Critique de la raison « pir ». analyse rhétorique de les blancs, les juifs et nous
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Catégorie : Local
Critique de la raison « PIR »
Publié le 21 août 2016 par crisoc
Analyse rhétorique de Les Blancs, les Juifs et nous
Un rayon de soleil sur le soir qui tombe. Musique et fanions. Une « cantine associative » de banlieue qui annonce, pour le meeting de ce soir, une invitée de marque : Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des Indigènes de la République, malmenée par la « bonne conscience de gauche ».
Dès mon arrivée, je suis corrigée par l’une des organisatrices : il ne s’agit pas d’un « meeting » mais d’un « débat ». Tant mieux : je présume qu’il y aura échange contradictoire. D’ailleurs, une autre invitée est annoncée : la philosophe belge Isabelle Stengers.
(…)
L’ARTICLE : http://www.critique-sociale.info/1159/critique-de-la-raison-pir/
Houriaphobie
Ce ne sera que millième article sur la fixette que certains se font sur Houria Bouteldja, serpent de mer bien pratique pour occulter ce qui se passe dans l’actualité, et pour ne surtout pas parler de la vague islamophobe autour du terrorisme et du burkini.
Alors, autant en rajouter une couche sur Houria Bouteldja, pour accentuer encore le climat malsain qui visiblement n’est pas seulement le fait de la droite (y compris les socialistes) et de l’extrême droite, mais est devenu le cheval de bataille d’une certaine « ultragauche » qui assume mal son islamophobie.
Un article qui tombe à pic !
On pourrait disserter à l’infini sur Houria Bouteldja, en bien ou en mal, mais curieusement ce sont ses détracteurs qui remplissent Indymedia de leur prose, comme si le sujet était primordial et une question de vie ou de mort.
Houria étant la bête noire des fachos, on aurait aimé que ses détracteurs essaient au moins de nous dire pourquoi pour s’en démarquer, mais c’est peine perdue : les mêmes clichés et les mêmes amalgames sont utilisés par les un-e-s et par les autres.
On a donc le choix entre tout subir jusqu’à saturation ou répondre et passer pour des trolls. En tout cas, si le sujet est suffisamment primordial pour Indymedia, les réponses devraient aussi l’être, étant donné que des réponses à ces attaques ont été faites par des personnes au moins aussi respectables.
https://lundi.am/Une-haine-une-cible-par-Eric-Hazan
http://yagg.com/2016/03/21/les-indigenes-de-la-republique-sont-nos-amies-par-thierry-schaffauser/
http://yagg.com/2016/06/02/qui-a-peur-de-houria-bouteldja-par-oceanerosemarie-liberation/
https://blogs.mediapart.fr/gavroche/blog/030816/pour-houria-bouteldja-lettre-ouverte-serge-halimi/commentaires
https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/180515/le-contraire-de-la-haine-de-la-shoah-sur-un-billet-de-liliane-kandel
http://www.hors-serie.net/Dans-le-Texte/2016-04-09/Vers-l-amour-revolutionnaire-id176
Dans le cadre de l’université d’été du Master Erasmus Mundus Philosophie
(Université Toulouse – Jean Jaurès), Hourya Bentouhami organise un atelier
intitulé « Féminisme décolonial ». Veuillez trouver ci-joint le programme de
l’atelier :
*Le 25 août de 13h45 à 16h45 (Salle F417, Maison de la Recherche)*
Houria BOUTELDJA, « Tordre le coup à l’universalisme blanc » (Conférence
d’ouverture) ;
Daouda DIOUF, « De la décolonisation du corps féminin à la décolonisation de
la mentalité féminine : l’exemple du Baobab fou de Ken Bugul » ;
Oznur KARAKAS, « La Connaissance Située au Service de la Décolonisation de
la Pensée » ;
Laetitia BOQUI, « La construction du genre à La Réunion » ;
Lorena SOUYRIS, « Pulsion scripturale, décentrement du Moi et expérience de
la dépossession décoloniale dans la littérature de femmes chilienne ».
*Le 26 août de 8h à 12h30 (Salle F423, Maison de la Recherche)*
Hourya BENTOUHAMI, « Les femmes: dernières colonies ? » (Conférence
d’ouverture) ;
Céline BELLEDENT, « Une sexualité à civiliser » ;
Léa BARTEN, « Engaging coloniality for feminisms. A conceptual encounter » ;
Hélène GUETAT, « Ce que nous disent les luttes féministes et écologiques :
de l’écoféminisme à l’agroécologie féministe » ;
Celmira Helena CANDIEIRO, « Violence and gender inequality in postcolonial
Angola ».
*Le 27 août de 14h à 17h (Salle F423, Maison de la Rechejrche)*
Nathalie BABA, « Cyberféminisme et violences à l’égard des femmes dans le
monde arabe : le cas de la plateforme web « Uprising of women in the arab
World » » ;
Xiao HAN, « Devaluation of Women’s Labor in 21st Century China: from New
Slavery Era to Production of Subjectivity » ;
Willi CARDOSO DOMINGOS, « Gender, citizenship and political participation in
postcolonial Luanda ».
La LDJ a laissé entendre qu’elle perturberait, que vont faire les houriaphobes ?
Vers un féminisme post-colonial
Conceptualisée en 1989 par l’universitaire féministe américaine Kimberlé Crenshaw, l’intersectionnalité étudie les formes de domination et de discrimination dans les liens qui se nouent entre elles. Kimberlé Crenshaw a entamé cette réflexion dans la lignée du courant du black feminism aux Etats Unis qui définit la domination de genre sans jamais l’isoler des autres rapports de pouvoir à commencer par le racisme ou le rapport de classe. Les féministes noires, dans les années soixante-dix, contestaient déjà publiquement le féminisme du mouvement de libération des femmes comme issu des classes moyennes supérieures, basé sur des privilèges de race et de classe. Elles les accusaient de parler pour les autres, et en leur nom.
AVEC :
-Amandine, Many et Sharone, afroféministes
-Nargesse et Hawa, féministes musulmanes
-Le collectif Féministes contre le cyberharcèlement (sur Twitter @VsCyberH)
-Maboula Soumahoro,maître de conférence à l’université de Tours. Initiatrice du Black History Month en France.
-Caroline De Haas, militante féministe
-Christine le Doaré, juriste et militante féministe, ancienne présidente du centre LGBT Paris IDF et d’SOS Homophobie.
-Christine Delphy, sociologue, chercheuse au CNRS, cofondatrice de la revue Nouvelle Question Féministes.
-Hanane Karimi, sociologue,doctorante, enseignante à l’université de Strasbourg. Fondatrice du collectif Femmes dans la mosquée
A l’occasion du procès AGRIF versus Bouteldja, et de la très digne intervention de Mouloud Akkouche sur le site Rue 89, Sebastien Fontenelle a décidé de (courageusement) sortir de sa réserve et de (courageusement) participer, lui aussi, à la brisure (courageuse) du plus tyrannique des tabous : le racisme antiblanc !
[…]
« Puis, doit-on rappeler les déclarations de Mamadou Finkielkraut déplorant qu’il y ait tous ces Blancs, dans l’équipe française de handball ?
(Genre, cette équipe white-white-white, mais attends, mais ça fait hurler de rire les Ouagalai(se)s ?)
Doit-on rappeler les scandaleux propos d’Houria Carrère d’Encausse sur l’endogamie séculaire des Blanc(he)s des reculées vallées souchiennes ?
Doit-on rappeler la hideuse saillie de Marie-Madeleine Diallo, crachant vers Mamadou Zemmour qu’ils n’étaient pas vraiment de la même couleur, elle et lui, faut quand même pas déconner – et c’est-y pas la preuve qu’il y a des races, comme dans une rédaction de Mamadou de Gobineau ?
Doit-on rappeler les terribles images de Mamadou Valls piaulant qu’il souhaitait vivement qu’on glisse quelques « Blackos » dans la blanchitude évrique – gade-moi ça ; non mais gade, merde, y’a queee des Blanc(he)s, j’ai l’air de quoi, moi, putain ?
En vérité – n’en déplaise à qui aurait pris tout son temps, avant de se rallier aux vues de l’Agrif sur cette odieuse phobie : ça fait beaucoup trop longtemps que « le racisme anti-Blancs existe », et que nous subissons le joug de ce « stalinisme des vingt prochains siècles, en pire » [1].
C’est pour ça que moi, je suis désolé, mais, dussé-je subir la vindicte de la PDLPDLTDLB-P, je veux dire ici, haut et fort [2], que je suis bien content que les antiracistes aient enfin obtenu la mise en accusation de Marie-Madeleine Bouteldja : qu’elle compte pas sur moi pour venir la soutenir – oooh non, par Charles Martel, j’irai pas au Lieu-dit, 6 rue Sorbier ; et d’ailleurs, mardi soir, je serai plus là, j’aurai rejoint le maquis d’où l’héroïque commandant Mamadou Rioufol a lancé la reconquête des territoires perdus de la République. »
http://lmsi.net/SOS-Racisme-antiblancs
« Une nouvelle polémique éclate au sujet d’Houria Bouteldja, porte parole du Parti des Indigènes de la République, et de sa supposée homophobie. Le politologue Thomas Guénolé l’accuse [sur le plateau de l’émission Ce soir (ou jamais) sur France 2, ndlr] de différents racismes ainsi que d’homophobie en citant une phrase de son dernier livre Les Blancs, les Juifs, et nous*.
Pour avoir lu le livre, il est évident que Monsieur Guénolé a cherché à tromper son audience en extrayant une citation de son contexte et en omettant les guillemets autour du mot «tarlouze». En effet, en lisant Madame Bouteldja, on comprend aisément que ce passage est en réalité une dénonciation de l’homophobie et non une intention d’en faire sa promotion. Ce n’est pas l’auteure qui parle à travers ces mots, mais l’homophobe qu’elle dénonce, et c’est précisément pour cela qu’elle utilise l’insulte de «tarlouze» afin de mieux caractériser cette homophobie.
Puisque nous en sommes à l’explication de texte, allons plus loin. Bouteldja nous met en garde sur la façon dont le féminisme et la lutte contre l’homophobie ou bien d’autres causes pour l’émancipation sont devenues des injonctions racistes à l’égard des sujets indigènes toujours réputés retardés sur le plan civilisationnel. Sa réponse est de refuser de répondre à ces injonctions en montrant qu’elles participent d’un système raciste qui vise à toujours désigner le sujet indigène comme le plus coupable, et le Blanc comme le plus innocent et le plus humaniste, pouvant protéger ainsi sa bonne conscience tout en bénéficiant en réalité des inégalités économiques et sociales qu’il ne veut pas voir. »
Thierry Schaffauser, militant LGBT
« Il faut y insister : on reproche à Houria Bouteldja d’introduire la catégorie de « race », ce qui tendrait à mettre au second plan l’usage marxiste de la catégorie de « classe », voire à véhiculer une idéologie raciale ; ce à quoi elle répond que ces catégories sont bel et bien opérantes dans la société et que par conséquent s’interdire d’en faire usage, c’est s’interdire de combattre l’inégalité raciale qui depuis 1492 structure l’impérialisme « blanc ». L’idée est notamment que l’avènement progressif d’une législation égalitaire, en Occident, a eu pour condition de possibilité, ou corollaire, la construction d’une inégalité raciale entre « blancs » et « indigènes » (indiens d’Amérique, noirs d’Afrique, arabes du Maghreb à partir de 1830 et peuples d’Asie). C’est en ce sens qu’elle peut écrire au sujet du féminisme, par exemple, que « les femmes blanches ont obtenu des droits, certes par leurs luttes propres, mais aussi grâce à la domination impériale » (p. 88, elle souligne). Et l’auteure de citer Domenico Losurdo qui explique, au sujet de la modernité politique bourgeoise : « L’histoire de l’Occident se trouve face à un paradoxe. La nette ligne de démarcation, entre Blancs d’une part, Noirs et Peaux-Rouges de l’autre, favorise le développement de rapports d’égalité à l’intérieur de la communauté blanche » (ibid.). Elle résume plus loin l’argument en une formule détonante : « Ils nous disent 1789. Répondons 1492 ! » (P. 116). La Déclaration de 1789, en effet, s’inspire de la Déclaration d’indépendance américaine de 1776, laquelle a eu pour base matérielle le massacre des Indigènes et la traite des Noirs. Plus en amont, l’auteure a expliqué aux « Blancs » : « La race blanche a été inventée pour les besoins de vos bourgeoisies en devenir car toute alliance entre les esclaves pas encore noirs et les prolos pas encore blancs devenait une menace pour elle » (p. 41). C’est un argument qu’il faut partager sans réserve. Indiquons simplement que ces questions, en effet essentielles, sont mieux traitées dans le livre de Sadri Khiari La contre-révolution coloniale en France (La Fabrique, 2009). Il n’empêche, l’usage par l’auteure de la catégorie de « race » est donc non seulement irréprochable, mais salutaire. Elle en use en outre de manière parfaitement cohérente puisque dès les premières pages elle explique : « Pourquoi j’écris ce livre ? Parce que je ne suis pas innocente. Je vis en France. Je vis en Occident. Je suis blanche » (p. 23). Elle y revient plus loin : « Indigènes de la République, nous le sommes en France, en Europe, en Occident. Pour le tiers-monde, nous sommes blancs. La blanchité n’est pas une question génétique. Elle est rapport de pouvoir » (p. 118). Les accusations de « racisme » parce qu’elle a l’affront d’évoquer une race « blanche » impérialiste, ou de « misogynie » parce qu’elle ose interroger les ressorts d’un féminisme « blanc » qui trouve judicieux de stigmatiser les populations étrangères, notamment arabes, toutes ces accusations sont donc au mieux le fait de lecteurs trop pressés, au pire celui de belles âmes qui, sous couvert de principes humanistes, abritent un narcissisme d’homme « blanc »…
Ivan Segré
A propos de votre critique (parue dans le dernier numéro du Diplo, et réservée aux abonnés) du livre de Houria Bouteldja Les blancs, les juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire. Petite précision sans doute utile par ces temps troublés : je ne suis ni arabe, ni musulmane, juste une sans-dents comme une autre. Mais je me sens quand même indigène de la République …
Tout d’abord, parler du « petit monde intellectuel et médiatique » au sujet de Houria Bouteldja et de son livre, paru aux éditions La Fabrique (au passage, merci à Eric Hazan pour son ouverture d’esprit) m’a juste fait sourire.
Parce qu’à mon sens, Houria Bouteldja est loin de faire partie de ce monde-là (Eric Hazan non plus) elle y est même plutôt persona non grata. C’est vade retro satanas pour la plupart des gens, même et surtout pour ceux qui ne se sont pas donné la peine de la lire.
En parlant du petit monde intellectuel et médiatique, peut-être évoquiez-vous, outre Pascal Bruckner, tous les autres éditocrates qui, comme la plupart des intellectuels (« de gauche » ou non) auraient pu avoir une (saine?) réaction à ce livre que comme eux, vous n’envisagez que comme une « provocation » (vous employez d’ailleurs ce mot à plusieurs reprises) ce qui est pour le moins réducteur.
Vous titrez votre article « Ahmadinejad, mon héros », c’est au pire une insinuation malhonnête (rejoignant en cela la plupart des critiques de ce livre, mais passons), au mieux une pure contre-vérité au sujet du contenu du livre.
Vous m’avez habituée à autre chose, et je trouve ça dommage. Je tenais donc à vous faire part de quelques remarques.
[…]
https://blogs.mediapart.fr/gavroche/blog/030816/pour-houria-bouteldja-lettre-ouverte-serge-halimi
Plutôt qu’un copié-collé de quelques lignes, une publication de type « lien » aurait été plus adapté. Ou alors un peu plus de contenu…