Johanna Rolland a déposé aujourd’hui un recours pour demander l’expulsion du Square, (contrairement à ce qu’elle avait promis dans les médias) et reloger tout le monde dans … des gymnases ! Elle assure aussi prendre en charge la question alimentaire.

Les réquisitions de gymnase se font normalement lors des plans grand froid ou des catastrophes naturelles

Un hébergement en gymnase, c’est ce que la mairie peut faire de pire : des horaires fixes sans sortie possible le soir, pas d’intimité, des douches collectives, ca résonne au moindre bruit, des vigiles à l’entrée et impossibilité pour les soutiens d’y venir pour l’aide juridique et administrative, les cours de français, les moments entre ami-es. Le camps de Daviais se transformerait en une mise à l’abri dans des centres de semi-enfermement, un contrôle des corps parce qu’ils sont exilé-es.

Si la mairie promet des relogements, quelles en seront les conditions ? Ceux qui sont dublinés, sans possibilité de déposer leur demande d’asile en france, ceux qui sont en situation irrégulière, les mineurs non reconnus, seront ils relogés ? On ne peut qu’en douter fortement car lorsqu’on regarde ce qu’il s’est passé à l’ancien EPHAD Brea, le passage du lieu en centre d’hébergement a empêché les dublinés et habitants en situation irrégulière d’y rentrer à nouveau. Ils se sont retrouvés à la rue et ont été les premiers à occuper le square daviais !

De plus, expulser sans délai et reloger dans des gymnases, c’est aussi casser les liens entre les gens, casser les liens entre les soutiens et les habitant-es, isoler les individu-es, trier selon les situations administratives entre les bons migrants et les indésirables.

Et qu’en sera-t-il des les nouvelles personnes qui arrivent tous les jours ?

Des papiers pour tous et toutes !
Des logements pas des gymnases !