation de terre se serait-il envolé? Les colons radicalisés auraient-ils changés d’avis? La colonisation en Cisjordanie se serait-elle arrétée? Les conditions à Gaza se seraient-elles améliorées vraiment au point de ne plus être juste de la survie? Et est-ce que le 7 Octobre ne serait pas du coup arrivé quand même, et par là la réplique Israelienne aurait-elle été vraiment si différente? Tu te souvient ce qui est arrivé à Rabin quand il a commencé à prétendre vouloir négocier? Avec tes “si” sur un scénario qui ne pouvait pas arriver de toute façon, on ne risque pas d’avancer dans la discussion. Si tu defend le camp de “réalisme”, utlilise des exemples qui se basent sur le réel.
C’est pareil pour ton exempe des syndicats, tout autant malhonnête. Les syndicats étaient à l’origine issu du camp révolutionnaire (et pas le vote). Il a ensuite été matté et récupéré par les réformistes. Et jusqu’ici, on ne peut pas dire que tou.te.s les révolutionnaires qui s’y sont investi.e.s pour les changer de l’intérieur sont parvenus à les empêcher d’être des organes de co-gestion du capitalisme.
Bref, belle tentative, mais je sais pas trop qui tu va pouvoir tromper avec tes raisonnements et exemples qui tiennent pas la route.
Depuis quand indy publie des appels au vote ?
Rappel historique pour le groupuscule qui utilise une référence au léninisme – ou plus précisément au communisme autoritaire allemand comme signature de trollage :
* leur courant, ou ce courant, fut utilisé pour museler les anarchistes puis exterminé (via des assassinats) par leur allié électoral socialiste (aidé par d’autres communistes)… voila, voila
Quel texte honteux.
A quel moment la perspective revolutionnaire antiautoritaire est devenue si decompo que des socdems abreuvé à Mélenchon pensent qu’ils ont le droit de cracher sur l’anarchisme de cette manière ?
Y a rien qui va dans ce texte de merde, entre le concernisme paternaliste digne du PS, la lecon de réalisme et “d’utilitarisme”, et le semi-accélérationnisme d’abruti à la fin.
Y en a marre des socdems sous drapeau rouge et noir qui se revendique d’un courant sur lequel ils chient en permanence dans la réalité. Le pire étant que c’est probable qu’ils soient sincères et ne voient pas le problème.
Qui a écrit cette merde ? Qu’on sache un peu qui veut niker l’anarchisme de l’intérieur pour le faire devenir un vulgaire courant mélenchonniste.
Chèr.e lecteurice, si juste le titre, le titre seul, ne vous fait pas tiquer….il y a un gigantesque probleme
Le titre dit bien « voter avec un bulletin ET un pavé ». On vit dans une société qui est tout sauf révolutionnaire et à moins de se suicider on est obligé de faire des concessions pour continuer à y vivre et à lutter.
Certain-e-s veulent nous faire croire que la seule concession interdite serait le vote, alors qu’on en fait en pagaille dans notre vie personnelle et militante. On ne saurait que leur conseiller de passer directement à la lutte armée contre le capital au lieu de gaspiller leur énergie à dénigrer celles et ceux qui ont fait d’autres choix dans la vie réelle.
Le problème avec ça, c’est qu’à reculer “pour mieux sauter”, on finit par tomber dans l’abysse qui est juste derrière.
Ça n’est pas pour rien que Mélenchon essaye de séduire les abstentionnistes. Il n’y a jamais eu autant de gens dégouté des institutions et du cirque électoral des élu.e.s. Et dans cette époque ou un boulevard est ouvert pour se rassembler autour de ça et mettre en branle des luttes radicales et hors-cadre, tout ce qui certain.e.s proposent c’est… de retourner voter.
Et pour un candidat qui a tellement fait la girouette qu’il n’est même pas crédible. Et des membres d’un parti aux pratiques dignes du PC (purges et compagnie), issu.e.s de la même social-démocratie qui n’est plus crédible non plus pour grand monde tellement elle a participé à l’état du monde actuel. Et d’autant plus avec leurs gesticulations pitoyables depuis cet été.
Miterrand avait déjà fait le coup de siphonner l’extrême-gauche, on a vu ce que ça a donné n’est-ce pas?
Je guette toujours pour voire toutes ces luttes sortir dans la rue, comme les lfistes l’avaient promis peu importe les résultats. Fort est de constater que c’est plutôt l’inverse qui se passe DEJA. C’est plutôt le recul et la démobilisation (par la captation pour des enjeux électoralistes) qui sont à l’ordre du jour malheureusement.
“Les promesses n’engagent que celleux qui y croient.”
leur dieu électoralisme
essentialiser des ennemi.e.s hypothétiques permet aux électoralistes trolls d’écrire cet article pathétique ainsi que des commentaires ridicules
ce n’est pas électoraliste mais pire ( ça n’évoque même pas le vote blanc ou le vote nul ou le vote incendiaire, ou le vote golri, ou le vote situationnisto-golri; pas de voter pour divers partis mais pour un parti ) !
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Cela semble plus confortable d être électoraliste (mais pas sur ce site) !
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y a t il à débattre d’un texte de trollage ?
Le fait de voter ou non est une affaire PERSONNELLE, elle ne doit en aucun cas être une position d’organisation, sinon on tombe dans l’électoralisme ordinaire. Les positions tranchées POUR ou CONTRE sont tout aussi négatives pour des révolutionnaires. Il me semble que cet article est un point de vue personnel de quelques personnes et ne mérite pas le déferlement haineux des commentaires.
Chez les anarchistes, on trouve historiquement tous les cas de figure : le vote des anarchistes en 1936 en Espagne, sans aucun candidat anarchiste, ou à l’inverse la présentation de candidats anarchistes aux législatives de 1956 en France avec Fontenis, qui a amené l’éclatement de la première Fédération anarchiste…
Militer POUR ou CONTRE le vote devient une position idéologique et sectaire, un dogme, et les dogmes sont incompatibles avec un comportement révolutionnaire.
C’est vrai que le vote des anarchistes en 36 à été salvateur pour enrayer la prise de pouvoir de Franco. Quant à Fontenis, c’était un communiste libertaire qui à phagocyté le mouvement anarchiste pour le diluer dans du gauchisme léniniste.
Après c’est vrai que le vote est une question de point de vue personnelle, soit on veut être un libertaire dans des postures subversives en dehors de l’agenda politique de ses maitres, ou bien on est anarchiste avec des positions claires et inflexibles face à l’état
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“Se détacher à ce point du réel et des conséquences des actes sur autrui c’est du nihilisme. Et le nihisme c’est cool que dans les flims.”
NON. Le nihilisme (russe) était un mouvement contre-culturel non-violent d’abord, puis armé ensuite. Antitsariste il a lutté pour l’alphabétisation des plus pauvres, pour l’amélioration de leurs conditions de vie, etc. Il était majoritairement athée et anticlérical, rationnaliste, positiviste, éducationniste ou insurrectionnaliste, il rejettait les carcans familiaux, religieux… Les nihilistes ont pu être confondus avec les anarchistes avec lesquels ils ont lutté, les anarchistes les ont défendu lors de la répression tsariste et de leur traque en Europe… Au Japon des anarchistes nihilistes ont tenté d’assasiner l’Empereur…
Aragorn Moser – Boom: Introductory Writings on Nihilism and Anarchy
https://archive.org/details/AragornMoserBoomNihilismAnarchyAndThe21stCentury
ANARCHISMES ET NIHILISMES – Une anthologie
https://lille.indymedia.org/IMG/pdf/anar-nihilismes.pdf
ANARCHISMES ET NIHILISMES II – Anthologie de citations et de textes en vrac
https://lille.indymedia.org/IMG/pdf/anarnihilisme2.pdf
Cinq femmes révolutionnaires contre le tsar
https://tumult.noblogs.org/cinq-femmes-revolutionnaires-contre-le-tsar/
Fumiko Kaneko, anarchiste nihiliste.
https://lille.indymedia.org/spip.php?article35273
Chose étonnante, le texte se termine sur une citation :
” C’est reculer que d’être stationnaire, on le devient de trop philosopher”…
… issue d’une chanson clairement anti-électoraliste de Charles d’Avray. Voici un extrait :
“Tous tes élus fous-les à la potence
Lorsque l’on souffre on doit savoir châtier
Leurs électeurs fouaille-les d’importance
Envers aucun il ne faut de pitié
Eloigne-toi de toute politique
Dans une loi ne vois qu’un châtiment
Car ton bonheur n’est pas problématique
Pour vivre heureux Homme vis librement”
Cela ressemble fortement à ce que disent les auteur.ices de “Après le naufrage”… et c’est même plus radical encore : “fouiller” les électeurs, c’est les frapper. “Fouiller d’importance”, c’est les frapper fort !
Beau csc.
le morceau se nomme “”Le Triomphe de l’Anarchie”” :
https://www.youtube.com/watch?v=h4C3n7kCiP0 – version René Binamé en 1986
https://www.youtube.com/watch?v=zpxhAEfg4GE – version des quatre barbus de 1969
On valide ce texte après en avoir longuement discuté. On le fait pas parce qu'on le trouve intéressant et pertinent (bien au contraire), rien que le titre et le flot d'insulte le long du texte nous a beaucoup fait hésiter. Au final, on le fait juste parce qu'il a permis de mettre en lumière le débat et que les commentaires en réponse on pu l'enrichir (le débat, pas le texte).