Le 11 novembre à Millau,

Stoppons le barrage de Sivens !

Désarmons la police !

Depuis maintenant plusieurs mois dans le Tarn, des centaines de personnes résistent à la création d’un barrage au Testet, dont la seule vocation est d’irriguer les immenses étendues de maïs d’une poignée de céréaliers. Pour toute réponse, les pouvoirs publics n’ont eu de cesse d’employer la force afin de susciter la peur au sein d’une contestation grandissante. Le 25 octobre, ce qu’on appelle pudiquement le maintien de l’ordre a abouti à la mort d’un opposant. En effet, Rémi Fraisse a été tué par une grenade offensive lancée par les gendarmes.

Suite à ce drame, plus d’une centaine de manifestations (en France et en Europe) ont pris les rues des villes contre la pression policière et les morts qu’elle laisse derrière elle. Pourtant, le gouvernement reste autiste : ni arrêt du barrage, ni désarmement de la police. Pire, nous assistons à des arrestations préventives et massives à Paris, des tirs de flash-ball à la pelle et même de grenades offensives (dont l’usage est soi-disant suspendu par le ministre de l’Intérieur) à Toulouse et à Nantes, et encore des blessés. La mort de Rémi n’a entamé ni leur arrogance ni leur violence. Tandis que Ségolène Royal exige l’expulsion des occupants, Manuel Valls jure que l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se construira. Et bien sûr pas un mot sur ces « armes non létales » qui n’en finissent pas de mutiler et de tuer ceux qui ne veulent pas céder à l’argument de la matraque.

Ici en Aveyron, le meurtre de Rémi résonne avec celui d’un jeune de Villefranche-de-Rouergue, froidement abattu le 26 juin 2012 par la BAC lors d’un contrôle routier. Dans les deux cas, il ne s’agit pas de bavures, mais bien d’une possibilité toujours présente de l’action des forces de l’ordre. Leur ultime menace. Mais pour la première fois depuis novembre 2005, une réponse populaire se fait entendre face à ces exactions. Nous proposons un rassemblement départemental près du lieu où Nabil Mabtoul a été assassiné.

Rendez-vous le 11 novembre à 15 heures

sur le parking de la piscine,

avenue Jean Jaurès à Millau

(venez avec votre voiture)