La machine est lancé, le Club de la Presse Nantes Atlantique rédige un communiqué débordant d’imprécisions, mais c’est pas grave : ils sont colères. Mais alors, pourquoi les ZADistes empêchent les journalistes de faire leur travail ? Pourquoi ceux qui luttent avec toutes leurs forces, leurs convictions et leur cœur ne laissent ils pas les médias entrer dans la ZAD pour qu’ils puissent filmer tous les visages des militants et leur organisation ?

A Nantes et particulièrement dans le mouvement de lutte contre l’aéroport, la répression policière est omniprésente. Plusieurs militants ont été gravement blessés, d’autres emprisonnés  et à chaque manifestation, la ville est placée en état de siège. Alors, quand on a fait le choix de lutter comme ceux qui sont considérés comme des radicaux, il est évident qu’il faut se protéger de la police. Protéger ses actions, son intégrité et son identité.

Et quand on est journalistes à Nantes, cette situation est pourtant bien loin d’être un mystère. En effet, il y a quelques mois, ceux-ci et particulièrement les photographes qui couvraient la manifestation contre les violences policières étaient victimes d’une répression rarement atteinte ici. Le Club Presse, dans un communiqué, dénoncera, entre autre, des tirs de flashball ou de canon à eau ainsi que des appareils photos contrôlés et vidés de tout contenu. L’association aurait elle la mémoire sélective ?

Il devient alors aisé pour n’importe qui de comprendre ce besoin de discrétion et d’organisation sur la ZAD à Notre-Dame-Des-Landes. Et quand Presse-Océan affirme que les ZADistes sont opposés à la liberté de la presse, peut-être devraient-ils réfléchir en tant qu’individus, ne serait-ce qu’un instant, pour admettre qu’il est normal de faire passer ses convictions avant la liberté d’une presse qui a trop souvent pris celle d’oublier toute idée d’impartialité dans un mouvement où il question de l’avenir de tous.

Ah. Et au fait… Si ce petit incident matinal n’avait pas eu lieu, est-ce que BFM TV, iTélé, France Info et tous les autres qui étaient devant le tribunal à Nantes dès 13h30 auraient-ils fait le déplacement pour couvrir l’évènement, aux enjeux tellement importants ?