Dès sa création en 1969, en réaction au mouvement de1968 dans les universités, l’’UNI s’affiche clairement aux côtés de réactionnaires, tout en jouant la carte de la respectabilité et de la distance, au moins dans les apparences, avec le Groupe Union Défense (néo-fasciste).

D’abord proches des gaullistes du « Service d’action civique », milice gaulliste qui sera dissoute en 1981 par François Mitterand suite à sa participation à l’assassina tde six personnes à Auriol. L’UNI se constitue alors comme une organisation qui sert de branche étudiante pour recruter pour le RPR, devenu ensuite l’UMP puis Les Républicains, dans les universités.

A partir des années 1990, le Front National s’infiltre très largement dans l’organisation afin de s’implanter lui-aussi dans les universités.

Progressivement, la porosité entre des groupes d’extrême-droite et l’’UNI commence à se révéler : d’abord à l’échelle locale, dans les connexions entre les groupuscules, puis à l’échelle nationale par le soutien apporté à l’organisation de la part d’élus du RN ou de cadres de Reconquête. Malgré cela, l’’UNI continue de se revendiquer de « droite gaulliste », étiquette fourre-tout par excellence.

Mais alors, qu’en est-il réellement ? L’assemblée antifasciste de Nantes vous propose de mettre les pieds dans le plat et de revenir sur la réalité de cette organisation à partir d’une petite enquête !

Commençons par ce qui peut ressembler, au premier coup d’oeil, à une soirée karaoké tout à fait banale entre miltants de l’UNI.

Cette soirée est filmée et mise en story à la une sur le compte de Emma (en jaune), militante à l’’UNI Nantes. Nous y voyons Mathis Lebot (en rose) micro à la main, lui aussi militant à l’UNI Nantes. Avec , Emma ils sont tous les deux régulièrement visibles sur des photos directement accessibles sur le compte instagram de l’UNI dans sa communication officielle. jusqu’ici tout semble absolument banal.

Jusqu’à ce qu’un certain Malo Lignereux (en bleu) apparaisse à l’écran, participant avec les deux autres à ce karaoké effet « vieille France » dans une cave miteuse.
Mais voyons voir qui est ce Malo, militant proche de l’UNI Nantes…

Nous retrouvons donc Malo Lignereux s’affichant fièrement dans des canaux fascistes, à peine flouté, en train de faire un salut nazi après ce qui semble être un combat entre apprentis nazis. Nous retrouvons aussi ce même Malo, reconnaissable notamment à son polo blanc, présent à un combat de type « KOTS » (un combat sans gants) entre nazis venus de toute la France.

Quelques clics plus tard, nous retrouvons toujours Malo Lignereux, posant fièrement sur sa photo de profil instagram, en tenue de service d’ordre du « Comité du 9 mai ». Le Comité du 9 mai est une organisation succursale du GUD, composée de nazis parisiens. D’ailleurs, il est présent sur les images officielles de la communication du C9M, reconnaissable à sa casquette camouflage et à son tatouage très reconnaissable sur le bras gauche.

Après cette rapide présentation, nous retrouvons Malo, avec ses autres amis apprentis nazis, à une action de « déblocage » du campus Tertre de l’université de Nantes organisée par l’’UNI. En réalité ce jour là, il débloque une université dont le blocage a déjà pris fin suite à la décision de l’Assemblée Générale de l’université, passant de « milice anti blocage » à bouffons travaillant gratuitement dans la manutention pour la fac ; folie que personne n’avait jamais réalisée gratuitement.

Malo porte le même jogging blanc (pas encore tâché) que sur la photo où il pose en effectuant un salut nazi et le même bonnet que dans la vidéo du karaoké. Bonnet qu’il porte d’ailleurs à peu près constamment, le rendant reconnaissable malgré le masquage ou le floutage (rendu inutile).

Ici, Luciana Pied, secrétaire générale de l’UNI s’affiche en story insta avec un sticker « FCK AFA» (littéralement « baise les antifascistes » en anglais). En croisant avec la manifestations nazis parisienne, notons qu’il s’agit d’un symbole prisé par leur Service d’Ordre.
Elle est aussi abonnée à un autre compte de Malo Lignereux, ainsi qu’à celui de Niels Poncet, membre du groupuscule nazi rennais «Oriflamme».

Pour plus d’informations sur Niels Poncet et l’Oriflamme, nous vous conseillons la lecture DU POST DE L’AG ANTIFASCISTE DE RENNES À PROPOS DE L’UNI.

En déroulant les réseaux, Luciana s’affiche également avec Riwan Guillou, ancien candidat LR déchu aux législatives, ainsi qu’avec des cadres du parti, aujour’hui ministres de Macron comme Bruno Retailleau et Laurence Garnier.

La porosité entre groupuscules nazis et LR s’illustre donc encore une fois.

Agathe Scarpa, suppléante sur la liste UNI aux élections universitaires. Sur son compte VSCO, elle pose en tenue de scout d’extrême-droite catholique intégriste « Europa Scout », qui regroupe la scission la plus réactionnaire des scouts d’Europe.

Elle y poste également ses deux amis néo-fascistes rennais  Grégoire Verna, militant de l’UNI Rennes, au milieu et Niels Poncet de l’Oriflamme à gauche. Le tout avec la présence du responsable national de l’UNI, Yvenn Le Coz (à droite) profitant d’une belle poignée de main avec son ami nazi, ce qui illustre l’inter-connexion nationale de l’UNI avec les groupuscules fascistes.

Le meilleur pour la fin!

Petite photo en exclusivité du trio de responsables de l’UNI de gauche à droite :

Max Rivet, Alix Gandon et Luciana Pied, en compagnie de Marion Maréchal Lepen et de Guillaume Pelletier, à l’époque où ceux-ci étaient encore des cadres du parti raciste Reconquête.

Profitons-en pour rappeler qu’Alix Gandon, la responsable de l’UNI Nantes, a même été exclue de l’université pour une campagne de harcèlement raciste contre un étudiant.

La vocation de l’UNI est claire : former depuis des années, des cadres politiques locaux pour tout un pan de la droite « républicaine » glissant toujours plus vers les positions de l’extrême-droite, à l’image de Ciotti et son alliance avec le RN ou plus localement, de Retailleau et sa politique comme ministre de l’intérieur ;
Pourtant le rôle de l’UNI est aussi d’entretenir des liens avec les pires groupuscules de nazis.

Cette mise en lumière sur l’UNI Nantes N’EST PAS un fait à part. Il s’agit d’une structure dont le fonctionnement politique repose entièrement sur ces liens. De l’enquête de l’AG antifasciste de Rennes, en passant par celle-ci jusqu’aux révélations sur les nazis de l’UNI Strasbourg, tout appuie cette affirmation.
L’AG antifasciste de Nantes assume donc considérer ce groupuscule « UNI » comme un groupe de nazi et autre ramassis fascistes. Nous affirmons que nous continuerons à « tuer le fascisme dans l’oeuf » en empêchant toutes les formes de leurs présences sur le campus, la ville et ailleurs.

Nous considérons également que ces révélations doivent être connues de toutes et tous. Ainsi, celles et ceux qui pourraient les accueillir sciemment comme la Présidence de l’Université qui dit défendre un idéal émancipateur ou quelquonque autre lieu, doivent savoir que cela engendrera une réaction politique.