Dans la lutte menée par Awa Gueye de nouveaux éléments juridiques rendent possible l’ouverture d’une procédure à l’encontre des responsables de la mort de Babacar.
Comme chaque année, elle appelle à un rassemblement pour honorer la mémoire de son petit frère Babacar et rendre public les circonstances réel de son décès.
A nous de répondre à son appel par notre présence pour soutenir Awa dans sa lutte contre la police et la justice et pour que l’histoire de Babacar ne tombe pas dans l’oubli
le samedi 5 décembre à 14h à Rennes

Depuis 5 ans, Awa lutte pour obtenir la vérité sur sa mort et exposer au grand jour les mensonges des policiers. Son acharnement a permis de mettre en lumière de nouveaux éléments remettant en cause la thèse de la légitime défense avancée par le policer de la BAC qui a tiré 5 balles sur Babacar, dans la nuit du 3 décembre 2015.

C’est parce que Awa Gueye s’est constituée partie civile en janvier 2017 que la mort de Babacar n’a pas pu se conclure sur un « non-lieu » validant un récit policier sans qu’une réelle enquête soit faite.

C’est parce que Awa a demandé que soit ajouté au dossier une expertise croisant les rapports médico-légale et balistique, qu’en 2019, un début d’enquête voit réellement le jour. Et c’est grâce ses conclusions qui apporte des éléments matériels que le récit des policiers s’effondre. Elles viennent fissurer la thèse de la légitime défense qui semblait acquise par tous. Aucune des 5 balles tirées n’est arrivée de face.

Nous savons que le policier affirme avoir tiré 4 fois sur Babacar sur le palier du 9ième étage à quelques centimètres de lui alors qu’il était face à lui. Mais ce même rapport révèle que les tirs ont des trajectoires descendantes. Mais Awa dénonce aussi toutes les contradictions des différentes versions policières, l’enquête faite par l’IGPN, l’enquête à charge contre son frère, les pressions qu’elle a subit, la violence des policiers lorsqu’elle se retrouve seule face à eux pour demander le corps de son frère et des réponses sur les circonstances de sa mort.

A la suite de la reconstitution des faits, le 27 septembre dernier, le parquet a indiqué que l’enquête « sera clôturée dans les prochaines semaines. ». Mais la sœur de Babacar ne veut pas en rester la ! Et c’est donc parce qu’elle ne lâchera rien que l’enquête ne sera pas close. Cette reconstitution n’a fait que confirmer des récits contradictoires et incohérents, un récit fantasmé d’un homme noir au corps athlétique et aux forces surhumaines qui arrive à se relever malgré des balles létales tirées dans son corps et des pertes de mémoire des policiers face aux demandes de précisions. Awa n’y croit pas du tout et continue a demander des nouveaux éléments matériels. Son frère avait besoin d’aide !

Ce Samedi 5 décembre, nous marcherons dans Maurepas pour la 5e commémoration de la mort de Babacar et demander la mise en inculpation des responsables de sa mort.

Nous partageons tous et toutes la même détermination, donc tant que nous n’aurons pas tous et toutes la JUSTICE, vous n’aurez pas la PAIX !