Discussion entre Paul Rocher, auteur du livre « Gazer, mutiler, soumettre », et Antonin Bernanos, co-auteur du livre » Police », les deux sortis aux éditions la Fabrique, autour du maintien de l’ordre.

Le livre de Paul Rocher montre que le recours massif aux armes non létales est la marque d’un étatisme autoritaire de plus en plus intolérant à toute contestation dans une période de recul social majeur. Conçues comme des armes « défensives », elles forment dans la pratique l’artillerie de l’offensive néolibérale en cours, rappelant, à quiconque entreprend d’y résister, la nécessité de l’autodéfense populaire.

Dans le livre collectif « Police », on trouvera des constats, des propos théoriques et des histoires vécues. L’ensemble est inquiétant mais cette inquiétude active est salutaire face à une institution de plus en plus militaire et violente. Car on pense qu’elle a toujours existé et qu’elle existera toujours, mais non : la police telle que nous la connaissons est récente et les événements actuels mettent mondialement son existence même « en question ».