Mardi 28 janvier, plusieurs syndicats ont appelé à la grève dans le CPAM du 44.

Dans l’appel est mise en cause : “La mise en place de l’outil “Arpège” début octobre qui a engendré des situations terribles pour des milliers d’assuré-e-s privé-e-s de revenus de substitution et pourtant déjà vulnérables car en arrêt de travail.”

L’outil en question est une “solution” réalisée par l’entreprise Sopra Steria. Cette dernière n’est pas à son premier fiasco, on se souvient encore, il y a quelques années du résultat sur le logiciel de paie au ministère des armées avec le logiciel Louvois.

Dans la phase 1 ce logiciel payait certains soldats à 0 euros, ou quelques centimes, et dans la phase 2 faisait des paies fantomes ou de trop perçu. A 1000e par jour le consultant, on admire la prouesse du consulting et de “l’expertise”.

Ces entreprises promptent à se plaindre des “lourdeurs administratives”, des taxes et impots qui-font-obstacle-aux-investissements, qui défiscalisent à tour de bras, ne vivent qu’en cannibalisant les services publics pour des résultats pire que médiocres… Des résultats qui mettent en danger des vies, déjà précarisées.

C’est une logique globale qui est derrière ces fiasco, non que ce soit un complot caché, mais une recherche du profit qui concrétise le mantra du “gagnant-gagnant” des crapules en costards : d’un côté des entreprises qui “gagnent” des marchés publics juteux, de l’autre un pouvoir étatique satisfait que des “bugs” dans ses propres services, finit de persuader les contribuables qu’il n’y a plus de confiance à avoir envers ce qui est de leur droit : des organismes prévues pour les protéger.